lundi 13 août 2018

Le glyphosate ou le procès de Galilée.


Cette histoire de glyphosate que le gouvernement veut absolument interdire renchérit tout récemment par le procès gagné contre Monsanto sur ce thème par un jardinier a le don de m’énerver quelque-peu.
On est sur ce sujet dans la pure folie politique médiatique sans tenir compte aucunement de la science.
En effet 9 agences sur 10 ont déclaré le glyphosate inoffensif pour la santé humaine et une seule (le CIRC) l’a déclaré potentiellement cancérigène au même titre que le sel de cuisine, la charcuterie ou n’importe quels et nombreux produits de la vie courante. Depuis d’ailleurs cette agence s’est rétractée pour le classer inoffensif mais personne n’en tient compte bien sûr.
Voilà qu’un procès condamne Monsanto non pas pour la dangerosité de son produit, qui d’ailleurs ne l’est pas, mais parce qu’il n’est pas marqué sur l’étiquette que si on ne l’utilise pas correctement il y a danger. Je n’ai encore jamais lu sur le manuel de ma voiture que si je fonçais dans un mur avec, elle était dangereuse et que si par hasard j’en sortais vivant je pourrais attaquer Peugeot pour ne pas m’avoir prévenu, c’est à peu près pareil.
Avec ce procès, voilà qu’on interprète que le glyphosate est cancérigène alors que ce n’est pas du tout le rendu du tribunal, j’ai un peu l’impression de revenir au XVIe siècle lorsque Galilée a été condamné parce qu’il affirmait scientifiquement que la terre tournait autour du soleil contre l’avis majoritaire de tous ! Relisez l’histoire de Galilée tout y est, les dénonciations, les procès, les contrattaques scientifiques en vain, les parutions écrites et enfin la condamnation politique, à l’époque c’est l’église catholique qui tenait le pouvoir, pour avoir contredit les saintes écritures comme aujourd’hui l’utilisation du glyphosate contredit le Principe de Précaution érigé en écriture biblique, je veux dire constitutionnelle.
Voilà un produit universel qui n’est pas classé par la science plus dangereux que le sucre ou l’eau qu’on interdit comme un totem arraché à une puissance maléfique.
Regardez sur le site de l’ANSES appelé ephy.anses.fr qui classe tous les produits phytosanitaires,
voilà le classement du glyphosate :
R53 : Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour L'environnement aquatique
Voilà sa seule phase de risque.

Maintenant le cuivre largement utilisé en agriculture biologique :
Xn : Nocif
  • N : Dangereux pour l'environnement
  • R22 : Nocif en cas d'ingestion
  • R38 : Irritant pour la peau
  • R41 : Risque de lésions oculaires graves
  • R50/53 : Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
Voilà je n’invente rien tout est vérifiable et c’est public et je pourrais vous prendre comme cela des centaines de substances diverses et pour certaines de la vie courante.

Mais le pire c’est qu’on va interdire l’utilisation du glyphosate pour la seule France avec une utilisation en interculture c’est-à-dire entre deux cultures, donc jamais sur une culture qui sera récoltée, et on va continuer d’importer 98% de notre besoin en protéines par le soja d’Amérique, OGM traité directement en pleine culture par ce glyphosate. Je ne parle même pas du colza canadien ou de la moutarde canadienne qui subit le même sort et qui produit 100% de la moutarde que nous consommons en France.

Alors si on interdit le glyphosate ou on ne trouve pas d’alternative chimique qu’est ce qui va se passer ? Et bien soit on reprendra le travail du sol mécanique à raison de plusieurs passages d’outils et de tracteurs avec la consommation de gasoil et l’émission de gaz à effet de serre ou on emploiera des produits comme le 2,4D toujours autorisé et qui a servit durant la guerre du Vietnam dans l’agent orange mélangé à du dicamba autorisé en 1967 classé à risque. Voilà un bon cocktail chimique efficace, guère plus cher que le glyphosate mais tellement plus toxique.

Ensuite on nous dit : « mais on n’a rien contre vous les agriculteurs on veut juste vous emmener à une agriculture qui se passe de pesticide et donc plus naturelle ».
Moi je réponds deux choses : la première êtes vous prêts à payer 40% plus chère votre alimentation pour compenser la perte de rendement ou le coût de distorsion économique avec les pays qui utilisent du glyphosate ? y compris dans la restauration collective qui tirent les prix vers le bas ?
Et la deuxième est mais vous êtes où tous ces gens qui veulent nous dicter notre façon de faire alors qu’il y a 50 ans vous avez déserté les petites fermes familiales, la campagne et la nature si parfaite ? pourquoi vous avez fui cette campagne où un agriculteur gagne 350€/mois pour 70h de travail par semaine pour aller vivre en ville et nous demander une alimentation à pas cher ? Pourquoi vous n’êtes pas restés croupir dans les petites fermes mais tellement bucoliques à vos yeux ? Pourquoi plutôt que nous faire la morale vous ne revenez pas reprendre des fermes pour nous montrer comment on peut bien vivre en bio, en permaculture ou autres façons si naturelles et si prometteuses pour faire fortune ?

