samedi 20 décembre 2014

Lettre au Père Noël

Cher Père Noël,
Cette année, j’ai été bien sage et j’ai fait tous mes devoirs. J’ai payé tous mes impôts, toutes mes taxes, rempli toutes mes déclarations sociales, environnementales et même celles qui étaient inutiles, longues et coûteuses. J’ai reçu les contrôleurs sur mon exploitation avec tact, je leur ai même payé le café pour les dédommager de la peine qu’ils s’étaient donnés pour me sanctionner. J’ai laissé bitumer certaines parcelles pour que les gens des villes aient de beaux supermarchés. J’ai fini la mise aux normes de mes bâtiments et j’ai oeuvré pour le bien-être de mes animaux. Et pour être sûr d’avoir bien fait tous mes devoirs, j’ai aussi accepté de représenter et défendre les intérêts de la profession agricole, de prendre tous les coups de trique de l’administration et de subir les griefs de mes concitoyens qui considéraient que je n’en faisais pas assez. Bref Père Noël, la liste est longue et croyez moi, je n’ai pas ménagé ma peine.
Alors, le 25 Décembre, au pied du sapin, je demande de la simplification administrative, des contrôleurs plus humains, moins de normes et plus de bon sens. Je demande une administration connectée aux réalités économiques et moins arrogante. Je demande aux agents de l'ONEMA de laisser leur arme au vestiaire et de venir nous conseiller en matière d'entretien des cours d'eau. Je demande à être rémunéré pour le travail que je réalise en tant que producteur mais aussi gestionnaire de l’espace agricole. Je rêve que mes voisins et les hommes politiques même locaux aiment l’agriculture et la voient comme une chance pour la France. Je demande une norme ‘bien être pour le paysan’. Mes cadeaux peuvent paraître exigeants Père Noël mais, au regard des devoirs que j’ai rempli, vous me devez bien ça.
Et pour faire bonne mesure, je commande aussi une tonne de solidarité et d’actions collectives. Sans elles, l’égoïsme et l’individualisme marqueront le pas, une fois de plus, au détriment du monde paysan. Je ne sais pas si je dois croire au Père Noël mais une chose est certaine, je crois en l’intelligence et la force du monde paysan.

Inspiré de Loïc Guines, Président de la FDSEA35


dimanche 14 décembre 2014

Histoire de crèche...


Cher Monsieur le Tribunal,
J'ai pris connaissance il y a quelques jours de votre décision d'interdire la crèche de Noël traditionnellement installée dans le hall du Conseil Général de la Vendée.

Quelle mouche vous a donc piqué ?
Vous avez fait des études je suppose. Peut-être savez vous donc que Noël vient du latin " Natalis" qui veut dire Naissance. Alors je vais vous livrer un secret que vous voudrez bien transmettre à vos confrères qui peut-être nagent avec complaisance dans la même ignorance que vous. La naissance dont-il est question est celle d'un certain Jésus de Nazareth né il y a un peu plus de 2000 ans. je dis ça parce qu'étant donné que vous n'avez pas interdit les illuminations de Noël, je suppose que vous ignoriez ce détail. Voyez-vous, Noel n'est pas l'anniversaire de la naissance du Père Noël ( je suis désolé si je casse ici une croyance ancrée en vous ) mais bien celle de ce Jésus. Interdire une crèche sans interdire toute manifestation publique de cette fête est aussi stupide que si vous autorisiez la fête de l'andouillette tout en interdisant la consommation d'andouillette le jour de la fête de l'andouillette.
La crèche c'est ce qu'on appelle une tradition. Et ne me faites pas croire, Monsieur le Tribunal, que le principe de la tradition vous est étranger. Sinon comment expliquer que les magistrats exercent leur métier dans un costume aussi ridicule si ce n'est parce qu'il est le fruit d'une tradition ?
Vous êtes un briseur de rêves Monsieur, vous êtes un étouffeur de sens. La crèche c'est Noël et Noël c'est la crèche. La crèche c'est aussi l'histoire d'une famille qui faute de droit opposable au logement est venue se réfugier dans une étable. C'est un signe d'espoir pour tous les sans logement. La crèche c'est aussi un roi arabe et un autre africain qui viennent visiter un juif. C'est un signe d'espérance et de paix en ces temps de choc de civilisations et de conflit au Moyen Orient. la crèche c'est aussi des éleveurs criant de joie et chantant dans une nuit de décembre. Connaissez vous beaucoup d'agriculteurs qui rigolent en cette période de crise? la crèche c'est un bœuf, symbole de la condition laborieuse de l'homme. Enfin, la crèche, c'est un âne, même si une rumeur court disant que cet âne a quitté la crèche en 2013 pour rejoindre le Tribunal administratif de Nantes.
Malgré le fait que vous allez sans doute, par souci de cohérence, vous rendre à votre travail le 25 décembre, je vous prie de croire, Monsieur le Tribunal, à l'expression de mes souhaits de bon et joyeux Noël.
Jean Pierre Santon

lundi 8 décembre 2014

Le vent tourne!

Le vent tourne en matière d’environnement et des signes encourageants dans le sens de notre combat voient le jour.
Les agriculteurs et d’une manière générale les ruraux sont de plus en plus sensibles à notre discours en matière de défense de l’environnement qui nécessite qu’on combatte les dogmes au profit de mesures pragmatiques où l’homme garde toute sa place.
Les élus locaux rejoignent ce combat des agriculteurs contre les fonctionnaires zélés qui ne savent parler d’environnement que par la sanction et l’application brutale de la loi. Même les élus nationaux comprennent nos actions et commencent à reconnaître que les lois votées vont trop loin et qu’il faut sans doute penser à les réviser. Nos gouvernants, et les fonctionnaires de Bruxelles reconnaissent aussi que des normes ubuesques et déniées de tout sens de la réalité sont en vigueur et qu’il faut les revoir pour coller au plus près de la réalité, c’est le cas par exemple des teneurs en nitrates dans l’eau qui on le sait n’ont aucune action néfaste sur l’environnement en deça de seuils très importants. De très nombreux contacts sont noués dans ce sens en ce moment.
Les journalistes se font de plus en plus les porte-parole d’une écologie où l’homme doit être présent et prennent conscience de la caricature portée depuis longtemps par des extrêmistes de l’environnement dont ce sujet est un fonds de commerce électoral comme d’autres ont celui de l’immigration.
Les évènements récents comme le barrage de Sivens, les inondations dans le sud de la France ramènent proche de nos idées la population toute entière, celle qui vote, celle des citoyens qui se rendent compte souvent à leur dépend qu’on leur raconte des mensonges taxés d’écologisme depuis plus de 20 ans et que pour pouvoir continuer simplement à vivre sur notre planète il faut certes protéger la nature mais aussi la dompter et nous protéger de ses excès que ce soit la sécheresse ou les excès d’eau.
Les agriculteurs que nous sommes au contact quotidien de la nature commençons à retrouver notre crédibilité comme spécialistes de celle-ci aux dépends de ceux qui la voudrait bucolique du haut de leurs tours de verre climatisées dans les grandes agglomérations.
Le procès dont j’ai été la victime, bien au contraire de me faire passer pour un dangereux malfaiteur a déclenché un élan de solidarité et de sympathie dont je ne réalise pas encore tant il s’étend bien au-delà du seul monde agricole.
C’est sans doute ce qui est le plus important, avoir la masse de la population acquise à notre cause, et ce n’est pas le rendu de trois juges et d’une dizaine d’agents fonctionnaires qui  pourra arrêter ce changement important dans les mentalités de nos concitoyens en matière d’environnement.

Sur ce courant porteur nous allons créer très prochainement une association de protection de l’environnement qui va fédérer les agriculteurs, des élus, des chercheurs et surtout tous ceux qui veulent s’engager pour une autre écologie, celle qui fait la même place à l’homme qu’à la faune ou la flore et qui sera capable de porter ces idées dans toutes les instances où il se discutera de protection de l’environnement afin de faire changer des lois qui combattent la place de l’homme dans son environnement. 

vendredi 14 novembre 2014

Une justice a été rendue entre la FNSEA03 et l'ONEMA


Ainsi donc la justice a été rendue dans l’affaire de la manifestation du 30 septembre 2013 contre les locaux de l’ONEMA où j’étais impliqué en tant que président de la FNSEA03 avec deux autres agriculteurs.
Nous savions que depuis des semaines l’Etat donne comme consigne de sanctionner les manifestations syndicales, surtout celles agricoles, à contrario il amnistie les leaders syndicaux ouvriers dans les dégradations des établissements publics. Le tribunal a suivi partiellement les réquisitions du procureur et bien plus que les sommes financières en jeu, c’est le principe et la justification des peines qui sont surprenantes.
Ainsi le tribunal alloue 700€ de dommages et intérêts à l’ONEMA au motif que la manifestation n’était pas déclarée ! Ainsi par jurisprudence chaque citoyen pris dans une manifestation pourra désormais, en s’assurant que la manifestation n’a pas été déclarée, demander aux organisateurs des dommages et intérêts aux organisateurs. C’est un vrai job à développer, faire les manifestations, se plaindre au tribunal et recevoir 700€ par plainte. Vu le nombre de manifestations en France ça peut rapporter gros et c’est plus sûr que le loto.

