dimanche 25 octobre 2015

L'interdiction de désherbage des lieux publics sera un danger!






En janvier 2014 sous l’impulsion des élus d’Europe Ecologie Les Verts, le parlement a adopté une loi interdisant l’usage de produits phytosanitaires dans les collectivités, en clair en 2017 les communes n’auront plus le droit de désherber chimiquement les lieux publics.
Encore une fois si le balancier avait été un peu loin en la matière, il revient encore plus fort sans trouver le juste milieu.
A St Pourçain comme dans toutes les collectivités, nous nous préparons à cette nouvelle façon d’entretenir les lieux publics et nous entrevoyons dès à présent les limites de cette interdiction qui de toute façon aura un impact sur la sécurité des gens.
En effet il faut désormais s’attendre à voir de l’herbe sur les trottoirs, et voir même des surfaces implantées en gazon afin d’étouffer des mauvaises herbes hautes qui pourraient pousser. Les surfaces étanchées en béton ou bitume ne devrait pas subir de contraintes par rapport à cette interdiction, mais tous les trottoirs en sablé seront à terme recouvert d’herbe plus ou moins entretenue, il faut s’y attendre, à moins que chaque propriétaire au droit du trottoir l’entretienne lui-même mécaniquement ce qui est la loi, mais nous savons dans la pratique que cela ne se fait pas.
Car la seule façon de contrôler ce qui poussera sur les trottoirs, les aires de jeux, les cours etc, ce sera mécaniquement, et qui dit mécaniquement dit main d’œuvre au moment même ou l’Etat diminue très fortement les dotations pour les communes et donc la possibilité d’embaucher.
Qui plus est un entretien mécanique présente des dangers bien plus importants qu’un désherbage chimique à dose raisonnée, imaginez une tondeuse ou un rotofil et les projections que cela peut faire sur les passants ou les voitures. En tout état de cause la commune n’aura pas les moyens d’entretenir plusieurs fois par an les dizaines d’hectares que constituent les aires de déplacement public.
Mais le législateur a-t-il pensé aux conséquences d’avoir des trottoirs enherbés demain ?
Est-ce que les enfants allant à l’école un matin de rosée ou de pluie marcheront dans l’herbe ? Est-ce que les personnes âgées ayant déjà du mal à se déplacer sur les trottoirs accepteront de marcher dans l’herbe ? Les mamans avec les poussettes ? Et alors que l’Etat nous oblige à grand coup de contraintes financières à mettre aux normes handicapées les voiries, les chariots rouleront bien dans l’herbe ? Un aveugle se déplacera bien avec sa canne au milieu de l’herbe qui recouvre les trottoirs ? Ces nouvelles aires enherbées ne seront-t-elles pas un peu plus le refuge des crottes de chien des maîtres incivils ?
Les citoyens accepteront ils d’avoir les tombes de leurs morts dans les cimetières au milieu de friches ?
Je connais d’avance le résultat de toutes ces nouvelles contraintes, tout le monde marchera ou roulera sur la chaussée de la route à côté des trottoirs prenant des risques énormes face aux véhicules roulant souvent rapidement.
Une fois de plus le dogme écologique remplace le bon sens, et si les pratiques de désherbage nécessitaient sans doute des formations au bon usage, l’interdiction est une erreur et sera un danger pour la population, et comme d’habitude dans vingt ans après quelques morts on reviendra en arrière.
Pour utiliser quotidiennement ces produits je mesure les progrès qui ont été fait et leur dégradabilité de quelques heures après leur usage permettant d’atteindre les mauvaises herbes sans polluer l’environnement.
De la même manière il faudra s’attendre de plus en plus en été à avoir des trains en retard tout simplement parce que les ballasts non entretenus provoqueront des incendies avec les étincelles des rails qui bloqueront le trafic en espérant qu’aucun train ne soit pris dans les flammes.
Quand vous voterez demain, mesurez tous les impacts des projets portés par les partis et surtout les effets secondaires cachés sous de bonnes intentions.

mardi 13 octobre 2015

L'administration plus forte que Dieu!


 

 En 2015 après Jésus-Christ, Dieu visite Noé et lui dit : "Une fois encore, la terre est devenue invivable et surpeuplée. Construis une arche et rassemble un couple de chaque être vivant ainsi que quelques bons humains. Dans six mois, j'envoie la pluie durant quarante jours et quarante nuits, et je détruis tout !"   
 Six mois plus tard, Dieu retourne visiter Noé et ne voit qu'une ébauche de construction navale.
  - Mais, Noé, tu n'as pratiquement rien fait ! Demain il commence à pleuvoir !  
  - Pardonne-moi, Tout Puissant, j'ai fait tout mon possible mais les temps ont changé :
  - J'ai essayé de bâtir l'arche mais il faut un permis de construire et l'inspecteur me fait des ennuis au sujet du système d'alarme anti-incendie.
  - Mes voisins ont créé une association parce que la construction de l'échafaudage dans ma cour viole le règlement de copropriété et obstrue-leur vue. J'ai dû recourir à un conciliateur pour arriver à un accord.
  - L’urbanisme m'a obligé à réaliser une étude de faisabilité et à déposer un mémoire sur les coûts des travaux nécessaires pour transporter l'arche jusqu'à la mer. Pas moyen de leur faire comprendre que la mer allait venir jusqu'à nous. Ils ont refusé de me croire.
  - La coupe du bois de construction navale s'est heurtée aux multiples Associations pour La Protection de l'Environnement sous le triple motif que je contribuais à la déforestation, que mon autorisation donnée par les Eaux et Forêts n'avait pas de valeur aux yeux du Ministère de l'environnement, et que cela détruisait l'habitat de plusieurs espèces animales. J'ai pourtant expliqué qu'il s'agissait, au contraire de préserver ces espèces, rien n'y a fait.
  - J'avais à peine commencé à rassembler les couples d'animaux que la SPA et WWF me sont tombés sur le dos pour acte de cruauté envers les animaux parce que je les soustrayais contre leur gré à leur milieu naturel et que je les enfermais dans des pièces trop exiguës.
  - Ensuite, l'agence gouvernementale pour le Développement Durable a exigé une étude de l'impact sur l'environnement de ce fameux déluge.  
- Dans le même temps, je me débattais avec le Ministère du Travail qui me reprochait de violer la législation en utilisant des travailleurs bénévoles. Je les avais embauchés car les Syndicats m'avaient interdit d'employer mes propres fils, disant que je ne devais employer que des travailleurs hautement qualifiés et, dans tous les cas, syndiqués.
  - Enfin le Fisc a saisi tous mes avoirs, prétextant que je me préparais à fuir illégalement le pays tandis que les Douanes menaçaient de m'assigner devant les tribunaux pour "tentative de franchissement de frontière en possession d'espèces protégées ou reconnues comme dangereuses".  
Aussi, pardonne-moi, Tout Puissant, mais j'ai manqué de persévérance et j'ai abandonné ce projet.  
Aussitôt les nuages se sont dissipés, un arc-en-ciel est apparu et le Soleil a lui.  
- Mais tu renonces à détruire le monde ? demanda Noé.
 