J’ai été 5 ans en école d’agriculture, je suis régulièrement des formations, j’ai mon certiphyto que j’ai obtenu après 2 jours de formation aux produits phytosanitaires, je lis des revues techniques et scientifiques, je fais des expérimentations tous les ans avec des nouveaux produits et nouvelles façons de faire.
 La France a la meilleure alimentation du monde et la plus saine au point que les étrangers viennent en France pour notre gastronomie ! Et vous croyez que cette gastronomie elle pousse sur le champ de Mars ??
Alors foutez nous la paix !! et faites-nous confiance !!
Mais surtout si un jour vous deviez avoir faim vous qui nous donnez des leçons dans les villes, oubliez-nous et ne venez pas nous chercher comme en 1945 pour vous donner à manger !! Nous ne serons plus là et vous demanderez aux américains, aux russes ou aux chinois qui utilisent les OGM, le glyphosate et tant d’autres produits de vous donner à manger !



dimanche 22 juillet 2018

Macron 1 an après....



Tous ces jours le temps m’a manqué pour venir écrire ici quelques mots.
Mais les longues heures de moissonneuse ou de tracteur permettent la réflexion et depuis quelques jours je construisais dans ma tête un texte sur le 1 an de pouvoir du nouveau président de la république et de la nouvelle majorité parlementaire élus au juin 2017. Je ne pensais pas que l’affaire Benalla viendrait si bien appuyer ma réflexion.
En réalité je voulais juste éclairer l’électeur sur l’exercice du pouvoir à tous les niveaux en m’appuyant sur des exemples en cours dont celui national.
Je n’épiloguerai pas sur l’affaire qui fait toutes les unes de la presse depuis 3 jours et avec plus de relativité je veux confirmer ce que je prédisais et écrivais (on peut relire mes articles précédents) avant les élections nationales dernières.
Nous avons en réalité à la tête du pays un petit groupe d’hommes, constitués essentiellement d’Enarques, d’une même caste au service de puissances dont celles de l’argent. Une poignée d’hommes dirigent notre pays pour des intérêts bien différents de ceux de la France en faisant apparaître à grands frais de communication un esprit national.
La majorité constituée de députés « Internet » sont tous pour la plupart des godillots aux ordres n’ayant pas un soupçon de liberté ni en acte ni en parole, n’étant même pas écoutés.
Je le vis très nettement au sein de notre assemblée régionale où des députés macronistes y siégeant ne font que répéter en assemblée des éléments de langage dictés depuis Paris, le comique les poussant jusqu’à lire un texte parfois avec peu de rapport du sujet abordé à Lyon. Un bon tiers des députés macronistes ne siègent pas à l’Assemblée Nationale et les textes de loi sont adoptés avec moins de 100 députés présents en comptant ceux de l’opposition.
Dans mes responsabilités régionales je côtoie parfois avec mansuétude des fonctionnaires d’Etat loyaux et bons serviteurs complétement désemparés par le manque d’information, d’instruction et je ne parle même pas des financements qui n’arrivent pas, le ministère de l’agriculture est à la dérive.
L’assemblée des régions de France, l’assemblée des départements de France avec à sa tête le macro-compatible Bussereau, l’association des maires de France ont toutes claqué la porte des discussions avec l’Etat, du jamais vu.
Tout est dirigé par Macron et quelques hommes autour de lui faute de pouvoir s’appuyer sur une majorité expérimentée, un parti qui n’existe que dans sa permanence parisienne sans aucun relai local, bref le pouvoir exacerbé de la Ve république à l’Elysée.
1 an, 1 an et il en reste 4 à vivre alors qu’aucune réforme d’assainissement de la dette nationale n’a été entreprise créant un déficit budgétaire qui galope à la hausse, ne profitant même pas du peu de croissance mondiale comme tous les autres pays d’Europe.
Exercer le pouvoir pour défendre l’intérêt d’un petit groupe d’hommes richissimes, exercer le pouvoir sans projet de réforme en profondeur de l’Etat, exercer le pouvoir pour exercer le pouvoir n’a que peu de sens. Combien de ministres du gouvernement actuel avaient déjà exercé auparavant cette responsabilité et même combien avaient été élus ? Même pas le président lui-même…
Vouloir tout balayer, vouloir tout changer, faire du dégagisme dans une démocratie sans respecter le renouvellement normal par les générations est des plus dangereux.
L’exercice du pouvoir quel que soit le niveau a besoin d’expérience, de renouvellement collant au changement de génération tout en respectant la répartition de celles-ci au sein de la société.
L’exercice du pouvoir est un équilibre, un compromis basé sur des hommes révélant leurs qualités dont seule la démocratie en reste le juge.
La politique a besoin de clivages, d’idées tranchées, de caps et de directions fortes autour de projets concrets et mesurables dont les orientations sont très souvent de gros navires à faire changer leur cap avec du temps.
Macron comme tous ceux qui seraient tentés de faire croire au miracle du changement par le vide ou par la nouveauté comme on présente un nouveau produit en tête de gondole, ne feront que toujours duper les électeurs.
Ces derniers devront plus que jamais juger les candidats sur leurs actions politiques, sur leurs qualités et leurs défauts à défendre la cause publique, sur leur solidité à défendre les idées sur lesquelles ils ont exercé un mandat, à ne pas croire que demain on rasera gratis.
La démocratie moderne est entrecoupée de séquence de 5 à 6 ans suivant les mandats, le temps est à la fois assez long et assez court pour permettre le changement comme la pérennité des actions dans la continuité républicaine.
Tous les changements brutaux ont amené les extrêmes au pouvoir, gageons pour notre pays que cela ne vienne jamais, j’avais prévenu avant les élections j’ai de plus en plus peur que cela ne vienne pour finir.

