Mesdames et messieurs,
Georges Politzer, Jacques Solomon, Hélène Solomon-Langevin, Marcel Rayman, Henri Krasucki, sont tous des femmes et des hommes célèbres militants au sein du Parti Communiste Français et/ou cadre à la CGT ayant été déportés dans les camps de Auschwitz puis Buchenwald.
Comment Serge Klarsfeld célèbre pour ses traques envers
les anciens nazis ayant joué un rôle dans la déportation des juifs durant la
seconde guerre mondiale peut-il ouvertement dire que le RN et l’extrême droite
protègent aujourd’hui mieux les juifs que l’extrême gauche ?
Comment le PCF et la gauche tout entière peut-elle
s’associer et cautionner dans les urnes des candidats de l’extrême gauche appartenant
à un parti multipliant les déclarations antisémites pour faire le lit de
l’islamisme ?
Comment 80 ans après les horreurs dont nous portons le souvenir aujourd’hui, certains peuvent-ils réchauffer les plats rances des boucs émissaires et nous les resservir pour capter un électorat enclin à la destruction des mécréants, qu’ils soient juifs, chrétiens, athées, laïcs, femmes, journalistes ou simples citoyens ?
Faut-il donc sans cesse que l’histoire se répète avec
toujours une doctrine ou une religion dont le suffixe en isme, fanatisme,
fondamentalisme, totalitarisme, n’aurait pour seul but l’éradication des
diversités ?
Faut-il donc que les militants renient leur passé, leur
histoire et leurs figures historiques pour favoriser l’inverse même de ce qui a
fait leur genèse ?
Faut-il que la nonchalance, l’ignorance voire la
complaisance sur de petits arrangements électoraux permettent aux idées les plus
sombres de revenir par la porte de service du calcul politique ?
Les extrêmes, tous les extrêmes n’ont semé que guerres et
génocides de peuples entiers, souvent par leurs propres dirigeants sans
mansuétude aucune.
Il faut donc combattre tous ceux qui aujourd’hui et demain favorisent la montée des extrêmes directement et même pire indirectement par un consensus aussi impuissant que consentant.
Les déportés dont nous avons cité les noms tout à l’heure
doivent à tout jamais nous rappeler jusque dans nos décisions quotidiennes,
jusque dans nos votes et nos orientations politiques, qu’ils ont été la
vengeance et le fruit de l’horreur et que nous ne devons jamais oublier
pourquoi ils ont été déportés et pour la plupart jamais revenus.
Merci de votre présence aujourd’hui, mais surtout je vous
encourage à être dès à présent des résistants, des résistants contre les idées,
les paroles et les actes de tous ceux qui veulent imposer par-dessus la
démocratie et notre république, les « ismes » de leurs causes
abjectes.
Vive la République, Vive la France !
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