lundi 9 décembre 2013

La pollution de l'eau n'est pas là où on croit!

Lorsqu’on parle pollution de l’eau, invariablement on montre du doigt l’agriculture ou l’industrie. Mais sait on que le principal pollueur est le simple particulier et les collectivités ? C’est pourtant bien la réalité et le récent rapport du conseil général de l’Allier pour l’année 2013 révèle cette évidence.
En matière d’assainissement sur le département savons nous que la pollution de nous tous représente 143.000 équivalent habitants soit 521 tonnes d’azote rejetée, l’équivalent de 52 semi-remorques d’engrais agricole ?
Certes les équipements d’assainissement sont performants et en sous capacité par rapport à la charge polluante à traiter, mais le problème vient des réseaux qui collectent et transportent la pollution vers les stations de traitement qui sont en mauvais état. Seulement 44% de la charge polluante sera traitée, le reste s’évanouira dans la nature et viendra polluer le milieu naturel et ceci rien que pour l’assainissement collectif, souvent à proximité des cours d’eau puisque c’est là que sont les villes. 
En matière d’assainissement individuel le constat est moins catastrophique car la pollution est plus diffuse, mais 15 à 20% de ces installations polluent clairement le milieu naturel.
Il y a les boues des stations d’épuration qui sont épandues sur les terres agricoles, et si des analyses prouvent leur pouvoir fertilisant, il n’empêche en rien de penser qu’il pourrait exister des inconnues quant à leur contenu.
Ces chiffres ne sont qu’à l’échelle de l’Allier, un département de 350.000 habitants, imaginez au niveau de la France et dans des départements urbains ce que cette pollution peut représenter.
J’ai évoqué ici le cas de l’azote comme polluant, mais pour le phosphore c’est pire et les micropolluants je n’en parle même pas.
Alors de temps en temps de remettre les pendules à l’heure ça fait du bien. La pollution peut venir de l’agriculture ou de l’industrie, souvent par de mauvaises manipulations tant la technique permet aujourd’hui d’ajuster au plus près du besoin, mais elle vient bien davantage de nous tous et du manque de moyens que nous mettons à résorber celle-ci.

Alors la presse ne le dira jamais, vous ne l’entendrez jamais à la télévision, mais la vérité existe dans des rapports écrits qui ne seront jamais diffusés car ils n’intéressent personne, et surtout pas ceux qui la lisent ou la regardent.
Et au fait que fait l'ONEMA contre ces pollutions?