mercredi 26 décembre 2012

Dans l'oeil du cyclone


Je sais que ce n’est pas la bonne époque pour annoncer des catastrophes, mais nous ne sommes pas très loin d’une pourtant prévisible depuis longtemps.
Il s’agit de la dette publique américaine. L’Europe n’est pas en bonne forme, certains pays comme la Grèce, l’Espagne, la France ont une dette mettant en péril leur économie, mais ce n’est rien à côté de celle des USA. 16.350 milliards de dollars ! Rien que ça…  Le problème premier est que cette dette ne pourra pas augmenter après le 1er janvier car lors d’un accord à l’arraché fin juillet 2011 au congrès entre les Démocrates et Républicain, le plafond a été fixé à 16.394 milliards de dollars.  Donc l’échéance prochaine est ce que les américains appellent « la falaise budgétaire » avec la suspension automatique de certains crédits et non des moindres, comme le paiement de salaires de certains fonctionnaires, la retraite de certaines catégories sociales, des subventions et crédits d’impôts et beaucoup d’autres dépenses automatiquement amputées. Les économistes estiment l’impact à une baisse de 4% du PIB.
Certes le congrès peut très bien renégocier le plafond et donner un peu de mou au gouvernement pour faire fonctionner le pays avec un endettement supplémentaire. Mais pour se donner une échelle de la dette américaine voilà quelques éléments de comparaison. La dette américaine représente aujourd’hui 120% du PIB, c'est-à-dire que toute la richesse produite par le pays ne suffit plus à rembourser la dette. Le déficit annuel du budget est de 7,8%, quand l’Europe se fixe 3%. Les USA sont dans un état de surendettement qui ne pourra pas tenir encore bien longtemps. Quand on fixe la dette totale des USA, c'est-à-dire y comprit les ménages et les entreprises cela représente 380% du PIB alors que la crise de 1929 a été déclenchée avec le même critère à 160%...
Nous avons tous écouté dans les médias que l’économie américaine allait mieux. Oui la consommation a repris et stimulé la création d’emplois, mais ce n’est qu’un écran de fumée. Alors comment les USA peuvent tenir encore dans une économie gangrénée par cette dette ? Par deux facteurs que sont la planche à billets en créant davantage de monnaie et par des pays qui achètent et financent la dette. Plus de 30% de cette dette est achetée par la Chine, et plus de 50% de la dette totale est détenue par des étrangers. Si demain les USA ne remboursent plus leur dette totalement ou partiellement c’est la totalité de l’économie mondiale qui s’effondre, et si des coupes budgétaires sont faites dans leurs dépenses c’est la consommation interne qui s’arrête produisant à peu près les mêmes effets.
Quand notre président de la république nous dit en septembre dernier que la crise est finie, est il incapable, mal conseillé, sourd et aveugle, inconscient  pour affirmer de tels propos ? Qu’il est ridicule notre petit gouvernement avec son Montebourg, Moscovici, Ayrault qui jouent les gros bras dans nos télévisions alors qu’ils ne peuvent même pas s’opposer au moindre chef d’entreprise étranger. Nous sommes actuellement dans l’œil du cyclone et la tempête est à venir, et nous ne pourrons malheureusement ne rien y faire car elle sera dévastatrice, aux USA bien sur mais aussi dans le monde. L’économie américaine sera bientôt en petits morceaux il restera juste à ramasser les miettes ici ou là.
Soyons prêts, attachons nos ceintures, cela va secouer !

mercredi 19 décembre 2012

Depardieu est un riche...


Gérard Depardieu est un grand acteur pour certains et un mauvais pour d’autres. Mon propos ne sera pas artistique mais sur les valeurs qu’il véhicule, et l’actualité qui s’est emparée de sa personne à l’occasion de son exil fiscal en Belgique.
Gérard Depardieu est un symbole et bien entendu les médias se sont emparés de lui afin de prêter le flan à la polémique de tous côtés.
Malheureusement ce symbole cache derrière lui une liste impressionnante d’exilés fiscaux beaucoup moins célèbres et pour certains beaucoup plus riches. Il suffit d’aller voir sur le web pour consulter des listes de sportifs, d’artistes (dont certains nous font des leçons de morale fiscale…) mais surtout de chefs d’entreprises et de gros actionnaires. « C’est qu’en France on aime pas les riches », pour paraphraser Jacques Brel. Et le premier français qui ne les aime pas c’est notre président qui l’a déclaré au cours de la campagne présidentielle. Alors  lorsqu’on aime pas quelqu’un, il le ressent et s’en va, c’est ce qui se passe pour tous ceux qui en plus, ont les moyens de partir.
La stigmatisation de Depardieu a été à son comble lorsqu’un député a demandé qu’il soit déchu de sa nationalité. Voilà un homme qui quitte le pays car on ne l’aime pas car on veut lui prendre une partie du revenu de son travail, qui n’a été condamné en rien par la justice pour des motifs graves et en plus on lui enlèverait sa nationalité. Même à un terroriste ou un violeur de petites filles on ne le fait pas…
A ma connaissance l’argent qu’a gagné Depardieu n’a pas été volé, il a des employeurs qui l’ont payé, et même si une partie de cet argent vient de fonds publics du soutien au cinéma personne n’a émis d’objection à ce sujet ? Que doit-on penser alors de certains hauts fonctionnaires grassement payés à ne rien faire dans des agences d’Etat sans objet ? Et de tant d’autres professions soutenues par des fonds publics ?
En faisant fuir ces gens propriétaires de capitaux en quantité, en jalousant celui qui a un tant soit peu plus que lui-même, le français s’appauvrit, appauvrit le pays. Car même en prenant toute la fortune des « riches » cela n’apportera pas un sous de plus à celui qui n’en a pas. Mais ils font le bonheur des pays qui les reçoivent.
Certes il y a des disparités entre couches sociales mais presque tous les pays du monde mettent à l’honneur comme exemple celui qui réussit et gagne de l’argent à contrario de la France qui fait l’inverse. La France est adepte du nivellement par le bas !
Si nous continuons comme cela, il n’y aura plus que des pauvres en France, des pauvres qui ne consommeront rien, des pauvres incapables d’êtres actionnaires d’entreprises, des pauvres incapables de devenir patrons, des pauvres demandant toujours plus de soutiens et d’aides sociales.
Alors moi je dis aux « riches » merci de rester en France, merci de placer vos capitaux dans les entreprises, merci d’acheter des produits français qui font travailler des gens qui espèrent vous imiter, merci de contribuer à la richesse culturelle et sociale de ce pays, nous avons besoin de vous et avec vous nous vous ferons une place d’autant plus grande que cette richesse se sera construite grâce à votre talent, votre intelligence ou votre travail. Et nous avons compris que même si nous tentons de vous prendre votre argent nous n’y arriverons pas.
Ou sinon nous serons bientôt tous à vendre aux étrangers lorsqu’il ne restera plus que ça!

vendredi 14 décembre 2012

AG de Limagrain


L’assemblée générale de Limagrain s’est donc bien déroulée, et permet de percevoir une coopérative en bonne santé.

Nous avons un groupe leader sur beaucoup de marchés des semences et c’est autant de travail et de revenus en retombées pour les agriculteurs coopérateurs de la région.

Ce groupe international est géré par un conseil d’administration de 18 agriculteurs et un cadre et nous étions 46 délégués hier soir afin de donner quitus à ce conseil d’administration de sa gestion.

Les éléments marquants de cette année passée sont outre une percée sur les marchés sud-américains et asiatiques des bons résultats économiques sur le marché européen.

Avec un chiffre d’affaire de 1,78 milliards d’Euros et 88 millions d’Euros de bénéfices Limagrain s’inscrit bien comme 4e groupe semencier mondial.

Je veux ici surtout affirmer à de trop nombreux détracteurs que ce groupe coopératif est bien issu de l’effort du travail de nos parents et maintenant du notre. Depuis 1942 ce sont toujours les agriculteurs aux commandes de la coopérative. Certes comme toute histoire humaine il y a parfois quelques secousses, mais cela prouve aussi que ce sont bien les hommes plus que les chiffres qui commandent.

Alors oui nous produisons des semences issues d’une recherche de qualité, dont l’effort pris sur les bénéfices est de 165 millions d’€, à d’autres agriculteurs sous différentes marques dont Limagrain, Vilmorin, Clause ou Tézier. Oui nous produisons du blé pour Jacquet et Brossard deux sociétés du groupe Limagrain. Oui nous produisons du maïs semoulier pour Nestlé, Danone ou Brüggen. Oui nous produisons du maïs dont l’amidon servira à constituer du plastique biodégradable sous la marque Biolice. Et oui nous vendons ailleurs partout dans le monde à part l’Europe des semences OGM issues de la recherche Limagrain ! Et tant d’autres produits végétaux sous différentes marques à travers le monde.