En effet hormis cette bizarrerie juridique au profit de l’ONEMA, le reste des sanctions sont des amendes dont les juges guidés par leur conscience ont prononcé leur verdict dans le but de marquer le coup, poussés par le pouvoir en place et surtout de fortes pressions de la CGT de l’ONEMA depuis le début de l’affaire qui n’est pas avare en tracts, courriers de plainte envers l’employeur de ses agents.

C’est donc bien encore une fois l’ONEMA qui se trouve au cœur de tout cela ne supportant pas qu’on puisse remettre en cause leur manière de faire dans leur travail quotidien axé essentiellement sur la répression et particulièrement des agriculteurs. J’en veux pour preuve que nombres d’assainissements autonomes non-conformes voir sauvages aux yeux de tous qui ne sont jamais inquiétés, il y a la police de l’eau des agriculteurs très ferme et la police de l’eau du reste de la population beaucoup plus laxiste.
Nous avons d’ailleurs avant et après le 30 septembre 2013 demandé à plusieurs reprises de rencontrer les responsables locaux de l’ONEMA ainsi que les procureurs directement au-dessus des agents de cette organisation et nous attendons toujours… Preuve que le dialogue est bien fermé de ce côté-là. La seule fois où nous avons rencontré un directeur de l’ONEMA, ses seules paroles ont été de nous dire qu’il n’avait aucun pouvoir sur ses agents. Voilà donc en république un Etat dans l’Etat.

Signalons aussi qu’à l’occasion de ce procès le procureur de la république a demandé lors de l’instruction par deux fois au Préfet si il avait reçu une déclaration de manifestation en toute méconnaissance du fait qu’en zone gendarmerie, comme à St Pourçain, c’est à la mairie que doit se faire cette formalité.  Le juge n’a pas donc pu savoir si la déclaration a été faite ou non puisque jamais le maire de St Pourçain n’en a reçu la demande de la part du procureur. Cela n’a aucunement empêché le juge de me condamner pour ce motif au profit de l’ONEMA, ce qui prouve bien la volonté d’une sanction au profit de l’ONEMA, défendu au passage par un avocat parisien lors du procès dont la plaidoirie a duré à peine 5 minutes s’embrouillant dans les termes agricoles et ne sachant même pas la signification du sigle ONEMA à la différence de notre avocat Maître Gard dont la plaidoirie de près d’une heure a été étayée d’arguments construits.
Dans les fautes de forme on notera aussi que le procureur a porté son argumentation en confondant le type de véhicule sali parlant d’un Berlingo Citröen à la place d’une Mégane.

Ainsi donc malgré toutes ces erreurs dans l’instruction de l’affaire nous avons été condamnés, pour avoir versé un seau de mélasse sur une voiture, déchargé une remorque de fumier sur la voie publique dont le maire de la ville n’a pas porté plainte et a même refusé de le faire enlever en soutien, et ne pas avoir fait la déclaration de manifestation que personne n’a jusqu’alors prouvé.
Que penser des petits voyous des banlieues relaxés après s’en être pris à des agents de la force publique, c’est la justice des villes et celle des campagnes, je passe aussi sur les violences faites à la force publique à l’occasion des manifestations contre le barrage de Sivens ou de Notre Dame des Landes qui ne seront jamais poursuivies.

Par contre ce procès a été un formidable élan de soutien et de fédération du monde rural autour de notre action. J’ai reçu et je reçois encore beaucoup de messages dans ce sens par nombre d’agriculteurs, de leaders syndicaux d’autres syndicats et de nombreux maires et élus locaux dont beaucoup étaient même présents au procès.  Je ressens clairement une exaspération du monde rural à l’empilement des contraintes et normes sur les activités en monde rural.
Une frontière est clairement en train de se créer entre ceux qui font et appliquent la loi et ceux qui la subissent.

Ce procès aura pour effet de ne pas apaiser les choses voir même de les exacerber, et sans un dialogue que j’appelle encore une fois de mes vœux, la tension ne pourra pas redescendre dans les campagnes sur les contrôles sans mettre en avant la pédagogie et la prévention par ceux qui connaissent et sont chargés de faire appliquer la loi. Nous avons alerté les pouvoirs publics nous attendons donc maintenant des réponses à nos demandes sans illusion. 

mercredi 12 novembre 2014

De François Hollande à Nabilla...

Quelle honte nous donne le monde politique en ce moment et quelles que soient les tendances évidemment au niveau national mais aussi au niveau plus local.

L’élection présidentielle donne souvent l’illusion que nos concitoyens se passionnent enfin pour la politique eu égard à la mobilisation et l’engouement pour les débats politiques en amont, et puis très vite le soufflé redescend. Sans doute cet engouement est dû pour une bonne part au spectacle donné et cette envie d’en découdre pour les deux candidats finalistes motivant l’instinct primaire de l’électeur potentiel. D’autre part les promesses rapidement non-tenues une fois l’élection passée, et le bris du rêve que l’élection entretien n’apporte la déception qu’à la hauteur de l’illusion portée.

On le voit l’homme politique outre le fait de mentir dans le seul but de se faire réélire, fascine l’électeur puisque même le condamné des pires malversations avec l’argent publique concédé par le contribuable, se fait réélire jouant de son pouvoir de séduction naturel ou matériel.

Mais l’homme politique professionnel  est le plus souvent hors-sol, déconnecté de la réalité de la vie de ses  électeurs et il ne faut pas chercher  que dans la capitale pour en trouver dont les décisions d’autant plus faciles qu’elles se prennent avec un argent devenu impersonnel mis à disposition sans compter confortant un despotisme parfois peu éclairé et très souvent clientéliste ou mis à disposition de la gloire de celui qui en dispose. La phrase du premier personnage de l’Etat prononcée au cours d’une émission télévisée confirmant l’idée que les dépenses ne coûtent rien puisque c’est l’Etat qui paie, consolide cette idée à tous les niveaux des décisions plus ou moins collectives.

Ce n’est pas l’argent qui motive l’homme politique à garder le pouvoir, mais justement c’est ce dernier qui l’enivre par le fait de disposer de l’action par des mandants souvent conférés de manière impersonnelle, même si un faible pourcentage d’électeurs demande des comptes à leur mandataire.

Les élections des candidats des grands partis, ne sont qu’une mascarade que je côtoie depuis plusieurs années, où les places sont distribuées sur des critères ayant parfois des rapports consanguins avec des forces parallèles, mais où quasiment jamais les qualités humaines ne sont les critères de sélection.  L’intégrité, l’honnêteté, les qualités de bonne gestion, l’intérêt général, la franchise ne sont plus les qualités requises dans des acensions politiques écrites sur des plans de carrière que se fixent souvent même de jeunes élus ou candidats à l’être.

Les guerres de forme que se livrent devant nos yeux chaque jour ces hommes politiques mis en valeur par une presse plus soucieuse du scandale qui fait vendre que du débat d’idées engageant les générations futures, relèguent au même plan un pays en faillite et une vedette de téléréalité n’ayant comme atout que ses charmes, faillite économique, faillite d’idées, faillite morale.

Mais l’électeur à la fois contribuable et spectateur de ces pitoyables démonstrations en redemande, préférant bien davantage l’homme politique flatteur et accordant quelques hochets, à celui qui dans le souci de la préservation de la chose publique s’astreint à ne pas céder à la tentation du laisser faire, jusqu’à conspuer l’un et l’autre de tous ses maux, incapable d’accepter les remèdes si nécessaires à la préservation de l’avenir.

Il n’est pas anormal alors que les extrêmes politiques, religieux ou représentant un quelconque dogme lié à notre environnement matériel ne se fasse une place dans un monde devenu sans repère alimenté chaque jour par un scandale quotidien.
L’homme politique s’est détaché depuis la création de la 5e république des valeurs qui l’ont fondée, détournant sans limite à son profit ce pouvoir qui enivre mais auquel il faudra mettre des limites, et parmi celle que je privilégie la limitation dans le temps me paraît la plus efficace coupant les pates à des carrières infinies, mais qui pour bien fonctionner devront s’adosser à des fonctionnaires désintéressés du pouvoir électif.
La politique peut apporter encore des solutions à notre civilisation à condition que comme l’argent ce soit redevenu un moyen et non un but, pour la promotion des valeurs humaines. Je défendrai toujours cette idée avec le réalisme qu’on fera tout pour m’éviter de la porter le plus loin possible.


La mode est au cirque, à celui de la téléréalité, à celui du journalisme nombriliste,  à celui de la politique et tant que le spectacle continue il vaut mieux être un bon clown pour en faire partie.

dimanche 26 octobre 2014

Sioule-Biogaz continue pour injecter du biogaz.



