dimanche 28 mai 2017

En 2022 nous vous demanderons des comptes

Je vous rassure je n’ai aucun lien de parenté avec Richard Ferrand et heureusement car je suis très loin d’approuver ses actes tout comme son rattachement à un nouveau parti politique dont le leitmotiv est la moralité en politique.
Toutefois c’est un vieux proverbe africain qui dit qu’avant de monter au cocotier il vaut mieux avoir les fesses propres.
Ce monsieur Ferrand s’offusque aujourd’hui des reproches qu’on peut lui faire sur ses activités passées alors que devenu ministre, lui qui n’avait pas de mots assez forts pour condamner François Fillon empêtré dans le Pénélopegate malgré sa présomption d’innocence, les faits qui lui sont reprochés sont quasiment identiques.
Si nous relevons bien ce que le journal satirique du mercredi lui reproche, il s’agit là aussi d’enrichissement personnel sur le dos d’une mutuelle dont il était président. Ainsi sa compagne a loué à cette mutuelle des locaux dont elle n’était pas encore propriétaire par une SCI pas encore constituée au nez et à la barbe de deux autres concurrents. Le bail prévoit en outre des travaux à la charge du nouveau locataire. On peut dire que pour le couple Ferrand c’est plutôt une bonne affaire que les journalistes estiment à un enrichissement de 586.000€.
Certes il s’agit de fonds privés, enfin pas tout à fait puisque les sociétés mutuelles et coopératives sont régies par des statuts très proches des collectivités publiques et qui de toute façon appartiennent à une masse de petits sociétaires.
Il reste à prouver que cette affaire est légale, mais il n’est pas tant reproché à Richard Ferrand son business que ses paroles sur des acteurs politiques dont la morale est douteuse. De plus M. Ferrand est resté consultant de cette mutuelle à raison de 1200€/mois tout en portant à l’assemblée nationale une loi sur les mutuelles. Ne serait-ce pas un conflit d’intérêt ?
 Il a aussi durant son mandat embauché son fils comme attaché parlementaire alors qu’il a durant toute la campagne présidentielle vilipendé ses collègues dans la même situation.
Ainsi M. Bayrou, nouveau garde des sceaux, va porter une loi de moralisation de la vie publique avec un de ses collègues rentrant assez bien dans les critères de ce qui est condamnable par cette future loi.
Ceci dit le nouveau garde des sceaux est lui-même mis en examen pour un passage au tribunal en correctionnel pour diffamation. Je sens que les débats à l’assemblée nationale et au sénat vont être d’un bon niveau quand le ministre en charge de la loi de probité est lui-même renvoyé à un jugement au tribunal qui plus est dans l’exercice d’un mandat politique.
Emmanuel Macron a fait comme projet de son mandat le renouvellement de la vie politique et l’assainissement des vieilles pratiques. On voit qu’il va avoir du travail et que son parti et sa politique seront comme par le passé la continuité de politiciens professionnels forcément mouillés dans des affaires.
En Marche a investit près de 550 députés pour la plupart sortis de nulle part sans passé politique pour beaucoup mais avec tout de même une forte proportion de recyclage d’anciens élus trop soucieux de sauver leur siège ne sachant faire que de la politique. Je sens que si le Canard Enchaîné met son nez dans le passé des députés EM une fois élus on risque de ne pas s’ennuyer.
Dans la politique ce qui compte de plus en plus et heureusement c’est la parole publique et sa mise en œuvre.
Comme je l’avais dit en 2012 lors de l’élection de Hollande et ensuite d’une majorité à sa botte au parlement, il y aura des déçus je ne m’étais pas trompé et même bien au-delà de mes espérances.
De la même façon aujourd’hui je redis que si le président de la république dispose d’une majorité par des parlementaires à ses ordres il y aura encore plus de déçus à l’arrivée, chez les électeurs mais bien plus encore dans ces jeunes députés croyant qu’ils peuvent changer le monde.
Le problème c’est qu’en ayant supprimé le clivage droite-gauche, le recours se fera alors par les extrêmes.
Aujourd’hui je prends acte de ceux qui s’engagent dans la future majorité présidentielle, en cas d’échec ils ne devront pas fuir leurs responsabilités et se réfugier derrière aucun argument qui sera nul et non avenu. Ce seront eux à qui il faudra demander des comptes en 2022.

