samedi 5 août 2017

Réflexions estivales


Durant cette période estivale pour la plupart  les esprits se détendent et accompagnent le repos des organismes.
Néanmoins pour certains l’activité ne ralenti pas, voire même est la plus intense de l’année, c’est le cas du monde agricole tout affairé aux récoltes qui conditionnent le salaire de l’année, car comme le disent les anciens « on ne récolte qu’une fois par an », même si c’est moins vrai désormais avec les cultures de printemps.
Les récoltes cette année sont moyennes, pas catastrophiques comme l’an dernier mais pas miraculeuses non plus et extrêmement variables suivant les parcelles.
Le prix lui n’est pas à la hausse et les cours indiquent du blé à 140€/T quand le prix de revient est à 180€/T, c’est la particularité de l’agriculture, produire en dessous du coût de revient et semer neuf mois avant de connaître le prix d’achat de la récolte.
Pendant ce temps là un jeune garçon fait la une des journaux, acheté 222 millions d’Euros par un club à un autre club car footballeur. Ma première réflexion est que l’esclavage a été aboli en France en 1848 et que je ne savais pas qu’un homme pouvait être acheté même si il est payé pour son maigre travail.
Voit on une entreprise acheter un commercial ou un ouvrier ou même plusieurs à une autre entreprise ? J’imagine tout de suite la CGT dans la rue pour combattre cela.
Mais pire, le peuple qui s’est élevé contre la diminution de 5€/mois sur les APL est prêt à payer un maillot de foot à l’effigie du joueur prodige 140€. Ces même 140€ qui serviront sans doute à financer  le Qatar et donc DAESH qui viendra user de terrorisme sur le sol français et même lors d’un match de foot au Stade de France. Je ne parle même pas des 500€ la place que paieront tous ces supporters pour aller voir jouer 90mn au plus un joueur payé 30 millions d’Euro par an…
Pendant ce temps là, la nouvelle majorité à l’assemblée nationale fait son apprentissage à grand mal en faisant passer les lois du président Macron qui au passage n’hésite pas à renier quelques promesses de campagne.
L’ancien ministre de l’économie devenu président de la république découvre des comptes publics « insincères » et en profite pour supprimer des crédits annoncés par l’ancien gouvernement dont il a fait partie.
Comme les 853 millions d’Euros des fonds européens contractualisés avec les agriculteurs mais qui se sont semble t’il perdus puisqu’il a fallu trouver dans une autre poche de crédits européens pour honorer la dette. Au passage  tout ce petit montage a été validé en 2014 lorsque Macron était ministre de l’économie et des finances.
Ainsi dans cette petite affaire il ne s’agit même pas de crédits du budget français, mais de crédits européens qui font défaut sur un programme adopté en 2014. De là à penser que l’Etat français s’est servi des crédits européens pour faire sa trésorerie il y a un pas que je ne franchirai pas mais que je laisserai à chacun le soin de juger.
Il est certain d’une chose c’est que des promesses ont été faites qui ne peuvent être tenues et les grandes envolées lyriques vont vite se heurter à la réalité des caisses vides, comme la politique de développement de l’agriculture biologique que je suis activement au niveau régional et dont j’alerte tous les niveaux depuis avril.
Il en est de même de la suppression de dotations pour les collectivités qui vont tout simplement stopper les investissements des communes pourtant fer de lance de l’activité locale.
Je repense à ce budget régional que Laurent Wauquiez nous a fait voter en juin dernier avec 130 millions d’Euros d’économie tout en augmentant les subventions aux communes.

Si l’Etat français était géré comme l’est la régions Auvergne-Rhône-Alpes le budget national serait à l’équilibre en 5 ans !