Le projet de méthanisation pour injection du gaz dans le réseau GRDF va enfin pouvoir se terminer et nous l’espérons arriver à produire et commercialiser du gaz pour le début de l’année prochaine.
Pour terminer les travaux laissés à l’état d’abandon par Méthajade nous avons retenu la société Arkolia qui se spécialise dans la méthanisation par voie sèche, et qui nous a semblé réunir en son sein des compétences élevées sur le sujet avec une approche très pragmatique des problèmes à résoudre.
Arkolia assure pour notre compte une maîtrise d’œuvre en travaillant la technique de méthanisation, en prodiguant des conseils et recommandations  et en élaborant les plans techniques des travaux à réaliser. Ensuite nous gardons la complète maîtrise du choix des entreprises et des travaux à réaliser que nous négocions directement avec elles. Nous avons fait le choix de travailler avec trois entreprises locales, SEH pour l’étanchéité, Vigilec pour tous les réseaux et SAEM pour la partie électrique pneumatique et automatisme. Le confort de travailler avec des entreprises locales est que le personnel est sur place avec une disponibilité importante des responsables comme des ouvriers.
Il faut ajouter que Maison Bleue le constructeur du bâtiment bien que subissant un impayé important de la part de Méthajade accepte de collaborer pour travailler et apporter des modifications sur le bâtiment, il en est de même de Prodéval pour la partie chaufferie et torchère et dont les responsables de plus nous conseillent sur tout l’aspect de traitement du gaz.
Pour régler notre problématique azote, nous aurions pu remplacer le purificateur par un PSA qui a l’avantage de trier aussi l’azote, mais encore aurait il fallu que nous puissions revendre le purificateur Air-Liquide, qui ne se vend pas facilement sur « Le bon coin » et Air-Liquide ne voulant pas entendre parler de reprise ni de substitution par un PSA.
Nous avons donc fait le choix de l’inertage par du CO2 que nous allons récupérer à la sortie du purificateur puisque le gaz entrant dans le purificateur contient environ 45% de CO2 qui est rejeté dans l’atmosphère.
Ainsi à la fermeture de chaque garage après remplissage nous allons chasser l’air avec le CO2 et donc plus d’air plus d’azote dans un bâtiment qui aura été vérifié pour son étanchéité. Il en est de même à la fin du cycle, nous chasserons le restant de gaz par du CO2 avant de le chasser lui-même par de l’air pour ouvrir les garages. Au passage le procédé Methajade prévoyait à la fin du cycle de chasser directement le gaz restant par de l’air. Imaginez simplement que le mélange de l’air et du CH4 plus une petite étincelle pourrait faire dans les garages. Heureusement que nous n’avons fonctionné que deux mois par le manque de sérieux du procédé Méthajade.
Afin de récupérer le CO2 du purificateur Air-Liquide fera une modification, obtenue non sans mal et moyennant finances, pour mettre un système automatique commandé par la relation entre les deux automates.
L’automatisme de la méthanisation va être complètement revu par une analyse fonctionnelle détaillée comprenant de nouveaux systèmes de sécurités absents jusque là et qui a causé notamment l’explosion de la cuve à percolât.
Une nouvelle cuve a été commandé pour remplacer celle explosée avec des nouveaux systèmes de sécurité là aussi et la deuxième cuve toujours en place sera modifiée en attendant d’être remplacée elle aussi.
Ce problème d’introduction d’air dans le gaz a été révélé sur notre installation de la façon la plus criante, mais dans tous les projets de méthanisation pour injection et quel que soit le procédé il est impératif d’être vigilant sur l’étanchéité parfaite de tous les réseaux transportant le gaz en amont du poste d’injection. Une simple microfuite sur un tuyau aspirant de l’air et c’est immédiatement 1 à 2% d’azote introduit qui disqualifie la qualité du gaz.
Il nous fait aussi résoudre le problème de l’abattement de l’H2S qui dans le procédé Méthajade se faisait avec….de l’air… Le loup dans la bergerie. Nous étudions des solutions par introduction de chlorure ferrique, ou oxyde ferreux ou nitrate de calcium.
Parallèlement une procédure judiciaire est en cours sur la responsabilité de Méthajade, son assurance et son dirigeant et l’expertise a étudié la cause de l’explosion et le chiffrage pour plus de 600.000€ de manquements, réserves et pertes d’exploitations  par rapport au contrat signé avec Méthajade.
Nous espérons remettre en route l’installation avec les modifications fin d’année.

Plus que jamais la méthanisation est une aventure et il faut espérer que les charlatans qui opèrent dans ce secteur disparaissent pour laisser la place aux seuls intervenants sérieux. Le tri se fera tout seul et il a commencé…

jeudi 9 octobre 2014

Colère contre Moscovici!

Comment ne pas être en colère après ces hommes politiques qui se foutent de nous et nous demandent des efforts alors qu’eux-mêmes ne pensent qu’à leur intérêt.
La nomination de Moscovici comme commissaire européen est un scandale ! Comment cet homme qui a été ministre des finances il y a encore 6 mois avec des résultats économiques catastrophiques à son actif, ayant proposé comme ministre, puis voté comme député un budget en dehors de tous les critères de l’Europe, ces mêmes critères voulus et couché dans un traité signé par la France, comment peut il prendre aujourd’hui les fonctions de commissaire européen chargé de l’économie et justement chargé de faire respecter les traités et règles européennes ?
Comment va-t-il demander à son successeur à Bercy ce que lui-même s’est refusé à faire et pire encore a été négocier à Bruxelles un assouplissement des règles européennes ?
Comment va-t-il demander à la Grèce, au Portugal de devoir appliquer des mesures que lui-même s’est refusé à faire durant ses fonctions de ministre de l’économie ?
Comment peut-il exercer des responsabilités européennes alors qu’il n’avait pas de mots assez forts contre l’Europe économique ?

La réponse est que quand on se fait débarquer pour incompétence au parti socialiste on obtient une promotion ! Et surtout on passe comme pour Moscovici de 10.000€ de salaire mensuel à 28.000€.


Heureusement que je ne vote pas aujourd’hui sinon ma voix aurait bien pu rejoindre celle des extrémistes….

dimanche 5 octobre 2014

Il faudra économiser...


François Fillon l’avait dit en 2008 « je suis à la tête d’un état en faillite ». Alors que penser lorsque six ans plus tard la dette atteint 2000 milliards d’Euros, que le taux de chômage atteint des sommets et que tous les indicateurs économiques à force d’être au rouge depuis si longtemps ont explosé.
L’état socialiste en place depuis 2012 n’a fait qu’aggraver les choses par une conduite économique du pays à l’inverse de ce qu’il aurait fallu faire, appliquant les vieilles règles du socialisme des années 80 dogmatiques et désuètes.

Après avoir rincé les citoyens français par des hausses d’impôts tout azimut à un tel point que les rentrées fiscales se sont éteintes naturellement, un revirement dans la politique vient de s’opérer entreprenant enfin les économies si nécessaires au rétablissement de l’économie nationale.
Cela pourrait être enfin une bonne voie, sauf que les économies au lieu de se faire sur le fonctionnement propre de l’Etat se fait pour une grande part sur la baisse des dotations aux collectivités tout en transférant encore plus de compétences, comme l’aménagement des rythmes scolaires. La manœuvre est simple et très politicienne : l’état socialiste diminue les dotations aux collectivités qui sont majoritairement à droite depuis mars dernier afin que celles-ci si elles veulent garder toutes leurs actions augmenteront les impôts. La baisse sera de 3,7 milliards par an soit plus de 11 milliards sur la période 2015-2017 soit en moyenne une baisse de 2% par an.
Pour la commune de St Pourçain qui a un budget de fonctionnement de 5,3 millions d’Euros cela signifie une baisse des recettes de 110.000€ par an soit 330.000€ sur les trois ans à venir, sachant que pour 2014 la baisse a été de 50.000€ sans s’y attendre.
Les choses sont très claires, pour maintenir un budget constant il faudra augmenter les impôts ou faire des économies considérables ou les deux.
La reprise en régie de l’assainissement est la première mesure significative en matière d’économies, mais sera loin de suffire.
La mutualisation entre communes notamment au sein de la communauté de communes existante ou future avec l’éventuel rapprochement d’autres communes ou communautés de communes sera aussi un passage obligé, d’une part car l’Etat favorisera financièrement ces démarches mais d’autre part car ce sera des moyens d’économiser à plusieurs.
Le budget 2015 et ceux à venir seront très difficiles à faire et demanderont beaucoup de courage aux élus dans leurs choix et inévitablement aura un impact sur la population.
La langue de bois ne sert à rien en la matière et il faut se préparer à des moments difficiles, surtout qu’à la grande différence avec l’Etat c’est que pour une collectivité il est impossible de financer le fonctionnement par l’emprunt ou même voter un budget en déficit.

Il serait tellement plus agréable pour les élus de pouvoir dire « ne vous inquiétez pas tout va bien, on continue comme avant on ne touche à rien…. »

dimanche 21 septembre 2014

Je passe au tribunal à cause d'un gouvernement Kamikaze!

