mardi 21 février 2012

Les défis du capitalisme coopératif



C’est le livre que j’aurais voulu écrire.
Ce livre est à lire d’urgence par ceux qui nous gouvernent ou qui aspirent à le faire. C’est exactement l’explication que le système coopératif peut résoudre notre crise et qu’il est une solution à une vie économique en société.
Le défi de responsabilisation, de la participation active à l’économie par le citoyen, et de l’évitement à tous les systèmes parasites qui gravitent autour de l’économie réelle.
C’est la démonstration de l’évolution de notre société d’un système économique subi à un système économique voulu.
La conclusion des deux auteurs, Georges Lewi et Pascal Perri experts réputés, est audacieuse : le capitalisme sera coopératif ou ne sera plus !

lundi 13 février 2012

L'eau!



Le commissariat général au plan, une instance officielle du ministère de l’environnement, vient de rendre un rapport sur le financement de la gestion des ressources en eau pour la France.
On y apprend que l’eau apportée par la pluie représente 503 milliards de m3. Que les nappes souterraines sont dotées de 2000 milliards de m3. Une fois que les moins et les plus sont faits par et pour la nature il reste comme solde 182 milliards dont 176 milliards s’écoulent vers la mer.
L’homme en prélève en moyenne 31 milliards dont 60% pour la production d’énergie, 18% pour la consommation humaine, 12% pour l’agriculture et 10% pour l’industrie.
En résumé l’agriculture consomme 4 milliards de m3 pour nourrir 64 millions d’habitants en France plus les exportations dans le monde entier pour rapporter plus de 11 milliards d’Euros en excédent de la balance commerciale et les emplois qui vont avec. A noter au passage que cette consommation est passée en 7 ans de 14% à 12%, ce qui prouve que les agriculteurs pensent aussi à économiser de l’eau.
Ce rapport met en évidence aussi que c’est en période estivale que l’agriculture en consomme le plus, tout comme le jardinier, l’agriculteur arrose ses cultures, cela semble une évidence.
Et le doigt est pointé sur cette consommation estivale, qu’il faudrait réduire.
Par contre rien n’est mentionné, ni même conseillé pour retenir un peu de ces 176 milliards qui s’écoulent vers la mer et qui pourraient soutenir justement le manque d’eau l’été. Si la France ne décide rien en la matière, d’autres pays comme l’Espagne, Israël ou le Maroc l’ont comprit depuis longtemps. La création de retenues d’eau leur permet de nous inonder de leurs productions même en période estivale.
Juste deux lignes dans ce rapport pour indiquer que les retenues artificielles créées en montagne pour assurer l’approvisionnement des canons à neige représentent 78 millions de m3 d’eau…
Il semble plus évident en France d’assurer le nécessaire pour s’amuser que pour travailler ou se nourrir…

mercredi 8 février 2012

progression des OGM



Les surfaces consacrées aux cultures OGM ont encore progressée en 2011 de 8% soit 12 millions d’hectares pour s’établir à 160 millions d’hectares dans le monde. En Europe les surfaces ont aussi augmenté pour s’établir à près de 115.000 hectares, principalement du maïs et 17 hectares de pommes de terre.
Les principaux pays sont bien évidement le continent américain, nord et sud pour toutes les cultures, mais aussi l’Asie avec l’Inde et la Chine ou l’Afrique.
Les cultures OGM cultivées dans le monde sont le soja en tête, suivent le maïs, le coton la betterave à sucre et le colza.
Ces cultures sont maintenant en majorité dotées de plusieurs traits, c'est-à-dire plusieurs améliorations compatibles sur une même plante. Par exemple un maïs américain a souvent les traits de la résistance à un ou plusieurs herbicides, aux insectes perforateurs et à l’augmentation du taux d’amidon.
Il est clair que nous mangeons directement ou indirectement des OGM à chaque repas y comprit en France, puisque nous importons 100% du soja que nous consommons, qui est incorporé dans les plats cuisinés, dans les sauces et condiments, ou le lait, la volaille, la viande achetée en supermarché.
Malgré ces évidences et cette progression ininterrompue depuis 20 ans dans le monde, l’Europe et particulièrement la France résiste à cette poussée par le maintient de l’interdiction de ces cultures. En clair le message est de dire aux agriculteurs essayez de courir un 100 mètres avec un boulet aux pieds, afin d’être concurrentiel sur le marché international et même français. Comment produire du soja en France alors que celui importé, rendu dans les ports, est moins cher que celui français grâce à des coûts de productions inférieurs de près de 20% ?
Malgré un solde positif des produits agroalimentaires des échanges commerciaux extérieurs, le pouvoir continu à brider notre agriculture.
Les OGM sont un réel atout pour ceux qui les cultivent et un handicap sérieux pour ceux qui ne peuvent pas.
Et encore une fois à quoi cela sert puisque nous en mangeons tous les jours ??

L'agroalimentaire: une chance pour la France!