Alors les 11 et 18 juin si vous êtes prêts à voter pour des amateurs et assumer une responsabilité dans le probable échec par l’immobilisme, votez En Marche. Sinon vous avez le choix entre la droite et la gauche républicaine, certes moins sexy mais dont les programmes ont le mérite d’être clairs et porteurs d’idées pouvant très largement réformer le pays. 

samedi 27 mai 2017

Mon discours à l'occasion de la journée nationale de la Résistance


Nous commémorons ce jour la journée nationale de la résistance. Cette date n’est pas choisie au hasard puisque c’est celle anniversaire de la première réunion du Conseil National de la Résistance le 27 mai 1943 rue du Four en plein Paris occupé par l’Allemagne nazie.
Cette résistance s’organisait alors autour de Jean Moulin par la volonté du Général De Gaulle qui depuis Londres mettait tout en œuvre pour constituer des réseaux sur le sol de France tout comme de convaincre les alliés de la France Libre de préparer la guerre à l’envahisseur.
Le Conseil National de la Résistance devenait prêt alors à unir et coordonner les différents mouvements sous un même commandement afin que sans relâche l’ennemi soit contraint de modifier ses plans les plus odieux.
On sait tous ceux qui ont péri par cet engagement dans l’ombre, et le premier d’entre eux Jean Moulin, souvent pris sur le fait et parfois malheureusement dénoncés par des collaborateurs des Allemands poussant jusqu’à l’extrême une France divisée et fracturée.
Une fois la France libérée par la ténacité du Général De Gaulle et de ses compagnons, le CNR ont le sait posa les prémices du modèle social que nous connaissons.
Aujourd’hui dans une France heureusement en paix grâce à 60 ans de cohésion européenne, nous devons nous souvenir des valeurs de la Résistance afin que chaque jour nous ayons conscience de l’effort indispensable à notre nation.
Le courage, la défense de la République, la justice sociale et le respect d’autrui doivent être autant de drapeaux que nous devons porter, protéger et faire croitre même dans un débat politique et public nécessaire à notre système démocratique.
Les idées extrêmes d’où qu’elles viennent et quelles que soient leurs motivations ne doivent jamais prendre la place du débat libre et de la protection de nos libertés.
Chaque jour nous devons résister afin que la moindre entorse aux valeurs pour lesquelles des hommes sont tombés sous les balles ne salisse leur mémoire et n’aient pas été des héros pour rien.
Il ne reste malheureusement que très peu de résistants pour témoigner ;  aussi que les associations d’anciens combattants, le souvenir français et tous ceux de bonne volonté s’unissent comme l’ont fait les résistants de 1943, au-delà des clivages y comprit politiques qui deviennent si futiles et à contresens de cette volonté d’union que voulaient ceux pour qui nous sommes réunis ici ce soir en leur mémoire.
Pour que ces jours de mémoires gardent leur solennité et leur crédibilité aux yeux des générations futures, tous ensemble démontrons l’unité nationale dont nous avons tant besoin.

Vive la République, Vive la France. 

jeudi 25 mai 2017

Dans l'Allier votons pour Périssol, Maquin et Dugléry





Nous allons élire les 11 et 18 juin nos députés qui dirigeront au travers d’un gouvernement la France pendant 5 ans. En effet comme je l’ai ici souvent rappelé l’élection du président de la république est certes importante, mais ce n’est pas lui qui gouverne et il ne peut le faire que dans le respect de la majorité dans les deux chambres, l’assemblée nationale et le sénat ce qui fait une particularité française au milieu des démocraties et dans le respect de la 5e république.
Emmanuel Macron en nommant un premier ministre de droite, qui plus est adhérent au parti Les Républicains, a clairement tenu compte de son élection et d’une forte majorité pour une politique de droite voulue par les Français. Il aurait très bien pu nommer un premier ministre centriste en rapport avec ses convictions, mais fort de l’analyse du deuxième tour des élections présidentielles c’est un premier ministre de droite avec des ministres de droites et centre droit.
En toute évidence le président de la république tente de conforter le parti qu’il a créé, mais sans doute par clairvoyance mesure t’il la difficulté de faire élire 290 députés sans histoire politique pour constituer une majorité à l’assemblée nationale. Est-ce bien d’ailleurs d’envoyer au parlement des gens n’ayant pour la plupart jamais géré le plus humble conseil municipal en leur demandant de statuer sur des lois dans la complexité juridique que l’on connaît.
Ainsi dans le respect de la volonté des électeurs lors de l’élection du président de la république et de sa volonté même, il est impératif de lui donner une majorité stable et forte pour mener à bien les réformes à engager dont la France a besoin.
Le seul parti politique ayant un programme, constitué de femmes et d’hommes d’expérience avec le renouvellement nécessaire et capables d’avoir cette majorité au parlement c'est-à-dire l’assemblée nationale et le Sénat, c’est le parti Les Républicains et ses candidats.

