dimanche 7 janvier 2024

Le 13 décembre 2023, la démocratie kidnappée par les hauts fonctionnaires

 


Le 4 janvier il s’est passé quelque chose d’extrêmement grave dans le fonctionnement de notre démocratie sans que personne ne s’en aperçoive et sans qu’au plus haut niveau de l’Etat la moindre réaction ne se fasse sentir.

La Cour des Comptes est un organisme français chargé d’évaluer l’efficacité des politiques publiques mises en œuvre et de vérifier la sincérité des comptes publics. Elle trouve sa déclinaison jusqu’au niveau local lorsqu’elle étudie les comptes de toutes les collectivités jusqu’aux communes.

Elle est composée de magistrats, hauts fonctionnaires dont les salaires sont les plus élevés de notre République et souvent dirigée par un président qui a eu une carrière politique, c’est le cas actuel de Pierre Moscovici ancien ministre socialiste.

Cette cour rend des comptes régulièrement de sa propre initiative ou à la demande des élus.

Il se trouve que le 13 décembre dernier elle devait rendre un rapport sur le coût de l’immigration en France. Peu importe le fond du rapport le sujet n’est pas là. Son président a refusé de rendre ce rapport au motif que les parlementaires étaient en plein débat sur la loi immigration et elle l'a donc rendu public le 4 janvier soit 15 jours plus tard, 15 jours trop tard. 

Alors que justement ce rapport aurait pu éclairer les parlementaires sur les dispositions à prendre dans cette loi, cette agence de fonctionnaires décide d’obstruer le débat, de ne pas servir la démocratie en donnant des éléments supplémentaires aux représentants du peuple alors que son existence même est justement d’éclairer les élus.

Dans n’importe quelle autre démocratie que la France le président aurait été immédiatement démis de ses fonctions. Mais en France comme les hauts fonctionnaires détiennent le pouvoir soit en étant élus, soit en dirigeant toutes ces agences, hormis quelques règlements de compte personnels, c’est la solidarité qui prime entre eux et c’est l’accaparement de la démocratie par ces fonctionnaires.

Dans aucune mairie il ne serait possible un tel scandale ou une secrétaire de mairie cacherait au conseil municipal un rapport pouvant éclairer ses décisions.

Encore une fois je veux pointer du doigt la défaillance des élus à avoir laisser partir le pouvoir à tous ces hauts fonctionnaires en roue libre qui choisissent leurs directives, leurs axes de travail voire les orientations politiques dans les secteurs qu’ils contrôles.

Dès que vous entendez parler d’une agence nationale posez vous la question si les élus gardent le contrôle ou non.

En matière d’environnement c’est même le paroxysme lorsque les fonctionnaires sont en outre des militants écologistes à titre personnel, comme les agences de la biodiversité, les agences de l’eau, les agences des économies d’énergie etc…

Les élus ont perdu le pouvoir, ils deviennent les marionnettes soumises aux informations que veulent bien leur délivrer les fonctionnaires et en retour qui se permettent de trier les demandes des élus.

C’est même caricatural lorsque cette même Cour des Comptes rend public à grand renfort de presse la nocivité pour l’environnement des pets des vaches alors que personne ne lui a rien demandé, mais ne sort pas un rapport sur l’immigration parlementaire en plein débat sur le sujet.

Il est grand temps que les élus reprennent le pouvoir en supprimant toutes ces agences où en mettant sous tutelle directe des élus pour que s’exprime clairement la voix du peuple et cela de la manière la plus démocratique !

samedi 25 novembre 2023

A Martine

 


Martine,

J’ai mis longtemps à trouver et rassembler les mots depuis samedi dernier. Après le très beau texte de Christophe, je ne voulais pas passer pour égoïste à prendre un peu de la douleur de Thierry et de ta famille pour lesquels je compatis.  

Et puis après avoir entendu Jean-Marie et Mme le préfet te rendre hommage au début de l’office, un hommage rendu tel un général d’armée tombé au champ d’honneur, j’ai compris que je n’étais pas seul à porter la douleur de la séparation.

Cette armée était là rassemblée en une foule compacte et innombrable sur cette place de Beaune d’Allier bien trop petite pour accueillir tout le monde, entourant l’église dans laquelle tu nous disais un dernier au revoir.

Tu le sais Martine, le monde agricole est parfois dur, pudique, peu enclin à montrer ses sentiments, souvent à cacher sa peine mais généreux et solidaire dans la difficulté.

