Emmanuel Ferrand
lundi 4 mars 2024
dimanche 7 janvier 2024
Le 13 décembre 2023, la démocratie kidnappée par les hauts fonctionnaires
Le 4 janvier il s’est passé quelque chose d’extrêmement
grave dans le fonctionnement de notre démocratie sans que personne ne s’en
aperçoive et sans qu’au plus haut niveau de l’Etat la moindre réaction ne se
fasse sentir.
La Cour des Comptes est un organisme français chargé d’évaluer
l’efficacité des politiques publiques mises en œuvre et de vérifier la
sincérité des comptes publics. Elle trouve sa déclinaison jusqu’au niveau local
lorsqu’elle étudie les comptes de toutes les collectivités jusqu’aux communes.
Elle est composée de magistrats, hauts fonctionnaires
dont les salaires sont les plus élevés de notre République et souvent dirigée par un président qui a eu une carrière politique, c’est le cas actuel de Pierre
Moscovici ancien ministre socialiste.
Cette cour rend des comptes régulièrement de sa propre
initiative ou à la demande des élus.
Il se trouve que le 13 décembre dernier elle devait
rendre un rapport sur le coût de l’immigration en France. Peu importe le fond
du rapport le sujet n’est pas là. Son président a refusé de rendre ce rapport
au motif que les parlementaires étaient en plein débat sur la loi immigration et elle l'a donc rendu public le 4 janvier soit 15 jours plus tard, 15 jours trop tard.
Alors que justement ce rapport aurait pu éclairer les
parlementaires sur les dispositions à prendre dans cette loi, cette agence de
fonctionnaires décide d’obstruer le débat, de ne pas servir la démocratie en
donnant des éléments supplémentaires aux représentants du peuple alors que son existence même est justement d’éclairer les élus.
Dans n’importe quelle autre démocratie que la France le
président aurait été immédiatement démis de ses fonctions. Mais en France comme
les hauts fonctionnaires détiennent le pouvoir soit en étant élus, soit en
dirigeant toutes ces agences, hormis quelques règlements de compte personnels,
c’est la solidarité qui prime entre eux et c’est l’accaparement de la
démocratie par ces fonctionnaires.
Dans aucune mairie il ne serait possible un tel scandale
ou une secrétaire de mairie cacherait au conseil municipal un rapport pouvant
éclairer ses décisions.
Encore une fois je veux pointer du doigt la défaillance
des élus à avoir laisser partir le pouvoir à tous ces hauts fonctionnaires en
roue libre qui choisissent leurs directives, leurs axes de travail voire les
orientations politiques dans les secteurs qu’ils contrôles.
Dès que vous entendez parler d’une agence nationale posez
vous la question si les élus gardent le contrôle ou non.
En matière d’environnement c’est même le paroxysme lorsque
les fonctionnaires sont en outre des militants écologistes à titre personnel,
comme les agences de la biodiversité, les agences de l’eau, les agences des
économies d’énergie etc…
Les élus ont perdu le pouvoir, ils deviennent les
marionnettes soumises aux informations que veulent bien leur délivrer les
fonctionnaires et en retour qui se permettent de trier les demandes des élus.
C’est même caricatural lorsque cette même Cour des
Comptes rend public à grand renfort de presse la nocivité pour l’environnement
des pets des vaches alors que personne ne lui a rien demandé, mais ne sort pas
un rapport sur l’immigration parlementaire en plein débat sur le sujet.
Il est grand temps que les élus reprennent le pouvoir en
supprimant toutes ces agences où en mettant sous tutelle directe des élus pour
que s’exprime clairement la voix du peuple et cela de la manière la plus
démocratique !
jeudi 4 janvier 2024
samedi 25 novembre 2023
A Martine
Martine,
J’ai mis longtemps à trouver et rassembler les mots
depuis samedi dernier. Après le très beau texte de Christophe, je ne voulais
pas passer pour égoïste à prendre un peu de la douleur de Thierry et de ta
famille pour lesquels je compatis.
