samedi 30 novembre 2013

Inauguration de la première STEP française traitant les micropolluants









Nous avons hier inauguré notre station d’épuration qui grâce à un traitement à l’ozone détruit les micropolluants, c'est-à-dire les résidus médicamenteux et hormonaux consommés par l’homme. C’est la deuxième station française, la cinquième dans le monde et la première mondiale de moins de 10.000 équivalents habitants. Ainsi nous pouvons dire qu’à St Pourçain nous traitons l’eau polluée et la rejetons dans le milieu naturel à l’état d’eau potable. Cela a un coût que supporte seule la commune de St Pourçain puisqu’aucune autre collectivité ni agence s’intéressant à l’eau n’a participé au financement, ce qui est regrettable pour une telle innovation, et ce pour un coût de l’eau à l’usager de 4€/m3. Et les boues de station n’iront pas à l’épandage agricole mais à l’incinération afin qu’aucune trace de l’activité humaine ne revienne au milieu naturel.

C’est un travail de plus de 10 ans que nous avons effectué à St Pourçain sur ce traitement de l’eau usée et une réflexion sur la totalité de la filière. Nous n’avons pas simplement rénové une station d’épuration. Nous avons revu en amont tous les réseaux afin de les mettre aux normes jusqu’à l’exutoire final qu’est la Sioule.
Nous avons donc inauguré ce modèle quasiment unique en France, et exemplaire en matière de dépollution  en regrettant l’absence de représentant de l’Etat ni d’élu de l’Agence de L’eau. Dans un monde où la préservation de l’environnement est dans toutes les bouches on peut bien s’apercevoir qu’il y a une grande différence entre les discours dans des amphithéâtres chauffés et la réalité sur le terrain.

Pour ma part je suis très fier d’avoir participé activement à ce projet sous la responsabilité et la confiance du maire et de mes collègues du conseil municipal toutes tendances politiques confondues, qui m’ont laissé piloter ce projet. Certes ce fût un très gros travail dans lequel je me suis beaucoup impliqué y comprit techniquement avec beaucoup de temps passé, mais bien entouré par des collaborateurs en mairie et du bureau d’étude EGIS. J’ai appris beaucoup de choses et j’ai surtout l’impression d’avoir été utile à mes concitoyens en préservant l’environnement pour un coût modéré et pour très longtemps. Nous avons misé sur l’avenir et préservé les finances de nos concitoyens quelles que soient les normes de dépollution à venir.

Et je suis le même homme qui combat les khmers verts, qu’ils soient activistes écologistes, membres de partis écologistes, ou bien ces agents de l’ONEMA, ces petits chefs qui se croient les gendarmes de l’environnement, ces fonctionnaires dont mes impôts paient leur salaire. Encore la semaine dernière ils ont harcelé un agriculteur du département parce qu’ils sont trouvé des poissons morts dans un ruisseau longeant sa propriété en voulant lui faire porter le chapeau. Tous ces gens là ne voient l’environnement que par des grands discours, par la répression, la persécution, l’application de règles, le harcèlement règlementaire, la virgule dans le code de l’environnement.

Moi je protège l’environnement par des actes sans contraintes, volontairement, par l’innovation et le souci de l’intérêt général, et même sans subvention !

Je le dis et le prouve ! Et les verres d’eau puisés en sortie de la station avec lesquels nous avons trinqué le maire et moi sous les applaudissements de tous les participants est la meilleure preuve de notre volontarisme et de nos actes.


Il y a ceux qui le disent et ceux qui le font !

Regardez le journal de France 3 Auvergne du 29 novembre à la 7e minute. 

jeudi 21 novembre 2013


Je viens de passer une journée au salon des maires comme presque tous les ans. Et comme tous les ans je reviens avec ce sentiment de débauche d’argent et de moyens de ces entreprises qui veulent acheter les faveurs des élus, ces élus dont c’est la promenade annuelle, très souvent sur plusieurs jours, payée dans la majorité des cas aux frais de leur collectivité.
Il faut voir les stands des grandes entreprises du bâtiment, de la voirie, de l’assainissement, de la distribution de l’eau ou de l’énergie avec ces jolies hôtesses  offrir du champagne, des petits fours ou même du foie gras sur toast. Derrière les stands, à l’heure du déjeuner, s’empilent des caisses de bouteilles de champagne vides, des dizaines d’élus se pressent autour de la distribution des cadeaux de plus ou moins grande valeur, comme ces cannes de marche distribuées par une société dont le métier est l’environnement et que certains attendent dans une file durant de très longues minutes.
Je cherche toujours l’intérêt qu’il peut y avoir d’aller rencontrer les représentants des grandes banques françaises, d’assurance ou de services dont les stands se veulent démonstratifs de leur puissance, quand on sait que c’est avec l’agence locale et un collaborateur local que sera traité le contrat.
Et que viennent faire ces élus, le plus souvent âgés, déambulant dans les allées nonchalamment, lentement, allant sans démontrer d’intérêts pour les stands autres que ceux les plus rutilants.
Si les grandes entreprises mettent tant de moyens à séduire les élus et tant de champagne c’est sans doute qu’elles doivent gagner assez d’argent pour pouvoir continuer de le faire. Les élus seraient ils trop faibles en affaires pour ne pas négocier le meilleur rapport qualité prix ? Les élus sont ils compétents techniquement ou s’entourent ils des compétences nécessaires pour discuter à armes égales avec les ingénieurs de ces grosses entreprises ? Lorsque on sait que près de deux tiers des élus locaux sont des fonctionnaires n’ayant jamais travaillé en entreprise ou n’ayant comme seule expérience la gestion de leur budget familial, on peut en douter.
Heureusement il y a aussi dans ce salon des entreprises petites ou moyennes apportant de vraies solutions innovantes, sur quelques mètres carrés de stand, avec une présentation de leurs produits et dont le contact pris sur le salon servira ensuite à peut être faire des affaires localement.
Alors vous allez penser que j’étais aussi à ce salon tout comme les autres élus que je décris plus haut. Sauf que ma collectivité n’aura que mon billet de train à me rembourser, que je ne lui ferai pas payer la bouteille d’eau que j’ai achetée à l’intérieur du salon, ni le poulet frites à 13,5€ que j’ai mangé à l’extérieur du salon car le même plat est à 37€ à l’intérieur et encore moins l’hôtel puisque je fais l’aller et retour sur la journée.
Et j’aurais pris contact avec des fabricants de tribunes mobiles, d’équipement scénique et de mobilier pour la future salle socio-culturelle ; des concepteurs de locaux pouvant faire des vestiaires clés en main ; des fabricants de petites balayeuses pour nos petites rues.

En mars prochain aura lieu le renouvellement des élus locaux, je fais le vœu qu’émergent des personnes ayant fait leurs preuves professionnellement n’ayant comme seul souci le meilleur pour leurs concitoyens et l’abaissement de la pression fiscale.