On cite trop souvent la réussite de grand groupe comme Airbus, Alsthom, AXA, mais on oublie aussi trop souvent que des agriculteurs les deux pieds dans la terre collante de Limagne est aussi une réussite agricole et humaine.

En cette année internationale des coopératives Limagrain fait bien partie de cette 5eme puissance économique mondiale à côté d’autres coopératives plus grandes ou plus modestes.

L’esprit coopératif et l’attachement des adhérents à leur coopérative sont le garant de la continuité, de la persévérance et de la réussite sans doute encore pour de longues années.

mardi 4 décembre 2012

Ah l'égo...


En cette période où des élections se déroulent dans diverses instances, l’égo des hommes fait des ravages destructeurs.
Certaines de ces élections se voient moins, sont moins médiatisées, mais j’en reste le témoin attentif.
L’exemple le plus flagrant reste celui du choix du président de l’UMP, qui voit s’affronter deux hommes dont la haute considération d’eux-mêmes emmène un parti qui devrait être au service de ses militants et de leurs idées, à la destruction, à l’automutilation.
Mais il n’est pas besoin de passer à la télévision pour assister à des élections professionnelles ou syndicales vouées à l’échec par la seule motivation des leaders à briller par eux-mêmes.
Le souci des fantassins dans ces batailles n’importe que peu ; la défense de convictions, d’idées, l’amélioration du débat, le souci de l’intérêt de la base ne passe qu’en second plan, même si c’en était la genèse.
Deux objectifs obsèdent ces leaders au choix ou concomitamment : durer ou laisser une marque dans l’histoire.
Durer et gravir les échelons par tous les moyens, par tous les arrangements, éventuellement par des compromissions pour briller et parfois par l’appât du gain.
Laisser une marque dans l’histoire en se servant de l’organisation gouvernée pour créer un fait marquant, un exploit personnel, une date et peu importe si cette marque n’est pas partagée par la base et laisse des séquelles par la division de celle-ci, et peu importe le déluge après eux.

Ces égos sont ravageurs, destructeurs,  faisant se battre entre eux des militants ou adhérents dont la seule motivation devient la défense du chef, du leader maximo, celui qui capable de les galvaniser peut les emmener à leur perte, à leur perte d’identité et de réflexion personnelle.
Après les batailles il ne reste alors au mieux des amertumes et des rancœurs, au pire un champ de ruine jonché d’hommes divisés pour des générations.
Ce phénomène existe depuis que l’homme existe et malgré l’intelligence de plus en plus développée et l’expérience du passé rien n’y fait et l’histoire se répète sans fin.
Une seule solution à cela est la limitation de l’exercice du pouvoir dans le temps ! Ne pas laisser à l’homme le temps de se griser du pouvoir, et ne laisser l’histoire qu’aux hommes providentiels c'est-à-dire un par siècle.
Le jour ou l’intelligence de l’homme aura compris que l’égo se nourrit du temps et son combat la réduction de celui-ci, la société tout entière lui en sera reconnaissante.

dimanche 25 novembre 2012

Renouvellement de la vie politique


Le Général De Gaulle avait très bien compris en composant la constitution de notre république, la cinquième, que les élections devaient permettre d’élire des hommes et de constituer des majorités d’idées pour gouverner qui soit au-dessus des partis.

Malheureusement en France, mais comme dans toutes les démocraties du monde, il est quasi-impossible de se faire élire sans l’adoubement d’un parti. Etre de gauche ou de droite et défendre ses idées ne suffit que très rarement pour se faire élire, tout simplement parce que le parti même le plus proche de ses idées présentera un candidat en face pour une seule et unique raison, la question financière. En effet le financement des partis politiques depuis les affaires de financement occulte, se fait par l’Etat en rapport du nombre de voix que remporte chaque parti aux élections nationales. Il devient donc dans ce système primordial pour un parti de comptabiliser un maximum de voix et donc d’avoir un maximum de candidats.

Certes ce système évite la corruption et les marchés publics truqués, mais il produit un effet pervers par la constitution de partis politiques puissants et le plus richement doté par l’Etat et donc objet de guerres dans leur gouvernance. On l’a vu Ségolène Royale en 2007 bien que très populaire avait fait le choix de ne pas s’appuyer sur le PS, ce n’est pas là la seule raison de son échec, mais en partie.

Si nous considérons donc que les partis sont un mal nécessaires à la vitalité de la démocratie il convient d’assainir leur fonctionnement afin qu’ils soient aussi démocratiques que la république qu’ils seront amenés à défendre.

Puisque les dirigeants politiques ne sont pas plus responsables que des gamins dans une cour d’école, pourquoi ne pas faire en sorte d’instituer la réciprocité d’organisation des renouvellements internes par un parti opposé.

Ainsi lorsque le PS renouvelle ses cadres il confie à l’UMP d’organiser les élections et réciproquement.

C’est vrai qu’il peut là aussi y avoir un travers à faire en sorte que le parti organisateur favorise un candidat le moins dangereux possible pour son propre candidat…

Peut être n’y a-t-il pas d’autres solutions que d’observer le congrès de Reims pour le PS et le 18 novembre 2012 pour l’UMP.

Alors peut être aussi est il souhaitable que les partis s’exposent régulièrement à des bouleversements qui aille dans le sens de la recomposition politique.

Dans tous les cas, cela ne favorise pas l’image de la politique, l’image des hommes politiques et donc le fonctionnement de la démocratie confiée à ces hommes.

Comment alors ne pas accepter que les élections deviennent davantage des modes d’expression de rejet ou de sanction davantage que d’acceptation des idées.

Il existe sans doute une solution plus radicale mais que les hommes politiques n’accepteront jamais de s’imposer. Le non-cumul des mandats dans la quantité et dans le temps, couplé à une diminution drastique du millefeuille des collectivités.

Réduisons à 3 collectivités la pyramide, communauté de commune, région et nation et limitons le nombre d’élus dans chacune.

Ainsi les élus seront des professionnels le temps d’une dizaine d’années maximum, ayant un statut, une rémunération, pouvant travailler avec des équipes restreintes et compétentes.

On règle tout, le problème de la dette et du coût de fonctionnement des différents niveaux, l’efficacité des élus et les partis politiques qui deviennent alors accessoires.

Qui aura le courage de cela ?

lundi 19 novembre 2012

Coup de gueule!


En ce jour de honte à droite je me souviens d’un jour d’élection lorsque je tenais un bureau de vote et un électeur se présente devant l’urne, me regarde fixement dans les yeux et tout en introduisant son bulletin dans l’urne me crie « Le Pen ».

Je crois qu’avec ce qui se passe aujourd’hui à l’UMP un grand nombre d’électeurs de droite seront tentés d’un vote protestataire à l’extrême droite dès qu’ils en auront l’occasion.

Je souscris à la position d’Alain Juppé qui s’exclame « STOP !! »

Quelle cacophonie, quelle pétaudière, quelle honte pour les électeurs de droite de voir le parti de leurs idées incapable de départager leurs chefs sur 260.000 votants. Quelle honte que des militants se soient livrés à des fraudes.

Après 3 mois de campagne qui nous a saoulé du soir au matin, après des heures d’émissions par les journalistes sur ce sujet et après un final déplorable je suis content de ne pas adhérer à un parti politique. Que ce soit au PC bien connu pour sa démocratie interne, au PS connu pour ses fraudes, maintenant à l’UMP qui ne fait pas mieux aucun parti à mes yeux n’est capable d’avoir une rigueur dans le choix de ses leaders.

Heureusement avoir des idées républicaines de droite ne passe pas obligatoirement par l’adhésion à un parti politique et on peut être un élu, homme public de droite, appliquer une politique de droite dans ses décisions de responsable élu sans se référer à un parti.

Plus que jamais je me sens Gaulliste dans le sens qu’être élu doit être au dessus des partis politiques.

Prendre des engagements politiques s’engager dans la « Res Publica », qui signifie la « chose publique » c’est avant tout se mettre au service des autres et obtenir leur confiance pour être leur bras décisionnaire dans la gestion des affaires publiques, mais certainement pas pour s’affronter entre gens de mêmes idées.

Il nous faut oublier très vite ce triste épisode et permettre d’affirmer des convictions personnelles sans attache à un parti politique.  

dimanche 18 novembre 2012

A St Pourçain...


Pendant que notre gouvernement de gauche ne cesse de se renier et de nous emmener tout droit dans le mur par une orientation économique désastreuse, tandis que l’UMP n’en finit pas de se choisir un chef par une guerre intestine, tandis que le monde se redresse doucement économiquement autour de la France, tandis que la région Auvergne applique une politique dogmatique et sectaire à St Pourçain les élus travaillent dans le concret et ancrent chaque jour un peu plus le territoire dans la réussite économique.

A tel point que des personnalités économiques, politiques ou de l’Etat viennent nous rencontrer pour connaître notre recette, observer notre savoir faire.