Afin d’éviter le retour de la 4e république, de l’entente entre les partis au gré des lois, des motions de censure permanente du gouvernement ou du passage en force par l’article 49-3, dans notre département nous devons voter pour Pierre-André Périssol, Gabriel Maquin et Daniel Dugléry !

mercredi 17 mai 2017

L'ENA (encore...) au pouvoir

Même si notre nouveau président a une gueule bien sympathique, il a pour avantage d’inciter à renouveler la classe politique dans son ensemble, cette belle façade n’en cache pas pour autant un fond très conventionnel.
Sa volonté de faire une nouvelle politique n’est en réalité que la continuité de la même depuis Jacques Chirac premier ministre sous Giscard c'est-à-dire un peu plus de 40 ans. L’entente plus ou moins entendue avec le MODEM et les tentatives de débauchage des partis politiques en présence ne font que confirmer des réalisations qui n’ont jamais donné satisfaction que ce soit sous la présidence Mitterrand, rappelez vous de Jean-Pierre Soisson, de ministres de Rocard, mais aussi sous Jacques Chirac avec notamment des ministres à De Villepin et de façon encore plus flagrante sous Sarkozy avec les ministres de « l’ouverture ». Même le très sérieux Raymond Barre s’y était employé en 1976, ce n’est donc pas d’aujourd’hui.
Ce qui est plus grave par contre et que je n’ai cessé de dénoncer c’est le kidnapping de la politique nationale au sein d’une caste, puissante et complètement détournée de sa mission première je veux parler de l’ENA. Pire encore avec notre nouveau président un ENArque prend le pouvoir sans même jamais avoir daigné se présenter au moindre suffrage, même pas celui d’un conseiller municipal.
Ses prédécesseurs avaient au moins camouflé leur avidité du pouvoir et de la main mise de cette classe supérieure en étant passé par la case locale, lui non. Voilà donc cet homme formé pour prendre le pouvoir qui sans vergogne, aidé par ses confrères et une presse bienveillante va directement au but. Dans la foulée il nomme la quasi-totalité de son cabinet venant de l’ENA et un premier ministre ENArque lui aussi.
Je n’ai rien à reprocher à cette école plus qu’à une autre si ce n’est que cette école au pouvoir depuis 40 ans a mené la France là où nous en somme.
La nomination du premier ministre est une démonstration sans faille de ce que j’avance, peu importe les clivages et convictions politiques ne comptent plus, il y a des ENArques à droite et à gauche, on contente le peuple dans son humeur du moment ce qui compte c’est que les ENArques dirigent.
Il n’y a plus de valeur dans la parole politique non plus, ce n’est plus cela l’important, notre nouveau premier ministre à longueur d’articles dans les journaux a vilipendé l’actuel président de la république, mais pour autant le dernier a nommé le premier. Et c’est valable avec une grande part de l’échiquier politique et des ministres qui viennent d’être nommés,  pourvu que le manège tourne et que chacun leur tour ils se partagent le pouvoir, aidés par des confrères bien placés dans les rouages politico-économiques de notre pays.
Pourquoi aujourd’hui cette poignée d’ENArques au pouvoir réussiraient aujourd’hui ce que n’ont réussit leurs anciens confrères ? La devise de l’ENA c’est la cohésion et le maintien au pouvoir, il est donc impossible de réformer et cette classe dirigeante a éduqué les électeurs à cette tendance.
Rappelez-vous cette parole récente d’un ENArque célèbre : « Le changement c’est maintenant ! »
Je vous laisse digérer.
Nous avons repoussé cette fois ci l’accession au pouvoir des extrêmes, mais sans vouloir faire de procès d’intention avec l’ENA au pouvoir au final nous finirons avec les extrêmes  à leur place, de droite ou de gauche.
A la tête de la France il faut des chefs d’entreprises, pas des ENArques décidant et s’accommodant que l’Etat puisse voter un budget déséquilibré, non, des chefs de PME qui savent ce que c’est qu’un compte de résultat et l’obligation d’un résultat positif à la fin de l’année. Il faut à la tête de la France non pas des gens consommant 1 million d’Euro par an de revenus personnels, mais un chef de famille qui sait qu’il ne peut dépenser plus que ce qu’il gagne.

