mardi 30 avril 2013

Rapport moral congrès 2013


Nous venons de franchir une nouvelle étape dans la réorganisation syndicale de notre département. En fusionnant l’UDSEA03 à la FNSEA03 nous mettons fin au processus de rationalisation syndicale que nous avons engagé il y a trois ans en adhérant à la FNSEA.
Forts de notre dernière victoire lors des dernières élections à la chambre d’agriculture  associés aux jeunes agriculteurs nous sommes maintenant en configuration normale et complète pour faire adhérer davantage les agriculteurs de ce département à notre mouvement. Je félicite Patrice Bonnin tête de la liste FNSEA03-JA et tous les colistiers qui ont remporté la victoire nécessaire au maintien de la gestion de l’organisme consulaire par des agriculteurs dynamiques et attachés à la FNSEA et au JA.
Je remercie une nouvelle fois Jean-Marie Lesage, Michel Bonnefille, Michel Labouesse, Christiane Ray, Jean-Paul Chalmet et tous ceux qui ont été élus durant ces dernières dix huit années pour leur engagement sans faille au service du syndicalisme et de la chambre d’agriculture.
Le paysage syndical est désormais clair et avec la disparition que j’espère demain de la FDSEA des organismes représentatifs, l’ambigüité historique est enfin levée et l’Allier n’est plus une particularité en France. Il n’en reste pas moins des séquelles et le faible taux de syndicalisation est pour une bonne part due à cette division syndicale depuis des décennies.  