Et notre réponse est à chaque fois la même : il n’y a aucun secret, la réussite est essentiellement due à une démarche collective des élus n’agissant qu’au nom de l’intérêt des électeurs et de la population emmenés par un leader, Bernard Coulon.

Ce dernier a annoncé qu’il briguera un prochain mandat de maire en 2014, et c’est tant mieux, ainsi cela nous permettra si les électeurs en sont d’accord de terminer complètement la rénovation et le développement du territoire pour les générations à venir.

La station d’épuration unique en France par son principe de dépollution et le traitement des micropolluants a commencé de fonctionner mercredi dernier, si tous les travaux ne sont pas terminés et la mise au point va durer quelques semaines c’est un travail d’une logique de 15 ans qui trouvera son aboutissement au printemps prochain. L’environnement il y a ceux qui en font un dogme, une ligne politicienne, un argument électoral et puis il y a ceux qui le mettent en pratique concrètement et sans a priori.

Cette semaine nous allons travailler sur la future salle socioculturelle qui verra le jour sur l’emplacement de la gare de triage et nous retiendrons l’architecte qui présentera le meilleur projet à nos jeux dans le budget imparti.

Déjà nous commençons à réfléchir au budget 2013, qui outre son évènement phare avec le passage du tour de France le 13 juillet, devra continuer les travaux d’amélioration de nos équipements, leur rationalisation et leur entretien.

Alors les députés et sénateurs peuvent continuer à se battre pour cumuler des mandats, les écologistes peuvent continuer à se battre contre les projets du gouvernement tout en faisant partie, le chef de l’Etat et du gouvernement pourront continuer à s’effondrer dans les sondages, à St Pourçain nous travaillons pour et dans la prospérité pour que chaque habitant de notre territoire se sente bien et si possible mieux que partout ailleurs en France.

vendredi 9 novembre 2012

Edifiant!


Il y a encore 1 mois le premier ministre refusait une hausse de TVA pour le mandat complet de 5 ans!

mercredi 7 novembre 2012

Rapport Gallois


J’ai lu le rapport Gallois, et il est dommage que la presse ne reprenne qu’une ou deux idées qui sont juste capables de faire de l’évènementiel. La baisse des charges sociales sur le travail et le gaz de schiste sont les seules idées retenues. Or il y a maintes autres idées dans ce rapport, qui certes ne sont pas si parlantes, mais qui pourraient faire du bien à l’économie du pays.

En premier lieu Louis Gallois fait un constat étayé par des références chiffrées et graphiques qui place bien les réalités économiques du pays dans un contexte mondial et européen. Et contrairement aux propos du ministre du redressement productif, l’économie est bien mondialisée !

Je vais citer quelques points du rapport qui sont passés sous silence mais qui me semblent importants.

-Ne pas modifier les lois en permanence et surtout ne pas rajouter les règlements de façon incessante. Par exemple 47 textes sur la gestion des déchets en 8 mois ! 68 modifications de la taxe professionnelle en 35 ans ! Louis Gallois dit lui même que c’est du harcèlement.

-Utiliser des fonds d’épargne gigantesques des assurances et des fonds de placement, dans les entreprises qui ont besoin de cet argent en fonds propre en assouplissant les mouvements d’argent et allégeant la pression fiscale.

-Accroitre la formation et la rendre plus efficace en introduisant les professionnels dans les écoles. Je rajouterais en faisant sortir les enseignants pour aller dans les entreprises.

-Rajeunir le pacte social qui date de 1946 ! Il explique que le dialogue social est mené par les syndicats qui ne représentent que 8% des salariés et qui ne vivent que par le combat plutôt que la construction. Il propose de réformer ce dialogue en incluant des membres salariés aux conseils d’administration des grandes sociétés et en basant le dialogue sur la responsabilisation des acteurs sociaux. 

Voilà des points qui me semblent très importants parmi les 22 propositions du rapport Gallois.

A noter que ce rapport est téléchargeable sur le site Internet du Premier ministre, qu’il fait 74 pages et qu’il se lit très facilement.  

Bien sur il y a un écueil de taille : le rapport préconise qu’il faut jouer vraiment collectivement et de manière responsable. Or le propre du français est l’individualisme ! 

Souhaitons que le gouvernement ait vraiment le courage d’appliquer les propositions du rapport pour le bien de la France.

lundi 5 novembre 2012

Elections Chambre d'Agriculture, c'est parti!


La campagne pour les élections à la Chambre d’Agriculture est lancée.

Une page historique va se tourner avec un renouvellement profond de l’équipe sortante et le départ de ceux qui ont arraché cet établissement à la FDSEA.

Jean-Marie Lesage, Michel Bonnefille, Michel Labouesse, Christiane Ray, Jean-Paul Chalmet tous atteints par la limite d’âge se retirent non sans avoir changé radicalement le fonctionnement de la Chambre, et lui avoir donné des perspectives d’avenir pour la profession agricole de ce département.

C’est donc Patrice Bonnin, actuel vice-président, qui conduira la liste avec une bonne part de ses colistiers issus de l’équipe en place et l’incorporation de nouvelles personnes, des femmes bien sur, mais aussi des Jeunes Agriculteurs, depuis le rapprochement avec leur structure et tous bien entendu soutenus par la FNSEA03.

La liste sera donc une liste FNSEA03-JA dans la grande lignée de ce qui se fait nationalement avec le syndicat majoritaire.

Nous avons réussi dans le département à constituer une unité syndicale forte, où les différentes productions se complètent plutôt que s’opposent, où les OPA avancent tous dans le même sens, où une ligne politique démocratiquement choisie par tous les hommes et les femmes responsables agricoles s’applique après débat, où tous se sentent représentés.

Même si une élection ne se gagne pas que sur le bilan, on peut tout de même l’évoquer car si bien au niveau départemental que national la politique mise en œuvre ne fait que gagner l’agriculture.

C’est une agriculture de production qui a été et qui sera défendue, car le premier métier des agriculteurs est de nourrir les hommes. Au niveau départemental le développement agricole a toujours été bâti dans ce sens en permettant aux agriculteurs qui ont écouté les conseils de produire davantage et dans de meilleures conditions si bine pour les hommes que l’environnement. Au niveau national l’ouverture à l’exportation a redonné un vrai coup de sang à la production, c’est bien sur valable pour les céréales mais aussi et surtout pour la viande bovine. Le réajustement des aides en faveurs de productions fragiles a été aussi une grande victoire de la FNSEA et des JA.

Le syndicat majoritaire base son projet sur des propositions et j’y reviendrai au cours de la campagne électorale, et écoutez bien tous les discours, il y a ceux qui proposeront et ceux qui critiqueront…

dimanche 28 octobre 2012

AG Limagrain

Nous aurons dans quelques jours les assemblées de section à Limagrain et suivra l'assemblée générale. Dans le but de préparer ces réunions et afin de ne pas prendre par surprise nos dirigeants élus et de faire avec courtoisie, j'ai écrit le 25 septembre au président afin de lui poser une question précise. Est-ce que les 2 millions d'Euros d'économie de fonctionnement prévue et annoncée par la fusion avec Domagri en décembre 2009 est réalisée chaque année?
Anticipant les réunions le président m'a répondu par une longue lettre très argumentée, avec beaucoup d'éléments, mais malheureusement sans la réponse à ma question pourtant très précise. Et comme j'aime bien qu'on réponde précisement à mes questions, je lui reposerai en séance, et j'espère qu'il me répondra avec des données vérifiables.
J'ai horreur des promesses non-tenues, et la crédibilité des élus tient beaucoup dans la réalisation ou non des annonces.

Il a fallu trois ans et demi et deux crises financières mondiales  à Nicolas Sarkozy pour arriver à un niveau bas dans les sondages qu’atteint François Hollande en 6 mois.

36% de français se montrent satisfaits de sa politique. Et le premier ministre JM.Ayrault fait moins bien que Fillon sur la même distance.

A tel point que les médias n’ont plus assez de qualificatifs pour décrire l’incompétence de ceux que nous avons élus. Le journal de gauche Libération titrait même cette semaine d’amateurs Hollande et Ayrault .

Il y a bien sur ces permanentes bourdes des ministres, jusqu’au premier ministre en personne, mais ce qui est inquiétant c’est que le fond des choses est traité de la même manière.

Ce midi sur Canal + Moscovici actuel ministre des finances nous déclarent que la France traverse la plus grave crise depuis 1945. Mais ce même Moscovici et ses copains réfutaient cet argument à Nicolas Sarkozy en déclarant juste que c’était que la politique conduite était mauvaise. Alain Duhamel dans une chronique sur RTL se disait stupéfait du manque de préparation à gouverner des ministres actuels. Ce n’est pourtant pas faute de connaître la situation puisque grâce à Sarkozy,  Cahuzac, l’actuel ministre du budget a été durant trois ans le président de la commission des finances à l’Assemblée Nationale.