J’ai ainsi reçu avec deux de nos collègues une assignation devant le tribunal correctionnel de Cusset pour des faits bénins retenus à mon encontre lors de notre manifestation devant les locaux de l’ONEMA . Epandage d’un seau de mélasse et déversement de fumier sur la voie publique nous valent cette convocation.
C’est bien l’Etat et le gouvernement qui nous poursuit puisque le maire de la ville n’a pas porté plainte et ainsi c’est le procureur aux ordres du gouvernement et de Christiane Taubira qui veut nous donner une leçon.
En tant que responsable syndical agricole je prends cela comme une réelle provocation, un an après les faits et durant toute cette période après avoir travaillé avec les services de l’Etat sur la rédaction d’un guide de l’usage de la loi sur l’eau à destination des agriculteurs et de la proposition d’une charte des contrôles.
Tout ce travail de concertation avec les services de l’Etat dans un souci d’apaisement des deux côtés, et d’un travail constructif afin que l’environnement soit protégé sans pénaliser l’activité agricole est remis en cause par cette convocation devant le juge.
Faut-il que le gouvernement soit kamikaze pour rallumer le feu alors que la crispation du monde agricole sur les sujets liés à l’environnement, notamment au travers de l’extension des zones vulnérables et la directive nitrate, est exacerbée et qu’il ne faudrait rien pour que tout explose comme à Morlaix cette fin de semaine dernière.
C’est comme responsable syndical agricole et élu local chargé des travaux sur ma commune que je prends cette convocation devant la justice. Et serais-je traité avec la même mensuétude que la racaille des banlieues libérée sur le champ après s’en être pris physiquement aux policiers ? Serais-je relaxé comme les femen qui s’en sont pris aux monuments religieux en dégradant le mobilier intérieur ?
Je suis prêt à assumer mes actes devant la justice, comme défenseur des causes agricoles pour des hommes qui travaillent beaucoup pour gagner peu, assommés par les contraintes administratives de leur métier, et comme élu local au service de la population qui m’a élu où je ne compte pas mon temps sur l’amélioration des infrastructures.
Les derniers orages nous donnent raison, et à défaut de fossés curés et entretenus par les agriculteurs ou les communes, nous pouvons nous attendre à de plus en plus de drames matériels et humains.

Alors que la justice de Mme Taubira se fasse mais elle aura en face d’elle la masse des agriculteurs et des élus, ceux-là même dont la seule justice qui vaille est celle des éléments naturels qui rythment leurs actions et la préservation de leurs biens si chèrement gagnés.

jeudi 11 septembre 2014

la folie des normes pour justifier les zones vulnérables


Voilà l’exemple même de la folie administrative, de la mise en place de normes qui ne servent strictement à rien qui coûtent des millions d’Euro à ceux qui créent la richesse et donc les emplois.

La révision anticipée des zones vulnérables en France qui va être décidée par le gouvernement va étendre des contraintes pour l’agriculture sur des millions d’hectares et des milliers d’exploitants agricoles qui vont devoir pour se mettre dans les normes, brider leur production et faire des investissements colossaux pour perdre en productivité.

Tout est basé sur une concentration en nitrate dans les eaux profondes et superficielles. Pour les eaux profondes il ne faut pas dépasser 40 mg/l alors que la norme de potabilité est à 50 (sic) et que nous savons tous désormais que cette norme n’a aucune incidence sur la santé, pire même l’absence de nitrate prédispose le corps à une sensibilité accrue aux cancers. Au passage un kilo de carottes apporte 2500mg/kg et de salade apporte 800mg/kg de nitrates…
Pour les eaux superficielles il ne faut pas dépasser 18mg/l pour soit disant  limiter l’eutrophisation et nous sommes dans un secteur où la forêt de Tronçais occupe une large part de notre territoire et tous les qualitomètres qui entourent cette forêt indique des teneurs autour de 25mg/l alors qu’il n’y a aucune activité humaine. Normal la décomposition de la matière organique produite par les feuilles produisent des nitrates. Donc en mettant cette norme à 18mg/l on veut faire en sorte que l’occupation du territoire produise moins de nitrate qu’une forêt tri-centenaire. Combien de mg/l de nitrates y avaient-ils lorsque toute la France était occupée de forets ?
Mais pire encore tous les rapports officiels comme le très officiel rapport que je me suis procuré de la DREAL sur cette révision anticipée affirme que ce ne sont pas les nitrates qui contribuent à l’eutrophisation mais le phosphore !!

Voilà comment dans un monde de fou où les normes se justifient par aucun fondement scientifique mais par la simple volonté d’un petit chef de bureau soutenu par un politique incompétent, on va empêcher la production et la croissance d’un secteur qui est le seul à apporter des devises dans la balance du commerce extérieur.
Au passage l’Allemagne qui fait aussi partie de l’Europe a décidé comme seule contrainte aux agriculteurs une limitation d’épandage à 210kg d’azote par hectare lorsque la France limite elle à 170kg/ha. Tout est dit….

Et nous venons de recevoir des guides de conduite des cultures validés par l’Etat demandant aux céréaliers de produire davantage de blés de qualité avec plus de proteïnes pour l’exportation. Et vous savez comment on fait des protéïnes dans le blé ? avec des nitrates !!

lundi 8 septembre 2014

Le Parti Socialiste conduit au Front National


La France sombre dans le marasme économique accompagné de sa garniture de scandales autour du pouvoir en place.
L’expression de l’incompétence à son plus haut niveau, l’amateurisme et les défauts de l’oisiveté font tous les jours les unes des journaux nationaux, mais de plus en plus ceux des journaux étrangers faisant passer le peuple que nous sommes pour des rigolos incapables de choisir nos gouvernants et incapables de prendre les bonnes mesures de redressement du pays.
D’ailleurs comment pourrait on demander à ceux qui apportent la richesse dans ce pays de faire des efforts quand ils deviennent moins nombreux que ceux qui en profitent accompagnés par les décisions de saupoudrage du pouvoir en place.
Comment peut-on demander des efforts à ceux qui travaillent quand tous les jours ceux qui nous gouvernent montrent l’exemple qu’on peut s’enrichir sans avoir besoin de le faire.
La gauche sociale a toujours été une anguille politique dont le seul but n’est pas de faire progresser le pays mais de défendre des castes et corporations aux frais de l’Etat.
La vraie gauche, comme le parti communiste un temps, avait le but de la production et de la création de richesses par le travail s’opposant au capital, c’était une tâche noble non dénuée de sens  et réaliste sous conditions. L’évolution du travail de production vers le travail de service a tué cette gauche pour en faire une gauche qui n’est ni plus ni moins qu’un grand syndicat.
Pourquoi les syndicats ne sont ils plus puissant en France, tout simplement parce que le parti socialiste est le premier syndicat français défendant des corporations agglomérées ayant toutes en commun de travailler moins en gagnant davantage si possible payées par les productifs.
On retrouve donc dans ce parti politique tous les défauts de ceux qui le composent et en premier l’inconscience des réalités, puisqu’au final il y a toujours quelqu’un pour payer.
Nous allons devant de mauvais jours et la droite empêtrée dans ses soubresauts de fonctionnement accompagnés par le manque d’idées et de réformes économiques n’offre aucune alternance crédible.
Mitterrand a permis au Front National d’exister, Lionel Jospin l’a ammené à la limite du pouvoir supprême et c’est Hollande qui le fera, tous les trois ont en commun le parti socialiste.

Oui le Front National est aux portes du pouvoir comme le dit le premier ministre socialiste mais c’est bien lui qui fera le portier !

dimanche 17 août 2014

Mon programme de gouvernement


Là où je suis on ne me demandera rien, par conséquent j’ai la plus grande liberté à présenter un programme de gouvernance pour la France qui pourrait remettre les choses en ordre économiquement et par conséquent redonner l’apaisement et la confiance au peuple français.
Si je devais le faire, je ne ferais pas un programme avec 50 propositions ou 100 idées ou je ne sais quel inventaire chiffré qui ne fait plaisir qu’à ceux qui les imaginent en sachant que rien ne pourra s’appliquer.
Au contraire et afin de rester crédible ce serait un programme en cinq points et tous réalisables en quelques jours par leur décisions mais la transformation du pays serait telle qu’il faudrait plusieurs années pour l’appliquer.

Première mesure une loi qui rende impossible aux fonctionnaires de se présenter à des élections sauf communautaires. Et pas besoin que cette loi fasse 120 pages et 2000 articles, juste 2 ou 3 articles. Et bien sur dans cette loi sera marquée une impossibilité aux énarques de prendre des fonctions politiques. Le Général  DeGaulle a créé l’ENA pour faire des serviteurs de l’Etat et non l’inverse. Les fonctionnaires devront avoir le même statut que les militaires.

Deuxième mesure, toutes les entreprises publiques sont transformées en coopératives qui s’autogèrent avec un abondement de l’Etat limité dans le temps jusqu’à l’équilibre financier.
Il n’y a aucune raison que la SNCF par exemple ne vive que des subventions d’Etat, ce n’est pas un service publique, et là où il y aurait nécessité comme par exemple en milieu rural l’Etat ou les collectivités soumissionneront en payant auprès de la coopérative de transports.
L’Etat ne gardant comme compétence que la sécurité intérieure et extérieure, la diplomatie, l’orientation des grandes politiques comme l’éducation nationale, la justice, la santé,  l’aménagement et la cohérence du territoire national,  mais évidemment plus aucune compétence économique.  

Troisième mesure réforme territoriales pour ne garder que les communautés de communes, les régions et l’Etat. Tout le reste devra fusionner en cinq ans. Ces collectivités auront des compétences claires, distinctes, totales et une autonomie financière en rapport. Elles hériteront de quasiment toutes les compétences autres que régaliennes gardées par l’Etat.  Les élus gérant ces collectivités seront limités en nombre, avec des indemnités conséquentes élues en même temps que les candidats, mais n’ouvrant aucun droit ni à la retraite ni au chômage, avec un mandat de 6 ans limité à trois mais ayant des pouvoirs étendus.

Quatrième mesure abrogation de toutes les lois depuis 1945, par une refonte complète des différents codes en ne retenant que celles essentielles jugées par un comité des sages de 15 personnes de toutes tendances politiques ayant un objectif limité fixé de lois et décrets acceptables.