Et puis après avoir entendu Jean-Marie et Mme le préfet
te rendre hommage au début de l’office, un hommage rendu tel un général d’armée
tombé au champ d’honneur, j’ai compris que je n’étais pas seul à porter la
douleur de la séparation.
Cette armée était là rassemblée en une foule compacte et innombrable
sur cette place de Beaune d’Allier bien trop petite pour accueillir tout le
monde, entourant l’église dans laquelle tu nous disais un dernier au revoir.
Tu le sais Martine, le monde agricole est parfois dur,
pudique, peu enclin à montrer ses sentiments, souvent à cacher sa peine mais
généreux et solidaire dans la difficulté.
Là au milieu de tous, en silence, nous avions la
tête basse, les yeux rouges, le temps étais gris et humide, nous ne nous
regardions pas, à peine un signe de l’œil pour certains, mais nous étions tous
là.
Peu importe à la tombée de la nuit si le pansage allait
prendre du retard ou si une vache devait véler, nous ne voulions pas que tu
partes sans que nous puissions te dire au revoir.
Lorsque le prêtre nous a dit au cours de l’office « pensez
aux bons moments que vous avez passé avec Martine » j’ai cherché s’il y en
avait eu de mauvais. J’ai cherché et je n’en ai pas trouvé.
Je me souviens de ce repas à St Pourçain au cours duquel
je t’ai demandé de m’accompagner à la tête de la toute jeune FNSEA03. Dans ce
monde d’hommes je demandais à toi, une femme, de prendre de grandes
responsabilités dans le syndicalisme pour la défense de nos collègues. Et bien
sûr ce que jamais un homme ne m’aurait dit, tu m’as invoqué le fait que tu ne
serais pas assez forte pour assumer cela.
Au milieu de la foule reconnaissante je me suis demandé qu’est-ce
que cela aurait été si tu l’avais été...
Pas assez de femmes n’ont été et ne sont encore à la tête
de nos organisations professionnelles, quelques années plus tard Christiane
Lambert devenait la première femme présidente de la FNSEA, tu avais montré la
voie.
Tu pars trop tôt, tu as tellement changé de choses dans
nos organisations, ce sens de la communication, de l’organisation de l’empathie
envers les autres, tu avais encore beaucoup à expliquer aux gens sur notre
métier, sur la façon de ce que nous faisons pour que tous les jours ils
puissent manger à leur faim alors que trop peu s’en rendent compte.
Ton rire va nous manquer, ton efficacité redoutable va
manquer à notre syndicat, pour laquelle l’adage bien connu qu’un travail bien
commandé est à moitié fait, n’a jamais été aussi vrai de ta part.
Tu n’as pas choisi de partir, je regrette de ne pas avoir
pris le temps de te revoir davantage, sans doute par incrédulité car on sait
bien que la volonté permet de combattre la maladie et s’il y a bien quelqu’un qui
faisait preuve de volonté, c’était bien toi.
Mais pour toi la maladie a été la plus forte, je sais que
nous nous reverrons, tu as changé un petit bout de notre monde et je souhaite
que là où tu vas, tu contribues à le changer tout entier.
Au revoir Martine, tu laisses tes moutons pour des agneaux,
j’espère juste que c’est le bon moment pour eux, moi je pense qu’ils auraient
pu attendre.
Je t’embrasse.
jeudi 9 novembre 2023
L’Ukraine entame son processus d’entrée dans l’Europe, bonne ou mauvaise chose pour l'agriculture européenne ?
Ce qu’il faut retenir :
-L’Ukraine un grand pays agricole
-L’entrée en Europe permet de maitriser l’arme alimentaire au dépend de la Russie
-Un accompagnement transitoire pour ne pas déstabiliser l’agriculture
européenne
-Un système à échelle 2050 basé sur des aides européennes contracycliques.
Le Général De Gaulle avait bien dit sa volonté de former une Europe qui irait de l’Atlantique à l’Oural.