jeudi 24 mai 2018

Des nouvelles de Sioule-Biogaz



Je ne vous ai pas donné de nouvelles de Sioule-Biogaz depuis longtemps mais en voici et plutôt bonnes.
Si je me suis abstenu aussi longtemps c’est que contrairement à tout ce qu’on pourrait penser les énergies renouvelables dérangent beaucoup de monde et si nous avons réussi à faire fonctionner notre unité et non sans mal, c’est après s’être battu contre vents et marées.

Nous avons perdu notre procès contre l’assurance de Méthajade (MMA) pour l’explosion de la cuve pour deux raisons essentielles, la première est que bien que nous ayons payé un contrat d’assurance Tous Risques Chantier et Tous Risques Montages et Essais à Méthajade, son patron Frédéric Delesquen a bien empoché la prime mais ne s’est jamais réassuré derrière donc pas assuré, nous avons essayé de faire marcher la responsabilité civile de Méthajade, mais comme celle-ci a déposé le bilan cette assurance ne pouvait pas marcher.
La deuxième raison est que l’expertise qui a été diligentée par le tribunal a un rendu très médiocre. L’expertise faite par Emmanuel Adler de la société Aconsult a été d’une légèreté remarquable sur le sujet. Un rapport en l’état de 12 pages dont seulement 4 pour répondre au tribunal sur un sujet aussi complexe, sans aucune mention ni description des organes de sécurité, sans même la fiche technique du constructeur des cuves, nous demandant en plus des 4000€ alloués, 6000€ supplémentaires pour s’adjoindre un sapiteur financier alors que ce travail fait partie de sa mission de base désignée par l’ordonnance du tribunal et que nous n'avons évidemment pas donné suite à cette demande. 

Pour sa plaidoirie, la partie adverse à court d’argument n’a rien trouvé de mieux que de reprendre des passages entiers des articles sur mon blog et de se demander si l’accident n’était pas intentionnel d’où ce silence depuis des mois.
Il est évident que sur la base d’un rapport sans intérêt, sans conclusion, sans chiffrage financier le tribunal ne pouvait que nous débouter.

Après avoir trouvé un accord de sortie avec Air-Liquide nous avons pris contact avec PRODEVAL pour construire un nouveau purificateur en remplacement qui correspondait davantage à la particularité de la méthanisation voie discontinue et qui pouvait inclure notre brevet de récupération du CO2 pour l’inertage des garages, étapes essentielles dans le fonctionnement de ce type de méthanisation pour produire du biométhane.
Durant la phase d’élaboration technique du nouveau purificateur et sa construction, nous avons tout réhabilité la partie méthanisation. Nous avons redimensionné la partie aspersion du percolât avec du matériel d’irrigation surdimensionné, revu la partie air, compresseur et vannes pneumatiques et changé les portes qui viennent désormais de Pologne, des portes très simples, sans joint gonflant.  Tout l’automatisme a été entièrement reconstruit après une analyse fonctionnelle, avec des fonctions inédites dans la souplesse et la sécurisation de l’exploitation qui permet des commandes pouvant modifier le fonctionnement en cours d’exploitation et donc rectifier la production de gaz, assisté par une instrumentation sur les différents réseaux, tout est quasiment mesurable et paramétrable. Un grand travail de qualité grâce à la société APIWATT. 

