samedi 6 août 2016

Loi sur la biodiversité, ou la fable du lapin et du renard.

La loi sur la biodiversité a été adoptée le mois dernier et est l’aboutissement d’un long travail des Khmers Verts qui préconisent la décroissance et le retour du tout naturel et des droits de la nature sur l’homme.
Leur plus belle victoire est sans doute l’interdiction des produits de défense des plantes à base de néonicotinoïdes. Cette idée née dans la tête des très influents bobos des grandes villes s’appuie sur le fait que ces substances font mourir les abeilles. Des centaines de chercheurs ont prouvé que la mort des abeilles est multifactorielle et que ces produits sont la plupart du temps pour rien dans la mort de ces insectes. Comment expliquer sinon que dans les zones de montagnes ou toutes zones où les grandes cultures sont absentes les abeilles meurent autant sinon plus que dans les zones de grandes cultures ? Comment se fait il que les semenciers dont je fais partie élèvent des abeilles et emploient des ruches pour la pollinisation de leurs cultures traitées avec ces substances sans constater de mort d’abeilles ? Comment se fait il qu’on constate aujourd’hui plus de morts d’abeilles avec des produits en enrobage de semence alors qu’il y a vingt ans pour combattre les mêmes nuisibles on pulvérisait des milliers de litres sur les cultures avec des produits clairement toxiques pour les abeilles ? Les abeilles s’élèvent comme un troupeau de vache, qu’il faut nourrir l’hiver, qu’il faut soigner lorsque des parasites comme le varroa les attaquent.
Oui sans doute que chez les bobos-écolo apprentis apiculteurs qui élèvent les abeilles comme ils ressentent la nature, c'est-à-dire sans action de l’homme, les abeilles meurent ou plutôt ils les laissent mourir.
Depuis 20 ans la recherche a fait des progrès considérables afin de sélectionner les nuisibles à détruire en préservant la faune et la flore utile. Et les méthodes des agriculteurs ont aussi évolué dans le sens de la préservation de cette faune qualifiée techniquement d’auxiliaire.
J’emploi aujourd’hui pour détruire des mauvaises herbes des produits à la dose de 10 grammes par hectare avec une rémanence (durée d’action) de quelques jours là où quand je m’installais en 1994 j’employais dans le même but des produits à 5 kg par hectare avec une rémanence de deux mois.
Mais le législateur n’étant plus majoritaire dans le pays veut aller encore plus loin, sentant la fin de règne fait passer des lois dans le but de ne pas perdre trop d’électeurs écologistes le ventre repu, lors des prochaines élections, l'écologie politicienne. 
Car en effet dans les autres pays la question ne se pose pas et tant de lois abjectes n’existent pas, surtout là où on a faim, ce qui créé encore une fois une distorsion de concurrence sur le commerce mondial. On finit par préférer acheter de la malbouffe étrangère traitée avec les pires produits, par défaut de l’agriculture de notre pays n’arrivant plus à produire pour satisfaire les besoins de sa population noyée sous les contraintes, notamment écologistes.
Et ce phénomène ne touche pas que l’agriculture, il y a encore le loup dans nos montagne qui fut éradiqué au 19e siècle qu’il faut désormais laisser prospérer jusqu’au jour où un de ces animaux s’attaquera à un enfant comme il le faisait avant sa destruction. Quel intérêt pour la nature que la vie du loup dans nos montagne, sinon satisfaire les bobos parisiens bétonneurs-pollueurs culpabilisant dans leurs appartements, d’une impression de repentance.
Il ne faut plus non plus désherber les villes, les trottoirs, les cimetières, les voies de chemin de fer ou toute autre surface non cultivée et non agricole.
Alors la nature reprendra ses droits inévitablement, mais la société est elle vraiment prête à ce choc ?
Est-elle prête à accepter des enfants tués sur les routes ne pouvant plus marcher sur les trottoirs enherbés ? Est-elle prête à accepter les retards et annulations de trains par les feux de broussailles envahissant les bas côtés du ballast ? Est-elle prête à accepter que des accidents de la route ou de chemin de fer soient de plus en plus nombreux par la traversée d’animaux proliférant dans les toujours plus nombreuses réserves naturelles ? Est-elle prête à accepter que des cultures soient entièrement détruites par des insectes nuisibles et de devoir importer de la nourriture de pays où ces cultures sont traitées ? Est-elle prête à accepter que l’ergot du blé faute de traitement soit de plus en plus présent dans la farine du pain et fasse des centaines de morts ? Est-elle prête à accepter que la bactérie E-Coli empoisonne notre nourriture comme elle le fait parfois dans celle biologique ? Est-elle prête à accepter que les moustiques propagent de plus en plus de maladies mortelles pour l’homme, que les traitements par insecticides des agriculteurs arrivaient à contenir collatéralement ? Est-elle prête à subir les allergies en tout genre comme l’ambroisie que les agriculteurs ne détruisent plus faute de produits adaptés ? Est-elle prête à sous payer des migrants arrachant l’herbe dans les cimetières qu’elle ne voudra pas faire par la rudesse de la tâche en plein soleil ? Est-elle prête à accepter que des vies humaines soient perdues par la faute directe ou indirecte de la nature ?
Car la nature non contrôlée ce n’est pas le jardin d’Eden ni ce qu’on peut lire dans toutes les revues bien pensante, la nature non contrôlée c’est la loi du plus fort et si l’homme jette les armes c’est comme si il disait adieu à sa vie sur terre car la nature sera la plus forte et le détruira.
Je me suis mis à penser à écrire cet article lorsque ce matin à l’aube visitant mon champ de maïs, j’ai pu observer un phénomène très naturel : un renard attrapant un pauvre petit lapin de quelques jours, lui plantant ses crocs dans le cou alors qu’il gigotait se savant perdu, le renard lui arrachant la tête et alors que le sang se répandait sur le sol commença à l’éviscérer pour en faire son déjeuner….

En moins de deux minutes la nature fut la plus forte pour un petit lapin qui ne demandait qu’à vivre.