jeudi 25 septembre 2008

Capitaliste?


En pleine crise financière, au moment où tous les chefs d’états et le nôtre en particulier réfléchit comment moraliser la spéculation financière, il serait bon de réfléchir à quelques fondamentaux de notre économie.
Notre civilisation, industrielle par essence, a été construite au cours des deux derniers siècles par la mise à dispositions des capitaux par ceux qui les détenaient, dans des outils de production. Tous les grands empires industriels se sont construits sur la relation investissement-travail. Ainsi le patron avec son argent construisait des usines, et employait des ouvriers qu’il payait pour faire fonctionner son usine. Et le bénéfice financier se partageait plus ou moins justement entre le patron et l’ouvrier, Zola nous ayant bien expliqué que ce n’était pas toujours le grand amour entre les deux parties, mais que chacun avait besoin de l’autre, d’où la création des syndicats.
Ce système a fonctionné jusque dans les années 80, les bourses du monde entier s’échangeant des actions qui correspondaient derrière ou à l’outil industriel ou un échange or.
Mais dans les années 80, de riches hommes d’affaires ont décidé de ne plus investir dans les moyens de production mais dans la commercialisation d’actions, c’est ce qu’on a appelé la spéculation financière.
Et en France le gouvernement de gauche n’a rien fait pour l’interdire…
Et depuis 1987 plus de 10% du PIB en France sont passés de la rémunération du travail à celui de la rémunération du capital.
C’est donc 150 milliards d’Euros en France(une douzaine de fois le trou de la sécu) qui ont échappé à la force du travail, pour enrichir le capital. C’est le patron de la fédération de toutes les banques centrales mondiales qui le dit, l’ancien patron de la FED aux USA….
Vous imaginez à l’échelle du monde…..
Et aucun parti ou syndicat de gauche ne s’est jamais battu contre cette évidence, comme si ce devait être une fatalité. Avez vous entendu le parti socialiste, seul parti de gauche au pouvoir depuis 1981, défendre ces idées ? avez vous entendu Ségolène Royale durant la campagne électorale défendre ces idées ? Entendez vous aujourd’hui un responsable politique ou syndical de gauche demander que le partage des richesses revienne à la force du travail ?
Non rien ! le désert absolu ! Seul Besancenot demande la révolution, hors on sait maintenant que le collectivisme ne marche pas non plus.
Alors me direz vous : tu défends des idées de gauche ? Tu défends les salariés ? Tu es à gauche ?
Non ! Je suis un libéral ! Mais le libéralisme pour moi signifie que celui qui a le capital le mette à disposition du travail et que chacun des deux doit y trouver son compte, sur un rapport de force équitable et dans un esprit de concurrence fut-ce t’il mondial. Et la spéculation financière m’horrifie ! Mais l’actionnariat particulier devrait lui être favorisé.
Tous nos chefs d’états avec un peu de bon sens devraient revenir à ce fondamental et beaucoup de problèmes seraient résolus.
N’est-ce pas le Général de Gaulle qui voulait mettre en place l’intéressement obligatoire pour les entreprises ? était il de gauche ? 50 ans après ses idées, on y vient enfin, mais très timidement. C’est pourtant la meilleure façon de partager les richesses, et permettre à tout le monde d’y trouver son compte.