Depuis janvier PRODEVAL a installé le purificateur, le 22 février l’injection commerciale commençait en constante progression pour arriver à des pics de production dépassant les calculs théoriques à plus de 700Nm3 par jour, même si celle-ci reste fluctuante à un niveau plutôt élevé permettant d’assurer désormais la rentabilité de l’installation.
Nous avons sorti beaucoup de résultats et de conclusions sur l’exploitation de la méthanisation et le paramétrage du purificateur en collaboration avec les équipes de PRODEVAL très à l’écoute avec des techniciens très compétents et réactifs et avons vraiment un purificateur paramétré à notre main, performant qui suit la production de biogaz. L’air et donc l’azote, est toujours l’ennemi de la qualité, il faut absolument aucune entrée d’air, ce qui peut être acceptable en cogénération mais impossible en production de biométhane. Une défaillance d’un simple joint peut faire monter le taux d’azote à 3% ou plus et rendre impropre à la commercialisation le biométhane, et comme tout fonctionne en dépression l’étanchéité est la clé de tout d’où l’importance de notre système d’injection de CO2 qui outre les fonctions d’inertage maintien la pression en cas de chute trop forte.  Les meilleures productions de biogaz sont lorsque les garages sont en dépression donc leur étancheité est primordiale ou modifiable. Nous avons mesuré que des garages en pression pouvaient produire de 20 à 30% de moins que des garages en dépression, c’est normal la pression et la saturation en biogaz inhibe la production de gaz, alors que la dépression la favorise.  
L’inertage au CO2 dès la fermeture des portes après remplissage chasse l’air et permet une atmosphère anaérobie immédiate.
Au passage notre inertage au CO2 en phase finale de vie des garages est très sécurisant et c’est une folie de chasser le biogaz avec un fort pourcentage de méthane avant ouverture avec de l’air, le pouvoir explosif est alors très fort, 5 à 15% de méthane avec de l’air possède un pouvoir explosif,  il y aura un jour un accident par une simple étincelle d’un ventilateur, de l’électricité statique dans l’air ou autres pouvoirs d’explosion.  

En revanche le poste d’injection de GRDF est toujours la galère et très, trop souvent nous ne pouvons injecter à cause de la défaillance de cet équipement que nous louons par obligation fort cher. Dans la première période de production avant le changement de purificateur, nous avions eu des problèmes de compteur, d’odorisation, de mesure et d’analyses, heureusement nous pouvions avoir accès au poste et avons résolu bien des problèmes nous-mêmes. Mais désormais l’entrée est interdite ce qui fait qu’en cas de panne de courant par exemple il faut faire venir un technicien de Clermont (70km) pour appuyer sur un bouton et c’est nous qui lui disons lequel. Mais nous avons toujours des problèmes avec le chromatographe qui analyse le gaz et on nous avait dit qu’il n’y avait pas plus précis et fiable et nous voyons surtout qu’il n’y a pas plus capricieux, peu fiable tant dans son fonctionnement que dans ses analyses. Nous avons 3 séries d’analyseurs en ligne en amont qui disent tous pareil et bien le chromatographe lui, en donne une différente et bien sûr si elle n’est pas bonne ferme la vanne. Cet appareil est sensible au chaud, au froid, aux vibrations, nous en sommes au deuxième remplacement total et au moins à la quatrième carte électronique. L’odorisation fonctionne quand elle y pense et régulièrement il faut changer une pompe ou régler le dosage. Et bien entendu les pannes sont souvent le vendredi ce qui fait des réparations le lundi ou le mardi suivant car les réparations c’est bien sûr en jours ouvrables. 
Et puis toujours ce combat avec GRDF sur le manque de souplesse des normes d’injection. Leur raisonnement est entièrement basé sur le gaz fossile sans tenir compte que la méthanisation est une activité vivante et donc aléatoire tant sur la quantité que sur la qualité. Dès que le gaz descend en dessous d’un dixième de la norme la vanne d’injection se ferme. Cela oblige donc à mettre une purification démesurée et donc très couteuse alors qu’une simple souplesse ferait baisser le coût de l’ensemble de 20 à 30% et pourrait multiplier les projets surtout agricoles. Mais la politique de GRDF c’est des gros projets très couteux afin de respecter la norme ! la norme c’est pire que les écritures saintes, même si à côté de cela 98% du gaz consommé en France est importé et qui ne respecte pas cette norme. Je reste persuadé que les petits projets agricoles sont possibles et rentables si on assouplit les normes et qu’on tient compte du pouvoir de dilution dans le réseau.
On nous oblige à respecter toutes les normes pour une production de 30Nm3/h injectée alors qu’à 200 mètres de nous une usine en consomme 2000Nm3/h ! C’est complètement fou et ubuesque.
Mais en respectant la norme tout le monde est couvert même si ça ne sert à rien, GRDF, la DREAL, la CRE, tous ces gens dans les bureaux ne prennent aucun risque alors que nous faisons tourner l’unité 24h/24, 7j/7 et que nous avons investi 1,7M€.
Au passage le Crédit-Agricole Centre-France a toujours été un partenaire fiable dans nos malheurs, patient sur les remboursements, à notre écoute et même de bons conseils.