Cinquième et dernière mesure, constitution d’un gouvernement de 15 personnes toutes ayant une expérience réussie dans l’entreprise en priorité ou dans la gestion d’une collectivité avec une indemnité de 50.000€ par mois durant 5 ans n’ouvrant aucun droit à retraite ni chômage. Ce gouvernement sera issu d’un parlement de 250 députés et 125 sénateurs dont le mandat sera limité à deux. Ces élus nationaux auront aussi une indemnité de 50.000€ par mois devant couvrir tous leurs frais et n’ouvrant à aucun droit ni de retraite ni de chômage.

Alors je connais tout de suite la réponse de ce programme par les élites : « simpliste » et surtout un vent de révolte chez tous ceux qui détiennent un petit bout de pouvoir élus ou non.  Mais les électeurs eux qu’en penseraient ils s'ils avaient le choix ? Et l’Etat de délabrement de notre pays ne nécessite-t-il pas un peu d’abnégation de la part de quelques milliers d’élus au profit de 60 millions de français ? Ce programme ne pourra être appliqué parce que la France est sclérosée par 13 millions de fonctionnaires conservateurs de leur statut et 700.000 élus conservateur de leur pouvoir.
Mais ce programme va à contre courant de tous les extrêmes car il met en place des pouvoirs élus forts chacun à leurs niveaux et une intégration complète dans l’Europe en devenant un leader et un modèle économique réussi.

Alors chiche et si on essayait ?

jeudi 14 août 2014

Au revoir Anne, tu étais une femme d'exception.

Je voudrais rendre hommage à une personne hors du commun qui vient de disparaître à 43 ans laissant deux enfants de 7 et 5 ans.
Anne tu étais passionnée par la haute montagne, tu vivais d’ailleurs à ses pieds dans les Hautes Pyrénées dans le petit village de Avezac Prat Lahitte tout près de Lannemezan,  cette montagne qui pour toi était son ski en hiver et ses randonnées en été. Et c’est cette montagne qui t’a gardé pour elle ce 19 juillet dernier, t’arrachant à Thomas ton mari et deux petits enfants.
Quand je t’ai connue à l’âge de 16 ans alors que j’en avais tout peine deux de plus que toi, dans ce lycée agricole de Marmilhat où nous étions pensionnaires et avec une poignée de copains nous partagions le tout petit peu de temps libre le soir entre deux études.  Vraiment j’insiste sur le peu de temps libre surtout pour toi qui faisais tous les soirs les deux études, qui continuais  après l’extinction des lumières dans le dortoir à la lumière de lampes portatives et le week-end lorsque tu ne rentrais pas dans ta famille à Aurillac.
Qu’étais tu donc venu faire dans ce lycée agricole toi dont le père était professeur en collège, ta mère en marge de la société dans une caravane et tes sœurs avec lesquelles tes affinités n’étaient pas égales entre toutes ?
Tu ne le savais d’ailleurs pas toi-même si ce n’est qu’une envie du milieu agricole et de la nature que tu appréciais tant. Je me rappelle ces lacunes dans ta formation de base, avec des rédactions de textes à peine compréhensibles tant les fautes étaient pléthores,  cet anglais balbutiant et les sciences des techniques agricoles qui étaient du chinois pour toi.
Mais je me souviens qu’en deux ans à force de travail acharné tu as obtenu ton bac D’ avec mention sans aucune faute dans les textes. Je me souviens que tu as passé et obtenu le concours d’entrée en école d’ingénieur de l’ISARA de Lyon. Quelle métamorphose tu avais réussi en si peu de temps faisant l’admiration de tous au prix d’une vie quasi monacale. Je me souviens que tu aimais faire du cheval, une de tes passions au centre équestre à côté du lycée, je me souviens aussi que tu voulais apprendre le saxophone que j’essayais de t’inculquer tout en t’apprenant le solfège les quelques soirs de libre.
Je me souviens de tes fous rires bruyants et incontrôlés, je me souviens de la belle jeune fille que tu étais et qu’à vingt ans nous essayions tous de te charmer sans succès.  Je me souviens des quelques sorties libres sur Clermont-Ferrand, je me souviens de mes 20 ans, de cette chemise que tu m’as offerte et du prix que tu y avais mis payant une qualité qui fait que je la porte toujours, alors que tu peinais à t'offrir deux cafés.

Ton diplôme d’ingénieur en poche du premier coup, avec Jérôme que tu as connus dans cette école vous êtes allés  travailler à Toulouse, et tu es rentrée à Ecocert comme contrôleuse et particulièrement sur les vins biologiques. Tu contentais alors ta sensibilité environnementale en travaillant sur l’agriculture biologique dont tu croyais en l’essor.
Et puis la vie t’a accidenté, et tu as passé une période dans la solitude avec la douleur  et les doutes, les souffrances jusque dans tes chairs, la médecine t’affirmant que tu ne pourrais pas avoir d’enfants.

Tu as rencontré Thomas au cours de ce sport de montagne qui te permettait d’évacuer tes soucis,  qui est devenu ton mari et avec un bonheur immense vous avez eu deux enfants. Là encore alors que tu n’y croyais plus une révolution en toi a permis ce qui pour les sachants était impossible et que par force et volonté tu as fais mentir. Tu as tenté, tout en préservant ton rôle de mère, de passer le concours d’instituteur que tu as raté, mais avais tu vraiment  la volonté d’aller dans cette direction, je n’en suis pas sûr.

Nouveau changement de vie en décidant d’aller reprendre une ferme de 4,5ha à côté de Lannemezan pour produire en agriculture biologique des produits en vente directe, habitant une maison dans le dénuement total et avec des moyens de communication rudimentaires. Thomas tout en gardant son travail sur Toulouse s’organisait pour passer le plus de temps à côté de vos deux enfants.
Et à force de travail là encore tu as réussi et fort de cette réussite tu venais de créer un magasin franchisé biocoop à Lannemezan avec 4 emplois, pour distribuer tes produits et ceux de tes collègues.

Ces quelques lignes ne peuvent pas résumer 25 ans de ta vie et de nos échanges plus ou moins réguliers, elles témoignent juste de ta vie d’exception. Ton départ si brutal laisse j’en suis sûr un vide immense et une douleur incommensurable pour Thomas, Robin et Manon. Ton départ nous laisse nous aussi les quelques amis toujours en relation avec toi sans voix et avec une immense tristesse. Tu restes pour nous un exemple, un modèle de combat dans la vie, une preuve que par la volonté et le travail tout est possible.

La vie est injuste, souhaitons que tu trouves la sérénité dans la mort, et avec compassion nous disons à Robin et Manon :  « Vous aviez vraiment une maman exceptionnelle ». 

mardi 5 août 2014

L'agriculture subit la même théorie que les 35h...

Ce n’est pas un scoop l’économie française va mal, même très mal. Il y a saturation d’indicateurs dans le rouge dans tous les domaines dus à une crise économique qui n’en finit pas, qui est la résultante du cancer de la dette par la mauvaise gestion des hommes politiques depuis 1980, aggravée par un pouvoir en place incompétent et prenant des décisions aux antipodes de ce qu’il faudrait faire.
Toutes les réformes et actions entreprises par ce gouvernement depuis 2012 ne font que plomber un peu plus l’économie française, je citerais en vrac pour quelques exemples la suppression de la fiscalisation des heures supplémentaires, les hausses tous azimuts des impôts, la loi Duflot détruisant le marché du bâtiment etc… etc…
Inévitablement la spirale vicieuse qui entoure une économie en récession est en marche avec son lot d’augmentation de la délinquance, de la criminalité, des mouvements sociaux qui font peur aux touristes et dégradent le tourisme, branche économique majeure dans notre pays.
Mais dans son entreprise de destruction, le gouvernement n’en reste pas là. Il a décidé de détruire aussi l’un des seuls secteurs économiques exportateurs et profitant à la balance du commerce extérieur, l’agriculture.
Alors que le ministre de l’agriculture n’a que le mot simplification à la bouche, le deuxième qui vient derrière est agro-écologie. Ce terme ne cache ni plus ni moins un catalogue de contraintes nouvelles entourant l’activité agricole. Même la dernière réforme de la PAC  qui va devenir un bras de levier formidable pour l’économie agricole européenne,  cette même réforme est entourée en France d’un annuaire de contraintes décidées par des dirigeants bien français.

Le gouvernement est exactement en train de reproduire avec l’agriculture ce qu’il a déjà tenté avec l’application des 35h, mesure qui a participé très largement à détruire l’économie française et qu’aucun autre pays n’a reproduit. Pendant ce temps là tous les autres pays de la planète développent leur agriculture, par l’usage des biotechnologies, de l’agriculture de précision, de la gestion et maîtrise de l’eau etc…
L’Allemagne a même mis l’agriculture en tête pour sa transition énergétique en remplaçant le nucléaire par la méthanisation agricole.
L’Afrique est en train de faire sa révolution agricole à marche forcée sur des immensités de terres fertiles jusque là inexploitées, et je ne parle ni de l’Europe centrale ni de l’Amérique du sud.
La Chine, l’Inde font de l’agriculture le secteur n°1 en matière de développement économique.

Dans vingt ans il ne restera en France que 150.000 agriculteurs, dont le rôle principal sera d’entretenir les paysages français, en produisant bon gré mal gré quelques productions assurant faiblement une autoconsommation française destinée à nourrir la classe haute et moyenne, tandis que les classes sociales dites défavorisées entretiendront leur obésité par des produits d’importation douteuse achetés à bas prix pour calmer les humeurs sociales.