Sinon vous verrez, bientôt des ENArques nous inventeront un procédé comme quoi rembourser les banques n’est pas obligatoire pour l’Etat. Ah bon,cela a déjà été évoqué ? 

lundi 8 mai 2017

Emmanuel Macron: un président mal élu


Emmanuel Macron a été élu président de la république mais ce n’est pas mon président, comme ne l’aurait pas été davantage Marine Lepen.
Nous avons assisté au plus grand braquage électoral que l’histoire de France ait connu. François Hollande laisse son mandat avec 4% des français satisfaits et mettant à sa place l’inspirateur de sa politique économique qui est à l’origine du désastre dans laquelle la France est.
La campagne électorale a d’ailleurs été menée davantage comme une émission de téléréalité la plus trash possible avec à son apogée le débat du deuxième tour comme une finale de Koh Lanta. Il ne manquait plus que mercredi soir nous puissions appuyer sur nos smartphones  1, 2 ou 3 pour éliminer le perdant en payant 0,35€ la minute.
Les français ont élu un produit marketing, les fichiers du Macronleak que chacun peut consulter sur Internet, ne révèlent pas tant de bombinettes politiques qu’une collusion avec le monde médiatique et économique des grandes entreprises françaises, des membres de cabinets ministériels inondant le candidat de notes technico-politiques, des dirigeants ou animateurs de partis de gauche trahissant leurs organisation en sous-main ou encore des commentaires acides ou moqueurs des ralliements par opportunisme. En réalité le montage d’En Marche n’est que la coagulation d’interets particuliers désireux pour beaucoup de petites vengeances personnelles ou d’une volonté politique de bien rester dans un système établi où le pouvoir de l’argent décide. Evidemment la presse nationale ne vous le dira pas, c’est elle qui l’a mis au pouvoir et elle ne commencera son Macron bashing que dans quelques mois lorsque ce dernier ne fera plus vendre, ou lorsque quelques mesures ne plairont pas aux dirigeants aux manettes.
Il ne faut pas passer si vite sur une élection acquise d’avance face à un parti extrémiste qui souhaitons le n’arrivera jamais au pouvoir. Entre les deux tours Marine Lepen a engrangé 3 millions de votes supplémentaires et ce sont 10 millions de français qui ont voté pour elle !! 12 millions d’inscrits se sont abstenus et 4 millions ont voté blanc ou nul, un record sous la 5e république. En réalité Emmanuel Macron n’a été élu que par 42% des inscrits, avec moins que la majorité absolue cela lui laisse par définition peu de chance d’avoir une majorité parlementaire si on transpose ces résultats aux prochaines élections législatives.
Ne nous leurrons pas le recyclage des hommes politique va bientôt commencer et beaucoup vont aller à la soupe sans doute plus à gauche qu’à droite.
Les médias décrivent un paysage politique dévasté du côté des grands partis et une recomposition en route et ce n’est pas si vrai. Le désastre et flagrant à gauche par la décomposition du PS et des partis de gauche, mais à droite Les Républicains et l’UDI sont en ordre de bataille, avec des candidats dans chaque circonscription, un chef de file déclaré et même l’extrême droite après une digestion forcée le FN aura des candidats dans toutes les circonscriptions. Reste à voir émerger cette force si renouvelée, si merveilleuse, si blanche et pure, si consensuelle formant les candidats aux législatives pour En Marche.
Certes il faut reconnaître qu’accéder à 39 ans à la fonction suprême n’est pas une banalité si on ne tient pas compte des modalités d’accès, les forces politiques à droite et à gauche feraient bien de s’en inspirer dans le renouvellement de la classe politique.

N’oublions pas que la 5e république est avant tout un régime parlementaire bicaméral dont le Sénat est à droite et que les 11 et 18 juin seuls Les Républicains et l’UDI sont capables d’avoir une majorité à l’assemblée nationale, nous aurons donc un président ni à droite ni à gauche avec une majorité parlementaire de droite et ce sera tant mieux pour la France.