En conclusion nous sommes arrivés à faire fonctionner la seule et unique unité de méthanisation en voie discontinue en France pour de l’injection de biométhane de manière rentable en accumulant une expertise et une somme de renseignements sur le fonctionnement de la méthanisation et de la purification avec la collaboration efficace de gens compétents, à notre écoute et capables de transposer techniquement notre vision du fonctionnement. Il reste beaucoup encore à apprendre notamment sur le fonctionnement biologique de la méthanisation, nous continuons l’expérimentation pour améliorer notre niveau de production, des améliorations sur la partie technique seraient à apporter, mais le manque de financement nous limite et nous verrons dans le temps celles qui seront possibles.  

lundi 21 mai 2018

C'est l'histoire du gentil avion libérateur des moustiques et du vilain agriculteur destructeur de la biodiversité.





Le 16 mai j’ai vu avec effarement un reportage au journal de 20H de TF1 sur la destruction des moustiques dans le département de l’Hérault par épandage aérien de milliers de litres d’insecticides.
On y voit donc un avion déversant un pesticide sur des zones humides et des agents avec des quads injectant directement dans l’eau cet insecticide.
Je suis d’autant plus stupéfait qu’en matière agricole l’épandage aérien est interdit depuis 5 ans, que les agriculteurs doivent respecter des distances de pulvérisation avec tout point d’eau et que tous les cours d’eau doivent avoir une bande enherbée d’au moins 5 mètres.
Je me dis on devient complètement fou !!
On retire de plus en plus aux agriculteurs l’usage des insecticides par voie foliaire, on interdit l’enrobage de la semence enfouie sous terre avec quelques grammes de produit et on balance des milliers de litres juste pour protéger les touristes.
Dans un cas on interdit l’usage des produits par des professionnels formés et dotés d’un certificat pour l’usage des produits dans le but de protéger les cultures et donc notre nourriture, et dans un autre cas on détruit toute la faune à grand coup d’insecticide pour protéger les touristes.
En clair ce qui compte c’est se reposer et s’amuser même si c’est au prix d’importations de nourriture
provenant de très loin protégée avec des produits interdits sur notre sol mais qu’on ne voit pas.
A-t-on idée de la destruction et l’empoisonnement des zones ayant reçu ces épandages ? se préoccupent on des abeilles ? des batraciens ? des poissons ? de tous ces insectes détruits ce qui va dérégler la chaine alimentaire ? Mais comment peut on présenter dans ce reportage un gentil avion détruisant les moustiques avec le déversement de son insecticide et dans un autre reportage le vilain agriculteur tuant tout avec son pulvérisateur sans savoir ce qu’il applique vraiment ??
Ceci-dit on a interdit le Gaucho, le Régent ou le Cruiser comme traitement de semence utilisé par enrobage et donc enfouis sous terre par les agriculteurs qui sont des professionnels pour le laisser en vente libre dans les animaleries pour application sur chiens et chats. Ainsi donc toute la petite famille peut appliquer les petites fioles qui représentent l’équivalent de dizaines d’hectares traités, sur le chien et le chat en respirant bien les vapeurs et surtout en le caressant bien après avec des mains qui finiront dans la bouche.
Que dire aussi des diffuseurs d’insecticides ou des bombes aérosols largement utilisés dès que les beaux jours reviennent dans les pièces fermées où il fait bon respirer ces insecticides diffusés à des doses qu’on oserait pas user en agriculture. Il n’y a qu’à voir la pauvre bête se tortiller par terre une fois qu’elle en a respiré pour bien comprendre que ça peut faire beaucoup de bien à nos poumons.
Alors j’adore quand on me dit ou que j’écoute que le bio au moins on n’utilise pas de pesticides. Je suis sûr même que ceux qui vont le défendre seront ceux qui iront en vacances là où a eu lieu l’épandage par avion et qui iront acheter au petit producteur local bio ses bons produits largement aspergés par les vents ayant transporté les insecticides épandus par l’avion.
Et puis même là où il n’y a pas d’épandage aérien il faut savoir que la France a demandé la dérogation à la commission de Bruxelles pour 90 pesticides à utiliser en agriculture biologique, rien que ça il suffit d’aller sur le site E-phy du ministère de l’agriculture pour avoir la liste.  L’utilisation du cuivre nécessaire en agriculture biologique est un métal lourd hautement toxique pour l’homme et encore pire pour la nature. Il n’y a qu’à voir les parcelles de vigne arrachées avec leur sol nu où rien ne pousse durant des années. Vu que la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) est payée au poids, ce sont désormais les agriculteurs biologiques qui très souvent paient les plus grosses sommes. Alors que l’utilisation des pesticides se stabilisent en agriculture conventionnelle elle explose en agriculture biologique. C’est normal puisque la surface augmente tout comme la pression des maladies ou insectes qui sont de moins en moins détruits par l’agriculture conventionnelle. Quand on sait que le BT (Bacillus Thuringiensis) est largement utilisé en bio alors qu’il a été le déclencheur de la guerre contre les OGM, que l’huile de pétrole (oui vous lisez bien…) est permise alors qu’elle est retirée de l’agriculture conventionnelle depuis 15 ans, le soufre (cause des pluies acides) est un élément fondamental du bio, la deltaméthrine insecticide puissant etc…etc….
On est devenu complètement fou, il faut faire plaisir aux bobos des villes le ventre plein avant tout, les pesticides sont bons ou mauvais suivant que vous soyez piqués par un moustique ou non !