Le rapprochement des JA et de nous même était la condition indispensable à la régénération du mouvement de syndicalisation. Heureusement tant du côté des jeunes que de nous même ce rapprochement n’est pas juste formel et au delà de la très bonne entente des hommes il y a aussi une même vision de l’agriculture de demain. Je remercie Mickaël, Jérémy et leur équipe de la confiance qu’ils mon accordé dans notre démarche commune qui n’était pas facile pour eux, confrontés à des pressions fortes de la part des quelques membres politisés ou en mal d’égo. Mais pour eux le plus dur n’est sans doute pas fait, et il leur faut reconstruire un maillage départemental devenu très faible. Si je prends le temps de m’attarder quelques secondes sur nos jeunes collègues c’est juste que le renouveau syndical et notre positionnement majoritaire passe par un syndicat JA fort et bien implanté sur tout notre territoire. Et dans cette action il n’est pas de limite d’âge, notre démarche doit être commune dans le message à porter auprès des jeunes agriculteurs. Nous avons d’ailleurs commencé et quelques signes optimistes pointent sur des parties de ce département.
Mais même associés, notre pouvoir de conviction n’en reste pas moins à la porte des intentions et si aujourd’hui une entente cordiale existe entre le pouvoir syndical et le pouvoir économique il n’empêche que trente années de déchirement des hommes autour d’une vision agricole différente ont laissé partir le pouvoir d’orientation agricole du syndicalisme à l’économie. Notre vision de l’agriculture portée par notre courant de pensée a été kidnappé par nos organisations agricoles économiques qui se sont fait sa porte parole et sa mise en œuvre d’ailleurs pour le bien des agriculteurs. La chambre d’agriculture aussi par défaut d’un syndicalisme fort, uni et même unitaire a remplacé le syndicalisme dans son rôle d’orientation tel qu’il en est dans tous les départements et qu’il a été dans la genèse de toutes les politiques agricoles nationales ou européennes. Toutes les lois d’orientations agricoles ont été initiées par des syndicalistes ou issus du syndicalisme.
Notre division pluri-décennale nous a ôté ce rôle et a minimisé notre action au point même que les hommes les plus brillants ont préféré ne pas passer par le syndicalisme dans leur accession aux responsabilités et ont tous préféré en prendre dans les organisations économiques.
Je ne fais ici le procès de personne, juste une constatation historique qui a fait que l’orientation de l’agriculture de notre département en phase complète avec la FNSEA a été portée durant de très longues années par différents acteurs, différentes organisations, différents hommes mais jamais par le syndicalisme FNSEA local lui même.
Alors certes l’agriculture n’en a pas pâti ni même les agriculteurs n’en ont pas souffert jusque là. 
Mais cette parenthèse ne peut s’opérer qu’à court terme car notre agriculture ne s’arrête pas ni aux portes du département ni en 2012. Et une même vision ne peut réellement s’exercer que lorsqu’elle est partagée, débattue et trouve une cohérence économique et territoriale.
Or aujourd’hui c’est ce qui manque à notre département. Chaque organisation fonctionne, plutôt bien, exerce dans son pré carré sans forcément tenir compte des autres organisations. C’est une perte d’énergie et une dépense de temps considérable pour rien. Au point même que certains agriculteurs administrent directement plusieurs organisations concurrentes entre elles. La situation en est ubuesque.
Des agriculteurs peuvent adhérer à plusieurs organisations coopératives concurrentes pervertissant les bénéfices de l’organisation coopérative par l’action de la concurrence.
Je sais que certains avis dans ma propre organisation préfère cette situation, pour espèrent ils un meilleurs rapport économique sur leurs exploitations. C’est une idée à très court terme qui ne pourra aller qu’à la disparition d’organisations coopératives locales, ne serait-ce que par le regroupement régional ou national qui s’opère à l’insu des agriculteurs de l’Allier.
Vous noterez au passage qu’à quelques rares exceptions les alliances se font systématiquement avec des organisations hors département plutôt qu’à l’intérieur.
Et la faiblesse de notre représentation syndicale joue un rôle contre nous dans ces actions. Lors des regroupements d’organisations coopératives ou mutualistes les agriculteurs de l’Allier sont très souvent écartés des responsabilités. Citez moi une organisation économique de taille et d’envergure régionale ou nationale présidée par un agriculteur de l’Allier.
L’échec à la présidence de la chambre régionale d’agriculture en est l’exemple le plus récent et le plus flagrant.
Vous devez comprendre mes chers collègues que le fonctionnement des organisations agricoles hors de notre département ne se fait pas sans le syndicalisme et nous sommes encore une particularité dans ce schéma là. Nous sommes le premier département agricole de la région auvergne, nous sommes le deuxième département allaitant français et quels sont les hommes de l’Allier qui exercent une responsabilité majeure à ce niveau ou ce secteur ? Tous les responsables économiques des autres départements se sont formés et ont tissé des relations au sein du syndicalisme chez les JA et à la FNSEA, et c’est parce qu’ils sont passés par le syndicalisme qu’ils exercent aujourd’hui des responsabilités économiques au point que demain ce seront des responsables des autres départements qui par les alliances viendront diriger et nous dicter notre conduite économique. C’est déjà le cas avec Sodiaal, Socopa, Axéréal, Copagno et tant d’autres…
Je vais citer Michel Audiard « la situation est grave mais pas désespérée ». Elle est grave car si nous ne réagissons pas très vite nous ne serons demain que les bras travailleurs de l’agriculture de notre département mais la matière grise sera ailleurs. Certes des hommes exerceront encore des responsabilités dans nos petites organisations économiques départementales, mais elles ne dépasseront que rarement nos frontières pour jouer un premier rôle au-delà.
 Il nous faut donc un sursaut collectif, afin de redonner du poids au syndicalisme dans le département.
Il faut faire disparaître de l’esprit de notre collègue cette notion que ce n’est pas dans le syndicalisme que s’exerce le pouvoir. Il faut que les agriculteurs viennent à cotiser pour que demain le département de l’Allier retrouve un vrai poids au milieu des autres départements et ne serait-ce que pour cotiser pleinement à la FNSEA. Il faut que les agriculteurs viennent à cotiser pour que du syndicalisme émerge de nouvelles compétences par des hommes ambitieux pour leur département. Il faut que les agriculteurs viennent à cotiser pour que l’orientation de l’agriculture de notre département se décide en un même lieu.
Il n’est absolument pas dans mon esprit de vouloir monopoliser au sein du syndicat le pouvoir de décision, ni même de faire que tout se décide au sein d’une seule et même instance. Je souhaite juste que le syndicat soit le lieu de débats, de confrontation d’idées et d’orientation globale de l’agriculture, chaque conseil d’administration restant ensuite souverain.
Mais cessons les guerres de chapelles et les prétentions de quelques uns ; lorsque nous ne serons plus que mille agriculteurs dans le département et que les décisions importantes se prendront à Clermont Ferrand, Bourges, Lyon ou Paris et que nous serons absent de celles-ci nous n’auront plus que le rôle de mineurs producteurs de matière première. 
Je demande donc à tous les responsables professionnels d’avoir une vision à long terme sur leurs organisations et d’avoir à l’esprit le poids de l’Allier dans leurs alliances et de tout faire pour nous aider à une reconquête syndicale qui permette à notre département de discuter à égalité au niveau régional et national.
Nous devons sans attendre entreprendre cette démarche de conquête car lors du dernier congrès de la FNSEA à Troyes, tous les congressistes ont voté pour un fonctionnement régional de la structure syndicale et encore une fois notre faible poids dans celle-ci nous fait jouer le rôle de remplaçant. Les services de l’Etat se régionalisent, les pouvoirs économiques aussi, les instances de contrôles de même et c’est à au niveau des représentants régionaux que se défendent les dossiers. Là encore nous devrions être les leaders par le poids économique de notre département, mais nous sommes très souvent absents sur les dossiers importants.
J’espère vous avoir fait partager mon point de vue qui va bien au delà du simple congrès de notre organisation départementale. 