70 ans après nous y serons presque.
Je placerai mon propos essentiellement du point de vue agricole, même si l’Ukraine est un très grand pays industriel, qui dispose de ressources minières importantes, qui a un système éducatif, sportif et de santé bien meilleur que le nôtre et si cela apparait contre nature, nous avons vécu l’expérience lors de la guerre en cours, d’accueillir des enfants ukrainiens dans des écoles françaises dont ceux-ci à âge égal ont deux niveaux supérieurs aux français.
L’Ukraine c’est aussi dans ce pays que la maîtrise de l’atome
Soviétique a été faite, nous nous souvenons tous de la catastrophe de Tchernobyl,
ainsi que de grandes découvertes scientifiques.
Hormis la période de guerre exceptionnelle que subit ce
pays, je ne masque pas la corruption et la mafia héritées de la période
post-URSS qui se sont emparées de ce pays.
Du point de vue agricole c’est un très grand pays dans
ce domaine. Je l’ai visité deux fois et j’ai été ébloui par le potentiel de
ce pays.
Historiquement c’est le grenier à blé de l’URSS, mais il
pourrait bien l’être aussi pour une partie du monde avec les technologies
modernes.
A tous les décroissants et malthusianismes, passez votre
chemin vous allez avoir les yeux qui saignent.
La recherche et la mise au point de techniques agricoles,
de variétés de plantes, a été une des meilleure du monde, l’équivalent de l’INRA
en France.
C’est surtout un pays avec des millions d’hectares de
terres fertiles appelées tchernoziums, très riches en matière organique et
donc favorables à la rétention en eau, très profondes, structurées en d’immenses
plaines permettant une mécanisation maximum et des rendements exceptionnels
avec peu d’intrants. D’ailleurs suite à l’effondrement soviétique, des groupes
financiers européens ont investi dans la reprise d’anciens kolkhozes de plusieurs
dizaines de milliers d’hectares disposant leur propre système de stockage et de
transport directement vers le port d’Odessa sur la Mer Noire.
Le climat et la quantité d’eau y sont très favorables, un
peu à la manière de la France, le blé et les céréales d’hiver à l’Est et au
Nord, les céréales de printemps et les oléagineux plus au Sud, ainsi que de
très grands espaces voués au maraichage.
Par-contre l’élevage tel que nous le connaissons y est
quasiment absent, sauf au travers de très grands ateliers hors sol de poulets,
porcs ou vaches laitières de plusieurs milliers de têtes à chaque fois.
L’entrée en Europe peut être catastrophique pour le
reste de l’agriculture européenne, un peu comme l’entrée de l’Allemagne de l’Est
mais facteur dix.
En effet l’Europe est un marché solvable et donc l’agriculture
ukrainienne va venir complètement concurrencer à bas prix le reste de l’Europe
agricole.
La Politique Agricole Commune a été construite sur le
principe d’autosuffisance européenne et il est clair qu’en faisant entrer l’Ukraine
nous dépassons de beaucoup les besoins en autosuffisance.
Mais du point de vue géopolitique l’Ukraine en Europe
c’est une opportunité fabuleuse pour la place de l’Europe dans le concert de l’alimentation
mondiale et donc de ce qu’on peut appeler l’arme alimentaire.
Poutine l’a parfaitement compris et sa volonté d’annexion
du Donbass qui est une des parties la plus riche d’Ukraine sur bien des points
de vue mais particulièrement celui agricole, est très claire.
L’Europe actuelle et particulièrement la France va
souffrir du dérèglement climatique et pour une bonne partie française perdre de
son potentiel agricole, faute d’eau, faute de moyens de productions acceptables
societalement (OGM, stockage de l’eau…).
Si l’Europe perd sa puissance agricole elle perd sa
puissance mondiale tout court!
Les USA vont aussi subir encore plus fortement que l’Europe
le réchauffement climatique avec la perte de surfaces agricoles et la
difficulté de transport par les fleuves je pense notamment au Mississipi.