- Inutile, répondit Dieu, l'administration s'en charge.
 

dimanche 4 octobre 2015

Réforme territoriale en pays St Pourcinois


La loi NOTRe, une loi de plus sur le sujet, va obliger à rebattre les cartes territoriales en allant dans le sens de l’histoire à savoir le regroupement des collectivités au plus bas de l’échelle c'est-à-dire les communes.
La loi Chevènement en 2002 avait déjà fait faire un grand bon en avant avec la création des communautés de communes.
Désormais le législateur à qui nous avons donné les pleins pouvoirs en 2012, veut transformer l’organisation des collectivités locales afin de le rendre cohérent avec l’organisation des collectivités au niveau européen.
Avec ses 36.000 communes il est vrai que la France possède 40% du nombre des communes de l’Europe tout entière et nous héritons cela de notre histoire avec avant la révolution l’organisation de la France en paroisses.
Si nous faisons l’état des lieux localement à l’échelle de notre département nous nous apercevons que certaines communes font moins de 100 habitants, la majorité en fait 5 à 600 avec quelques « grosses » communes de 5 à 6000 habitants et trois agglomérations qui font moins de 40.000 habitants dans un département qui en compte 350.000.
79% des communes ont moins de 1000 habitants, et même avec le regroupement en communautés de communes encore 4 d’entre elles font moins de 5000 habitants.
Il faut 4366 conseillers municipaux soit 1 conseiller municipal pour 80 habitants dans l’Allier alors que dans les autres pays européens on est en moyenne à 1 conseiller pour 350 habitants.
Loin de moi l’idée de faire dans le populisme, mais quand je vois qu’au Canada une commune de 8000 habitants est gérée par 8 conseillers municipaux, je me pose la question de savoir si elle est plus mal gérée qu’en France.
Ainsi donc nous allons devoir nous regrouper si ce n’est volontairement ce sera par la force de la loi, puisque les Préfets auront le pouvoir d’unir des communautés de communes même contre leur gré ce qui est pour le coup le déni de démocratie le plus abouti et ceci avant janvier 2017.
Même si tous les élus sont conscients que rester dans la situation actuelle n’est pas viable à moyen terme et coûte une fortune en fonctionnement, il aurait été préférable d’user de la carotte plutôt que du bâton en surdotant les collectivités qui se seraient unies et en laissant jusqu’en 2020, c'est-à-dire au prochain renouvellement municipal, la démarche de fusion.
Quoi qu’il en soit c’est à marche forcée que les unions vont se faire et pour compliquer la chose, le législateur impose en même temps de mettre en place des schémas de mutualisation au sein des collectivités existantes avant la fusion, la charrue avant les bœufs.
La communauté de communes en pays St Pourcinois possède tous les critères pour rester seule, mais par force et par raison les élus ont décidé d’engager un processus de fusion avec quatre communautés de communes la touchant, Varennes, Gannat et Ebreuil.
Si le principe en a été arrêté je fais partie des élus qui militons fortement pour une fusion dans le temps afin de travailler en premier par convention sur des sujets précis et simples, tels que le tourisme, l’urbanisme, l’aménagement du territoire, en se laissant le temps d’harmoniser nos bases fiscales et nos compétences intrinsèques avant de fusionner. On ne peut fusionner un territoire qui comptera 40.000 habitants en un an ce n’est pas possible matériellement.
Il faudra donc que l’Etat entende la voix des élus, qui sommes prêts en engager des démarches collectives mais en douceur et en l’expliquant à la population. Pourquoi vouloir faire une telle révolution en un an alors qu’il a fallu des siècles pour arriver à ce que nous vivons aujourd’hui.
Ce qui compte c’est le résultat et nous n’en sommes pas à quatre ou cinq ans près.
Il ne faut pas se leurrer ce sera la disparition de plus de 2 tiers des conseillers communautaires sur ce nouveau territoire et ce ne fera aucune économie puisqu’ils le font bénévolement, ce qui veut dire que les communes pour la plupart n’auront qu’un seul représentant.
Et suivant le transfert de compétences des communes aux communautés de communes (écoles, culture, voirie…) à terme les communes ne seront plus que des échelons de proximité n’ayant que peu de compétences.
Nous sommes à l’aube d’un très grand chamboulement de l’organisation des collectivités territoriales, espérons que les élus actuels n’y verront que l’intérêt des citoyens qu’ils représentent avant leur propre intérêt.