lundi 9 octobre 2023

Mon discours à l'occasion de l'installation du père Broult

 



Monseigneur,

Mon père,

Mesdames et messieurs du corps ecclésiastique,

Mesdames et messieurs les maires, chers collègues

Mesdames et messieurs les élus

Mesdames et messieurs chers paroissiens

 

La loi de 1905 a séparé les rôles de chacun entre l’église et l’Etat et vous le savez le discours d’un maire en fonction ne peut guère s’écarter d’un canal étroit.

Il y a peu encore, personne n’aurait prêté garde aux paroles d’un homme politique sur la religion, mais le multiconfessionalisme progressant, chaque mot est scruté afin qu’aucune des religions existantes ne soient plus favorisées.

Le pape, récemment, a bien célébré une messe dans un stade dont la vocation première du site est de favoriser des pratiques païennes, qu’un élu ne puisse s’exprimer pour porter la parole républicaine dans une église.

Nous ne voudrions pas non plus que la neutralité apparente d’un langage convenu efface 1500 ans d’histoire en France qui fait que chacune de nos communes comporte au moins une mairie et une église.

Les communes sommes propriétaires des édifices qui servent à l’expression du culte, nous avons donc l’obligation de nous entendre, mais pour notre part nous le ferons avec plaisir car nous sommes attachés à notre patrimoine, à nos typicités et chaque maire, parfois au prix de quelques sacrifices financiers, tient au bon état de son église et de ce qu’elles contiennent de façon pérenne, mais aussi parfois occasionnelle.

Nous tenons à notre histoire, à nos racines, celles qui ancrées dans notre terre a construit notre pays durant des siècles et c’est l’église qui parce que ses dirigeants avaient la possibilité d’être éduqués et formés a longtemps administré et permis le développement de notre civilisation, nous ne voulons pas le renier.

Même si la création des communes remonte au 11e siècle, les rois de France détenant le pouvoir de droit divin, les cardinaux dont Richelieu, Mazarin et les paroisses ont longtemps administré la France jusqu’à la révolution. 

C’est à cette époque que vous nous avez donné les clés des paroisses devenues des communes et c’est un rendu qu’aujourd’hui nous vous donnons les clés de nos églises.

Si pour les communes, malgré la baisse des vocations chaque élection a permis jusque-là de trouver un maire, la tâche devient plus difficile pour le corps ecclésiastique et néanmoins au-delà de l’aspect cultuel, votre rôle de service publique devient de plus en plus compliqué à exercer ne serait-ce qu’au travers du repos des âmes et des volontés de repentance ou de pardon, auquel le maire ne peut se substituer.

Soyez donc assuré de notre bienveillance à votre nomination ici à la tête de notre paroisse, nous vous accueillons avec joie et plaisir afin qu’ensemble nous participions à la quiétude des vies devenues compliquées.

Votre présence maintenant parmi nous l’est par la volonté de Dieu, plus humblement pour nous par la volonté de nos électeurs, aussi comme pasteur ou comme 1er magistrat, qu’ensemble nous puissions conduire selon, vos brebis ou nos électeurs à la voie de la raison et du bien vivre ensemble.

Aussi au nom des maires de la paroisse je vous souhaite mon père et ceux qui vous assistent la bienvenue et le soutien que nous ne manquerons pas de vous prodiguer au long des années à partager ensemble.

Nous avons en commun par St Vincent le vin qui pour vous sert à la religion, tandis que pour nous il en est une. 

 

Merci de votre attention.