mardi 23 septembre 2008

La Chine vient de gagner une bataille


En effet l’Asie vient de remporter une victoire sur le monde occidental et particulièrement les Etats Unis bien plus forte que toute victoire de guerre dans l’histoire de l’humanité.
Cette crise économique, ou plus exactement financière que nous venons de vivre et qui n’est sans doute pas finie, ou qui recommencera a été décidée par la Chine. Stratégiquement bien réfléchie, un mois après les jeux olympiques de Pékin ou son honneur a été quelque peu titillée, ce mastodonte humain économique et militaire a voulu faire comprendre à ceux qui voulaient la chatouiller que la Chine n’était pas prête, n’était plus prête à se laisser donner des leçons quelles qu’elles soient.
Les fonds souverains chinois représentent plus de 2000 milliards de dollars en participation dans les capitaux des principaux établissements bancaires des banques anglo-saxonnes. En effet la France est quelque peu épargnée par ce phénomène, mais a frôlé la punition, il suffit de voir les déboires du Crédit Agricole.
Ainsi il suffit que la Chine, ou ses fonds souverains largement télécommandés par les dirigeants chinois, décide de retirer quelques milliers de dollars du fonctionnement des banques américaines, ou décide de vendre des dollars contre des euros pour que comme un jeu de domino toutes les institutions financières s’écroulent.
En effet l’économie américaine vit depuis des années à crédit sur un endettement très élevé des ménages, des banques et de l’état et ce sont ces fonds souverains et la faiblesse du dollar qui financent la dette. Mais le jour ou des capitaux nécessaires au bon fonctionnement de cette dette sont retirés par ceux qui les prêtent tout s’écroule ! L’état emprunte auprès des banques, les ménages empruntent auprès des banques sans l’assurance de pouvoir rembourser (subprimes), les banques se prêtent entre elles, et la chine prête aux banques américaines.
De ce fait les USA viennent devant ce désastre financier, de faire ce qui est l’opposé de toute leur philosophie depuis la constitution de ce pays, à savoir renflouer les entreprises et nationaliser. Mais c’est encore plus grave que grave ! Car cela veut dire que pour faire cette manœuvre la banque centrale a puisé dans ses réserves ! Et donc affaiblie encore un peu plus l’économie du pays, déjà en grande difficulté due entre autre à la guerre en Irak…
Je pense que septembre 2008 sera un changement dans l’équilibre tout entier de notre planète, les pouvoirs de décisions se déplaçant vers l’Est, vers l’Asie.
Et l’économie n’est pas la seule démonstration de ce pouvoir, même si c’est très important. La Chine en détruisant l’an passé un de ses satellite par un de ses missile a voulu prouver au monde qu’elle était aussi une puissance militaire capable demain de mettre à genoux n’importe quel pays par l’aveuglement en matière d’observation et télécommunication qui sont les fondamentaux des nouvelles données militaires.
Et puis la Chine a compris que l’alimentation serait aussi une arme très importante et le mois dernier en ajoutant 500 millions d’euros au 1,4 milliards du budget de recherche sur les OGM en particulier le maïs et le riz, la Chine prend une avance mondiale en ce domaine. A titre de comparaison l’Europe cumule en ce domaine toutes formes de recherche confondues, 100 millions d’euros ( !), et José Bové continue de détruire des parcelles d’essai.
La Chine investit massivement en Afrique dans la recherche sur le pétrole, mais aussi sur d’immenses surfaces cultivables où elle met à disposition des tracteurs performants qu’elle n’autorise pas à utiliser en Chine, ce qui mettraient les paysans chinois « au chômage » venant grossir les immenses mégapoles déjà saturées.
Alors lorsqu’un Président d’une république démocratique vient parler des droits de l’homme ou Tibet en Chine, tarabusté par quelques excités gauchistes, attendons-nous à recevoir de sa part un coup de patte qui puisse nous démolir…La Chine s’est éveillée, c’était le 15 septembre 2008…

lundi 22 septembre 2008

Elections sénatoriales, fin!