Alain Peyrefitte a écrit un livre devenu célèbre intitulé « quand la Chine s’éveillera », c’est désormais chose faite, et j’attends avec impatience un homme de courage qui écrira un programme qui pourrait s’intituler « quand la France se réveillera ».

jeudi 31 juillet 2014








Moulins, le 31 Juillet 2014




COMMUNIQUE DE PRESSE


L’incompréhensible s’additionne au surréalisme.


Alors que l’an dernier l’Etat acceptait de déclasser 17 communes du département de la zone vulnérable pour pollution par les nitrates, Ségolène Royal propose désormais de classer 131 nouvelles communes, dont celles qui ont été déclassées l’an dernier.
Le travail conséquent des agriculteurs en matière d’amélioration de leurs pratiques qui semblait porter ses fruits l’an dernier est ruiné désormais par une décision politique incompréhensible.
Des années de recherche, de solutions  et d’essais pour diminuer la pollution,  basées sur des alternatives techniques deviennent caduques par le seul fait d’une décision au plus haut niveau de l’Etat sur aucun fondement technique.

Le surréalisme voit inclure une majorité de communes toutes dans le bocage, ne comportant quasiment aucune cultures et encore plus de toutes les communes supportant la forêt de Tronçais.
Cela confirmerait que la forêt pollue davantage que la plaine de grande culture.

La zone de montagne Bourbonnaise alimentant le val d’Allier au niveau de Vichy, sera elle aussi classée en zone vulnérable, laissant à penser que les zones de captage des eaux du bassin de Vichy servant au thermalisme et la mise en bouteille seraient polluées par les nitrates au moins par la réglementation.

Les agriculteurs n’en peuvent plus de ces atermoiements, ces contraintes chaque jour nouvelles sur le fait du prince, de cette pression qui est faite sur l’économie des exploitations et qui ruine toute possibilité d’innovation et de développement.

Nous demandons instamment au Préfet et aux parlementaires de tout mettre en œuvre pour revenir au zonage de 2012 qui l’était sur des bases techniques et prouvées scientifiquement.

Sans cela ce sera plus de 1000 exploitations agricoles qui seront mises en péril.



Contacts:
Emmanuel FERRAND: 06.73.69.41.98

Mickaël RANDOIN: 06.60.70.51.92

mercredi 16 juillet 2014

Radiographie de la méthanisation en France.

Le développement de la méthanisation en France ne sera pas celui des discours volontaristes des élus, qui ressemblent dans ce domaine bien plus à de l’activisme gesticulatoire qu’à la mise en pratique de mesures concrètes.
En effet pour méthaniser il faut trois conditions essentielles réunies en même temps. Le débouché de l’énergie et du digestat, l’approvisionnement en intrants et le capital à investir.
Pour le débouché de l’énergie il existe deux possibilités que sont la production d’électricité ou de gaz. Dans le dernier cas il faut un réseau en capacité d’absorption suffisante à proximité de l’unité de méthanisation et être capable de produire du gaz de qualité et on le sait maintenant la voie sèche discontinue n’est pas la mieux adaptée pour cela. Ce qui de fait élimine une grande partie des régions françaises qui produisent davantage de fumier que de lisier, ce dernier étant essentiellement restreint à la Bretagne. Pour la production d’électricité la condition en France est de valoriser la chaleur en plus de l’électricité. Il y aura toujours par ci par là quelques serres, séchage de bois, piscine ou autres installations à chauffer mais pas en quantité suffisante pour écluser la chaleur qui ira avec le développement voulu de la méthanisation.
Ensuite il faut valoriser les digestats et se posera l’énorme problème des digestats provenant de déchets ménagers, boues de station d’épuration ou tout autre déchet industriel. Les filières agroalimentaires refusent désormais dans leur cahier des charges la production de céréales sur des parcelles ayant reçue ce genre d’épandage. De plus la directive nitrate et la réglementation française restreignent considérablement les conditions d’épandage dans le milieu naturel. On connaît désormais des projets d’unité de méthanisation qui ne verront pas le jour faute de plan d’épandage.
L’approvisionnement en intrants est aussi la clé de la construction d’une unité de méthanisation et là encore la France s’attache un boulet aux pieds en limitant la production de cultures dédiées. Or les déchets industriels méthanisables font déjà pour la plupart l’objet de contrat de récupération par les majors en matière d’élimination des déchets qui ont bien compris là le filon rentable.
De plus il ne faut pas s’imaginer que la ressource est inépuisable et lorsque deux ou trois gros projets portés par des industriels verront le jour par département on peut penser que la source sera tarie.
Le gros du gisement pourrait être les déchets agricoles sur les fermes type fumier ou lisier mais ayant un faible pouvoir méthanogène.
Enfin il faut pour réussir un projet de méthanisation du capital, beaucoup de capital et si les banques prêteront environ 60% de la somme sur un projet viable il n’en reste pas moins qu’il faut trouver les 40% restants. Et plus le projet est important plus les sommes sont importantes.
On parle souvent de l’Allemagne en matière de méthanisation, mais la différence  avec la France c’est que ce premier a décidé d’arrêter la production d’électricité par le nucléaire et de tout reporter sur les énergies renouvelables dont la méthanisation. Mais pour réussir ce challenge l’Allemagne ne s’est mis aucune contrainte ! Aucune contrainte en matière de production de cultures dédiées, un rachat de l’électricité élevé sans tenir compte de la chaleur, des normes d’injection gaz très souples et peu contraignantes etc…
Comme d’habitude en France lorsqu’on veut développer de nouveaux projets, on commence par limiter toutes les possibilités, encadrer au maximum par une réglementation démesurée en espérant que malgré cela le développement soit démesuré, mais si possible sans gagner trop d’argent non plus…
La méthanisation va sans doute se développer en France, mais il y aura beaucoup de projets et beaucoup moins de réalisations faute des conditions ci-dessus réunies. La meilleure preuve est le grand chamboulement qui a commencé avec le rapprochement des bureaux d’étude et sociétés qui construisent ces unités qui d’ici trois ou quatre ans ne seront qu’une dizaine en France faute d’avoir pu toutes, et elles sont nombreuses, porter des projets viables en nombre

samedi 12 juillet 2014

L'orchestre d'Amsterdam en concert à St Pourçain


Hier avait lieu à St Pourçain à l’initiative de l’association des amis de l’orgue et de l’église un concert fabuleux et gratuit de l’orchestre d’Amsterdam.
Le public ne s’y était pas trompé puisque l’église était pleine et l’acoustique magnifique de celle-ci a pu mettre en valeur qui pour un orchestre présenté comme composé d’amateurs peut faire pâlir bien des orchestres professionnels.
La netteté des traits des violons dans la valse de Masquerade suite de Khatchatourian ne trompe pas surtout dans la marche harmonique qui dans la plupart des orchestres devient rapidement une bouillie cachée par les autres pupitres.
Toutes les pièces musicales ont brillé par le contraste des nuances et des tempi. Des pianos à la limite de l’audition et des forte que les cuivres généreux faisaient trembler les statues sur leur socle.
Pas un soliste ne s’est senti couvert par les autres pupitres en soutien, laissant passer le solo à sa juste place sonore. Des fins de morceaux gardant jusqu’au point d’arrêt la fermeté dans le tempo, ne se laissant pas aller par la nonchalance, défaut le plus souvent des orchestres.
Une justesse quasi parfaite de l’orchestre réajustée sans honte entre chaque pièce, préférable à l’audition, que beaucoup d’orchestres ne prennent pas la peine de faire par fierté.
L’enchainement des descentes des bois dans le scherzo de la symphonie du nouveau monde à la quasi perfection ne permettant presque pas le discernement du passage de la flûte à la clarinette au cor anglais.
J’ai trouvé dans ce concert tout ce que j’apprécie de la musique à savoir l’exagération en tout. Des nuances du plus piano au plus fort, des tempi des plus retenus au plus allant, du contraste, de la vie.
Je pense que l’orchestre le partageait aussi à voir la joie sur le visage des musiciens plutôt que l’habitude triste des musiciens d’orchestre et sans doute aussi un dynamisme du chef Jacob Slagter qu’il faisait partager à ses musiciens.
Un chef donnant le tempo, conduisant l’orchestre, précisant chaque départ à chaque pupitre ou chaque soliste, par des gestes précis par une battue claire et efficace parfois quelque peu exagérée, mais tranchant là aussi avec la plupart des chefs reproduisant au rabais des geste convenus lors des répétitions laissant paraître une grande lassitude.
Juste une respiration du cor anglais dans la symphonie du nouveau monde qui m’a semblé mal placée et un final de cette même symphonie où on sentait les cuivres sur les dents.
Hier soir nous avons eu la preuve que des musiciens amateurs sont capables de faire bien et même mieux que des musiciens professionnels en laissant en plus transparaitre la joie de le faire.
J ai écouté jusque là bien des orchestres professionnels avec beaucoup moins de qualité musicale et dans des lieux bien plus prestigieux et en ayant payé fort cher ma place.

Orchestre d’Amsterdam revenez quand vous voulez ! 

jeudi 3 juillet 2014

Baisse du revenu agricole, pas seulement...