mardi 8 mai 2018

Mon discours à l'occasion de la cérémonie du 8 mai 1945



Nous célébrons ce jour par cette cérémonie patriotique dédiée à la dernière guerre en Europe de l’ouest, 73 ans de paix sur notre sol.
J’aurais pu comme souvent à cette occasion vous dire que nous célébrons la victoire de la France et de ses alliés sur l’occupant nazi, mais je préfère positiver et dire que depuis cette date symbolique du 8 mai, car vous le savez la reddition allemande a eu lieu en réalité le 7 mai, nous vivons en paix sur notre sol.
Nous vivons en paix car à ce jour officiellement aucun pays ne nous a déclaré la guerre et que l’Europe est devenue une unité politique, certes légère, mais au moins aucun pays en son sein ne pense à prévaloir sur son voisin, l’envahir ou discuter ses frontières.
Nous vivons dans une paix fragile. A notre porte et même plus loin la guerre fait rage, parfois ouvertement et parfois sans le dire.
C’est le cas de la frontière entre la Russie et l’Ukraine, la Syrie, l’Irak, le Kurdistan, le Yémen, le Soudan mais c’est aussi de manière induite et pernicieuse une guerre larvée sans frontière et partout à la fois.
Cette guerre faite de terrorisme qui attaque sans armée, sans plan de bataille, sans corps constitué officiellement, partout et nulle part à la fois.
73 années de paix mais pas forcément 73 ans en paix.
Cet armistice signé entre ennemis ayant des généraux à leur tête il y a 73 ans, ne pourra jamais être transposé à une fin du terrorisme car cette guerre est celle des faibles, des lâches des sans repères voués à un fanatisme devenu un choix parce qu’invisible.
Le terrorisme sera toujours l’arme des extrémistes, des antidémocrates, de ceux pour qui la république n’est qu’un arrangement entre hommes, de ceux qui pensent que le débat public n’est qu’une compromission.
Nous vivons sans doute la période de paix la plus longue de l’histoire de notre pays sur notre sol métropolitain.
Nous vivons en paix grâce à l’union des peuples, grâce à l’unité de ceux qui, sur tous les continents ont combattu l’extrémisme, parce que les exactions ne payent jamais et ne font qu’enrichir le terreau du ressentiment.
Alors j’ai envie de vous remercier tous.
Vous les musiciens qui mettez l’éclat et faites entendre la musique de la paix.
Vous les pompiers, les secouristes qui par votre action apportez la paix sur les corps et les âmes meurtris,
Vous les gendarmes et policiers qui faites régner l’ordre pour le maintien de la paix,
Vous les autorités militaires et religieuses garantes de notre paix physique et spirituelle,
Vous mes collègues du conseil municipal qui symbolisez que la paix passe par la démocratie, Vous les portes drapeaux, les anciens combattants qui témoignez que la paix gagne sur la guerre,
 Vous les écoliers et vos maîtres qui savez que la paix s’apprend
Et vous toutes et tous qui êtes ici ensemble pour témoigner de ce besoin de paix et de cette célébration de cet effort dans son maintien chaque jour.
Merci d’être là en ce 8 mai 2018 pour célébrer la paix, celle payée par le sang de ceux tombés en son nom, qui ne savaient sans doute pas en livrant bataille que ce serait pour si longtemps, leur effort jusque dans la mort vaut bien qu’on leur rende hommage en ce jour et qu’on prenne un peu de notre temps pour leur mémoire.
Vive la république, vive la France.

