lundi 28 mars 2011

Cantonales


Au soir du dernier tour des élections cantonales, une certaine exaspération m’envahi. Je regarde la télévision et rien ne change depuis que j’ai l âge de comprendre le politique. D’une élection locale où les électeurs votent surtout pour les hommes que pour les partis, les dirigeants des partis encouragés par les journalistes, en tirent des conclusions nationales, voir même tirent des plans sur l’élection présidentielle. Les hommes politiques toutes tendances confondues manient une langue de bois en chêne. Les journalistes posent des questions et les dirigeants politiques répondent avec leurs réponses parfois sans rapport avec la question posée. A les écouter ceux qui font les moins bons scores, le font moins pire qu’il était prévu, voir même améliorent leur score, ceux qui ont gagné brigue une victoire éclatante, en tirant des conclusions sans rapport avec l’élection en jeu, et ceux qui jouent les troubles fêtes ont forcément fait un score tellement énorme qu’ils deviennent naturellement la troisième force politique du pays. Même si tous le regrettent l’abstention est tellement forte que seulement un tiers des électeurs s’est prononcé ce qui veut dire que celui qui est élu avec 55% des suffrages ne l’est en réalité qu’avec 20% des inscrits ! En réalité rien ne change : Le parti au pouvoir est normalement sanctionné et ceci invariablement quelle que soit la tendance politique depuis le début de la cinquième république, le principal parti d’opposition en tire quelques bénéfices et le parti trouble fête a comme d’habitude aucun élu ou d’une manière non significative. Mais tous promettent d’en tirer des conclusions radicales, tous promettent de s’intéresser aux vrais problèmes des français, tous ont des solutions nouvelles et innovantes pour répondre aux interrogations, tous ont compris le message des urnes, et tous sont certains qu’ils seront les gagnants de l’échéance suivante.La seule vraie conclusion de cette élection, c’est que les Français ne se sentent pas concernés par une élection qui met en place une assemblée qui dans 3 ans sera dissoute, que les électeurs ont voté pour les hommes qu’ils connaissent sans se soucier du parti, que les votes extrêmes permettent de se défouler sans aucun risque de régression de la république, et qu’au final rien ne changera aux problèmes des français.

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