Les gros titres de la presse n’auront retenu qu’un seul chiffre en matière de revenu agricole, celui d’une baisse de 20% sur l’année 2013.
Mais il faut approfondir davantage pour s’apercevoir que ce chiffre, bien qu’inquiétant, révèle pour la France un malaise plus important et pas simplement pour les agriculteurs français.
Cette baisse de revenu comme d’habitude cache des disparités importantes qu’il faut relativiser en fonction de la branche d’activité même si la France reste un grand pays agricole au sein de l’Europe.
La vérité est que le revenu agricole retrouve un niveau de 2009 c'est-à-dire avant l’application du bilan de santé de la PAC, ce qui est très inquiétant car l’application de la réforme de la PAC 2015 va clairement assécher les aides aux productions rémunératrices ce qui aura pour effet de faire baisser davantage ce revenu dans les années à venir.
Le revenu agricole globalement sur 15 ans diminue et passe en dessous du revenu moyen des français.
Ce qui est aussi alarmant c’est que bien qu’en baisse, pour obtenir ce revenu les agriculteurs ont du décapitaliser ce qui est très mauvais pour l’avenir, mais qui est à l’image de l’économie française.
La balance du commerce extérieur agricole reste avec l’aéronautique la seule excédentaire à près de 11 milliards, mais stagne reflétant une baisse de production.
Au niveau européen le revenu agricole baisse que très légèrement d’un peu plus de 1%, mais la France se trouve à l’avant dernier rang juste avant l’Estonie qui n’est pas vraiment un pays agricole ni par sa taille ni par ses productions, du jamais vu !
Les Pays-Bas, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Hongrie et tant d’autres voient leur revenu agricole progresser entre 5 et 10%. L’Allemagne elle aussi accuse une baisse mais bien moins importante que la France toutefois révélatrice de cette économie en changement.
L’agriculture était jusqu’alors un secteur en pointe et dont la productivité ne cessait de croitre, le revenu 2013 démontre que l’inversement de cette tendance est en cours et sera accentuée sans nul doute par l’application de la réforme de la PAC.
L’excès de normes, de contraintes pèsent sur la production agricole et outre le manque de revenu que cela occasionne et occasionnera, la baisse de la production avec une population qui augmente ouvre un boulevard pour des pays en fort développement agricole qui produiront et nous livreront des produits sans garantie de qualité mais à un prix défiant la concurrence dans nos supermarchés avides de prix bas.

L’agriculture française et européenne est à un tournant de son histoire, j’ai peur que ce ne soit ni pour le bien des agriculteurs, ni pour celui de nos concitoyens. 

dimanche 29 juin 2014

Transport scolaire et baisse des dépenses


Le transport scolaire intra-muros sera supprimé à la rentrée. Celui-ci a été créé lors de l’agrandissement du pont Charles De Gaulle en 1986 et avait deux défauts majeurs.
Le premier est qu’il coûtait cher, environ 35.000€ par an et le second est qu’il ne servait qu’à des familles habitants toutes à moins d’1km de l’école et pour certaines à 300 mètres.
En clair tous les élèves habitants dans les écarts ou en dehors de la ville ne bénéficiaient pas de ce service et ceux qui habitaient le plus près étaient desservis.
L’adoption des nouveaux rythmes scolaires auraient augmenté de 25% le coût de ce service en rajoutant une journée de plus et cela ne devenait plus tenable en plus du coût de la réforme à la charge de la commune même si une participation est demandée aux familles.
C’est donc un conseil municipal à l’unanimité (majorité et opposition) qui a décidé de cette suppression de service alors que justement le contrat avec le transporteur arrivait à échéance cet été et qui ne concernait que 60 enfants. 
Il est à noté que cela concerne uniquement les élèves de maternelle et de primaire, le service de transport du conseil général lui continue de fonctionner.

D’une manière générale le budget communal devient de plus en plus difficile à boucler par la baisse considérable des compensations et aides de l’Etat de la même manière celles des autres collectivités locales. La commune de St Pourçain sans augmenter les impôts a ainsi perdu plus de 100.000€ sur son budget de fonctionnement depuis 5 ans.
Pour l’avenir si nous ne voulons pas augmenter les impôts il n’y aura donc que trois solutions, augmenter la population pour augmenter la base des entrées fiscales, transférer un maximum de compétences à la communauté de communes, ou diminuer les dépenses de la commune.
Nous avons entrepris une révision du PLU afin de favoriser la venue de nouveaux habitants et deux lotissements vont voir rapidement le jour, nous travaillons sur la mutualisation d’achat et des services au sein de la communauté de communes, mais nous envisageons aussi la réduction des dépenses d’autant plus que l’Etat transférera des compétences nouvelles aux communes.
La prise en régie du service d’assainissement s’inscrit aussi dans cette politique afin de maîtriser au maximum les coûts pour arriver à une baisse des dépenses pour les citoyens.
Nous n’augmenterons pas les impôts car ceux qui en payent sont largement mis à contribution par l’Etat et les autres collectivités qui tous ne manquent pas de recourir à ce seul moyen.
Si nous allons tout faire pour augmenter les recettes, il faudra sans doute dans les années à venir s’attendre aussi à une baisse des dépenses.

Gérer la commune en bon père de famille et ne pas dépenser davantage que ce qu’on gagne !

mardi 17 juin 2014

Sioule-Biogaz, projet d'injection de biogaz (suite)


Il est temps de vous donner quelques nouvelles de notre projet de méthanisation et de l’avancement des travaux de la SARL Sioule-Biogaz en vue de l’injection de gaz dans le réseau GrDF.
Si nous sommes restés quelques peu silencieux depuis mon dernier post c’est que tout ne s’est pas vraiment passé comme prévu.
En effet depuis fin décembre lorsque nous avons chargé le premier garage, Méthajade a commencé à présenter des signes de faiblesse suite au dépôt de bilan de la maison mère Solar Ener Jade.
Ainsi les relations avec Frédéric Delesquen sont devenues tendues car les engagements contractuels devenaient de moins en moins respectés. Le retard sur la production de gaz s’accroissait, l’installation ne se terminait pas et mêmes des éléments pourtant réglés par facturation n’étaient pas installés au point que nous avons commencé à lister des réserves et des manquements échangés bien sûr par courriers recommandés.
Fin février les documents contractuels signés par M.Delesquen ou ses fondés de pouvoir n’étaient plus du tout respectés et toujours pas de production de gaz pour la commercialisation faute de connaître la quantité et la qualité de ce gaz.
Arriva ce qui devait arriver Méthajade a déposé son bilan le 5 mars.
La période qui s’est écoulée ensuite a été mise à profit par les employés de Méthajade pour finir avec les moyens du bord et tester la qualité du gaz produit, malheureusement un gros problème s’est avéré que Méthajade ne semblait pas avoir pris en compte malgré les spécification du gaz connues et imposées par GrDF, à savoir une quantité d’azote trop importante dans le biométhane ne permettant pas sa commercialisation. Cette quantité d’azote est due pour une part au défaut d’étanchéité du bâtiment et à l’introduction d’air lors du chargement et déchargement des garages. Si pour faire tourner des moteurs en cogénérations cette quantité d’azote est moins grave quoique provocant une usure plus rapide du moteur, en injection dans le réseau de GrDF c’est interdit.
L’azote ne pouvant être éliminé lors de la purification il faut donc trouver un moyen de l’éliminer lors de la méthanisation.
Mais nous n’avons pas eu le temps de finir les essais car le 12 mars nous avons refusé la réception de l’unité que souhaitait Frédéric Delesquen à cause de pas moins de 33 réserves et 11 manquements dont certaines mettant en cause la nature même du projet.
Faute de moyens financiers par son dépôt de bilan Méthajade n’a à partir de ce jour pas pu suivre le fonctionnement de l’unité qui tournait à plein régime sans valorisation du gaz.
Et le 23 mars faute de surveillance une cuve à percolât a explosé. Immédiatement nous avons prévenu M.Delesquen et le lundi avons fait de même avec son assurance COVEA-RISK, son courtier en assurance O2A à Nantes, l’administrateur judiciaire l’étude Dolley à Nantes sans qu'aucun de ces protagonistes ne bougent le petit doigt malgré un accident sur installation classée au titre de l’environnement.
Et pour cause en contactant l’assurance celle-ci nous a appris que Frédéric Delesquen n’avait jamais souscrit les assurances contractualisées avec nous et que nous avons même payées.
Ainsi depuis le 23 mars l’unité est arrêtée et des contacts sont en bonne voie avec des repreneurs de notre chantier pour le réparer et le terminer.
Bien entendu nous entreprenons des suites judiciaires à l’accident, voir les malfaçons contre tous ceux qui n’ont pas respecté leurs engagements.
Il faut par contre tirer des enseignements de cette situation. Un soutien sans faille du Crédit Agricole, de même de GrDF, de GDF-Suez, d’Air-Liquide et de l’ADEME qui prend bien en compte cette problématique azote.
Que malgré un dossier blindé juridiquement de notre part, un sentiment d’impuissance envers des contractants qui ne respectent ni leurs engagements ni leur parole.
Que l’injection du biogaz n’est pas un parcours de santé par des normes de qualité du gaz les plus drastiques au monde rendant difficile la production de gaz produite par des matières vivantes et par nature évolutives. Il est complètement différent d’extraire du gaz fossile dont la quantité est gigantesque et de qualité constante par rapport à des unités de méthanisation petites en comparaison et dont l’approvisionnement est aussi varié que le nombre de projet.
Les études des projets à l’avenir devront non seulement évaluer le pouvoir méthanogène des intrants mais aussi leur potentiel en éléments ou gaz non désirables dans les spécifications de GrDF.
On voit beaucoup de projet se bâtir sur la méthanisation de déchets alimentaire, il faut savoir qu’une seule orange dans une unité de méthanisation peut polluer le gaz en COV (composés organiques volatils) et le rendre impropre à l’injection sans traitement préalable, et les exemples sont nombreux comme cela.
Sans doute que l’injection de gaz par le procédé de méthanisation a de beaux jours devant elle, mais il faudra obligatoirement ou trouver des purifications efficaces et totales ou un assouplissement de la réglementation, sinon il y aura beaucoup de projets mais peu d’élus.

