dimanche 13 janvier 2019

Mon discours lors de mon élection comme maire de St Pourçain



Mesdames et messieurs les conseillers, je mesure à cet instant la solennité et la responsabilité qui désormais m’incombe.
Je veux tous vous remercier de votre confiance et dire à l’opposition que je suis par nature un démocrate qui respecte et respectera ceux qui ne pensent pas comme moi, d’autant plus quand chacun fait l’effort de se comprendre et d’adhérer ensemble à l’intérêt de notre cité.  
Je suis désormais le maire de tous les St Pourcinois et pas seulement le chef d’une majorité même si je compte sur elle pour qu’ensemble nous continuions à faire progresser notre ville vers toujours plus de prospérité.

Mes remerciements seront en introduction et en conclusion pour Bernard Coulon, parce que si je suis ici à cet instant c’est bien sûr grâce à lui, à ce jour de juillet 1994 où il m’a appelé et si j’ai franchi tour à tour des étapes dans la vie politique jusqu’à aujourd’hui, cela a toujours été avec son consentement, à sa demande ou par une décision commune.

Mais je veux aussi remercier quelques personnes sans qui je ne serais pas non plus là aujourd’hui.
Mes parents bien-sûr, mon père qui m’a donné ce goût à la politique et dont j’aurais été fier qu’il me voie aujourd’hui, ma mère dont l’éducation fait qu’au minimum je sois aujourd’hui un garçon bien élevé, mais à qui je dois les valeurs du respect et de la considération pour les autres. Ensemble ils m’ont inculqué le goût de l’effort, du travail et de la remise en cause personnelle permanente. 
Mon frère sans qui je ne pourrais m’occuper des affaires des autres tandis qu’il continue souvent seul à s’occuper des nôtres avec de grandes compétences professionnelles.
Mes proches souffrant de mes absences et s’accommodant des contorsions de mon agenda.

Mais je veux aussi citer deux personnes qui m’ont éduqué à la chose publique dans l’honnêteté, la probité et l’intégrité.
M.Boudot qui m’a tout appris des arcanes du fonctionnement des collectivités publiques, si différentes en fonctionnement de l’entreprise privée dont je suis issu, mais reproductibles qu’elles qu’en soient leur taille.
M.Virlogeux, je lui dois la séparation des affaires privées et des affaires publiques, ne jamais prendre une simple feuille de papier à la mairie pour son compte personnel ou la rendre bien vite après.
Si par malheur je devais bénéficier d’un quelque avantage de ma situation publique le rendre au centuple. Le don de soi, de donner plus que de recevoir, de ne jamais attendre de remerciement et de ne pas tirer une gloire de ce qui n’est engendré par la normalité de la fonction.
Ce sont des modèles, de grands hommes, dont la valeur morale surpasse par bien des voies les totems de notre société, je leur dois pour beaucoup ce que je suis aussi.

Ce que certains me reprochent comme une fermeté n’est en fait que de toujours vouloir mettre l’intérêt général au-dessus de l’intérêt particulier. Le maire doit être le garant de l’égalité de tous devant la loi qu’elle soit municipale ou nationale, toute dérogation à cette règle pourrait être interprétée comme une faiblesse, un privilège, je ferai toutefois mienne cette expression de mon prédécesseur de fixer la largeur du trait du contour de la règle.

Si vous m’avez élu aujourd’hui à 14 mois du renouvellement général des élections municipales ce n’est pas pour en tirer la gloire d’avoir été un maire de St Pourçain, mais par évidence et en accord avec mon groupe, je mènerai une liste à cette occasion. Ce sera avec tous ceux qui voudront partager avec moi l’envie de continuer le développement de notre ville tant du point de vue économique que de sa qualité de vie.
Les améliorations, la modernisation ne s’arrêtent jamais, il faut s’adapter, anticiper afin d’être toujours prêt devant les échéances qu’on subit davantage qu’on ne choisit.