L’Afrique va voir sa population multipliée par 3 voire
4, en Asie si la Chine verra sa population se stabiliser, il n’en est rien
de l’Inde et d’autres pays limitrophes comme le Pakistan.
Le Moyen Orient verra aussi croitre sa population et tout
comme l’Afrique avec une population musulmane imposant une alimentation bien
réglée.
Je vous parle là d’horizon à 2050 bien sûr qui prédit une
population mondiale à 9 milliards d’êtres humains.
Alors si nous voulons contrôler les flux migratoires à
notre porte et pour lesquels nous sommes les premiers concernés autour du
bassin méditerranéen, il est indispensable de disposer et maîtriser l’alimentation
européenne en grande quantité.
Inévitablement demain le prix du blé ne se fixera plus
à Chicago mais à Odessa et Odessa c’est en Ukraine et en Europe.
Il faut donc revoir la construction de la PAC pour
inclure ce grand pays dans l’Europe et ne pas déstabiliser l’agriculture
existante dont l’Europe a aussi besoin.
Il faut une PAC à terme à vitesse variable et une PAC
avec des mécanismes transitoires jusqu’à l’entrée de l’Ukraine de manière
effective.
A terme concevoir une PAC à vitesse variable n’est pas
très compliquée. Il faut mettre les aides européennes calculées entre un niveau
européen de revenu en face de chaque production et les cours mondiaux. C’est le
système qu’applique les USA intitulés « contracycliques ».
Ainsi soit par des aides directes, soit par un système
assurantiel, les aides européennes peuvent être modulées chaque année et même
en cours d’année en fonction de tas de paramètres potentiels à définir.
Ces aides doivent tenir compte du niveau de vie de chaque
pays et du coût de revient des productions dans chaque pays jusqu’à ce que tous
les pays aient atteint le même niveau de vie.
Ainsi toujours à objectif 2050 les agriculteurs même si
les prix mondiaux s’effondraient, l’Europe compenserait pour en premier
maintenir le revenu des agriculteurs, en second permettrait une alimentation à
bon marché et en cas de prix mondiaux élevés les agriculteurs pourraient se
passer d’aides, par contre la compensation irait vers le consommateur. C’est
bien davantage une politique alimentaire vers laquelle il faut s’orienter qu’une
politique agricole.
L’Ukraine ne serait pas la seule concernée et certains
pays qui profitent largement aujourd’hui de l’Europe verraient leurs compteurs remis
à la bonne place, je vise la Hongrie et la Roumanie notamment.
Certes ce système est très protectionniste, mais qui se
soucie aujourd’hui dans le monde de l’OMC et des règles internationales ? Le
commerce international est devenu une jungle qu’il est utopique de vouloir
réguler.
En période transitoire c’est-à-dire jusqu’à l’intégration
complète de l’Europe, il est nécessaire de reprendre sans tabou le système des
Montant Compensatoire Monétaires, vieux système européen qui établit par la
monnaie principalement, mais aussi par d’autres critères économiques, le
différentiel d’aide entre l’Ukraine et le reste de l’Europe.
Ainsi lorsqu’un agriculteur français touche 100€/ha d’aide,
l’ukrainien en fonction de la valeur du Grivna ne touchera que 3 ou 4€/ha.
Les aides à l’investissement seront calculées de la même
manière, si une entreprise agroalimentaire touche 100€ d’aide, son équivalente
ukrainienne ne touchera que 4 ou 5€.
En visitant l’Ukraine on se rend très rapidement compte
que ce pays n’a pas attendu l’Europe pour se développer et se moderniser
considérablement au niveau agricole et seulement par une rémunération au prix
mondial, l’Europe ne doit pas changer cet équilibre, elle peut même en tirer
profit au travers des taxes sur le commerce international.
Ce qui est impératif c’est de fixer les règles avant l’entrée
de l’Ukraine en Europe et surtout mettre le paquet sur les contrôles et les
potentiels détournements de fonds.
