jeudi 21 juillet 2011

Le Conseil Général se fout des éleveurs!



Le Conseil Général a voté lors de sa séance plénière du 21 juin dernier une aide de 400.000 € en faveur des éleveurs sous forme d’aide à l’affouragement du bétail.
Cette aide devait, en passant par des initiatives collectives, aider directement les éleveurs sur l’achat de la paille et réduire ainsi son coût.
Hors le président pour des raisons politiques a décidé de revenir sur le mode d’attribution de cette aide et va proposer lors de la commission permanente du 22 juillet d’adjoindre cette somme au fond de calamité agricole décidé par l’Etat.
C’est un camouflet en direction des éleveurs les plus nécessiteux et ceci ne viendra pas diminuer le coût de la paille qui est déjà fixé à 130€/T rendu dans notre département !
La subvention votée va ainsi aller à tous les agriculteurs étant éligibles au fond de calamité, ayant besoin de fourrage ou non. Cela pourra faire même de graves distorsions en aidant parfois des gens qui n’en ont pas besoin et n’apportant rien à des exploitants très nécessiteux.
De plus, la surface étant un critère dans l’attribution du fond de calamité, les petites exploitations qui sont les plus demanderesses passeront à côté de l’aide.
En respectant certains critères d’éligibilité, des agriculteurs s’étant diversifiés dans d’autres productions et notamment des productions hors sol ne pourront pas prétendre à cette aide pour l’élevage des bovins ou ovins.
En clair, l’aide votée pour l’aide à l’affouragement ira à tout sauf à son but.
Le Conseil Régional lui fait la sourde oreille et a repoussé à septembre l’étude d’une aide possible, négligeant le désarroi des agriculteurs en souffrance, laissant en mémoire les 20 millions d’Euros d’aide votés par la majorité conduite par Valéry Giscard d’Estaing lors de la sécheresse de 2003.
Nous le voyons bien les collectivités territoriales départementales et régionales n’aiment pas les agriculteurs et font tout ce qui est possible pour qu’aucune aide ne soulage la souffrance de nourrir leurs animaux, sans tenir compte de l’intérêt de l’occupation des territoires par les agriculteurs et leurs animaux si chère à la politique de promotion touristique.

lundi 18 juillet 2011

Ca va mal finir!



Nous allons devant de très graves problèmes et sans doute des désordres mondiaux très importants. Sans nul doute il va y avoir la guerre entre les pays endettés, c’est-à-dire les principaux pays de l’occident, et ceux qui détiennent cette dette, essentiellement les pays d’Asie.
La guerre ne veut pas forcément dire militairement, quoique, mais la perte de souveraineté des pays ne peut pas s’accompagner de mesures de rétorsions.
Les USA accumulent une dette de 14.300 milliards de dollars, la France 1.800 milliards d’Euro, la Grèce 350 milliards d’Euros. Cela vous donne le niveau d’à peu près tous les pays hyper-endettés. Seuls l’Allemagne a réussi à contenir cette dette, et le Canada qui lui a réagit il y a plus de 10 ans en ramenant sa dette à quasiment nulle, au prix d’un effort considérable sur ses dépenses publiques, notamment en nombre de fonctionnaires.
La faillite d’un pays est tout à fait possible. L’exemple du Minnesota aux USA qui est en cessation de paiement et qui ne peut plus payer ni fonctionnaires ni travaux, a tout simplement fermé boutique. En clair les établissements publics sont fermés. Plus près de nous la Grèce est quasiment dans cet état, et si le FMI et l’Europe ne venaient pas à son secours, il y a bien longtemps que le pays serait en faillite.
Si seulement les gouvernants avaient la bonne idée ou le moyen de stopper cet endettement et d’engager des politiques de désendettement, le mal serait moindre, mais le congrès américain discute âprement en ce moment d’une modification de sa constitution pour augmenter le plafond de cette dette aujourd’hui atteint. Nous le voyons bien c’est la fuite en avant, et cela ne peut pas durer car lorsque ces pays auront atteint la limite de 100% du PIB cela voudra tout simplement dire que le patrimoine du pays ne suffit plus pour rembourser. L’Italie est à 114% et le Portugal à 120%... La France à 85% et les USA à près de 90%...
Ainsi par cette dette détenue par des créanciers essentiellement asiatiques, ces derniers peuvent devenir en un instant propriétaires d’un pays qui ne pourrait plus rembourser et détenir par le biais de la dette tous ses actifs. Les Chinois ne se privent pas en devenant propriétaires de pans de pays entiers en faveur de remises de dettes, notamment en Afrique. Mais demain imaginons que les USA ne puissent rembourser la Chine de cette dette, deux scénarios sont possibles, le premier les américains disent aux chinois d’effacer la dette, et c’est la guerre, le deuxième de céder les actifs aux chinois, mais la perte de souveraineté américaine est alors inadmissible est c’est aussi la guerre. Le scénario de l’entrée en guerre de l’Allemagne en 1939 suite au crash de 1929 est identique.
Tout comme une famille en surendettement, demain les pays qui le sont ne pourront se priver d’une politique d’austérité drastique, qui inévitablement rejaillira sur les populations. Pendant des années nous avons voulu avoir des acquis sociaux plus importants que ce que notre économie ne le permettait, des salaires élevés, des avantages sociaux, beaucoup de fonctionnaires, des retraites au presque même niveau que les salaires, mais nous allons le payer très cher, et avec les intérêts !

