mercredi 26 décembre 2012

Dans l'oeil du cyclone


Je sais que ce n’est pas la bonne époque pour annoncer des catastrophes, mais nous ne sommes pas très loin d’une pourtant prévisible depuis longtemps.
Il s’agit de la dette publique américaine. L’Europe n’est pas en bonne forme, certains pays comme la Grèce, l’Espagne, la France ont une dette mettant en péril leur économie, mais ce n’est rien à côté de celle des USA. 16.350 milliards de dollars ! Rien que ça…  Le problème premier est que cette dette ne pourra pas augmenter après le 1er janvier car lors d’un accord à l’arraché fin juillet 2011 au congrès entre les Démocrates et Républicain, le plafond a été fixé à 16.394 milliards de dollars.  Donc l’échéance prochaine est ce que les américains appellent « la falaise budgétaire » avec la suspension automatique de certains crédits et non des moindres, comme le paiement de salaires de certains fonctionnaires, la retraite de certaines catégories sociales, des subventions et crédits d’impôts et beaucoup d’autres dépenses automatiquement amputées. Les économistes estiment l’impact à une baisse de 4% du PIB.
Certes le congrès peut très bien renégocier le plafond et donner un peu de mou au gouvernement pour faire fonctionner le pays avec un endettement supplémentaire. Mais pour se donner une échelle de la dette américaine voilà quelques éléments de comparaison. La dette américaine représente aujourd’hui 120% du PIB, c'est-à-dire que toute la richesse produite par le pays ne suffit plus à rembourser la dette. Le déficit annuel du budget est de 7,8%, quand l’Europe se fixe 3%. Les USA sont dans un état de surendettement qui ne pourra pas tenir encore bien longtemps. Quand on fixe la dette totale des USA, c'est-à-dire y comprit les ménages et les entreprises cela représente 380% du PIB alors que la crise de 1929 a été déclenchée avec le même critère à 160%...
Nous avons tous écouté dans les médias que l’économie américaine allait mieux. Oui la consommation a repris et stimulé la création d’emplois, mais ce n’est qu’un écran de fumée. Alors comment les USA peuvent tenir encore dans une économie gangrénée par cette dette ? Par deux facteurs que sont la planche à billets en créant davantage de monnaie et par des pays qui achètent et financent la dette. Plus de 30% de cette dette est achetée par la Chine, et plus de 50% de la dette totale est détenue par des étrangers. Si demain les USA ne remboursent plus leur dette totalement ou partiellement c’est la totalité de l’économie mondiale qui s’effondre, et si des coupes budgétaires sont faites dans leurs dépenses c’est la consommation interne qui s’arrête produisant à peu près les mêmes effets.
Quand notre président de la république nous dit en septembre dernier que la crise est finie, est il incapable, mal conseillé, sourd et aveugle, inconscient  pour affirmer de tels propos ? Qu’il est ridicule notre petit gouvernement avec son Montebourg, Moscovici, Ayrault qui jouent les gros bras dans nos télévisions alors qu’ils ne peuvent même pas s’opposer au moindre chef d’entreprise étranger. Nous sommes actuellement dans l’œil du cyclone et la tempête est à venir, et nous ne pourrons malheureusement ne rien y faire car elle sera dévastatrice, aux USA bien sur mais aussi dans le monde. L’économie américaine sera bientôt en petits morceaux il restera juste à ramasser les miettes ici ou là.
Soyons prêts, attachons nos ceintures, cela va secouer !

mercredi 19 décembre 2012

Depardieu est un riche...