Là au milieu de tous, en silence, nous avions la tête basse, les yeux rouges, le temps étais gris et humide, nous ne nous regardions pas, à peine un signe de l’œil pour certains, mais nous étions tous là.

Peu importe à la tombée de la nuit si le pansage allait prendre du retard ou si une vache devait véler, nous ne voulions pas que tu partes sans que nous puissions te dire au revoir.

Lorsque le prêtre nous a dit au cours de l’office « pensez aux bons moments que vous avez passé avec Martine » j’ai cherché s’il y en avait eu de mauvais. J’ai cherché et je n’en ai pas trouvé.

Je me souviens de ce repas à St Pourçain au cours duquel je t’ai demandé de m’accompagner à la tête de la toute jeune FNSEA03. Dans ce monde d’hommes je demandais à toi, une femme, de prendre de grandes responsabilités dans le syndicalisme pour la défense de nos collègues. Et bien sûr ce que jamais un homme ne m’aurait dit, tu m’as invoqué le fait que tu ne serais pas assez forte pour assumer cela.

Au milieu de la foule reconnaissante je me suis demandé qu’est-ce que cela aurait été si tu l’avais été...

Pas assez de femmes n’ont été et ne sont encore à la tête de nos organisations professionnelles, quelques années plus tard Christiane Lambert devenait la première femme présidente de la FNSEA, tu avais montré la voie.

Tu pars trop tôt, tu as tellement changé de choses dans nos organisations, ce sens de la communication, de l’organisation de l’empathie envers les autres, tu avais encore beaucoup à expliquer aux gens sur notre métier, sur la façon de ce que nous faisons pour que tous les jours ils puissent manger à leur faim alors que trop peu s’en rendent compte.

Ton rire va nous manquer, ton efficacité redoutable va manquer à notre syndicat, pour laquelle l’adage bien connu qu’un travail bien commandé est à moitié fait, n’a jamais été aussi vrai de ta part.

Tu n’as pas choisi de partir, je regrette de ne pas avoir pris le temps de te revoir davantage, sans doute par incrédulité car on sait bien que la volonté permet de combattre la maladie et s’il y a bien quelqu’un qui faisait preuve de volonté, c’était bien toi.

Mais pour toi la maladie a été la plus forte, je sais que nous nous reverrons, tu as changé un petit bout de notre monde et je souhaite que là où tu vas, tu contribues à le changer tout entier.

Au revoir Martine, tu laisses tes moutons pour des agneaux, j’espère juste que c’est le bon moment pour eux, moi je pense qu’ils auraient pu attendre.

 Je t’embrasse.

jeudi 9 novembre 2023

L’Ukraine entame son processus d’entrée dans l’Europe, bonne ou mauvaise chose pour l'agriculture européenne ?

 




Ce qu’il faut retenir :

-L’Ukraine un grand pays agricole

-L’entrée en Europe permet de maitriser l’arme alimentaire au dépend de la Russie

-Un accompagnement transitoire pour ne pas déstabiliser l’agriculture européenne

-Un système à échelle 2050 basé sur des aides européennes contracycliques. 

Le Général De Gaulle avait bien dit sa volonté de former une Europe qui irait de l’Atlantique à l’Oural.

70 ans après nous y serons presque. 

Je placerai mon propos essentiellement du point de vue agricole, même si l’Ukraine est un très grand pays industriel, qui dispose de ressources minières importantes, qui a un système éducatif, sportif et de santé bien meilleur que le nôtre et si cela apparait contre nature, nous avons vécu l’expérience lors de la guerre en cours, d’accueillir des enfants ukrainiens dans des écoles françaises dont ceux-ci à âge égal ont deux niveaux supérieurs aux français.

L’Ukraine c’est aussi dans ce pays que la maîtrise de l’atome Soviétique a été faite, nous nous souvenons tous de la catastrophe de Tchernobyl, ainsi que de grandes découvertes scientifiques.

Hormis la période de guerre exceptionnelle que subit ce pays, je ne masque pas la corruption et la mafia héritées de la période post-URSS qui se sont emparées de ce pays.

Du point de vue agricole c’est un très grand pays dans ce domaine. Je l’ai visité deux fois et j’ai été ébloui par le potentiel de ce pays.

Historiquement c’est le grenier à blé de l’URSS, mais il pourrait bien l’être aussi pour une partie du monde avec les technologies modernes.

A tous les décroissants et malthusianismes, passez votre chemin vous allez avoir les yeux qui saignent.

La recherche et la mise au point de techniques agricoles, de variétés de plantes, a été une des meilleure du monde, l’équivalent de l’INRA en France.