Nous aurons maintenant un sénateur communiste dans le département, ou plutôt une sénatrice.
Petit retour en arrière sur une élection où un des deux sièges à droite était largement compromis d’avance.
Il y a longtemps, bien longtemps, trop longtemps il s’était murmuré, voir dit au sein de l’URB qu’en cas de départ de Bernard Barraux, le mieux placé pour lui succéder serait Bernard Coulon. Mais voilà les élections cantonales et municipales en 2008 ont fait que la répartition des grands électeurs a bien changé depuis 1998 date de la dernière élection sénatoriale. Et surtout à droite cette élection n’a pas été préparée, Gérard Deriot ne voulant surtout pas faire de bruit trop longtemps à l’avance sur une élection qui le concernait, et Bernard Barraux ne disant pas qu’il ne se représentait pas afin de ne pas aiguiser l’appétit de loups qui se seraient dévorés entre eux.
Ainsi il y a 1 mois la droite voyait émerger 4 candidats tous issus de l’URB dont 2 faisant tandem à savoir Deriot-Rozier. Ainsi le sénateur sortant choisissait pour faire tandem avec lui un conseiller général n’ayant aucun mandat de maire ou d’élu communautaire et ayant un passé trouble dans ses implications dans les organisations agricoles et rurales.
Yves Simon, député déchu et très aimé du monde agricole et rural s’est dit qu’il avait alors ses chances. Et surtout Bernard Coulon fort de l’appui des trois grandes villes et de leur conseil municipal et d’une grande partie du monde agricole avec le soutien fort de leaders agricoles est lui aussi parti en campagne.
L’URB n’ayant pas voulu ou pas pu trancher entre ces 4 candidats.
Après une campagne somme toute soft, tous les électeurs se sont retrouvés à la préfecture ce dimanche 21 septembre.
Résultat du premier tour à droite Deriot 349, Rozier 220, Coulon 183, Simon 153.
La règle d’avant élection était que ceux les moins bien placés devaient se désister au profit des deux mieux placés.
Entre les deux tours Yves Simon déclare forfait. Mais Bernard Coulon tente d’expliquer qu’il est sans doute le mieux placé fort du soutien des grandes villes. Rien n’y fait Rozier décide de rester malgré 129 voix qui le séparait de Deriot alors que leurs deux noms étaient sur le même bulletin à la différence des deux autres, et donc bénéficiant de « l’appel d’air » du sénateur sortant. Je sais aussi que les communistes ne veulent pas d’un sénateur socialiste dans le département.
Dans l’après-midi deuxième tour, Deriot 479 élu, Rozier 433 battu, Schurch 459 élue, Denizot 447 battu, plus quelques voix sur les écologistes et divers.
Tout ceci était prévisible : les 46 voix qu’il manque à Rozier par rapport à Deriot s’expliquent par le dédain porté aux grandes villes, Dugléry, Périssol et Malhuret ayant fortement soutenu Coulon dans les négociations d’entre deux tours, et le refus d’une partie du monde agricole de voir élu Rozier sénateur.
Ensuite les communistes disciplinés ayant fait le nécessaire pour battre le socialiste, aidés par ceux qui n’ont pas voulu de Rozier et le tour était joué. Un tandem Deriot-Coulon ou Deriot-Simon aurait considérablement modifié la donne, mais pour cela encore aurait il fallu entendre le souhait des grands électeurs de droite avant les élections et entre les deux tours…

vendredi 19 septembre 2008

Dernier sprint!


A tous les grands électeurs qui viendront sur ce blog.

Dimanche il faut voter Bernard Coulon! Pas plus de deux noms par enveloppe, mais vous avez le droit de rayer ou de panacher avec tous les candidats que vous souhaitez voir élus. De plus le premier tour est vraiment un premier tour de choix, donc aucune crainte, c'est le deuxième tour qui finalise.

Aucun des candidats de droite n'a été investi par l'URB, et Bernard Coulon fort de son ancien mandat de député, connait parfaitement les rouages du Sénat, tout en étant un maire et président de commune en milieu rural, fort d'une très grande connaissance de ces institutions.

Vous étes elus dans les communes et les communautés de communes, alors votez pour un élu qui siège déjà dans ces collectivités, votez pour vous, votez Bernard Coulon!

mercredi 17 septembre 2008

Nous manifestions....


Nous avons manifesté hier, et nous étions nombreux !
A l’appel de la FNSEA Massif Central nous avons été manifester à Clermont hier afin d’essayer de faire comprendre à nos dirigeants politiques que nos régions sont très particulières et que le revenu dégagé par les exploitations agricoles dans le massif central n’a rien de comparable avec les grandes régions agricoles.
Si le revenu augmente de 17% en 2007 au niveau de la France, il baisse de 5% dans le massif central.
Ceci est essentiellement du au manque de revalorisation des productions d’herbe, donc tous les élevages, mais aussi à un accroissement des charges qui touchent toutes les productions. En effet loin des ports les carburants, les engrais, les différents intrants nécessaires à la production agricole sont plus cher dans nos régions que partout ailleurs.
Mais il faut souligner la baisse des revenus des éleveurs qui ne peuvent qu’exploiter l’herbe, et d’ailleurs si ils ne le faisaient pas ce serait dans doute la friche qui dominerait.
Sont très touchés en particulier les éleveurs de moutons, qui cumulent la faiblesse des cours du mouton avec la maladie qu’est la FCO (fièvre catarrhale ovine) avec parfois des élevages réduits jusqu’à néant !
Ensuite les éleveurs de bovins viandes, qui cumulent faiblesse des cours des bovins, avec hausse des charges et FCO parfois.
Nous sollicitons dans la révision de la PAC que les hectares d’herbes bénéficient des même aides que les grandes cultures.
C’est possible pour deux raisons : la première est qu’avec la hausse des cours des céréales, les régions de grandes cultures continuent de toucher des aides parfois très élevées, alors que les céréaliers de nos régions eux ne bénéficient pas du même montant des aides pourtant sur les mêmes productions. La deuxième est que le budget agricole européen n’est jamais consommé en entier, ainsi en 2007 1,7 milliards d’euros ont été prélevés sur le budget agricole pour alimenter le projet de satellite Galiléo, et en 2008 ce sera 1,4 milliards pour l’aide des pays en voie de développement, où l’on sait très bien que cet argent ne sert qu’à alimenter la corruption de ces pays…
Nous espérons donc que les gouvernants auront compris le message ! Pour qu’une manifestation d’une telle ampleur soit possible aujourd’hui, alors que le nombre d’agriculteurs à diminué de moitié en 15 ans c’est sans nul doute que la situation est grave.Mais nous avons espoir d’être entendus, espoir d’être compris, et espoir d’être soutenus !