Sans doute que d’autres avis éclairés peuvent enrichir ce
débat.
En conclusion si l’entrée de l’Ukraine en Europe est
politiquement souhaitable il faut donner toutes les chances à l’Europe et l’agriculture
européenne pour que cela devienne une réelle opportunité.
lundi 6 novembre 2023
Constat de la France et quelques solutions...
Notre pays s’enfonce petit à petit dans une grave crise de dépérissement sur lui-même au point demain de devenir le vassal inerte d’autres puissances actives, d’une identité perdue. Les deux dernières guerres mondiales sur notre sol ont affaibli notre pays vis-à-vis de l’extérieur mais a affaibli les Français dans leur propre pays. Le pouvoir du Général De Gaulle en homme historique providentiel a temporisé le déclin durant les 30 années qui ont suivi sa gouvernance, a même redonné un peu de richesse aux français, mais l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 n’a fait que favoriser une perte de puissance inéluctable. La gauche a emmené avec elle la déconsidération du travail, l’affaiblissement de la politique familiale et la repentance de l’oppression des peuples des années de colonisation. Nous payons et nous allons payer de plus en plus cher ces trois composantes et les alternances politiques n’y ont rien changé car affaiblies par ce sentiment gauchisant partagé par tous les courants politiques.
La déconsidération du travail avec le passage aux 35h est la carricature de ce qu’il fallait éviter, aucun pays n’a repris cette mesure de façon généralisée, le sentiment devenait qu’il était possible de travailler moins en gagnant autant. Le chômage de masse est devenu la normale avec une indemnisation équivalente au travail actif et même supérieure si on additionne les aides sociales devenues des droits et des acquis. En clair il devient plus intéressant de ne plus travailler que l’inverse, faisant supporter par ceux de moins en moins nombreux résignés à travailler et devenant seul à porter les faibles profits nécessaires à subvenir pour ceux qui ne travaillent pas. C’est le début de la porte ouverte à la fraude de masse, puisqu’il n’y a plus de contrepartie aux aides sociales et chacun peut piocher dans la caisse avec un faible risque de se faire prendre. La croissance absente, le PIB en berne, c’est l’emprunt qui assure les recettes en face des dépenses, jusqu’à ce que la charge de la dette représente 60% des richesses créées. Les gouvernements Macron sont l’apothéose du système puisque désormais chaque problème se règle par un chèque, une dépense gérée par une cohorte de fonctionnaires et une dette qui explose. Une dette qu’il faudra rembourser, en argent, en biens nationaux ou en dépendance économique.
La France était la championne de la natalité en Europe, jusqu’à ce que la gauche supprime les aides aux familles, la famille devenant le cadre de la jouissance de la vie immédiate sans se soucier de l’avenir. L’intérêt de constituer une famille n’existe plus, la vie de couple ne sert plus qu’à jouir de l’instant présent et l’amour permettant de peu la procréation à ceux de moins en moins nombreux qui pensent que l’avenir passe par le renouvellement des générations. La baisse de la natalité est bien sûr la raison de la baisse de la croissance économique et la baisse du nombre de travailleurs pour payer la retraite de ceux qui vieillissent au point de devenir de moins en moins supportable.
La France des droits de l’homme a été dévoyée jusqu’à devenir la France terre d’asile pour tous ceux qui ont compris que notre pays était prêt à partager ses richesses économiques au prix de la perte de ses richesses culturelles. Une immigration de masse a changé le paradigme culturel de la France, construite sur ses racines judéo-chrétiennes, jusqu’à supporter un nouveau fascisme religieux devenu un courant politique de gauche de manière ouverte ou sous couvert d’écologie qui n’est qu’une partie d’un courant politique décroissant. Ce courant politique multiforme va de la gauche sociale-démocrate, on pourrait presque dire centriste, jusqu’à l’extrême gauche cherchant à justifier les actes les plus extrêmes, les attentats, par la libération d’une oppression capitalistique.