Notre déficit commercial du commerce extérieur accuse un déficit pour 2011 de près de 70 milliards d’Euros soit une augmentation de plus 37% par rapport à 2010.
Et contrairement à toutes les idées préconçues ce n’est pas avec les pays émergents que ce déficit se creuse, mais avec les pays de l’Europe.
C’est clairement un manque de compétitivité vis-à-vis des autres pays qui pénalise nos échanges, et c’est donc forcément un déficit induit de production pour nos entreprises.
La réalité est sans contestation possible par les chiffres du chômage : 9,8% pour la France, 5,5% pour l’Allemagne.
Il est très clair que nos partenaires européens produisent plus et à moins cher et par conséquent nous inondent de leur production.
Le secteur économique le plus performant en matière de balance commercial est le secteur agroalimentaire. Avec une augmentation de plus de 15% par rapport en 2010 il atteint un solde positif record de 11,5 milliards d’Euro. C’est le deuxième secteur bénéficiaire derrière l’aéronautique. Mais l’agroalimentaire est le premier secteur et de très loin en terme de contribution à l’amélioration des échanges avec +8% ! Le grand perdant est évidement l’énergie représentant un déficit de 62 milliards, mais aussi l’automobile avec un déficit de 8 milliards, l’habillement accusant un déficit de près de 12 milliards, sans parler de tous les produits manufacturés.
Alors cette agriculture vilipendée, montrée du doigt, accusée de tous les maux de la terre en matière d’environnement, outre le fait de permettre de nous nourrir sainement, assure un emploi pour près de 2 millions de français et rapporte à la France des finances pour payer le déficit creusé par ailleurs.
Et malgré cela l’agroalimentaire française est passée au deuxième rang européen derrière l’Allemagne, du à un coût de main d’œuvre qui permet au allemands de produire moins cher les produits transformés agricoles.
Sans l’agroalimentaire et l’aéronautique, tous les secteurs économiques français seraient en déficit sur les échanges commerciaux.
L’agroalimentaire est une chance pour la France, et un atout économique incontestable. Notre futur président doit donc tout mettre en œuvre pour soutenir l’agriculture et ses agriculteurs en commençant par alléger les contraintes qui pèsent sur eux, que ce soit dans le domaine environnemental et administratif et combattre l’urbanisation consommatrice de terres fertiles agricoles.
L’agriculture rapporte non seulement à notre pays mais est le seul secteur économique non délocalisable, l’agriculture est un atout pour la France, protégeons là !

mercredi 1 février 2012

La Pac gérée par les régions.




René Souchon rapporteur du comité des régions d’Europe, plaide toujours et encore pour une gestion de la PAC 2014 par les régions, et bien sur celle qu’il préside c'est-à-dire l’Auvergne.
Ses arguments sont une gestion plus proche du terrain, plus en phase avec les réalités et les particularités de chaque région et orientée vers des objectifs locaux.
Moi je pense que ce serait une catastrophe !
Il suffit de prendre la situation que nous connaissons pour comprendre. Le budget voté par la région Auvergne pour l’agriculture ne cesse de se réduire au fil des années prouvant là le désintérêt du conseil régional pour les agriculteurs auvergnats, et son orientation tellement affirmée en faveur de productions marginales fait qu’il ne se consomme qu’à moitié.
8 millions d’Euros votés en 2011 et 5 consommés… Dont une grosse part en destination du bio qui n’est jamais utilisé. La politique des régions et particulièrement de la région Auvergne c’est inscrire des crédits en faveur de 2% des agriculteurs de la région afin de faire des économies budgétaires.
Si la région devait gérer les crédits de la PAC, cela veut dire au moins 10% de l’enveloppe amputée par l’embauche de fonctionnaires pour sa gestions et les contrôles, je rappelle que les crédits allouées par l’Europe pour l’agriculture et qui vont en totalité aux agriculteurs c’est plus de 600 millions d’Euros, vous aurez fait le calcul.
Ensuite on connaît la frilosité des régions sur l’emploi des crédits européens, actuellement plus de 40% des crédits alloués par an à la région Auvergne par l’Europe pour divers accompagnement retournent à l’Europe faute d’être consommés ou parce que la région met des critères inatteignables par ceux qui en auraient besoin. Je vous laisse imaginer les effets d’une telle politique sur l’agriculture des régions.
Enfin lorsqu’on voit comment la région Auvergne a géré le peu de crédits alloués pour la sécheresse c’est le contre exemple même. 2 millions d’Euros qui seront peut être versés en juin 2012, et ce n’est pas sur, alors que l’Etat a versé pour la même raison 50 millions d’Euros sur la région Auvergne entre septembre 2011 et janvier 2012. On voit tout à fait là l’efficacité et la gestion de proximité des décideurs régionaux.
Je ne pense pas avoir besoin de vous donner d’exemples supplémentaires, et pourtant ils sont foule.
Oui il faut une gestion régionale de la PAC 2014. Mais le niveau régional doit être la France !