Et puis notre avenir dépend pour beaucoup aussi de la future PAC qui se décidera en juin prochain à Bruxelles. La FNSEA chaque jour travaille en concertation avec les responsables politiques pour une PAC juste et qui donne une véritable orientation à notre agriculture pour les 7 ou 14 années à venir. Nous avons travaillé lors des réunions organisées par la FNSEA pour porter les particularités de notre département,  notamment sur les zones défavorisées et la convergence outre la particularité de notre département sur la zone de monoculture de maïs du val d’Allier et de Loire.
Globalement sur les premières projections, notre département ne devrait pas globalement perdre sur les aides allouées par la PAC. Mais ma crainte se situe sur les productions mineures ou en marge des grandes productions de notre département qui risquent de subir de grands changements. Je ne vais pas passer trop de temps sur ce sujet qui pourrait nous occuper des heures, mais je profite de la présence de Christiane Lambert pour insister sur notre département qui fait partie des zones intermédiaires et qui aurait beaucoup à perdre sur un zonage modifié en terme de zone défavorisé. Notre éloignement des centres de consommation ou de commerce de nos matières premières ne peut que se compenser par un zonage approprié aux  circonstances locales.
Mais plus que jamais nous sommes conscients et attachés à la fabrication de notre revenu par les prix. Nos démonstrations de forces à l’encontre des grandes surfaces ne sont que des messages d’alerte sans conséquence qui pourraient prendre plus de consistance si le blocage des prix continuait à s’opérer au profit du maintien de leurs marges. Les propriétaires des fortunes faites sur le dos des agriculteurs doivent savoir que la transparence là aussi pourrait leur être imposée et qu’en matière de choc il pourrait être beaucoup plus physique que moral.  Quant au consommateur il devra peut être demain choisir entre se nourrir ou téléphoner avec le dernier mobile en vogue.
L’augmentation de la population sur terre devrait faire réfléchir tous ceux qui ont asservi les agriculteurs depuis 50 ans, les révolutions ne se font pas qu’au printemps et au Maghreb mais peuvent se faire sans bruit en rendant dépendant ceux qui ont fait subir. Certains industriels de la viande pleurent déjà la marchandise en concurrence avec l’exportation, il arrivera un jour où tout l’aval de l’agriculture aura besoin que les agriculteurs produisent plus et c’est à ce moment que nous prendrons notre revanche et je parle bien de revanche ! On ne peut pas impunément maintenir sous l’étouffoir ceux qui travaillent et produisent à vil prix sans un  jour payer les conséquences de cette tyrannie. 

Je veux profiter de la présence des représentants de l’Etat et des collectivités pour faire passer un message en matière de contraintes et particulièrement celles environnementales.
Notre pays et plus globalement l’Europe subie une crise économique sans précédent, l’agriculture et l’agroalimentaire sont un des deux seuls secteurs profitables et générateurs de richesses. Si ces richesses sont si indispensables à la vie économique des nos états il ne faudrait pas que l’abus de contraintes viennent contrarier leur création. Pire nous souhaitons de nos vœux qu’une libération de la production soit possible et que tout soit mis en œuvre pour permettre de produire plus et mieux.  Mais bien plus qu’un raisonnement macro économique ce sont les agriculteurs qui ne supportent plus l’empilement de ces contraintes au jour le jour. Qui plus est quand ces contraintes sont générées par des acteurs locaux, des dirigeants d’associations ne représentants qu’eux mêmes, ou des illuminés porteurs du droit de propriété visuelle s’arrogeant le pouvoir de dicter à ceux qui vivent sur leurs terrains la façon de le faire. Et c’est encore plus grave lorsque c’est repris et relayé par des collectivités en mal d’image verte ou ayant besoin de consommer des crédits européens à cet effet pour faire fonctionner des administrations pléthoriques.
Nous ne laisserons pas faire ce mouvement sournois et lancinant et à l’image de la défense du territoire de Notre Dame des Landes nous défendrons sur le terrain le droit de travailler sur nos exploitations avec des moyens modernes et rémunérateurs pour les agriculteurs. Et si un des notre devait être persécuté pour de telles causes c’est avec la même force et la même détermination que nous irions le défendre. A tous les défenseurs de trames, les protecteurs de petites bêtes, de petites fleurs ou de haies et tous ceux qui exercent un pouvoir réglementaire en la matière ou sur tous les autres sujets je les mets en garde que nous seront les défenseurs, les protecteurs solidaires et unis d’une espèce en voie de disparition : l’humanum cultivatore agriculturum locare in campanum, en français l’agriculteur.  