C’est surtout un pays avec des millions d’hectares de terres fertiles appelées tchernoziums, très riches en matière organique et donc favorables à la rétention en eau, très profondes, structurées en d’immenses plaines permettant une mécanisation maximum et des rendements exceptionnels avec peu d’intrants. D’ailleurs suite à l’effondrement soviétique, des groupes financiers européens ont investi dans la reprise d’anciens kolkhozes de plusieurs dizaines de milliers d’hectares disposant leur propre système de stockage et de transport directement vers le port d’Odessa sur la Mer Noire.

Le climat et la quantité d’eau y sont très favorables, un peu à la manière de la France, le blé et les céréales d’hiver à l’Est et au Nord, les céréales de printemps et les oléagineux plus au Sud, ainsi que de très grands espaces voués au maraichage.

Par-contre l’élevage tel que nous le connaissons y est quasiment absent, sauf au travers de très grands ateliers hors sol de poulets, porcs ou vaches laitières de plusieurs milliers de têtes à chaque fois.

L’entrée en Europe peut être catastrophique pour le reste de l’agriculture européenne, un peu comme l’entrée de l’Allemagne de l’Est mais facteur dix.

En effet l’Europe est un marché solvable et donc l’agriculture ukrainienne va venir complètement concurrencer à bas prix le reste de l’Europe agricole.

La Politique Agricole Commune a été construite sur le principe d’autosuffisance européenne et il est clair qu’en faisant entrer l’Ukraine nous dépassons de beaucoup les besoins en autosuffisance.

Mais du point de vue géopolitique l’Ukraine en Europe c’est une opportunité fabuleuse pour la place de l’Europe dans le concert de l’alimentation mondiale et donc de ce qu’on peut appeler l’arme alimentaire.

Poutine l’a parfaitement compris et sa volonté d’annexion du Donbass qui est une des parties la plus riche d’Ukraine sur bien des points de vue mais particulièrement celui agricole, est très claire.

L’Europe actuelle et particulièrement la France va souffrir du dérèglement climatique et pour une bonne partie française perdre de son potentiel agricole, faute d’eau, faute de moyens de productions acceptables societalement (OGM, stockage de l’eau…).

Si l’Europe perd sa puissance agricole elle perd sa puissance mondiale tout court!

Les USA vont aussi subir encore plus fortement que l’Europe le réchauffement climatique avec la perte de surfaces agricoles et la difficulté de transport par les fleuves je pense notamment au Mississipi.

L’Afrique va voir sa population multipliée par 3 voire 4, en Asie si la Chine verra sa population se stabiliser, il n’en est rien de l’Inde et d’autres pays limitrophes comme le Pakistan.

Le Moyen Orient verra aussi croitre sa population et tout comme l’Afrique avec une population musulmane imposant une alimentation bien réglée.

Je vous parle là d’horizon à 2050 bien sûr qui prédit une population mondiale à 9 milliards d’êtres humains.

Alors si nous voulons contrôler les flux migratoires à notre porte et pour lesquels nous sommes les premiers concernés autour du bassin méditerranéen, il est indispensable de disposer et maîtriser l’alimentation européenne en grande quantité.

Inévitablement demain le prix du blé ne se fixera plus à Chicago mais à Odessa et Odessa c’est en Ukraine et en Europe.

Il faut donc revoir la construction de la PAC pour inclure ce grand pays dans l’Europe et ne pas déstabiliser l’agriculture existante dont l’Europe a aussi besoin.

Il faut une PAC à terme à vitesse variable et une PAC avec des mécanismes transitoires jusqu’à l’entrée de l’Ukraine de manière effective.

A terme concevoir une PAC à vitesse variable n’est pas très compliquée. Il faut mettre les aides européennes calculées entre un niveau européen de revenu en face de chaque production et les cours mondiaux. C’est le système qu’applique les USA intitulés « contracycliques ».

Ainsi soit par des aides directes, soit par un système assurantiel, les aides européennes peuvent être modulées chaque année et même en cours d’année en fonction de tas de paramètres potentiels à définir.

Ces aides doivent tenir compte du niveau de vie de chaque pays et du coût de revient des productions dans chaque pays jusqu’à ce que tous les pays aient atteint le même niveau de vie.