Gérard Depardieu est un grand acteur pour certains et un mauvais pour d’autres. Mon propos ne sera pas artistique mais sur les valeurs qu’il véhicule, et l’actualité qui s’est emparée de sa personne à l’occasion de son exil fiscal en Belgique.
Gérard Depardieu est un symbole et bien entendu les médias se sont emparés de lui afin de prêter le flan à la polémique de tous côtés.
Malheureusement ce symbole cache derrière lui une liste impressionnante d’exilés fiscaux beaucoup moins célèbres et pour certains beaucoup plus riches. Il suffit d’aller voir sur le web pour consulter des listes de sportifs, d’artistes (dont certains nous font des leçons de morale fiscale…) mais surtout de chefs d’entreprises et de gros actionnaires. « C’est qu’en France on aime pas les riches », pour paraphraser Jacques Brel. Et le premier français qui ne les aime pas c’est notre président qui l’a déclaré au cours de la campagne présidentielle. Alors  lorsqu’on aime pas quelqu’un, il le ressent et s’en va, c’est ce qui se passe pour tous ceux qui en plus, ont les moyens de partir.
La stigmatisation de Depardieu a été à son comble lorsqu’un député a demandé qu’il soit déchu de sa nationalité. Voilà un homme qui quitte le pays car on ne l’aime pas car on veut lui prendre une partie du revenu de son travail, qui n’a été condamné en rien par la justice pour des motifs graves et en plus on lui enlèverait sa nationalité. Même à un terroriste ou un violeur de petites filles on ne le fait pas…
A ma connaissance l’argent qu’a gagné Depardieu n’a pas été volé, il a des employeurs qui l’ont payé, et même si une partie de cet argent vient de fonds publics du soutien au cinéma personne n’a émis d’objection à ce sujet ? Que doit-on penser alors de certains hauts fonctionnaires grassement payés à ne rien faire dans des agences d’Etat sans objet ? Et de tant d’autres professions soutenues par des fonds publics ?
En faisant fuir ces gens propriétaires de capitaux en quantité, en jalousant celui qui a un tant soit peu plus que lui-même, le français s’appauvrit, appauvrit le pays. Car même en prenant toute la fortune des « riches » cela n’apportera pas un sous de plus à celui qui n’en a pas. Mais ils font le bonheur des pays qui les reçoivent.
Certes il y a des disparités entre couches sociales mais presque tous les pays du monde mettent à l’honneur comme exemple celui qui réussit et gagne de l’argent à contrario de la France qui fait l’inverse. La France est adepte du nivellement par le bas !
Si nous continuons comme cela, il n’y aura plus que des pauvres en France, des pauvres qui ne consommeront rien, des pauvres incapables d’êtres actionnaires d’entreprises, des pauvres incapables de devenir patrons, des pauvres demandant toujours plus de soutiens et d’aides sociales.
Alors moi je dis aux « riches » merci de rester en France, merci de placer vos capitaux dans les entreprises, merci d’acheter des produits français qui font travailler des gens qui espèrent vous imiter, merci de contribuer à la richesse culturelle et sociale de ce pays, nous avons besoin de vous et avec vous nous vous ferons une place d’autant plus grande que cette richesse se sera construite grâce à votre talent, votre intelligence ou votre travail. Et nous avons compris que même si nous tentons de vous prendre votre argent nous n’y arriverons pas.
Ou sinon nous serons bientôt tous à vendre aux étrangers lorsqu’il ne restera plus que ça!

vendredi 14 décembre 2012

AG de Limagrain


L’assemblée générale de Limagrain s’est donc bien déroulée, et permet de percevoir une coopérative en bonne santé.

Nous avons un groupe leader sur beaucoup de marchés des semences et c’est autant de travail et de revenus en retombées pour les agriculteurs coopérateurs de la région.

Ce groupe international est géré par un conseil d’administration de 18 agriculteurs et un cadre et nous étions 46 délégués hier soir afin de donner quitus à ce conseil d’administration de sa gestion.

Les éléments marquants de cette année passée sont outre une percée sur les marchés sud-américains et asiatiques des bons résultats économiques sur le marché européen.

Avec un chiffre d’affaire de 1,78 milliards d’Euros et 88 millions d’Euros de bénéfices Limagrain s’inscrit bien comme 4e groupe semencier mondial.

