dimanche 27 avril 2025

Mon discours à l'occasion de la journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation

 


 

Mesdames et messieurs, 

Georges Politzer, Jacques Solomon, Hélène Solomon-Langevin, Marcel Rayman, Henri Krasucki, sont tous des femmes et des hommes célèbres militants au sein du Parti Communiste Français et/ou cadre à la CGT ayant été déportés dans les camps de Auschwitz puis Buchenwald. 

Comment Serge Klarsfeld célèbre pour ses traques envers les anciens nazis ayant joué un rôle dans la déportation des juifs durant la seconde guerre mondiale peut-il ouvertement dire que le RN et l’extrême droite protègent aujourd’hui mieux les juifs que l’extrême gauche ?

Comment le PCF et la gauche tout entière peut-elle s’associer et cautionner dans les urnes des candidats de l’extrême gauche appartenant à un parti multipliant les déclarations antisémites pour faire le lit de l’islamisme ?

Comment 80 ans après les horreurs dont nous portons le souvenir aujourd’hui, certains peuvent-ils réchauffer les plats rances des boucs émissaires et nous les resservir pour capter un électorat enclin à la destruction des mécréants, qu’ils soient juifs, chrétiens, athées, laïcs, femmes, journalistes ou simples citoyens ? 

Faut-il donc sans cesse que l’histoire se répète avec toujours une doctrine ou une religion dont le suffixe en isme, fanatisme, fondamentalisme, totalitarisme, n’aurait pour seul but l’éradication des diversités ?

Faut-il donc que les militants renient leur passé, leur histoire et leurs figures historiques pour favoriser l’inverse même de ce qui a fait leur genèse ?

Faut-il que la nonchalance, l’ignorance voire la complaisance sur de petits arrangements électoraux permettent aux idées les plus sombres de revenir par la porte de service du calcul politique ?

Les extrêmes, tous les extrêmes n’ont semé que guerres et génocides de peuples entiers, souvent par leurs propres dirigeants sans mansuétude aucune.

Il faut donc combattre tous ceux qui aujourd’hui et demain favorisent la montée des extrêmes directement et même pire indirectement par un consensus aussi impuissant que consentant. 

Les déportés dont nous avons cité les noms tout à l’heure doivent à tout jamais nous rappeler jusque dans nos décisions quotidiennes, jusque dans nos votes et nos orientations politiques, qu’ils ont été la vengeance et le fruit de l’horreur et que nous ne devons jamais oublier pourquoi ils ont été déportés et pour la plupart jamais revenus.

Merci de votre présence aujourd’hui, mais surtout je vous encourage à être dès à présent des résistants, des résistants contre les idées, les paroles et les actes de tous ceux qui veulent imposer par-dessus la démocratie et notre république, les « ismes » de leurs causes abjectes.

 

Vive la République, Vive la France !

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