L’école de la République est depuis 1981 livrée à elle-même, vérolée par ces mêmes courant de gauche pour lesquels il est interdit d’interdire, gérée par un pouvoir central aux antipodes des réalités du terrain, sous prétexte que l’enseignement doit être le même sur tout le territoire français à une époque où le monde du travail est mondial et les élèves continuent leurs études dans différents pays étrangers. L’école a perdu le pouvoir de la transmission de la connaissance et si elle maintien à vouloir appliquer un programme national, elle subit les pressions locales jusqu’à la mort au point de ne plus pouvoir enseigner comme il le convient, notre histoire, nos valeurs et accessoirement les bases des connaissances qui serviront à une vie professionnelle. Les actes les plus séditieux se nourrissent de l’inculture, du manque de connaissance jusqu’aux députés reflets de la société oubliant que le fascisme, la nazisme, l’antisémitisme et l’islamisme sont les valeurs communes de la guerre, la violence et des dictatures les plus cruelles qu’ils soutiennent.
Aussi, si nous le voulons les solutions bien que leurs effets viendront dans un futur lointain, même prises de façon immédiates, passeront par une libéralisation totale du travail, la suppression du statut de fonctionnaire qui ne sert qu’à multiplier son nombre en complète consanguinité et l’impossibilité pour un fonctionnaire de prendre le moindre mandat politique. Il y a beaucoup à dire sur le cumul des mandats mais le pire et pourtant jamais cité, est celui de pouvoir cumuler un statut de fonctionnaire à celui d’élu, la meilleure façon de prendre des décisions sans soucis de l’éventuelle sanction électorale. La libéralisation du travail passe par une seule règle fixant un minima lié à la richesse du pays, tout le reste devenant caduque, on le voit aujourd’hui le manque de travailleurs leur donne un pouvoir considérable face au patronat. Les aides sociales devront être assorties à la nationalité française, avec un minimum de temps de travail effectif antérieur et une contrepartie en activité. Evidemment l’immigration comme en Amérique du Nord, en Australie ou au Japon qui sont loin d’être des dictatures devra être choisie et quantifiée. Les codes et normes en tout genre qui sucent le sang de la croissance devront être divisées par trois dans un premier temps et toute nouvelle norme devra être assortie de la suppression d’une ancienne. La natalité devra devenir la politique la plus dynamique possible en favorisant financièrement les familles nombreuses, en les aidant sur toute la durée jusqu’à l’émancipation des enfants, allant jusqu’à donner un statut aux parents par leur rôle.
Enfin l’école devra être reprise en main par le pouvoir politique démocratiquement. L’école n’est pas une ile qui vit seule au milieu de l’océan de la société et détachée d’elle, le corps enseignant est payé avec les impôts des citoyens, il a des comptes à leur rendre, les enseignants doivent être formés, nombreux, protégés mais en application de programmes décidés par l’Assemblée Nationale et non par d’obscures commissions, en laissant la plus grande liberté aux enseignants dans un cadre généraliste, surtout capables d’enseigner à la jeunesse toute l’histoire de l’humanité sans tabou et les connaissances acquises dans tous les domaines à transmettre. La démocratie ce n’est pas donner le pouvoir des électeurs à des agences ou des commissions mais exercer soit même le pouvoir et prendre les décisions au plus près des actions. L’école comme la santé devra supprimer dans son fonctionnement tous ceux qui n’enseignent pas ou ne soignent pas et grâce à un pouvoir décentralisé les décisions seront toutes prises y compris dans la hiérarchie au niveau le plus local possible, car le plus proche de la réalité.
J’écoute déjà tous ceux qui ne veulent que rien ne change
et qui vont trouver tous les prétextes, les références historiques, les
amalgames pour démontrer que leur conservatisme doit être le plus fort et que l’avenir
du pays passe bien après leur propre intérêt personnel ou corporatiste.
