mardi 29 novembre 2011

Armand Pauly

Je veux ici rendre hommage à un très grand St Pourcinois. Un homme d’exception, un bâtisseur, un chef d’entreprise hors du commun. Armand Pauly est tragiquement décédé samedi matin et laissera un grand vide dans la création d’entreprise. Vigilec, le groupe Galva Union, sont les plus visibles dans notre ville, mais partout en France existent des entreprises créées par M.Pauly.
Il s’était fait tout seul, avec son certificat d’études en poche il avait commencé à monter des lignes électriques à la sortie de la guerre et de deux personnes il avait construit une société nationale sur ce secteur, et même au delà de nos frontières.
Ses petits Unimog tout terrain qu’il avait adopté au cours d’une démonstration de la marque au début de sa carrière, restent encore une trace vivante de sa façon de travailler.
Ce n’était pas un homme de bureau, ni de calculette, tout au feeling, et la méthode du « topé là ». Sa parole valait mieux que n’importe quel contrat et si au fil du temps il s’était entouré de techniciens et spécialistes sa décision se faisait sur son ressenti.
Malgré mon âge, j’ai eu la chance de le côtoyer de multiples fois, et je me rappelle de ses nombreux conseils.
C’est un peu un homme à la Audiard, Blier ou Gabin qui s’en va. Des formules à l’emporte pièce, pas toujours dans la dentelle, il allait droit au but sans détour.
Il reste comme un homme juste, y compris avec ses nombreux employés, et je crois savoir qu’il reste aimé, admiré et respecté. Il n’avait pas peur de l’affrontement et même physiquement avec ses employés, mais pour tous c’était un grand monsieur.
Notre ville lui doit le début du développement économique et je me souviens de l’usine de Galva Eclair construite sur un champ de ma famille, sans permis de construire et sans être propriétaire du terrain. C’était lui, il avait reçu l’accord de tous et donc pour lui le formalisme n’était pas son problème.
Combien de fois ai-je été « convoqué » dans sa maison pour régler quelques bricoles.
Je me souviens d’une fois où en 1993 alors que j’avais mon premier téléphone portable et qu’il sonnait devant lui, il était ébahi, ignorant l’existence de cet appareil, et surtout dans les mains d’un paysan… Un paysan qui lui apprenait à lui l’existence des téléphones portables alors qu’il était en plein chantier d’enterrage de lignes France Telecom.
De même la fois où il ne voulait pas payer les 26€ d’assainissement autonome, et j’ai passé 1h chez lui à discuter de tout sauf du sujet réglé, en quelques secondes.
J’ai failli monter avec lui une entreprise de transformation de légumes, et mon service militaire a tout mis par terre, il voulait faire cela tout de suite mais pas sans moi.
Mais beaucoup à St Pourçain peuvent en raconter autant que moi et plus, lorsqu’il faisait parti du club de rugby ou d’autres associations.
Il n’a connu que peu d’échec, si ce n’est sa vie sentimentale, et il en souffrait beaucoup.C’est un homme atypique qui s’en va, souhaitons que là où il aille maintenant il reste un entrepreneur.

lundi 21 novembre 2011

Le grignotage urbain








La Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles a été mise en place le 17 octobre dernier et s’est déjà réuni deux fois.
Nous sommes à ce jour, le seul syndicat agricole ayant siégé avec la Chambre d’Agriculture.
Cette commission créée dans chaque département et instituée par la loi de modernisation agricole de 2010 a été demandée par la FNSEA lors de l’élaboration de la loi afin de veiller à ce que les terres agricoles ne soient pas indéfiniment grignotées par l’agrandissement de l’urbanisation. L’agriculture a besoin terres pour vivre et travailler et l’agrandissement parfois exagéré des zones constructibles diminue d’autant l’outil de travail des agriculteurs. Sans compter que l’Europe fait par-là une bonne opération en supprimant les DPU qui sont annulés de fait.
Ainsi cette commission est saisie ou se saisie de tous les dossiers qui concernent l’empiétement des constructions futures sur les zones agricoles. Cela va du simple permis de construire aux schémas d’aménagement conséquents tels les documents d’urbanismes des collectivités ou des créations d’infrastructures.
Combien d’exemple dans notre département de zones vouées à l’économie par les communes ou les intercommunalités complètement vides et devenues des friches ? Combien de lotissements ruraux aménagés qui ne verront aucune construction ? Combien de zones destinées à l’urbanisation future dans des communes en perte de population ?
Grâce à cette commission le monde agricole va pouvoir avoir un œil sur l’occupation de son outil de travail et limiter les abus.
De nombreux pays ont depuis longtemps un tel système et qui fonctionne bien, incitant fortement la réhabilitation des friches industrielles ou la rénovation de logements avant la construction de nouveaux.
La défense du monde agricole passe par la préservation de ses biens et de son faire valoir.
L’équivalent d’un département tous les 7 ans disparaît en surface agricole au profit de l’urbanisation. L’agriculture ne peut être réduite à devenir un fournisseur de matière première et d’espace.

dimanche 6 novembre 2011

Vous avez dit crise?

Ce matin je vais acheter un journal chez Bouchon, le marchand de journal sur la place de la mairie qui vend aussi des produits de la Française des Jeux.
Devant moi trois personnes qui achètent des jeux à gratter. Des personnes de condition modeste, cela se voit, mais surtout je le sais.
54€, 78€, et .....113,80€!!!!!
Je suis éffaré!!!
Vous avez dit crise?

samedi 5 novembre 2011

Le coopératisme



Nous sommes revenus au temps de la décadence, incapables de réagir et de prendre des mesures radicales sur un système qui nous entraîne vers notre perte.
L’occident ne ce complet que dans l’oisiveté, dépensant plus qu’il ne gagne, dans des loisirs et biens de consommation non indispensable pour vivre.
L’endettement sert à payer des services, du confort, des biens de luxes, au dépend de l’alimentation, de l’habillement et de l’éducation. Ces trois dépenses réunies représentent dans un foyer moyen pas plus de 30%.
L’orient s’enrichit sur notre dos, finançant notre dette à vil prix, et nous fournissant les téléphones portables et écrans plats si indispensables à notre vie, tandis que nous leur fournissons de l’alimentation payée par un marché mondial ultra subventionné à un prix dérisoire.
Nous nous appauvrissons, ils s’enrichissent grâce à une mentalité besogneuse, et une religion stricte leur dictant leur mode de vie.
Nous sommes tétanisés, et nous élisons des gouvernants incapables de nous dire la vérité et de nous permettre de se remettre en cause.
Nous sommes devenus autistes, au profit de parasites d’un système devenu fou et pervers.
Il n’est pas utile de trouver des modes de correction, de vouloir réglementer ou réguler.
L’argent est devenu un but et non un moyen, aucune règle ne pourra contraindre un système tourné entièrement vers l’argent.
Il faut changer notre logiciel économique, fini le marxisme, fini le capitalisme il faut créer le coopératisme. La responsabilisation de chacun, la participation intégrale physique et démocratique aux décisions, l’économie réelle maîtrisée par les hommes eux-mêmes est la clé de notre sauvetage. Nous avons la solution, elle est éprouvée, il suffit de la généraliser en remettant complètement en cause et faisant abstraction de ce que nous connaissons sur les modèles économiques.