Mais le plus beau c’est ce prélèvement décidé lors du vote du budget 2013, de 0,3% sur les retraites imposables. 7,5 millions de retraités imposés vont fournir 300 millions d’Euros supplémentaires. Si je me souviens bien au cours de sa campagne Hollande avait dit qu’il s’attaquerait aux riches, j’en déduis que les retraités sont des riches. Ensuite l’INSEE donne des indications précises sur les niveaux de retraite par profession ou activité et on se rend compte que ce sont les fonctionnaires et particulièrement ceux de l’éducation nationale qui touchent des retraites supérieures à 1500€/mois de manière constante. Quand on sait que cette catégorie professionnelle est le vivier du parti socialiste, c’est avec gourmandise que j’apprécie cette décision qui fera surement des heureux parmi ceux-ci.

Comme quoi pour appliquer une politique de droite, rien de mieux qu’un gouvernement de gauche !

vendredi 26 octobre 2012

Cher Dieu....


Dans mes recherches sur Internet j’ai trouvé cette lettre très longue de Ann Graham lors des évènements du 11 septembre 2001.

En voici quelques extraits que je partage  pleinement, si vous voulez la voir en entier vous la trouverez aisément sur Internet :

« La fille de Billy Graham donnait une entrevue à l'émission « The early show » et Jane Clayson lui a demandé : "Comment Dieu a-t-il pu laisser quelque chose de ce genre arriver?"

Et Ann Graham lui répondit de façon profonde et perspicace : « Je crois que Dieu est profondément attristé par tout ceci, tout comme nous; mais cela fait des années que nous lui demandons de sortir de nos écoles, de sortir de notre gouvernement et de sortir de nos vies. Et, comme Dieu est un gentleman, je crois qu'il a simplement fait ce que nous lui demandions. Comment pouvons-nous espérer sa bénédiction et sa protection si nous lui demandons de nous laisser tranquilles?

Je crois que ceci a commencé quand Madeline Murray O'Hare (elle a été assassinée, son corps a été trouvé récemment) a déclaré qu'elle ne voulait pas de prière dans les écoles, et on a dit O. K.

Ensuite quelqu'un a dit qu'il était préférable de ne pas lire la Bible dans les écoles... la Bible qui dit « tu ne tueras point, tu ne voleras point et aime ton prochain comme toi-même. Et on a dit OK.

Ensuite, le Dr Benjamin Spock a dit qu'on ne devrait pas donner de fessée à nos enfants lorsqu'ils manquent de discipline, parce que cela pourrait déformer leurs jeunes personnalités et endommager leur estime de soi (le fils du Dr Spock s'est suicidé). Et nous nous sommes dit qu'un expert sait certainement de quoi il parle, alors on a dit, OK.

Ensuite quelqu'un a dit, laissons nos filles se faire avorter si elles le veulent, sans le dire à leurs parents. Et on a dit, OK

Ensuite un sage membre d'une commission scolaire a dit, étant donnés que les garçons sont ce qu'ils sont et qu'ils vont le faire de toutes façons, donnons-leur tous les condoms qu'ils veulent, pour qu'ils s'amusent autant qu'ils le veulent, et ils n'auront pas à le dire à leur parents

 Ensuite l'industrie du divertissement a dit produisons des émissions de télévision et des films blasphématoires, qui montrent violence et sexe illicite. Enregistrons de la musique qui encourage le viol, la drogue, le meurtre, le suicide et les thèmes sataniques. Et nous avons dit, ce n'est que du divertissement, cela n'a aucun effet négatif et puis de toutes façon, personne ne prend cela au sérieux, et c’est la liberté d’expression alors, allons-y.

Et nous nous demandons pourquoi nos enfants n'ont pas de conscience, comment il se fait qu'ils ne connaissent plus la différence entre le bien et le mal, et pourquoi cela ne les dérange plus de tuer des étrangers, leurs copains de classes et eux-mêmes.

« Cher Dieu, pourquoi n'as tu pas sauvé la petite fille qui a été tuée dans sa classe? » Sincèrement, un étudiant inquiet.

La réponse : « Cher étudiant inquiet, Je n'ai plus le droit d'être dans vos écoles." Sincèrement, Dieu.

C'est drôle de voir à quel point il est facile de se débarrasser de Dieu et ensuite se demander comment il se fait que notre vie soit devenue un enfer. C'est drôle de voir à quel point on croit ce qui est écrit dans les journaux mais qu'on doute de ce qui est écrit dans la Bible.

lundi 22 octobre 2012

Lisez le BR


Le 13 septembre dans ce blog j’écrivais un article sur les négociations salariales agricoles auxquelles j’avais participé la veille au niveau départemental.

Le Bourbonnais Rural, ce journal départemental d’informations  rurales, dans son édition du 19 octobre fait dans le comique sur ce même sujet. En effet s’y côtoient sur une même page un article de la FDSEA03 et un autre du Syndicat de Main d’œuvre écrits tous les deux par deux membres de la FDSEA03.

Il faut savoir que pour la FDSEA03 c’est M.Desterne qui a l’habitude de siéger dans cette commission et il était bien présent le 12 septembre, et d’ailleurs a apporté sa contribution à la négociation. Mais si les négociations étaient bloquées c’est justement car en juin dernier  Depoil le secrétaire général de la FDSEA03 présent préférait ne pas siéger avec le collège patronal et s’abstenait de prendre toute position. Il bloquait donc les négociations.

Pour le syndicat de main d’œuvre c’est Tiersonnier et Droullers qui siégeaient le 12 septembre et semblaient dépassés par la complexité des négociations, l’un à la veille de la retraite et l’autre l’est depuis longtemps.

Ainsi dans le dernier BR les deux structures réclament leur part de victoire dans la réussite des négociations, mais vous l’aurez compris l’une était en mauvaise position et l’autre dépassée. Si la FDSEA03 joue son rôle d’organisation patronale en fin de vie, elle a bien du mal à choisir entre ce rôle statutaire et ses idées de gauche proches des ouvriers, comme l’a montré l’attitude de JC.Depoil en juin dernier.

En ce qui concerne le syndicat de main d’œuvre qui revendique 38 adhérents (déclaré en séance) c’est donc la présence de Tiersonnier qui frise le ridicule. Cet homme-là bien connu pour ses idées de gauche n’en est pas moins trésorier de la FDSEA03 et membre du syndicat de main d’œuvre qui adhère au …MEDEF !   Et Droullers l’autre membre du syndicat de main d’œuvre est adhérent à la Coordination Rurale, proche de l’extrême droite. Vous avez compris ? non ? c’est normal.

Ainsi donc le BR laisse paraitre côte à côte un article de la FDSEA03, organisation patronale de gauche, et un article du syndicat de main d’œuvre mené par le trésorier de la FDSEA03 et un retraité de la coordination rurale, membres du MEDEF, et tout ceci plus d’un mois après les négociations…

Comment était-il possible de mener une négociation crédible dans de telles conditions avec des personnes si paradoxales, contradictoires et discréditées aux yeux des syndicats ouvriers.

Je persiste et signe c’est bien la FNSEA03 qui a permis l’aboutissement des négociations, par un discours franc, clair et intègre par ses convictions et leur mise en œuvre. Les organisations syndicales ouvrières ne s’y sont pas trompées et heureusement pour le bien des ouvriers et des patrons.

Mais si vous voulez rire un peu lisez le BR !

vendredi 12 octobre 2012

Premier sommet international des coopératives


Le premier sommet international des coopératives a eu lieu du 8 au 11 octobre à Québec.

En avez-vous entendu parler dans la presse ou les médias ?

Et pourtant plus de 2000 personnes se sont retrouvées à ce sommet avec des ministres, des présidents ou dirigeants de coopératives pour échanger sur ce thème, et évoquer l’avenir de cette économie différente et humaine.

J’ai mis dans la rubrique « coopératisme » le texte de la déclaration finale, mais je vous invite à aller sur le site officiel de ce sommet et vous découvrirez la richesse des débats des interlocuteurs venus de toute la planète.

Le coopératisme c’est un système démocratique où chaque homme représente une voix quel que soit son poids économique dans l’entreprise, et cela pour  800 millions d’hommes dans le monde avec un poids économique équivalent à la 5e puissance mondiale.

Quelles catastrophes économiques supplémentaires devront nous attendre avant de se rendre compte que ce système est sans doute LA solution.

SAGE Sioule


Nous avions hier réunion de la CLE du SAGE Sioule avec pour ordre du jour le compte rendu des consultations publiques suite à la fin du processus d’instruction.

Pour la quasi unanimité des collectivités consultées dans l’Allier c’est un avis favorable parfois avec quelques réserves minimes.