Ainsi toujours à objectif 2050 les agriculteurs même si les prix mondiaux s’effondraient, l’Europe compenserait pour en premier maintenir le revenu des agriculteurs, en second permettrait une alimentation à bon marché et en cas de prix mondiaux élevés les agriculteurs pourraient se passer d’aides, par contre la compensation irait vers le consommateur. C’est bien davantage une politique alimentaire vers laquelle il faut s’orienter qu’une politique agricole.

L’Ukraine ne serait pas la seule concernée et certains pays qui profitent largement aujourd’hui de l’Europe verraient leurs compteurs remis à la bonne place, je vise la Hongrie et la Roumanie notamment.

Certes ce système est très protectionniste, mais qui se soucie aujourd’hui dans le monde de l’OMC et des règles internationales ? Le commerce international est devenu une jungle qu’il est utopique de vouloir réguler.

En période transitoire c’est-à-dire jusqu’à l’intégration complète de l’Europe, il est nécessaire de reprendre sans tabou le système des Montant Compensatoire Monétaires, vieux système européen qui établit par la monnaie principalement, mais aussi par d’autres critères économiques, le différentiel d’aide entre l’Ukraine et le reste de l’Europe.

Ainsi lorsqu’un agriculteur français touche 100€/ha d’aide, l’ukrainien en fonction de la valeur du Grivna ne touchera que 3 ou 4€/ha.

Les aides à l’investissement seront calculées de la même manière, si une entreprise agroalimentaire touche 100€ d’aide, son équivalente ukrainienne ne touchera que 4 ou 5€.

En visitant l’Ukraine on se rend très rapidement compte que ce pays n’a pas attendu l’Europe pour se développer et se moderniser considérablement au niveau agricole et seulement par une rémunération au prix mondial, l’Europe ne doit pas changer cet équilibre, elle peut même en tirer profit au travers des taxes sur le commerce international.

Ce qui est impératif c’est de fixer les règles avant l’entrée de l’Ukraine en Europe et surtout mettre le paquet sur les contrôles et les potentiels détournements de fonds.

Sans doute que d’autres avis éclairés peuvent enrichir ce débat.

En conclusion si l’entrée de l’Ukraine en Europe est politiquement souhaitable il faut donner toutes les chances à l’Europe et l’agriculture européenne pour que cela devienne une réelle opportunité.

lundi 6 novembre 2023

Constat de la France et quelques solutions...

 

Notre pays s’enfonce petit à petit dans une grave crise de dépérissement sur lui-même au point demain de devenir le vassal inerte d’autres puissances actives, d’une identité perdue. Les deux dernières guerres mondiales sur notre sol ont affaibli notre pays vis-à-vis de l’extérieur mais a affaibli les Français dans leur propre pays. Le pouvoir du Général De Gaulle en homme historique providentiel a temporisé le déclin durant les 30 années qui ont suivi sa gouvernance, a même redonné un peu de richesse aux français, mais l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 n’a fait que favoriser une perte de puissance inéluctable. La gauche a emmené avec elle la déconsidération du travail, l’affaiblissement de la politique familiale et la repentance de l’oppression des peuples des années de colonisation. Nous payons et nous allons payer de plus en plus cher ces trois composantes et les alternances politiques n’y ont rien changé car affaiblies par ce sentiment gauchisant partagé par tous les courants politiques. 

La déconsidération du travail avec le passage aux 35h est la carricature de ce qu’il fallait éviter, aucun pays n’a repris cette mesure de façon généralisée, le sentiment devenait qu’il était possible de travailler moins en gagnant autant. Le chômage de masse est devenu la normale avec une indemnisation équivalente au travail actif et même supérieure si on additionne les aides sociales devenues des droits et des acquis. En clair il devient plus intéressant de ne plus travailler que l’inverse, faisant supporter par ceux de moins en moins nombreux résignés à travailler et devenant seul à porter les faibles profits nécessaires à subvenir pour ceux qui ne travaillent pas. C’est le début de la porte ouverte à la fraude de masse, puisqu’il n’y a plus de contrepartie aux aides sociales et chacun peut piocher dans la caisse avec un faible risque de se faire prendre. La croissance absente, le PIB en berne, c’est l’emprunt qui assure les recettes en face des dépenses, jusqu’à ce que la charge de la dette représente 60% des richesses créées. Les gouvernements Macron sont l’apothéose du système puisque désormais chaque problème se règle par un chèque, une dépense gérée par une cohorte de fonctionnaires et une dette qui explose. Une dette qu’il faudra rembourser, en argent, en biens nationaux ou en dépendance économique. 