J’ai de la volonté pour cette ville et ses habitants, j’ai envie qu’on y vienne vivre parce qu’on s’y trouve bien, mais aussi parce que St Pourçain doit être le flambeau de valeurs sur lesquelles nous nous retrouvions tous.  
Celle du travail est une évidence tant mon prédécesseur en a été l’acteur principal de son développement au travers de la création d’emplois par l’implantation d’entreprises.
Celle de la vie en société, de l’inclusion sociale au travers du monde associatif, on devra à St Pourçain moins qu’ailleurs subir les difficultés de vivre grâce à la contribution du plus grand nombre à la participation collective.  Je réfléchis à des bonus même symboliques pour ceux qui participeront à la vie associative locale.
La valeur de l’imagination et de la créativité, car tout attendre de la providence devient incapacitant, au contraire imaginer des solutions à chaque problème et si possible collectivement, permet le progrès et le renforcement des cohésions.
« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »

J’aime l’ordre, les choses claires, l’honnêteté, la franchise, trop peut-être, et plus que tout je déteste les intrigues et les coups bas, j’ai souvent dit que je préférais perdre avec ma conscience pour moi que de gagner par compromission, même si à l’heure du chacun pour soi, la flatterie paye davantage que la franchise. Je suis un homme de convictions, un républicain, je déteste les extrêmes et s’ils posent souvent les bonnes questions ils n’apportent jamais les bonnes réponses.  Je suis issu du monde du travail et comme beaucoup d’entre vous mes journées commencent tôt et finissent tard, je connais parfaitement le goût de l’effort pour comprendre ceux qui le vivent et inciter ceux qui n’ont pas cette chance, à la joie de la réussite.

Je rencontrerai dans les jours qui viennent un grand nombre d’acteurs de la vie locale, avec Bernard pour un certain nombre, St Pourçain est une communauté de vie où chacun y joue un rôle, du plus petit au plus grand il aura droit à ma considération, j’aime les gens, j'aime les St Pourcinois. 

Je vais vous proposer quelques modifications dans la façon de fonctionner, avec notamment la nomination d’une conseillère déléguée supplémentaire pour un secteur qui est essentiel pour St Pourçain, le commerce qui doit animer notre ville et la rendre vivante. C’est un message fort que je veux envoyer aux commerçants et aux St Pourcinois.
Les conseils municipaux seront à dates régulières et je veux remettre la commission d’appel d’offres en service, cela va demander un peu d’anticipation mais davantage de transparence, je veux partager des décisions ayant un impact sur notre environnement proche.

Au personnel de la mairie je veux dire que mon modèle comme patron est la famille Michelin. Montrer le chemin, savoir prendre les bonnes directions, considérer chacun à sa juste place, l’équité et non l’égalité, la récompense de l’effort et du mérite, l’exemplarité du patron qui avant d’arriver à la tête de l’exécutif a connu les difficultés de chacun à son poste. Notre collectivité doit être au service des St Pourcinois et les servir doit être la devise de chacun.

J’ai de grandes ambitions pour notre ville qui s’inscriront pleinement dans la lignée que Bernard Coulon a tracé depuis le virage de 1995.
Il a été un maire exceptionnel, un bâtisseur, un visionnaire qui fait que St Pourçain est passé d’une petite citée rurale et viticole à une ville prospère dont le vin est devenu son ambassadeur au même titre que les produits de l’industrie et du commerce.
Le costume est grand, très grand, mais même si je dois passer devant les électeurs pour le mettre à ma taille, je tiens à ce qu’il reste celui qu’il a porté, celui qui chaque jour a habillé durant 23 ans l’ambitieux maire pour sa ville.
C’est Jean Cluzel dans son livre « Au service du Bourbonnais et de la France » qui parle le mieux de Bernard Coulon : « Il a marqué son action en faisant usage d’une ferme volonté toujours accompagnée du sourire. L’une de ses devises étant « je pense qu’il faut suivre le parti du bon sens » »
Je deviens naturellement aujourd’hui le porte-parole d’une population qui vous dis merci M. le Maire, merci Bernard pour tout ce que vous avez fait, nous avons encore un peu besoin de vous pour franchir quelques marches pour installer plus haut encore St Pourçain dans le paysage Bourbonnais dont nous sommes si fiers, si vous l’acceptez nous le ferons ensemble au moins jusqu’à la fin de ce mandat. 

Dès la fin de ce conseil mon premier geste sera pour mes prédécesseurs disparus et je vous inviterai à me suivre au monument aux morts pour le dépôt d’une gerbe à leur mémoire, à leur mérite, à leur contribution pour notre ville.
Le mandat de maire est le préféré des français, j’ai l’intention que ce soit aussi le cas pour les St Pourcinois.

Vive la République, vive la France, vive St Pourçain.