Quelle n’a pas été ma surprise en apprenant que ce SAGE est devenu un enjeu politique dans le Puy de Dôme.

Le projet a été voté avec un avis défavorable pour la moitié des collectivités de ce département et la Chambre d’Agriculture.

Les arguments, outre le combat politique ou syndical, sont souvent en direction des zones humides dont l’incertitude de l’existence et de la réglementation cristallise les rejets.

Il est vrai que l’empilement des zonages et réglementations rend confus l’utilisation possible des sols quel que soient leurs destinations et le SAGE en paie les frais.

Mais ce qui est ubuesque dans ce débat c’est que même le Conseil Régional dont la majorité comporte des écologistes se distance du SAGE.

En premier lieu le Conseil Régional n’a même pas pris la peine de délibérer sur le sujet, ou hors délai ce qui donne un avis favorable…par défaut ! Ensuite dans cette délibération hors délais, les élus prennent aussi leur distance avec le référencement des zones humides et mettent en garde sur la participation financière à la suite du SAGE qui ne pourra être que mesurée.

Et c’est Christian Bouchardy, élu écologiste, qui tout penaud en fit l’explication.

On voit là le maçon au pied du mur. Pour les grands discours, les grandes théories, les envolées dogmatiques sur la pollution par l’homme, que n’avons-nous entendu les représentants écologistes du Conseil Régional faire de l’écologisme au cours de l’instruction de ce SAGE, mais lorsqu’il faut prendre position ou payer les accompagnements plus personne !

La réalité est là, les élus écologistes sont excellent dans l’éloquence, mais nuls à la pratique !

dimanche 7 octobre 2012

Sommet international des coopératives


Demain s’ouvre le Sommet International des Coopératives à Québec.

C’est un évènement majeur dans l’économie mondiale dont vous n’entendrez probablement pas parler dans les médias généralistes.

Et pourtant les coopératives dans le monde c’est 800 millions de membres c’est l’équivalent de la 5e puissance économique mondiale.

Une coopérative c’est la façon la plus équitable de faire de l’économie aujourd’hui, c’est prendre des risques, innover, produire, s’assurer, faire prospérer sa créativité tout en mutualisant dans un ensemble cohérent. 

Après le collectivisme et le capitalisme, le coopératisme sera sans doute la voie économique de demain, ce sommet est donc très important.

Je vous invite à vous informer sur ce sommet ici : http://www.sommetinter2012.coop/site/accueil

Consommation des espaces agricoles


On commence à sentir une inflexion sur la consommation des espaces agricoles en France.

La dernière conférence écologique, petite sœur du Grenelle du même nom, en a fait un point majeur de façon presque inattendue.

Les écologistes allaient à cette conférence en guerriers vainqueurs, voulant décrocher quelques trophées sur le dos de l’agriculture, et en sont repartis sans les trophées mais même avec quelques concessions.

La protection des terres agricoles devient dans la conscience des hommes politiques un point non négligeable qu’il y a lieu de travailler.

La France perd tous les 7 ans l’équivalent d’un département français sous le béton ou le bitume, 4,5ha à la minute ! C’est la disparition des terres agricoles au profit des villes ou infrastructures, alors que chaque année notre planète accueille 75 millions de bouches supplémentaires à nourrir.

Il faut ajouter à cela les mesures ubuesques de compensation écologiques qui se font toujours au détriment de l’agriculture. Lorsqu’une infrastructure se créée en milieu naturel la loi impose une compensation écologique à hauteur de 1 pour 4. C'est-à-dire que si 1ha est pris il faut en rendre 4 à la nature. Et où prend-on ces surfaces ? Forcément sur le milieu agricole proche des zones naturelles, mais jamais sur les surfaces urbanisées.

Les citadins ne veulent plus habiter en logement collectif, comme la population augmente et que chacun veut son pavillon c’est forcément au détriment des zones agricoles, de même pour les zones commerciales ou industrielles.

Devant cette constatation la FNSEA demandait depuis longtemps une commission de surveillance sur le sujet, cela a été fait en 2011 par la Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles.

Au bout d’une année d’existence le bilan est mitigé car le pouvoir de cette commission est très limité. Des pays comme le Québec ou l’Allemagne ont de véritables commissions où siègent à parité les élus et agriculteurs avec un pouvoir de blocage des surfaces prisent à l’agriculture. Nous avons donc encore une marche à franchir, que nos élus peinent à admettre.

On ne peut refuser l’augmentation des rendements agricoles par des moyens artificiels (OGM, engrais…) et réduire les surfaces agricoles tout en demandant de nourrir davantage de population.

Lors de création de zones économiques ce sont des emplois à la clé, de la création de richesse, mais sait on sur la surface prise quelle économie, combien d’emplois induits supprime t’on ?

L’agriculture c’est aussi de l’économie !

Il va falloir dans les années à venir changer de modèle d’urbanisation et la densification devra revenir, il faudra aussi abroger ces lois ridicules qui imposent des distances de retraits des routes des zones industrielles, de la création d’espaces verts obligatoires dans les zones économiques, toutes consommatrices d’espace inutilisé.

La prise de conscience est en marche, il faut maintenant des actes concrets et une volonté politique forte.

dimanche 23 septembre 2012

Les dessous de l'étude sur les OGM


Vous avez sans doute entendu parler de la fameuse étude de Gilles-Eric Seralini, chercheur à l’université de Caen sur les nocivités du maïs OGM NK603 de Monsanto.
Cette étude a été rendue publique en début de semaine dernière et je n’ai pas voulu réagir à chaud, afin d’en savoir davantage outre l’effet de buzz dans tous les médias.
J’ai bien fait d’attendre…
En effet cette étude, diligentée par ce chercheur connu pour son engagement politique contre les OGM, devient de plus en plus conspuée par l’immensité des chercheurs sur le sujet et même parmi ceux qui ont tendance à ne pas forcément être favorables aux OGM.
Il est très vivement reproché à ce chercheur une étude scientifique tronquée, jouant sur des interprétations statistiques erronées, ou des lacunes grossières dans le protocole. Protocole que d’ailleurs le chercheur refuse de communiquer.
Il faut savoir que pour qu’une expérience soit reconnue dans le monde scientifique, elle doit être publiée dans des revues ou documentations spécialisées et validées par ses pairs, ce qui est loin d’être le cas pour cette étude.
Je ne vais pas ici reprendre en détail les commentaires des nombreux chercheurs de par le monde qui mettent en doute les résultats de l’étude, j’en ai juste choisi un seul qui est chercheur à l’INRA, Gérard Pascal,  dont on ne peut douter de l’indépendance totale du fonctionnaire.
Sur la race de rats : « Il s'agit de la souche dite de Sprague-Dawley, connue pour contracter des cancers de manière fréquente. Une étude publiée dans la revue Cancer Research en 1973 avait notamment montré une incidence de 45 % de cette pathologie chez ces rongeurs, sans la moindre intervention. C'est pourquoi cette souche n'est jamais utilisée pour des études de cancérogénèse. »
Sur le protocole d’étude : « L'étude présente tout d'abord des faiblesses statistiques majeures. »
« L'étude ne fournit aucune indication sur le régime alimentaire des rats, en dehors des doses de maïs transgénique délivrées. Or, avec la souche de rats utilisée, l'on sait que les paramètres environnementaux, et notamment l'alimentation, jouent un rôle important. Les travaux ne présentent par ailleurs pas d'analyse poussée des constituants du maïs, sur lequel on aurait pu trouver des résidus de mycotoxines, c'est-à-dire des contaminants produits par certains champignons. Enfin, la publication scientifique manque de données chiffrées sur la fréquence des pathologies observées et sur les analyses biochimiques, comme la glycémie ou la cholestérolémie.Toutes ces lacunes sont rédhibitoires pour une étude scientifique. C'est pourquoi je ne comprends pas que ces travaux aient été publiés dans la Food and Chemical Toxicology, une revue très sérieuse qui rend obligatoire la relecture par les pairs. »
En vérité cette étude sort à point nommé pour faire la promotion de plusieurs évènements et soutenir des « mécènes » dont l’intérêt est de faire de l’argent.
Le Nouvel Observateur en premier lieu qui peine dans l’équilibre de ses budgets trouve là l’occasion de se refaire une petite santé. Corinne Lepage ensuite qui sort un livre « La vérité sur les OGM, c’est notre affaire ! » le 21 septembre, Jean-Paul Jaud réalisateur activiste français qui sort un film « tous cobayes » le 26 septembre et enfin le professeur Seralini qui sort un livre intitulé aussi « tous cobayes ! ». C’est donc une opération business bien programmée et on peut se demander si l’étude ne sert à autre chose que cela. D’autant plus que bizarrement et c’est une première aucun financement publique n’est intervenu sur cette étude, uniquement des financements privés, ceux de l’éditeur de Corinne Lepage Charles-Léopold Mayer, et une association Ceres composée entre autre de Carrefour et Auchan qui avait programmé une campagne de publicité sur leurs aliments non-OGM, dont il soit dit au passage qu’ils ne peuvent le prouver.
Les OGM servent encore une fois de faire valoir, cette fois c’est pour du business sur le dos du consommateur, une prochaine fois ce sera autour d’élections impliquant les écologistes.
Comment le citoyen peut il se retrouver dans cette affaire, la question mérite d’être posée, je ne suis pas sûr que la réponse arrive un jour.

lundi 17 septembre 2012

Moi Président!