dimanche 29 avril 2018

Nous sommes à la veille d'un Tchernobyl alimentaire



Avant hier la commission de Bruxelles a interdit 3 produits à base de substances néonicotinoides sous la pression des environnementalistes.
Loin de moi l’envie de défendre des produits qui pourraient être toxiques pour certaines utilisations.
Ces produits vont être interdits notamment sur la betterave à sucre qui les protègent de tas d’insectes nuisibles, comme les pucerons, les charançons, la teigne et qui ces derniers propagent notamment des virus pouvant détruire complètement les cultures.
A-t-on déjà vu des betteraves à sucre en fleur ??? Et donc a-t-on vu une abeille butiner une betterave à sucre ??
Le risque pour les abeilles est donc nul.
-En revanche le risque de destruction des cultures est bien réel cela permettra au Brésil ou d’autres pays de nous envoyer du sucre provenant de la betterave ou de la canne à sucre traités à grands coups de pesticides hautement toxiques et interdit chez nous.
-Le gouvernement décide de favoriser l’utilisation du bioéthanol E85 dans les voitures, mais sans production de betteraves ce sera impossible à moins de l’importer, comme c’est prévu dans l’accord du MERCOSUR.
- A savoir en outre que les produits désormais interdits étaient appliqués sur la semence et enfouis pour un risque 0 dans l’atmosphère et pour réduire les doses en quelques grammes par hectares.
On devra donc pour remplacer et si on ne veut pas que les cultures soient détruites, employer des insecticides par application foliaires, en litres par hectares, bien plus dangereux pour tous les insectes mais cependant autorisés.
-Le grand public pourra continuer d’acheter ces néonicotinoïdes en vente libre pour traiter les chiens et chats à des doses transposées en grandes cultures en hectolitres par hectares, avec toute la famille caressant le chien ou le chat après traitement diffusant ainsi les produits directement sur le corps.
-On ne diminuera pas plus la mort des abeilles, dont la raison est bien davantage le varroa cet acarien tueur d’abeille ou la maltraitance des apiculteurs amateurs qui ne savent pas élever des abeilles comme on élève des animaux, en leur donnant à manger l’hiver, en changeant les ruches, en désinfectant les installations. Les abeilles meurent aussi du pollen de l’ambroisie, toxique et que seul le glyphosate peut combattre activement.

Les associations environnementalistes célèbrent ces interdictions comme une grande victoire de la même façon qu’on interdirait tous les progrès de la science en médecine comme la vaccination (je sais hélas les mêmes sont contre la vaccination...) les traitements contre le cancer ou autres traitements permettant de soigner les hommes. On célèbre la science sauf quand elle va à l’encontre des dogmes qui deviennent plus forts.  On est à la veille de dangers sanitaires humains portés par des insectes (moustiques…) qui jusque-là étaient contenus notamment par les insecticides agricoles et on épandra alors comme l’été dernier des insecticides interdits depuis 20 ans par hélicoptères sur les zones contaminées et habitées.