samedi 9 juillet 2011

Abeille mon amie



Le déclin massif des abeilles est en voie d'élucidation
Les effets délétères de l'association entre pesticides et un parasite commun ont été démontrés


Depuis un peu plus d'une dizaine d'années, des mortalités massives d'abeilles domestiques sont relevées un peu partout dans le monde - principalement aux Etats-Unis et en Europe. Un constat d'autant plus inquiétant qu'environ un tiers de la nourriture consommée à l'échelle mondiale repose sur la pollinisation des cultures, dont les abeilles sont le principal agent. Les raisons de la raréfaction d'Apis mellifera sont très débattues.
Parasites naturels ou exposition aux insecticides agricoles ? Selon des travaux publiés dans la dernière édition de la revue PLoS One, c'est une synergie entre ces deux facteurs qui est sans doute à l'origine du déclin de l'insecte social. L'étude, qui démontre en laboratoire l'effet délétère sur les abeilles de deux molécules insecticides d'usage courant, devrait relancer la polémique consécutive à la remise sur le marché, mi-juin, du pesticide Cruiser, commercialisé par Syngenta.
Ce n'est cependant pas au principe actif du Cruiser - le thiamétoxam - que se sont intéressés les chercheurs, mais à deux molécules de deux familles très distinctes : le fipronil et le thiaclopride (proche du thiamétoxam). La première est le principe actif du Régent de BASF, suspendu en France depuis 2004 ; la seconde est commercialisée par Bayer sous l'appellation Calypso.
" Effet cocktail "
En exposant une dizaine de jours des abeilles saines à des doses très faibles de chaque produit, les chercheurs ne notent pas de mortalité importante. Mais, en réitérant l'expérience sur des insectes préalablement infectés par Nosema ceranae, un parasite intestinal très courant, les auteurs relèvent des mortalités d'environ 70 % à 80 %, pour l'une et l'autre molécules.
" A elle seule, l'infection par Nosema ceranae ne provoque que des mortalités limitées, explique Frédéric Delbac, enseignant-chercheur au Laboratoire micro-organismes, génomes et environnement (université Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand, CNRS) et coauteur de l'étude. De même les niveaux d'exposition auxquels nous avons soumis les abeilles étaient très faibles, de l'ordre d'un centième de la dose à partir de laquelle on observe 50 % de mortalité. "
Pour ce qui est du fipronil, les doses appliquées en laboratoire aux insectes sont du même ordre que celles rencontrées dans la nature, voire inférieures, selon Frédéric Delbac.
A de tels niveaux d'exposition, aucune des deux molécules testées n'est donc dangereuse pour l'insecte. Mais chacune entre en synergie avec les effets de Nosemaceranae : c'est ce " cocktail " qui est mortel.
Un tel constat est de mauvais augure pour l'hyménoptère. " Il est plus difficile, pour une espèce, de s'adapter à une pression qui résulte de la conjugaison de deux facteurs très différents que lorsqu'un unique facteur est en cause ", explique M. Delbac. Cet " effet cocktail " démontré en laboratoire n'est pas étonnant : les spécialistes le soupçonnaient de longue date, sans l'avoir quantifié.
Le fait singulier est plutôt que chacune des deux molécules - appartenant pourtant à deux familles chimiques très différentes - provoque des effets comparables lorsqu'elle est associée au parasite. Les auteurs n'ont pour l'heure pas d'explication à ce phénomène, qui pourrait conduire à un réexamen des autorisations des molécules phytosanitaires.
Stéphane Foucart
© Le Monde