Moi Président je ne serai pas le chef de la majorité et je n’inviterai pas les parlementaires à l’Elysée!

Nous avions bien retenu cette phrase lors du débat Sarkozy-Hollande, mais une fois de plus Hollande n’aura pas tenu parole. La semaine dernière il a reçu au siège de la Présidence une partie des parlementaires PS ainsi que les présidents de groupes au Sénat et à l’Assemblée Nationale. Il est aussi bien connu maintenant que le choix d’Harlem Désir à la tête du PS a subi une influence forte du Chef de l’Etat. A ce propos Si le choix a été dicté par quelques personnes, les militants et adhérents du parti n’ont pas eu mot à dire. Ne se rappelle t’on pas des leçons de morale et de démocratie lors de primaires du PS et du choix nécessaire par les militants de base. Mais pour la désignation du chef de leur parti, voilà que la méthode choisie est celle de l’URSS à son temps de gloire.

Quelques promesses de campagnes sont maintenant bien malmenées voir enterrées. La fermeture de l’usine PSA d’Aulnay en est l’exemple le plus flagrant. Moi Président je ne permettrai pas que l’usine d’Aulnay ferme ! Et c’est pourtant bien ce qui va arriver et avec l’approbation du ministre du redressement productif. Ce dernier qui reproche à Peugeot de ne pas avoir assez construit de véhicule à l’étranger, lui qui était le chantre de la démondialisation du temps de la campagne présidentielle…

Le vote des étrangers autre thème de campagne aujourd’hui enterré, mais voilà surtout ce cher député Dosière, celui qui épluche les comptes de l’Elysée et que le PS n’avait pas adoubé lors des dernières élections législatives afin d’avoir les mains libres, qui refait parler de lui. Il révèle que les sondages font leur grand retour à l’Elysée !

4 mois, 4 mois que François Hollande est à l’Elysée, sa cote de popularité au plus bas, ses reniements des promesses électorales, il y a des déçus mais surtout il va y en avoir beaucoup plus…

Pour ceux qui ont voté Hollande, Plantu résume bien : « On aurait été déçu de ne pas être déçu… »

jeudi 13 septembre 2012

Négociation salariale


J ai participé hier à la négociation sur les salaires entre organisations salariales et patronales. Je représentais la FNSEA03 pour la première fois puisque notre syndicat est maintenant reconnu comme organisation patronale. Certes j’avais déjà participé de temps en temps à ces commissions il y a quelques années mais les négociations se faisait  entre agriculteurs et salariés actifs, désormais ce sont des permanents des organisations salariées qui viennent siéger. Une journée de négociation c’est dur… A l’ordre du jour il y avait les salaires, la qualification des emplois, le régime complémentaire de prévoyance et le régime complémentaire de santé, rien que ça…

Aux yeux de certains représentants des salariés les patrons sont des voyous, exploiteurs, ingrats, profiteurs et j’en passe… Il faut du calme pour ne pas claquer la porte. Cependant nous avons fait une proposition honnête qui va au-delà du minimum et après maintes tergiversations les salariés ont accepté. Sur la qualification des salaires la négociation a tourné court car j’ai proposé de se caler sur l’accord national, les salariés ne pouvaient qu’accepter et cela simplifiera les choses.

En ce qui concerne les négociations sur les complémentaires de prévoyance et santé, il y avait un enjeu sur l’équilibre des budgets. Là encore les salariés voulaient que les augmentations soient absorbées en totalité par les patrons et bien sur les baisses de cotisation ne profitent qu’aux salariés. Au bout de 3 heures et plusieurs suspensions de séance, les salariés ont fini par accepter nos propositions qui répartissaient justement l’effort sur tous.

Ces réunions sont dignes d’une autre époque, où la négociation ressemble davantage au maquignonnage qu’à des débats entre partenaires égaux.

Quoi qu’il en soit la négociation buttait depuis plus d’un an et même si je n’étais pas seul, accompagné par un permanent de la FRSEA, nous sommes arrivés à trois accords et un début d’accord en une seule journée.

Ceux qui diront que les dirigeants syndicaux ne le sont que pour la place et pour ceux qui hésitent à payer leurs cotisations, voilà une belle démonstration de l’utilité du syndicat FNSEA03.

samedi 8 septembre 2012

C'est quoi la morale de l'histoire?

Voilà la gouvernance normale continue. En clair être normal aujourd’hui est entériner ce que la morale défend. Justement cette morale que Vincent Peillon veut appliquer à l’école et administrer à nos enfants, ne serait il pas judicieux de l’appliquer avant aux adultes qui nous gouvernent.

Le cumul des mandats par exemple si longtemps décrié par la gauche et inscrit au rang des pratiques immorales de la république par cette même tendance politique, devient une normalité et un acquis même pour certains.

Le conflit d’intérêt qui ne devait jamais être pratiqué sous le règne de la gouvernance normale et morale pourtant trouve une faille dans le couple Montebourg-Pulvar lorsqu’on confie au patron de cette dernière une mission gouvernementale par la banque dont il est aussi patron.

Cette morale qui devait s’inscrire dans la justice sociale s’applique par la suppression de l’exonération fiscale des heures supplémentaires concernant des millions d’emplois pour taxer à 75% les revenus d’une poignée de mille foyers, dont on sent bien que soit ils se feront exonérer par leur statut particulier, soit ils s’exileront fiscalement.

Enfin la normalité ou la moralité pour la ministre chargée du logement de donner des terrains à un moment où l’Etat a tant besoin de recettes, qui plus est lorsque ces terrains n’existent pas ou sont déjà heureusement vendus.

En bon père de famille comme il l’est écrit encore dans nos baux ruraux, cette morale qui est de dépenser l’argent après l’avoir gagné, ne s’applique évidemment pas aux mesures sociales en prévision, tel le contrat de génération dont la dépense sera inscrite au budget sans qu’aucune nouvelle recette ne corresponde.

La morale de l’histoire, est que tant d’espoirs déçus en si peu de temps ne pourront que renvoyer à leurs études et aux cours de morale ces maîtres qui voulaient nous l’imposer.

mercredi 29 août 2012

Vive François Hollande!


Je crois que je vais regretter de ne pas avoir soutenu la candidature de François Hollande aux dernières présidentielles.

En effet il met en œuvre chaque jour une politique différente de celle annoncée et sur certains sujet va même plus loin que Nicolas Sarkozy.

Prenons le cas des expulsions des roms. Au temps ou Claude Guéant le faisait, c’était une nuée de journalistes, des phrases assassines telles que « la rafle des roms » ou tant d’autres mentions, rappel de notre passé douloureux, qui mettait toute la France en émoi. Depuis que Valls le fait, rien ne se dit, rien ne se passe, il y a chaque jour un camp nettoyé et tout va bien pour tout le monde.

Sur un autre sujet nous avons Montebourg qui rappelle à l’ordre les syndicats de PSA en leur demandant de ne pas mettre à bas l’entreprise. Imagine-t-on les manifestations de ces mêmes syndicats si Baroin avait tenu de tels propos. En clair PSA va supprimer 3000 emplois soutenu par le ministre en charge de ce secteur.

Ce même ministre socialiste vante les mérites du nucléaire et Hollande annonce même la continuité du réacteur de Flamanville et ne parles plus de fermer les centrales nucléaires.

On parle de plus en plus de l’exploitation des gaz de schistes, et pourtant que n’a-t-on pas entendu avant la campagne notamment par les députés socialistes concernés. Aujourd’hui c’est même la ministre de l’écologie qui dit ne pas vouloir exclure l’utilisation de cette énergie.

Le blocage du prix de l’essence avait été une exclamation dans le discours du candidat Hollande, et chacun pouvait s’attendre et croire à un prix bloqué administrativement relativement bas. Vous connaissez le résultat 6 centimes partagé avec les distributeurs et il est bien précisé là où ce sera possible, sous-entendu dans le milieu rural éloigné des grands centres et où la concurrence n’existe pratiquement pas, les prix resteront comme ils sont, c’est pourtant là qu’il y en aurait le plus besoin.

François Hollande qui voulait renégocier le traité européen et instaurer une politique de croissance en soutien à la Grèce, a même rappelé à l’ordre les Grecs ce week-end afin de les inciter à tenir leurs engagements. Nicolas Sarkozy n’aurait pas fait mieux !

