dimanche 19 juillet 2009

le PS est mort, vive le PS!


Le PS va mourir ? non il est mort ! telle est la déclaration de BHL dans une tribune sur un site Internet. Si seulement cela pouvait être vrai… Mais je crois que oui ! Que reste t’il de ce parti dont les courants et les hommes qui les représentent n’ont que de grâce à se torpiller les uns les autres. Mitterrand n’a jamais réglé sa succession, et tout comme dans une famille dont le patriarche n’aurait pas « fait ses affaires » ses enfants guerroient pour le partage de l’héritage, qui dans le cas présent est la quête du pouvoir.
Car le problème est bien là, il ne s’agit en aucune manière de défendre des idées de gauche, mais pour les héritiers de Mitterrand, la bataille est celle de celui qui s’imposera dans la quête de l’investiture à l’élection Présidentielle.
Pour se faire chaque prétendant, tel un navigateur, cherche le vent qui le portera à la victoire. Et ces vents peuvent êtres antagonistes, car pour certains ils soufflent de l’extrême gauche et d’autres du centre droit. Chacun pensant que le vent choisit réunira autour de lui une majorité.
Le problème du Parti Socialiste est donc bien là, aucun leader capable de souffler lui-même le vent de la victoire et de fédérer autour de lui un parti homogène, en ordre de marche, réunissant des intelligences qui permettent de créer des idées neuves pour la société.
C’est d’ailleurs très regrettable qu’en France n’existe plus aucun parti d’opposition capable de gouverner, car une démocratie a besoin d’opposition afin que les élus au pouvoir ne se croient pas tout permis.
Mais la France appartient à ces pays latins qui ne réussissent dans les batailles politiques que si à leur tête s’impose un leader au contraire des pays anglo-saxons, dont les partis perdurent et font émerger ce leader. Depuis que les démocraties existent en occident cette règle s’impose sans faille. En Grande Bretagne ou aux USA , deux partis s’affrontent depuis toujours quels que soient les hommes qui prennent le pouvoir. En France en Italie ou en Espagne les partis se créent explosent ou implosent au gré des leaders. La SFIO de Guy Mollet, le PS de Mitterrand, le PC de Marchais, Ligue Ouvrière de Laguiller, l’UDR de De Gaulle, le RPR de Chirac, l’UMP de Sarkozy, l’UDF de Giscard etc…
Mais jamais aucun parti n’a survécu à la disparition physique ou politique de son leader.Le Parti Socialiste devrait le comprendre, et les femmes et hommes qui se réclament encore d’une gauche de gouvernement, devraient se rassembler et recréer un nouveau parti, ou plus exactement un homme ou une femme charismatique doit s’imposer à tous en fédérant les idées de gauche avec lui. Mais cet homme est il né ? Je ne crois pas du tout en Fabius, DSK, Royal, Hollande, Delanoé, Aubry, ce sont tous les héritiers de Mitterrand. Par contre Valls, Hamon, pourquoi pas, mais vite !

jeudi 16 juillet 2009

L'été


C'est l'été, et pour un pauv'paysan c'est l'époque des gros travaux. Alors évidemment je peux moins passer de temps à réfléchir et écrire des articles. Mais à l'occasion...

Enfin de toute façon rendez vous dès la fin des travaux et je vous promets d'alimenter ce blog comme d'habitude. Et bientôt les 10.000 visites!

samedi 4 juillet 2009

chute du revenu des agriculteurs


« Un agriculteur qui ne se plaint pas n’est pas un agriculteur ». Combien de fois ais-je entendu cette phrase et même de mes amis.
Et pourtant la réalité est bien là, les chiffres officiels sont tombés, tout comme le revenu des agriculteurs d’ailleurs, avec une baisse de 20% du revenu de ces derniers pour l’année 2008. Et cette moyenne cache bien des disparités. Avec –37% le secteur de fruits et légumes bat le record suivi des grandes cultures (-30%) ou l’élevage bovin (-24%). Seule hausse, et quelle hausse, +2% pour le secteur de la volaille.
L’explication est bien entendue la chute des prix des matières agricoles, les céréales passant de cours de 200€/T en 2007 à 130€/T en 2008, et le pire est sans doute à venir car les céréales à ce jour se négocient à 110€/T. De plus la réforme de la PAC décidée par l’Europe cet hiver, doit supprimer 30% des aides aux agriculteurs à partir de 2010, en « anticipant la hausse du cours des céréales » dixit nos grands dirigeants Bruxellois.
Mais l’explication vient aussi de la hausse des charges, +8% ! Alors que l’inflation est négative…
L’élevage bovin lui, subit pleinement les conséquences de la FCO, avec 20% en moins d’animaux à vendre, et à bas prix sur un marché à l’export qui joue avec la maladie comme moyen protectionniste.
Les fruits et légumes subissent la crise, et la moindre consommation de produits les plus chers dans le panier de la ménagère, concurrencés par les importations notamment d’Afrique du Nord.
Mais avez vous vu baissé les prix dans les grandes surfaces ???
Consommateurs, cherchez l’erreur !
Hormis en 2006 et 2007 ou l’augmentation des revenus agricoles avait été respectivement de 9 et 15%, 2008 fait suite à une baisse continue du revenu des agriculteurs depuis 1995 à raison d’une moyenne de 4% par an.
La pérennisation des exploitations agricoles existantes ne le doit qu’à la grande disparition de leur nombre.
Mais jusqu’où est on prêt à aller ? Un agriculteur par canton ? par département ?
La souveraineté de notre alimentation passe par un revenu décent aux agriculteurs, une juste rémunération de leurs produits, ce qui ne voudra peut être pas dire une augmentation des prix à la consommation, mais une réduction des marges des distributeurs.Consommateurs, citoyens, le choix est entre vos mains : ou une alimentation européenne garantie, ou une alimentation venant de loin par des pays qui peuvent du jour au lendemain « fermer le robinet » sur tel ou tel produit. L’agriculture est une industrie lourde à l’image des mines de charbon. Lorsque nous aurons perdu notre agriculture, plus jamais nous la retrouverons.