Mes chers collègues je ne vais pas être plus long et je voudrais que chacun puisse s’exprimer sur tous les sujets que nous avons abordé cet après midi dans les différents rapports et bien sur laisser la parole à Christiane Lambert.
Je voudrais juste en conclusion encore une fois vous sensibiliser au fait que nous devons tout faire afin de constituer une force syndicale en phase avec la FNSEA digne de ce nom, et capable de réellement défendre les agriculteurs de ce département au niveau départemental mais surtout au delà de ces simples frontières. Chaque jour nous avons en face de nous des interlocuteurs qui ont besoin de porte paroles et qui à défaut n’hésiterons pas à prendre des décisions pas toujours pour le bien des agriculteurs. Sans doute vous même êtes vous convaincu, mais ce sont nos collègues absents qui ont besoin d’être sensibilisés, et la force du réseau FNSEA est de donner à chaque responsable local les moyens pour expliquer la nécessité de se syndiquer. Alors il ne faut pas hésiter au gré de vos rencontres à convaincre celui ou celle qui doute. Et aux présidents et représentants des organisations professionnelles, vous devez penser que le syndicalisme doit être une force à côté de vous pour vous accompagner dans vos évolutions nécessaires, mais que cela passe par une réciprocité d’engagement.
Pour ma part dans les mois à venir j’entreprendrai des actions de rapprochement avec d’autres mouvements syndicaux plus sectorisés afin qu’y comprit dans les domaines très spécialisés ou sociaux dans l’Allier comme ailleurs ce soit la FNSEA qui porte la bannière.
Ne nous dispersons pas, réunissons nos énergies, confrontons nos idées, débattons et ayons une vision globale pour l’agriculture du département.