Sur le cumul des mandats c’est machines arrière toutes ! François Rebsamen qui un temps avait été pressenti comme ministre de l’intérieur et proche de François Hollande refuse que les élus socialistes appliquent cette règle, se faisant le porte parole de nombreux élus socialistes dans son cas.

Il n’est pas cent jours passé depuis son élection que François Hollande a renié une bonne part de ses engagements et de ses promesses. Certes il a augmenté le plafond des livrets A. Mais quand on sait que dans 80% des cas les plafonds ne sont pas atteint par les épargnants et que seulement 50% des fonds sont utilisés pour les logements sociaux, quelle incidence va avoir une telle décision ? Si ce n’est que d’inciter l’épargne au moment où il faudrait au contraire stimuler la consommation.

On a beaucoup reproché à Nicolas Sarkozy son agitation permanente et les décisions qu’il prenait seul. On pourra exactement reprocher à François Hollande l’inverse et même y associer son premier ministre. Rien ne se passe chaque ministre décide suivant sa vision des choses, même à être en contradiction avec les promesses du candidat devenu président et tout ceci dans une continuité républicaine avec le précédent mandat, sur certains sujets même un peu accentué. En regardant la réalité en face, je ne regrette finalement pas l’élection de François Hollande.

mercredi 22 août 2012

Les hirondelles et le marché couvert (suite)


Ainsi donc après avoir attendu 15 jours que les hirondelles veuillent bien quitter leur quartier d’été et en accord avec la LPO, la date fixée du 20 août pour recommencer le chantier a été respectée. Cette date était butoir par rapport à la rentrée des classes, car il nous semblait impensable de faire cohabiter un chantier de démolition à 15m de l’entrée d’une école.

Donc lundi les engins ont reprit leur balai, mais la LPO s’est re-manifesté pour venir voir ce qu’il en était de ces hirondelles, espèce protégée. Mardi matin une délégation de la LPO de Clermont était donc sur place et nous demandait de mettre une échelle à disposition pour inspecter les nids. En début de matinée les gens de la LPO devant une grande quantité d’hirondelles virevoltant autour du bâtiment demandent d’arrêter une nouvelle fois le chantier, nous disant qu’au moins 5 nids sont en activité, et que le délai ne serait pas de quelques jours mais de plusieurs semaines avant sa reprise. Après discussion je leur propose de mettre une nacelle et un chauffeur à disposition leur permettant de récupérer les hirondelles afin de les emmener dans un centre de soin spécialisé, convenant tous que la rentrée scolaire était la condition la plus importante vis-à-vis de la sécurité des enfants.

Une fois la nacelle sur place et les gens de la LPO commençant le sauvetage, des agents de l’environnement fortement armés arrivent sur le chantier et demandent l’interruption du chantier. Ils invoquent la destruction d’une espèce protégée. Ils invoquent la loi et le fait de ne pas avoir été prévenus. Je leur réponds qu’un permis de démolir a bien été visé par la préfecture et que nous avons remplis toutes les formalités obligatoires. Ils demandent à voir le responsable du service environnement de la ville. Je leur réponds un peu ironiquement qu’une ville de 5000 habitants n’a pas de service environnement. Après que les agents sur place, aient pris contact avec leur supérieur, qu’ils se soient rendus compte d’un dysfonctionnement dans leur service, et qu’effectivement la proximité d’une école ne pouvait retarder le chantier, ils accordent sa reprise, mais en assurant qu’il y aurait une suite à cette affaire.

Les gens de la LPO ayant fini leur travail ils ont récupéré 4 hirondelles dans un nid... les autres nids étaient vides... !

Voilà à quoi 3 bénévoles de la LPO, 2 agents du service de l’environnement, 3 agents techniques de la ville de St Pourçain, 3 employés de la société de démolitions un peu perdus et un élu peuvent passer une matinée, bien occupés… !

samedi 18 août 2012

Les cours des céréales s'envolent!


Depuis quelques jours fleurissent dans la presse des articles ou reportages sur la hausse des cours des céréales et donc inévitablement des aliments qui en sont issus. Ceci renforcé par quelques patrons de la grande distribution ( Papin, Leclerc…) qui commencent à crier au loup et demander une contractualisation sur les matières premières agricoles.

En premier je m’étonne fortement que ces patrons,  dont on connaît la grandeur d’âme envers le consommateur et le producteur, se réveillent lorsque les prix sont élevés mais n’ont jamais pensé à le faire lorsque les prix étaient au plus bas. Sans doute voient ils que leurs confortables marges sur les produits issus des céréales vont devoir faire une cure d’amaigrissement.

En second lieu, les journalistes s’émeuvent de ces prix élevés par voie de conséquence pour le consommateur,  sans se soucier un instant que ces prix élevés vont peut être enfin rémunérer une profession qui pendant des années a produit des céréales en dessous du coût de revient. Enfin si les prix des céréales sont élevés il ne faut pas oublier de dire qu’en même temps les intrants qui ont servi à les produire ont aussi considérablement augmentés rendant les marges pour les producteurs pas si importantes que cela.

Il ne faut pas oublier non plus que dans la baguette par exemple le prix du blé ne représente que 7% du prix total, comme dans beaucoup de produits similaires.

Alors certes les éleveurs vont payer plus cher leur alimentation, ce qui n’est pas normal c’est que ce soit eux qui compressent leurs déjà faibles marges. Non, ce n’est pas le prix des céréales qui est trop cher pour eux, c’est la viande qui n’est pas assez cher ! Le consommateur a depuis trop longtemps pu diminuer son budget alimentation au profit des loisirs et produits de confort ou de luxe. Il faudra sans doute que dans les années à venir il choisisse entre manger et téléphoner avec le dernier Smartphone à la mode.

Ces prix rémunérateurs vont pouvoir bénéficier à des millions d’agriculteurs dans le monde, alors que lorsque l’acier, autre matière première, augmente le bénéfice ne profite qu’à une poignée d’hommes milliardaires. On n’écoute jamais personne lorsque le prix des autres matières premières augmentent, sauf lorsque c’est le pétrole ou les céréales.

Evidemment le prix des céréales augmente car des sécheresses sévissent en différents points du globe. Là encore on s’émeut davantage lorsque c’est au USA plutôt qu’en Somalie, mais il faut bien se dire que nous aurons de plus en plus de mouvements climatiques destructeurs dans le monde.

Déjà des voix s’élèvent contre la transformation des céréales en éthanol. C’est sans doute une hérésie, mais on oublie trop vite l’époque récente ou les cours des céréales étaient si bas que les détruire en produisant de l’éthanol, dégageait le marché et permettait un maintien des prix. Une filière industrielle s’est créée sur ce produit en construisant des usines et embauchant des milliers d’emplois, souvent à grands coups de subventions publiques, et comme toute filière industrielle qui s’amortie sur de longues années il est impossible d’ouvrir ou de fermer le robinet au gré du cours des céréales.

La solution revient à des décisions politiques, oui il existe des solutions, encore faudra t’il avoir le courage de les appliquer. Il faut augmenter l’offre et revenir à une production abondante, d’autant plus que la population augmente. Cela passe par l’accroissement des rendements et inévitablement l’amélioration de la génétique des plantes, dans la résistance à la sécheresse, la captation de l’azote de l’air etc… Cela passe par revenir à produire sur toutes les surfaces agricoles utiles, et en premier lieu toutes celles retirées de la production pour des raisons écologiques. Cela passe par la fin de l’urbanisation exponentielle et la stérilisation de bonnes terres agricoles en parking d’usines ou supermarchés comme dans le bassin parisien. Cela passe par moins de contraintes écologiques sur les producteurs et la possibilité de protéger leurs cultures contre les ravageurs, par l’irrigation contre la sécheresse en captant l’eau de pluie hivernale, ou moins de cahiers des charges titanesques.

Et cela passe inévitablement par une régulation des marchés en limitant la spéculation financière sur les matières premières. Dans la future PAC 2014 il n’existe même pas une ligne sur la régulation des marchés agricoles.

Laissons faire le bon sens paysan, n’allons pas chercher des idées farfelues ou des raisons issues d’un autre monde que celui de l’agriculture. Nous sommes capables d’aller aujourd’hui sur Mars, mais nous ne seront pas capables demain de nous nourrir.

lundi 13 août 2012

Le retour de Malthus!