Tout a été essayé dans la planification jusqu’à l’infantilisation
de notre société, alors pour ceux à qui la France veut encore dire quelque
chose, ceux qui sont attachés à nos valeurs, notre survie passe par un
changement total de notre vision de la société, une libération complète des
énergies et à ceux qui veulent que la France continue à être généreuse et mère
des droits de l’homme, cela ne sera possible que grâce à une France forte et
debout !
mercredi 1 novembre 2023
lundi 9 octobre 2023
Mon discours à l'occasion de l'installation du père Broult
Monseigneur,
Mon père,
Mesdames et messieurs du corps ecclésiastique,
Mesdames et messieurs les maires, chers collègues
Mesdames et messieurs les élus
Mesdames et messieurs chers paroissiens
La loi de 1905 a séparé les rôles de chacun entre
l’église et l’Etat et vous le savez le discours d’un maire en fonction ne peut
guère s’écarter d’un canal étroit.
Il y a peu encore, personne n’aurait prêté garde aux
paroles d’un homme politique sur la religion, mais le multiconfessionalisme
progressant, chaque mot est scruté afin qu’aucune des religions existantes ne
soient plus favorisées.
Le pape, récemment, a bien célébré une messe dans un
stade dont la vocation première du site est de favoriser des pratiques
païennes, qu’un élu ne puisse s’exprimer pour porter la parole républicaine
dans une église.
Nous ne voudrions pas non plus que la neutralité
apparente d’un langage convenu efface 1500 ans d’histoire en France qui fait
que chacune de nos communes comporte au moins une mairie et une église.
Les communes sommes propriétaires des édifices qui
servent à l’expression du culte, nous avons donc l’obligation de nous entendre,
mais pour notre part nous le ferons avec plaisir car nous sommes attachés à
notre patrimoine, à nos typicités et chaque maire, parfois au prix de quelques
sacrifices financiers, tient au bon état de son église et de ce qu’elles
contiennent de façon pérenne, mais aussi parfois occasionnelle.
Nous tenons à notre histoire, à nos racines, celles qui
ancrées dans notre terre a construit notre pays durant des siècles et c’est
l’église qui parce que ses dirigeants avaient la possibilité d’être éduqués et
formés a longtemps administré et permis le développement de notre civilisation,
nous ne voulons pas le renier.
Même si la création des communes remonte au 11e
siècle, les rois de France détenant le pouvoir de droit divin, les cardinaux
dont Richelieu, Mazarin et les paroisses ont longtemps administré la France jusqu’à
la révolution.
C’est à cette époque que vous nous avez donné les clés
des paroisses devenues des communes et c’est un rendu qu’aujourd’hui nous vous
donnons les clés de nos églises.
Si pour les communes, malgré la baisse des vocations
chaque élection a permis jusque-là de trouver un maire, la tâche devient plus
difficile pour le corps ecclésiastique et néanmoins au-delà de l’aspect
cultuel, votre rôle de service publique devient de plus en plus compliqué à
exercer ne serait-ce qu’au travers du repos des âmes et des volontés de
repentance ou de pardon, auquel le maire ne peut se substituer.
Soyez donc assuré de notre bienveillance à votre
nomination ici à la tête de notre paroisse, nous vous accueillons avec joie et
plaisir afin qu’ensemble nous participions à la quiétude des vies devenues
compliquées.
Votre présence maintenant parmi nous l’est par la volonté
de Dieu, plus humblement pour nous par la volonté de nos électeurs, aussi comme
pasteur ou comme 1er magistrat, qu’ensemble nous puissions conduire
selon, vos brebis ou nos électeurs à la voie de la raison et du bien vivre
ensemble.
Aussi au nom des maires de la paroisse je vous souhaite
mon père et ceux qui vous assistent la bienvenue et le soutien que nous ne
manquerons pas de vous prodiguer au long des années à partager ensemble.
Nous avons en commun par St Vincent le vin qui pour vous
sert à la religion, tandis que pour nous il en est une.
Merci de votre attention.