La France était la championne de la natalité en Europe, jusqu’à ce que la gauche supprime les aides aux familles, la famille devenant le cadre de la jouissance de la vie immédiate sans se soucier de l’avenir. L’intérêt de constituer une famille n’existe plus, la vie de couple ne sert plus qu’à jouir de l’instant présent et l’amour permettant de peu la procréation à ceux de moins en moins nombreux qui pensent que l’avenir passe par le renouvellement des générations. La baisse de la natalité est bien sûr la raison de la baisse de la croissance économique et la baisse du nombre de travailleurs pour payer la retraite de ceux qui vieillissent au point de devenir de moins en moins supportable. 

La France des droits de l’homme a été dévoyée jusqu’à devenir la France terre d’asile pour tous ceux qui ont compris que notre pays était prêt à partager ses richesses économiques au prix de la perte de ses richesses culturelles. Une immigration de masse a changé le paradigme culturel de la France, construite sur ses racines judéo-chrétiennes, jusqu’à supporter un nouveau fascisme religieux devenu un courant politique de gauche de manière ouverte ou sous couvert d’écologie qui n’est qu’une partie d’un courant politique décroissant. Ce courant politique multiforme va de la gauche sociale-démocrate, on pourrait presque dire centriste, jusqu’à l’extrême gauche cherchant à justifier les actes les plus extrêmes, les attentats, par la libération d’une oppression capitalistique. 

L’école de la République est depuis 1981 livrée à elle-même, vérolée par ces mêmes courant de gauche pour lesquels il est interdit d’interdire, gérée par un pouvoir central aux antipodes des réalités du terrain, sous prétexte que l’enseignement doit être le même sur tout le territoire français à une époque où le monde du travail est mondial et les élèves continuent leurs études dans différents pays étrangers. L’école a perdu le pouvoir de la transmission de la connaissance et si elle maintien à vouloir appliquer un programme national, elle subit les pressions locales jusqu’à la mort au point de ne plus pouvoir enseigner comme il le convient, notre histoire, nos valeurs et accessoirement les bases des connaissances qui serviront à une vie professionnelle. Les actes les plus séditieux se nourrissent de l’inculture, du manque de connaissance jusqu’aux députés reflets de la société oubliant que le fascisme, la nazisme, l’antisémitisme et l’islamisme sont les valeurs communes de la guerre, la violence et des dictatures les plus cruelles qu’ils soutiennent. 

Aussi, si nous le voulons les solutions bien que leurs effets viendront dans un futur lointain, même prises de façon immédiates, passeront par une libéralisation totale du travail, la suppression du statut de fonctionnaire qui ne sert qu’à multiplier son nombre en complète consanguinité et l’impossibilité pour un fonctionnaire de prendre le moindre mandat politique. Il y a beaucoup à dire sur le cumul des mandats mais le pire et pourtant jamais cité, est celui de pouvoir cumuler un statut de fonctionnaire à celui d’élu, la meilleure façon de prendre des décisions sans soucis de l’éventuelle sanction électorale. La libéralisation du travail passe par une seule règle fixant un minima lié à la richesse du pays, tout le reste devenant caduque, on le voit aujourd’hui le manque de travailleurs leur donne un pouvoir considérable face au patronat. Les aides sociales devront être assorties à la nationalité française, avec un minimum de temps de travail effectif antérieur et une contrepartie en activité. Evidemment l’immigration comme en Amérique du Nord, en Australie ou au Japon qui sont loin d’être des dictatures devra être choisie et quantifiée. Les codes et normes en tout genre qui sucent le sang de la croissance devront être divisées par trois dans un premier temps et toute nouvelle norme devra être assortie de la suppression d’une ancienne. La natalité devra devenir la politique la plus dynamique possible en favorisant financièrement les familles nombreuses, en les aidant sur toute la durée jusqu’à l’émancipation des enfants, allant jusqu’à donner un statut aux parents par leur rôle. 

Enfin l’école devra être reprise en main par le pouvoir politique démocratiquement.  L’école n’est pas une ile qui vit seule au milieu de l’océan de la société et détachée d’elle, le corps enseignant est payé avec les impôts des citoyens, il a des comptes à leur rendre, les enseignants doivent être formés, nombreux, protégés mais en application de programmes décidés par l’Assemblée Nationale et non par d’obscures commissions, en laissant la plus grande liberté aux enseignants dans un cadre généraliste,  surtout capables d’enseigner à la jeunesse toute l’histoire de l’humanité sans tabou et les connaissances acquises dans tous les domaines à transmettre. La démocratie ce n’est pas donner le pouvoir des électeurs à des agences ou des commissions mais exercer soit même le pouvoir et prendre les décisions au plus près des actions. L’école comme la santé devra supprimer dans son fonctionnement tous ceux qui n’enseignent pas ou ne soignent pas et grâce à un pouvoir décentralisé les décisions seront toutes prises y compris dans la hiérarchie au niveau le plus local possible, car le plus proche de la réalité. 