vendredi 5 septembre 2008

Elections sénatoriales



Les élections sénatoriales auront lieu le 21 septembre prochain. Le sénat, et son élection, est très particulier. Tout d’abord cette élection se fait par moitié tous les 3 ans ce qui fait qu’un sénateur est élu pour 6 ans. Mais un sénateur n’est pas élu par le suffrage universel, mais uniquement par les « grands électeurs » au niveau départemental. Qui sont ces grands électeurs ? Tous les élus nationaux, régionaux et départementaux, la totalité des maires, une partie des conseillers municipaux, et parfois une partie de la population désignée par le conseil municipal. En effet en ce qui concerne l’échelon le plus bas, à savoir la commune la désignation des grands électeurs se fait par le conseil municipal au prorata de la population. C’est à dire que pour les « petites » communes souvent seul le maire, ou un conseiller, peut être élu, et dans les « grandes » villes où le nombre de conseillers municipaux n’est pas assez important, ce dernier désigne des grands électeurs parmi la population.
A noter aussi que pour cette future élection les minorités seront représentées.
Il faut dire aussi que même si les candidats sont liés à un parti politique, cette élection dépasse très largement le clivage de ces derniers. En effet le sénat est le représentant des collectivités locales, donc un candidat est pratiquement toujours issu de ses rangs et un Président de conseil général a par sa connaissance naturelle de tous les élus beaucoup plus de chance que les autres candidats, dans la limite du cumul des mandats.
De plus cette élection se passe le même jour dans un même lieu où sont rassemblés tous les élus votants, se connaissants tous pour la plupart, aussi les relations humaines comptent pour beaucoup, en deux tours, un le matin l’autre l’après-midi.
Pour avoir déjà été grand électeur en 1998 j’ai vécu cette expérience avec assez de gourmandise, car jeune élu et n’ayant aucun poids si ce n’est que celui de ma voix, je fus un observateur amusé des tractations entre électeurs et candidats, ne respectant pas toujours la logique politicienne…
Cette fois-ci je serai encore grand électeur, et ayant maintenant plus de 13 ans de vie d’élu, je connais beaucoup plus de monde et surtout les candidats et surtout ceux de mon camp. De plus ayant quelques responsabilités locales ou départementales, le choix de mon engagement intéresse un peu plus de monde.
Aussi sans ambiguïté j’apporte mon soutien à Bernard Coulon.
Tout d’abord parce que je suis son adjoint à St Pourçain et Vice-Président à la communauté de commune. Mais surtout car je pense qu’il a une excellente connaissance des collectivités locales et que la réussite qu’il obtient avec ses équipes là où il gère lui permet d’aller porter à Paris une voix d’expérience. De plus il a la « chance » d’être un élu de « petites » collectivités et c’est ce qui manque sans doute à tous nos décideurs parisiens. Enfin son mandat de député de 1993 à 1997 lui permet de connaître les rouages du parlement et donc d’être opérationnel tout de suite.
Comme cette élection devra désigner deux sénateurs, mon deuxième choix n’est pas arrêté. Bien sur au deuxième tour je voterai les deux candidats de ma sensibilité politique quels qu’ils soient.
Mais j’hésite entre Gérard Deriot, sénateur sortant, ancien président du conseil général, et homme connaissant parfaitement si bien l’échelon local que celui parisien. Enfin il est un sénateur reconnu par ses pairs, ce qui est important.
Et j’hésite aussi par rapport à Yves Simon, ancien député, d’une compétence remarquable, très bien introduit à Paris et connaissant parfaitement les problèmes agricoles et qui a démontré une très grande efficacité dans les problèmes qu’il a eut à traiter en tant que député. Et puis il est maire d’une commune de moins de 500 habitants, autant dire que c’est un élu de terrain.Quoi qu’il en soit il serait bien que parmi ces trois là au moins deux soient élus sénateurs !