mercredi 23 mars 2011

pourquoi un vote extrême


La montée du Front National est davantage due à un ressentiment d’impuissance des partis traditionnels à régler le problème des français, qu’un sursaut nationaliste ou sécuritaire.
Certes dans les grandes villes et les banlieux l’insécurité existe, et la petite ou grande délinquance fait des ravages.
Mais que ce soit en milieu urbain ou rural, les problèmes viennent essentiellement du manque de réforme de notre système global et de l’abus qui en est fait par une minorité.
Toute la clé est la prospérité économique, c’est bien connu que les périodes de crises favorisent les extrêmes.
Nicolas Sarkozy a tenté de réformé le pays, d’assainir la dette de la France en réduisant les fonctionnaires et les coûts de fonctionnement de l’Etat.
Mais il ne peut y arriver seul et il ne peut y arriver contre une population qui veut concilier prospérité et services.
Il y a deux choses essentielles à changer à la base pour que les réformes portent leurs fruits. L’une est facile l’autre non. La première est d’abroger les millions de lois qui ne servent à rien ou redondantes, mais dont leur application nécessite des bataillons de fonctionnaires. Les fonctionnaires n’existent que par le besoin de fonctionnement, supprimons ce besoin et naturellement il y aura moins besoin de fonctionnaires et la cohorte de dépense qui va avec. Les défenseurs de la fonction publique focalisent toujours le débat sur les enseignants et les infirmières. Mais jamais ils ne parlent des fonctionnaires territoriaux de plus en plus nombreux et dont la grande majorité sont des administratifs ou des techniciens.
Et la deuxième, beaucoup moins facile, est notre changement de mentalité a tout attendre de l’Etat providence.
Dans les années 2000 le Canada était dans une situation similaire à la notre, et entre autres mesures a réduit de 60% le nombre de ses fonctionnaires, 60% ! Il est devenu un des pays le moins endetté de la planète et créateur d’activité pour sa population, le taux de chômage est un des plus faible aussi.
Mais lorsqu’un chef d’Etat courageux, et en l’occurrence Nicolas Sarkozy l’est, tente des réformes il suffit d’une poignée de cheminots et d’enseignants ayant la garantie de l’emploi, relayés par une presse avide de sensationnel, pour bloquer toute réforme indispensable au plus grand nombre.
Le résultat est inévitablement l’aggravation de la crise économique, le harcèlement administratif et l’insécurité devient alors la goutte d’eau qui fait déborder le vase motivant le vote extrême. Je pense que la gauche est devenue ultraconservatrice trop attachée à la conservation des acquits, seule une droite républicaine courageuse et ambitieuse peut nous parer des votes extrémistes.

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