J’écoute déjà tous ceux qui ne veulent que rien ne change et qui vont trouver tous les prétextes, les références historiques, les amalgames pour démontrer que leur conservatisme doit être le plus fort et que l’avenir du pays passe bien après leur propre intérêt personnel ou corporatiste.

Tout a été essayé dans la planification jusqu’à l’infantilisation de notre société, alors pour ceux à qui la France veut encore dire quelque chose, ceux qui sont attachés à nos valeurs, notre survie passe par un changement total de notre vision de la société, une libération complète des énergies et à ceux qui veulent que la France continue à être généreuse et mère des droits de l’homme, cela ne sera possible que grâce à une France forte et debout !

lundi 9 octobre 2023

Mon discours à l'occasion de l'installation du père Broult

 



Monseigneur,

Mon père,

Mesdames et messieurs du corps ecclésiastique,

Mesdames et messieurs les maires, chers collègues

Mesdames et messieurs les élus

Mesdames et messieurs chers paroissiens

 

La loi de 1905 a séparé les rôles de chacun entre l’église et l’Etat et vous le savez le discours d’un maire en fonction ne peut guère s’écarter d’un canal étroit.

Il y a peu encore, personne n’aurait prêté garde aux paroles d’un homme politique sur la religion, mais le multiconfessionalisme progressant, chaque mot est scruté afin qu’aucune des religions existantes ne soient plus favorisées.

Le pape, récemment, a bien célébré une messe dans un stade dont la vocation première du site est de favoriser des pratiques païennes, qu’un élu ne puisse s’exprimer pour porter la parole républicaine dans une église.

Nous ne voudrions pas non plus que la neutralité apparente d’un langage convenu efface 1500 ans d’histoire en France qui fait que chacune de nos communes comporte au moins une mairie et une église.

Les communes sommes propriétaires des édifices qui servent à l’expression du culte, nous avons donc l’obligation de nous entendre, mais pour notre part nous le ferons avec plaisir car nous sommes attachés à notre patrimoine, à nos typicités et chaque maire, parfois au prix de quelques sacrifices financiers, tient au bon état de son église et de ce qu’elles contiennent de façon pérenne, mais aussi parfois occasionnelle.

Nous tenons à notre histoire, à nos racines, celles qui ancrées dans notre terre a construit notre pays durant des siècles et c’est l’église qui parce que ses dirigeants avaient la possibilité d’être éduqués et formés a longtemps administré et permis le développement de notre civilisation, nous ne voulons pas le renier.

Même si la création des communes remonte au 11e siècle, les rois de France détenant le pouvoir de droit divin, les cardinaux dont Richelieu, Mazarin et les paroisses ont longtemps administré la France jusqu’à la révolution. 

C’est à cette époque que vous nous avez donné les clés des paroisses devenues des communes et c’est un rendu qu’aujourd’hui nous vous donnons les clés de nos églises.

Si pour les communes, malgré la baisse des vocations chaque élection a permis jusque-là de trouver un maire, la tâche devient plus difficile pour le corps ecclésiastique et néanmoins au-delà de l’aspect cultuel, votre rôle de service publique devient de plus en plus compliqué à exercer ne serait-ce qu’au travers du repos des âmes et des volontés de repentance ou de pardon, auquel le maire ne peut se substituer.

Soyez donc assuré de notre bienveillance à votre nomination ici à la tête de notre paroisse, nous vous accueillons avec joie et plaisir afin qu’ensemble nous participions à la quiétude des vies devenues compliquées.

Votre présence maintenant parmi nous l’est par la volonté de Dieu, plus humblement pour nous par la volonté de nos électeurs, aussi comme pasteur ou comme 1er magistrat, qu’ensemble nous puissions conduire selon, vos brebis ou nos électeurs à la voie de la raison et du bien vivre ensemble.

Aussi au nom des maires de la paroisse je vous souhaite mon père et ceux qui vous assistent la bienvenue et le soutien que nous ne manquerons pas de vous prodiguer au long des années à partager ensemble.

Nous avons en commun par St Vincent le vin qui pour vous sert à la religion, tandis que pour nous il en est une. 

 

Merci de votre attention.