mardi 1 mars 2011

Dictracie, démocrature...


On parle de l’usure du pouvoir. Mais que faut il entendre derrière cette expression, l’usure par un trop long usage qui peut détériorer ou bien par le gain d’un profit au-dessus des lois ?
Je pencherai davantage pour la deuxième explication.
En effet les évènements qui se déroulent actuellement dans le monde arabe sont le reflet même de dirigeants devenus dictateurs en prêtant très peu à leurs peuples tout en récoltant beaucoup.
Les fortunes amassées par des détournements de fonds internationaux dont la destination première était l’aide à ces peuples, le vol des revenus du pétrole ou des matières premières au profit d’un homme ou d’un clan, les petits arrangements en famille ou amis, autant de perversions qui sont venues avec le temps.
Beaucoup de ces hommes sont devenus dictateurs en exerçant le pouvoir, devenus dans leur tête des hommes providentiels, des « guides », des mégalomanes pensant que leur seule vision ou leur seule volonté était la bonne.
Au départ souvent ces hommes ont été des révolutionnaires, des acteurs de changement, dont leur volonté était de changer les choses et de servir le peuple, mais trop de réussite leur est montée à la tête en les coupant parfois de la réalité.
Le calme relatif de ces pays était entretenu aisément par des « récompenses » aux suiveurs et courtisans, et par la répression pour ceux qui oseraient avoir un avis contraire. Les acteurs internationaux restent souvent spectateurs liés par trop d’interets économiques ou personnels.
Mais l’usure ne dure qu’un temps, et la modernité de la communication et de l’information ne permettent plus à ces dictateurs de durer aussi longtemps que ceux ayant exercés dans les siècles passés. Evidemment les révolutions ont toujours leur phase de chaos postérieurement qui ne manque pas d’éclabousser tous ceux qui de loin et par interet soutenaient les régimes.
Mais l’usure du pouvoir ne s’exerce pas seulement dans les régimes dictatoriaux. Dans tous les systèmes démocratiques la longévité des mandats amène souvent à ces mêmes phénomènes et déviances de l'exercice du pouvoir. Les meilleurs exemples sont Mitterand avec 14 ans de règne, Frèche à Montpellier, la mort les a fait lâcher les commandes contre leur volonté de durer. C’est pour cela que je pense que quelle que soit l’instance démocratique, celui qui en occupe la première place devrait voir sa durée d’exercice limitée à 2 mandats avec un maximum de 12 années. Les hommes providentiels ou indispensables n’existent pas, la plus belle des démonstrations est de relativiser la vie d’un homme à celui de la planète.

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