Les indices d'une crise alimentaire mondiale se multiplient. Sécheresses et inondations pèsent sur les récoltes, à l'est comme à l'ouest, au nord comme au sud. Les prix des produits agricoles flambent sur les marchés internationaux, rejetant dans la misère des foules immenses qui avaient réussi à en sortir. José Graziano da Silva, le patron de l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, plus connu sous son acronyme anglais FAO, adjure les Américains à ne plus convertir la moitié de leur maïs en carburant pour le laisser aux hommes et au bétail. Le réchauffement climatique, lourd de menaces pour les rendements agricoles, exerce de plus en plus clairement ses effets.
Cette perspective nous renvoie au débat lancé il y a plus de deux siècles par Thomas Malthus. Pour ce pasteur anglais, la crise alimentaire était inéluctable pour une raison simple : la population croît plus vite que les ressources disponibles pour la nourrir. La suite des événements a semblé lui donner tort. En deux siècles, la population mondiale a été multipliée par sept sans être pour autant condamnée à l'assiette vide. Trois révolutions ont repoussé la catastrophe. D'abord une révolution énergétique, avec l'emploi de machines toujours plus performantes pour travailler la terre. Ensuite, une révolution agronomique « verte » reposant à la fois sur la sélection d'espèces plus productives, l'irrigation et le recours aux engrais et pesticides. Enfin, une révolution politique avec l'essor de la démocratie -comme le montre l'économiste Amartya Sen, un pays comme l'Inde ne connaît plus de grandes famines depuis qu'on y vote. Mais les deux premières révolutions s'épuisent. La transition énergétique est inévitable. Les composants des engrais se raréfient (phosphates). Beaucoup de pesticides ont des effets secondaires redoutables. Nombre de nappes phréatiques diminuent. L'essor des organismes génétiquement modifiés (OGM) bute sur de fortes réticences dans l'opinion publique.
Nous risquons donc de revenir au monde de Malthus. Nous ne sommes pour autant pas obligés, pas encore, d'appliquer une politique malthusienne de limitation de la population que seule la Chine a appliquée à grande échelle avec des résultats peu enviables. Il y a encore plein de nouvelles techniques agricoles à appliquer, et d'autres à découvrir. Mais nous devrons faire des arbitrages vitaux. Dans notre façon de vivre : manger ou conduire (c'est l'arbitrage sur l'éthanol réclamé par la FAO), manger ou bétonner les champs pour construire des villes. Et dans notre alimentation : manger un peu de viande ou davantage de légumes. Il n'est pas trop tard pour s'y préparer et repousser ainsi une nouvelle fois la malédiction de Malthus.
Écrit par Jean-Marc VITTORI
Editorialiste

mercredi 8 août 2012

Des hirondelles retardent la démolition du marché couvert!


La démolition du marché couvert est prévue de longue date et annoncé par le maire au moins depuis septembre dernier. La manifestation de la foire concours aura été la dernière à utiliser l’espace Louis Dumas, et depuis les travaux préparatoires à la démolition ont commencé pour arriver en phase finale par la démolition de l’ouvrage construit en 1965.

Mais voilà que 5 nids d’hirondelles viennent stopper cette démolition momentanément.

Lundi quand les engins se sont présentés devant l’édifice quelques badauds bien intentionnés ont remarqué quelques hirondelles s’envolant des nids et sans prévenir le maire ou quelqu’un de la mairie, ont directement prévenu la Ligue de Protection des Oiseaux ! Rien que ça…

La LPO qui a rappelé le maire au droit, en lui indiquant que la destruction des nids valait 15.000€ d’amende et neuf années de prison par nid ! Depuis des contacts et une médiation menée par Roger Volat, adjoint à l’environnement, va retarder le chantier d’une quinzaine de jours maximum, l’équipe municipale ne voulant pas démolir le marché couvert alors que la rentrée scolaire aurait eu lieu, faisant prendre des risques énormes aux enfants aux alentours du chantier. Toutefois ce retard va occasionner des frais supplémentaires, de location de matériels, de pénalités de retard pour la commune etc… Combien vont coûter au final ces 5 nids et leurs occupants ?

Dans le même ordre d’idées le contournement de Varennes sur Allier et de Vichy sont stoppés pour les mêmes raisons, à savoir la présence de deux ou trois bestioles sur l’emplacement des travaux.

Je sais que mon discours n’est pas politiquement correct et qu’il n’est pas dans l’air du temps, mais je parle haut et fort au nom de beaucoup de citoyens qui paient des impôts et qui ont marre que ces impôts servent à payer des surcoûts liés à la protection de l’environnement abusif, dogmatique et politique !

Car à chaque fois les travaux sont retardés par des recours d’associations dont le président ne représente que lui-même ou les 4 ou 5 personnes du bureau. Quelle légitimité ont ces associations ? Quelle démocratie exercent-elles en leur sein ? Combien d’adhérents représentent-elles ? D’où vient le financement de leurs budgets ? J’aimerais bien qu’on réponde à ces questions dont l’opacité est leur fond de commerce. Et que dire face aux décisions des élus du peuple qui réunissent lors des suffrages des milliers de voix, sur des programmes annoncés et débattus démocratiquement ?

Vous qui votez écologiste à chaque suffrage, vous renforcez indirectement ces associations, et vous faites gaspiller à ceux qui payent des impôts des sommes énormes. De plus vous incitez les députés à voter des lois abjectes et qui loin de concerner l’intérêt général, ne défendent que l’intérêt particulier et la préservation du faire valoir de quelques illuminés, se prévalant de la direction d’associations qui ne représentent qu’eux même !

Il faudra à un moment qu’on revienne à la raison et surtout qu’on respecte les décisions démocratiques de ceux qui payent des impôts.

Il faudra aussi qu’on se préoccupe des habitants de Varennes sur Allier ou Bellerive, ou Vichy  qui risquent chaque jour leur vie à traverser la route pour acheter le journal ou le pain sur le passage des poids lourds.

Si les petites bestioles ont droit à la protection, nos enfants, nos anciens et nous-mêmes avons aussi le droit d’être protégé !

dimanche 29 juillet 2012

Le néant!


On parle de PSA et ses 8000 emplois supprimés, ou Air-France et les 5000 suppressions de postes, mais on oublie la liste immense des plus ou moins grosses sociétés autant en difficultés, des PMI et PME accablées sous le coût des charges et le coût du travail. La CGT a établi 46 sociétés de taille nationale ou internationale en difficulté, et dont pour certaines l’Etat est au capital et membre du conseil d’administration, SNCM, Novatrans, Renault, vont supprimer  des emplois par milliers. Des PME et TPE sont aussi mal en point et devant les nouvelles taxes qui s’annoncent, et notamment la fiscalisation des heures supplémentaires, elles devront fermer leurs portes à leur tour.
Doux, cette catastrophe économique pour l’agriculture et l’agroalimentaire, a-t-on entendu le président de la république ?
Arcelor Mittal, maintient la fermeture de ses hauts fourneaux au moins jusqu’à la fin de l’année avant de prendre une décision définitive.
Rien que sur ce dernier exemple qui avait été un point chaud médiatiquement de la dernière campagne électorale, on n’entend plus parler de rien. D’un seul coup la presse devient muette, on passe sous silence ces entreprises qui vont licencier par millier, la gauche est revenue au pouvoir alors les syndicats sont priés de se taire et la presse de regarder ailleurs. Malgré tout il est difficile de cacher des choses tellement énormes, comme cette délocalisation au Maroc, de la centrale d’appel des transports parisiens, gérée par le Conseil Régional socialiste d’Ile de France.
Le ministre du redressement productif est impuissant devant ce qui pourtant était une promesse de la campagne présidentielle : vous aviez tout vu avec Sarkozy, vous alliez voir avec Hollande !
Et bien justement on ne voit pas grand-chose, tandis que dans les premières semaines de son quinquennat Nicolas Sarkozy engageait de grandes réformes, se déplaçait partout en France et dans le monde, Hollande reste à Paris ou va en Corrèze. Nicolas Sarkozy décidait d’être avec succès le médiateur d’une guerre naissante en Géorgie, Hollande multiplie les communiqués de l’Elysée pour la guerre en Syrie. Même pas une entrevue avec Poutine ou les dirigeants Chinois comme l’aurait fait Sarkozy sur ce sujet brûlant.
Jusqu’au dernier moment, comme avec l’entreprise Lejaby, Nicolas Sarkozy a sauvé des emplois, Hollande ne fait rien devant l’ampleur des fermetures annoncées. Il préfère laisser quelques ministres convoquer des patrons, et plutôt que de les aider, les sermonnent.
La France est en léthargie, amorphe, sans dirigeants tandis que le monde bouillonne, que des économies se redressent comme en Italie, et que la croissance progresse en Allemagne, au Canada, aux USA ou même en Grande Bretagne.
Plus de deux mois que Hollande est élu, et qu’a-t-on vu jusqu’à maintenant ? Rien, des discours, des promesses, des déclarations, des communiqués, des taxes en plus, des fonctionnaires en plus, mais rien ne bouge sur les grands dossiers critiques.
Le réveil en septembre va être brutal, très brutal, c’est le calme avant la tempête, et si on reprochait beaucoup à Nicolas Sarkozy de trop en faire, on va très vite se rendre compte que François Hollande ne fait rien !