Je veux ici surtout affirmer à de trop nombreux détracteurs que ce groupe coopératif est bien issu de l’effort du travail de nos parents et maintenant du notre. Depuis 1942 ce sont toujours les agriculteurs aux commandes de la coopérative. Certes comme toute histoire humaine il y a parfois quelques secousses, mais cela prouve aussi que ce sont bien les hommes plus que les chiffres qui commandent.

Alors oui nous produisons des semences issues d’une recherche de qualité, dont l’effort pris sur les bénéfices est de 165 millions d’€, à d’autres agriculteurs sous différentes marques dont Limagrain, Vilmorin, Clause ou Tézier. Oui nous produisons du blé pour Jacquet et Brossard deux sociétés du groupe Limagrain. Oui nous produisons du maïs semoulier pour Nestlé, Danone ou Brüggen. Oui nous produisons du maïs dont l’amidon servira à constituer du plastique biodégradable sous la marque Biolice. Et oui nous vendons ailleurs partout dans le monde à part l’Europe des semences OGM issues de la recherche Limagrain ! Et tant d’autres produits végétaux sous différentes marques à travers le monde.

On cite trop souvent la réussite de grand groupe comme Airbus, Alsthom, AXA, mais on oublie aussi trop souvent que des agriculteurs les deux pieds dans la terre collante de Limagne est aussi une réussite agricole et humaine.

En cette année internationale des coopératives Limagrain fait bien partie de cette 5eme puissance économique mondiale à côté d’autres coopératives plus grandes ou plus modestes.

L’esprit coopératif et l’attachement des adhérents à leur coopérative sont le garant de la continuité, de la persévérance et de la réussite sans doute encore pour de longues années.

mardi 4 décembre 2012

Ah l'égo...


En cette période où des élections se déroulent dans diverses instances, l’égo des hommes fait des ravages destructeurs.
Certaines de ces élections se voient moins, sont moins médiatisées, mais j’en reste le témoin attentif.
L’exemple le plus flagrant reste celui du choix du président de l’UMP, qui voit s’affronter deux hommes dont la haute considération d’eux-mêmes emmène un parti qui devrait être au service de ses militants et de leurs idées, à la destruction, à l’automutilation.
Mais il n’est pas besoin de passer à la télévision pour assister à des élections professionnelles ou syndicales vouées à l’échec par la seule motivation des leaders à briller par eux-mêmes.
Le souci des fantassins dans ces batailles n’importe que peu ; la défense de convictions, d’idées, l’amélioration du débat, le souci de l’intérêt de la base ne passe qu’en second plan, même si c’en était la genèse.
Deux objectifs obsèdent ces leaders au choix ou concomitamment : durer ou laisser une marque dans l’histoire.
Durer et gravir les échelons par tous les moyens, par tous les arrangements, éventuellement par des compromissions pour briller et parfois par l’appât du gain.
Laisser une marque dans l’histoire en se servant de l’organisation gouvernée pour créer un fait marquant, un exploit personnel, une date et peu importe si cette marque n’est pas partagée par la base et laisse des séquelles par la division de celle-ci, et peu importe le déluge après eux.

Ces égos sont ravageurs, destructeurs,  faisant se battre entre eux des militants ou adhérents dont la seule motivation devient la défense du chef, du leader maximo, celui qui capable de les galvaniser peut les emmener à leur perte, à leur perte d’identité et de réflexion personnelle.
Après les batailles il ne reste alors au mieux des amertumes et des rancœurs, au pire un champ de ruine jonché d’hommes divisés pour des générations.
Ce phénomène existe depuis que l’homme existe et malgré l’intelligence de plus en plus développée et l’expérience du passé rien n’y fait et l’histoire se répète sans fin.
Une seule solution à cela est la limitation de l’exercice du pouvoir dans le temps ! Ne pas laisser à l’homme le temps de se griser du pouvoir, et ne laisser l’histoire qu’aux hommes providentiels c'est-à-dire un par siècle.
Le jour ou l’intelligence de l’homme aura compris que l’égo se nourrit du temps et son combat la réduction de celui-ci, la société tout entière lui en sera reconnaissante.