Enfin nous allons dans les semaines à venir étudier les différentes propositions de finir notre projet et nous retiendrons l’entreprise qui nous apportera les meilleurs garanties de production au coût le plus proche du montant initial prévu. 

vendredi 13 juin 2014

Limagrain, après la fusion la scission

Le conseil d’administration de Limagrain proposera le 30 juin en assemblée générale extraordinaire de se séparer de l’activité « élevage » de la coopérative moyennant la création d’une Société Anonyme conjointe avec Sanders. Ainsi donc tous les adhérents n’étant liés que par l’activité élevage à Limagrain perdront le statut d’adhérent pour prendre celui de client de la nouvelle SA.
Ce doit être un des cas rare en France qu’une coopérative se sépare volontairement d’une partie de ses adhérents, sans doute les plus nombreux, et par là même de la couverture économique des deux tiers du département du Puy de Dôme.
Mais cette situation était inévitable après la fusion avec Domagri il y a 5 ans au premier juillet 2009.
En effet les arguments repris par le conseil d’administration et son président sont exactement les mêmes que ceux que j’avançais alors que j’étais, avec près d'un tiers des adhérents de Limagrain de l’époque, contre la fusion telle qu’elle nous était présentée. Voir mes articles sur ce blog au printemps 2009.
A tel point que le Président lui-même lors de la dernière assemblée de section de jeudi dernier reconnaissait ouvertement que la position défendue par ces agriculteurs était sans doute la bonne et que l’histoire leur donnait raison.
Hormis le plaisir d’entendre cela, c’est aussi un enseignement à tirer sur le fait que des adhérents peuvent ne pas avoir les mêmes solutions pour régler des problèmes identiques et que toutes les voix et idées sont bonnes à entendre. Il ne sert à rien en cas de désaccord avec le conseil d’administration que ce dernier marginalise les adhérents ayant une position différente, voire même fasse une « chasse à la sorcière » en évinçant des responsabilités ces mêmes agriculteurs. N’oublions pas qu’un adhérent a été écarté de la candidature au conseil d’administration, pourtant sollicité par ce dernier, pour la raison de ne pas être en accord avec la position du conseil d’administration et qu’un administrateur a été « révoqué » pour la même raison.
Mais revenons au fond du problème et la constatation que la coopérative n’a pas sur régler le problème d’intégration et adhésion active à une nouvelle coopérative généraliste départementale.
Il faut aussi être honnête et reconnaître que les adhérents des zones d’élevage ne sont pas impliqués dans cette nouvelle coopérative et n’ont jamais usé de leur droit de parole lors des assemblées de sections qui rassemblaient que très peu d’agriculteurs.
Je pense que lors de la fusion la création d’une SICA avec la possibilité de statuts très souples permettait de solutionner quasiment tous les problèmes, de mélanger statuts privés et coopératifs et de laisser les adhérents coopérer à la hauteur de leur volonté dans ces zones atypiques par leur rattachement à une coopérative semencière à la base.
Je pense que c’était possible c’était la solution défendue par un groupe d’agriculteur, mais je pense que c’est toujours possible !
La solution de tout remettre au statut privé est une renonciation du pouvoir coopératif et un manque d’imagination des dirigeants de la coopérative.
Outre le fait que l’ancien président de Domagri est président régional de la fédération des coopératives et membre du bureau de Limagrain, je ne sais pas comment va-t-il accepter cette décision le 30 juin prochain tout en cautionnant une campagne de promotion réussie en faveur du statut coopératif.
Ceci m’amène à douter de la compétence de certains membres du conseil d’administration, du choix fait dans le recrutement de ces mêmes administrateurs et de préférer le privilège de durer dans la fonction plutôt que d’émettre un avis différent qui fait souvent la richesse de la construction de grandes œuvres surtout lorsqu’elles allient, comme c’est le cas dans la coopération, l’humain à l’économie. On sait très bien que le système de désignation et d’élection par des sections est une protection infinie pour celui dont le but est de durer.
Une sage et bonne solution à mon avis à résoudre bien des problèmes dans la gouvernance d’une coopérative de la taille de Limagrain serait une durée limitée des mandats que j’estime à douze années. Cela aurait l’avantage d’éviter la sclérose et l’usure du pouvoir, l’évitement de se constituer une carrière, l’abnégation de sa conscience pour durer dans un mandat dont la fin est définitivement connue, la mise à profit de compétences variées, la possibilité de faire partie du conseil à tout âge et surtout l’expression d’une démocratie vivante. De plus la limitation de la durée du mandat permettrait d’associer continuité de l’esprit des fondateurs et apport d’idées nouvelles.
Cette fusion et cette scission on le voit auraient pu par l’imagination d’idées différentes trouver d’autres solutions par le système coopératif en conciliant tous les avis dans un but constructif.

Sachons tous en tirer l’enseignement que tant qu’une solution privilégiant la coopération n’a pas été trouvée dans le cadre de la coopérative nous remettions l’ouvrage sur le métier. 

samedi 7 juin 2014

Les sénatoriales en vue dans l'Allier


Nous savons désormais que les élections sénatoriales auront lieu le 28 septembre. En effet ce vote lui au moins ne sera pas gêné par la réforme territoriale. C’est un vote qui ne concernera pas la population puisqu’il est à suffrage indirect c'est-à-dire que ce sont les grands électeurs qui se retrouveront à la préfecture ce matin de septembre pour le premier tour et l’après-midi pour le second.
Les grands électeurs sont des conseillers municipaux, des conseillers généraux, des conseillers régionaux et les parlementaires.
Ce sera donc pour l’Allier 928 conseillers municipaux qui éliront les sénateurs, le vote étant obligatoire, un électeur doit se justifier en cas d’impossibilité pour laisser la place à un suppléant. L'élection de ceux-ci aura lieu dans tout le département le 20 juin prochain, on pourra alors décerner une tendance sur les chances des candidats à droite et à gauche. 
Pour y avoir participé déjà 3 fois je peux affirmer que c’est épique le jour du vote du fait de la concentration de tous les électeurs dans une même salle à l’abri du public et au désespoir des journalistes.
La campagne de dernière minute par les candidats et les consignes de vote ne respectent pas toujours les partis politiques.
Il y a bien sûr la campagne préalable ou les candidats font le tour de toutes les mairies pour s’attirer les faveurs de ceux qu’ils devront représenter.
Et dans l’Allier, département rural si il en est, ce sont par tradition des sénateurs du milieu rural qui sont souvent élus afin de bien représenter cette masse d’électeurs au contact des problèmes des petites ville des campagnes. Si les députés seront dorénavant sans doute toujours issus des villes où se trouvent le plus grand nombre d’électeurs, surtout dans l’Allier avec ses trois grandes villes, les sénateurs devront représenter justement les problèmes autres que ceux des grandes villes.
En coulisse les préparatifs commencent et si Gérard Dériot et Mireille Schurch seront sans doute candidats à leur réélection d’autres préparent leur candidatures.
Gérard Dériot a lui clairement annoncé la couleur en se démettant de son mandat de conseiller général afin de respecter par avance la loi sur le cumul des mandats. Il lui faudra sans doute s’associer un candidat d’une petite ville et Bernard Coulon pourrait bien être celui-là, fort de sa réussite du développement économique de la communauté de communes de St Pourçain et des opérations à répercussions départementales comme le tour de France ou la semaine fédérale de cyclotourisme et serait le digne successeur de Bernard Barraux, fort d’un très bon résultat en 2008 au premier tour.
A droite ces deux candidats auront sans nul doute le soutien du monde rural qu’ils représentent bien.
D’autres à droite se laisseront tenter comme Yves Simon ou Pierre-André Périssol et s’entendront ils avant les élections ou attendront ils le premier tour pour se départager ?
A gauche outre Mireille Schurch, Jean-Paul Dufrègne semble ne pas être intéressé, Alain Denizot retentera t’il son essai de 2008 ou laissera t’il Jean Mallot au chômage depuis le départ de Jean-Marc Ayrault du gouvernement porter le flambeau difficile du parti socialiste ? On parle aussi de Dominique Bidet président des maires ruraux et qui en cas de réforme des cantons serait en position inconfortable sur le sien, mais aussi de Jacques De Chabannes PRG qui après ses brillantes élections sur le canton de Lapalisse pourrait être candidat d’un secteur Est du département souvent oublié.

L’été sera chaud, sans doute par le soleil mais aussi par les tractations entre candidats et une campagne qui se fera en période de vacances qui ne rendra pas facile la tâche des candidats n’ayant pas déjà un rayonnement départemental.