dimanche 14 avril 2013


Au moment où la presse et sans doute l’opinion publique se posent beaucoup de questions sur les élus et alors que les élections municipales qui me concernent seront dans un an, un petit éclairage sur les fonctions des élus s’impose.
Notre système démocratique veut que nous choisissions nos représentants par un mode électoral par un bulletin secret au travers de plusieurs candidats. Ainsi pour être élu il y a nécessité d’être candidat. Du niveau national au niveau départemental ce sont souvent les partis politiques qui font le choix des candidats parmi des personnalités encartés ou non, mais qui souvent jouissent d’une bonne notoriété auprès des électeurs par une expérience d’élu local. C’est donc au niveau local que se joue la démonstration pour un homme ou une femme à être compétent pour occuper un poste à un échelon supérieur.
Justement parlons de ce niveau local, et des hommes qui y exercent des responsabilités. Il y a les hommes ambitieux qui brûleraient père et mère pour occuper une place et si possible celle de maire et à l’opposé il y a le gars qui se retrouve là par accident.  Mais élu local nécessite de très grandes compétences, une capacité de travail et une disponibilité importante. La langue administrative est sensiblement différente de celle de tous les jours et de l’entreprise privée. C’est sans doute pour cela que malheureusement trop d’élus locaux sont des fonctionnaires, car eux seuls, outre leur disponibilité,  sont capables de décrypter ce langage. Alors ces compétences s’acquièrent par la formation ou par l’implication dans sa fonction et donc l’expérience. Mais combien de fois ai-je vu autour de moi des élus ne prenant pas le temps ou n’ayant pas la volonté de s’impliquer dans les dossiers et laissent se dicter leur conduite par les bureaux d’études. Car la maladie de l’élu ce sont les bureaux d’études, comportant des gens plus ou moins qualifiés, payés au pourcentage par la collectivité et guidant même parfois sur des chemins de traverse de braves élus se laissant faire mais impliquant les impôts des concitoyens, l’assainissement en est le plus bel exemple.  L’incompétence est souvent ce qui m’énerve le plus chez certains des élus, surtout quand ceux-ci fanfaronnent de leur pouvoir. J’ai parfois assisté à des gabegies financières énormes parce que des élus surs d’eux mais incompétents, ont accepté des dépenses injustifiées. La difficulté de l’élu c’est surtout de savoir dire non, car lorsqu’un citoyen, et néanmoins électeurs, vient trouver son maire ou l’adjoint c’est très souvent pour demander une dérogation, une faveur devant une loi ou un règlement. Or la faveur créé la jurisprudence et l’inégalité du citoyen devant la loi, pour ma part c’est une des règles sur laquelle je suis intransigeant, cela ne rend pas populaire, mais je préfère l’être plutôt que de m’être reproché le favoritisme. Une autre maladie ce sont les petites faveurs des entreprises. Certes ce ne sont jamais des voyages au bout du monde ou des comptes en Suisse, mais quelques repas ou places de spectacles, là aussi je me suis fais avoir une ou deux fois, mais depuis je n’accepte même pas une invitation à un repas par une entreprise cliente de la collectivité avant ou pendant le marché en cours, à la rigueur une fois que le marché est terminé et si cela s’est bien passé, pourquoi pas. Dans tous les autres cas c’est moi qui paie ou la collectivité dans laquelle je suis élu.
Alors dans un an auront lieux les élections renouvelant les élus locaux. A St Pourçain la question ne se posera presque pas, puisque Bernard Coulon repartira comme candidat à la place de maire. Mais il y aura sans doute un fort renouvellement des élus d’une manière générale dans toutes les communes, vu l’âge de certains maires ou conseillers municipaux. Gageons que les candidats aient le souci de l’intérêt général, soient forts d’une solide formation à la base, d’une grande disponibilité et la volonté de se battre contre la machine administrative.
Pour ma part la question de repartir ou non se pose, elle sera l’affaire d’une décision personnelle et de la discussion que j’aurai avec mon maire, mais 18 ans de mandat c’est long, fatiguant, plutôt source d’appauvrissement financier que d’enrichissement, enrichissant des échanges humains et frustrant de ne pas pouvoir parfois aboutir à cause de lois ou règlements. C’est aussi vexant parfois de se faire conspuer par ses concitoyens qui ne comprennent pas la difficulté de faire fonctionner une collectivité et d’accepter que beaucoup de décisions soient contraintes. Certes beaucoup de décisions sont assumées, mais un grand nombre aussi le sont contraintes et forcées ou par soucis d’apaisement local et j’ai beaucoup de mal à accepter cette résignation qui aboutit parfois à des situations injustes. Sans doute que des élus frais et nouveaux peuvent avoir l’énergie indispensable à cette fonction, mais les difficultés croissantes mettent souvent rapidement un terme aux grandes idées. Comme exemple tous les grands changements de St Pourçain opérés sous le mandat de Bernard Coulon sont l’aboutissement d’un travail énorme du maire et de son équipe et d’une bataille acharnée au quotidien.  Il faudra de toute façon toujours des élus pour faire fonctionner nos collectivités, espérons qu’ils soient les meilleurs éléments de notre société.

jeudi 4 avril 2013

Pas tous pourris!


En cette période médiatiquement mouvementée sur les hommes politiques et leur abus de position je voudrais dire que tous les hommes politiques ne sont pas tous pourris. L’affaire Cahuzac a mis au grand jour la dérive de quelques-uns, qui se trouve d’ailleurs dans tous les partis politiques, et qui sont entrés dans le système pour se servir ou au moins se cachent bien de révéler leurs vraies conditions financières.
Certes je ne suis qu’un « petit » homme politique, mais mon engagement est connu et si mon rayonnement n’est que local il n’en ait pas moins aussi important sur la vie des citoyens de la commune et de la communauté de commune. Et par mon exemple qui reflète celui de milliers d’élus locaux qui agissent tous les jours au service de leurs concitoyens , l’enrichissement se fait beaucoup plus par le contact humain et l’ouverture d’esprit  sur des problèmes quotidiens que financièrement.
Puisque de toute façon l’information  est publique, je veux dire que je touche 681€ par mois d’indemnité pour accomplir ma fonction d’adjoint pour environ 100 heures par mois de travail, sans compter les obligations de représentation les week-end et les frais incombant à la fonction, notamment les déplacements. Cela fait 6,8€/h pour s’occuper de l’urbanisme (révision du PLU, assainissement, projets…) des travaux (construction station épuration, construction salle soci-culturelle…) et un budget de près de 10 millions d’€ à gérer. Cela ne pait même pas mon ouvrier qui doit me remplacer pendant mon absence sur mon entreprise. Quel chef d’entreprise, et même quel ouvrier accepterait de travailler pour 6,8€/h net ?
Je précise aussi que je touche la même somme en tant que vice-président de la communauté de communes pour s’occuper là aussi d’aménagement du territoire (SCOT, PLU des communes, documents d’urbanisme… ) de transport à la demande et en partie de certains travaux, pour un total d’heures par mois à peu près équivalentes.
Alors tous pourris ? jugez par vous-même !