Les entreprises étrangères rachètent des pans entiers de notre industrie agroalimentaire pour importer les process ou les produits comme étant les plus sûrs du monde sanitairement, le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire est un des seuls secteurs excédentaires pour notre commerce extérieur et capable de faire rentrer des devises pour combler le déficit abyssal de la France et on le détruit petit à petit en remettant en cause tous les progrès de la science. On demande à l’UNESCO de reconnaitre notre gastronomie au patrimoine de l’humanité, cette même gastronomie produite depuis plus de 40 ans comme la plus riche du monde.
Le ministre Nicolas Hulot préfère dire bonne chance que bon appétit lorsqu’il se met à table, injuriant par là même ceux qui font des centaines de kilomètres pour venir goûter la richesse et la diversité de notre alimentation produite par nos agriculteurs.
Pendant ce temps là et alors que les agriculteurs de notre pays croulent sous les contraintes en tout genre dont administratives pour avoir le droit de travailler, peinent à se sortir un revenu ou se suicident en silence, on autorise quelques illuminés dans une ZAD à exploiter en toute illégalité et en remplissant le recto d'une seule feuille A4, des terres où devait se construire un aéroport.
Le gouvernement veut promouvoir l’agriculture biologique mais ne sait pas où trouver les millions d’Euros qui manquent pour compenser aux agriculteurs le manque de revenu que les consommateurs ne veulent pas payer pour un produit bio plus cher qu’un produit conventionnel.
Les pays du monde entier qui le peuvent développent leur agriculture avec une croissance à deux chiffres, sur tous les continents et parfois dans des déserts (Ukraine, Russie, Chine, Brésil Arabie-Saoudite, Tunisie, Afrique septentrionale…) trouvant là une source de richesse et un besoin vital pour leur population.
En Europe et plus particulièrement en France on détruit notre agriculture, on la guide sur des rails de la décroissance pour faire plaisir à quelques bobos parisiens, important à bas prix l’alimentation de masse produite à des milliers de kilomètres traités par des produits devenus interdits chez nous, au nom de dogme du ventre plein et d’une agriculture du passé idyllique que pourtant le plus grand nombre a fui en conspuant ceux qui avaient le courage et la passion de continuer à en vivre avec le soucis de nourrir au mieux les déserteurs des campagnes devenus bobos des villes.

Quand le balancier reviendra il sera trop tard et comme le nuage de Tchernobyl, l’alimentation mondiale irradiée de pesticides dangereux et interdits chez nous ne s’arrêtera pas aux frontières de la France avec les mêmes répercussions sur notre santé et pire notre souveraineté alimentaire.

mardi 20 mars 2018

Molécules, perturbateurs endocriniens, pesticides, pollution des villes ou des campagnes?


J’avais promis de livrer quelques résultats d’analyses des micropolluants et perturbateurs endocriniens (PE) traités par la station d’épuration de St Pourçain la seule à posséder un traitement tertiaire en activité réelle.

En effet la municipalité a construit cette station connaissant la charge polluante de notre ville en ayant pour but qu’aucun rejet de nature humaine retourne dans le milieu naturel, les boues de station étant incinérées l’objectif est complètement atteint.

Ainsi je vais livrer quelques données d’analyses qui vont permettre à tous de mesurer la performance de la station et de son traitement des micropolluants, mais surtout de transposer à toutes les autres stations françaises qui elles ne les traitent pas et ainsi de bien mesurer la pollution humaine et les rejets dans le milieu naturel. Au passage une démonstration qu’il n’y a pas que l’agriculture qui pollue et parfois même bien moins car la pollution sortant d’une station étant concentrée sur un seul point.

Ces analyses ont été faites en 2012 avant la construction, 2015 et 2017, désormais nous en ferons chaque année. Ces analyses portent sur une très grande quantité de molécules, je n’en ressortirai que celles les plus significatives ou dangereuses. C’est le laboratoire départemental de l’Allier qui a fait les prélèvements et les analyses. Bien entendu ces analyses sont propriétés de la ville de St Pourçain.



Molécules
2012
2015
2017
En µg/L
Entrée
Sortie Clarif
Sortie
Entrée
Sortie Clarif
Sortie
Entrée
Sortie Clarif
Sortie
AMPA


3,3
3,10
2,10
1,93
6,47
2,37
3,84
Bisphénol A
< 0,5

< 0,5
0,89
0,11
0,28
< 0,02
< 0,02
< 0,02
Ibuprofène
1,7

0,25
3,48
< 0,05
< 0,05
0,3
< 0,1
< 0,1
Carbémazépine
0,05

0,064
1,57
1,54
0,23
0,24
2,19
0,019
Benzotriazole
1,2

1,3
2,85
0,89
0,33
1,6
1,7
0,2
atenolol
0,52

0,99
2,75
0,15
< 0,05
0,268
0,298
0,014
Diclofenac
0,37

0,28
2,55
0,81
0,12
0,15
0,95
0,01
Clarithromycine
< 1

< 1
0,30
0,14
< 0,05
< 0,05
0,108
< 0,05
Furosemide






0,43
0,77
< 0,02
Androstérone






0,35
0,30
< 0,25
Caféïne






0,71
0,39
< 0,02
cotinine






0,563
0,043
0,011
Paracetamol






4,85
0,43
0,10
Paraxanthine






9,07
0,16
< 0,05
Valsartan






0,7
0,5
< 0,1
Metformine






200
< 1
< 1



Il faut bien comprendre dans ce tableau que la « sortie » veut dire après traitement tertiaire qui détruit les molécules, s’il n’y avait pas ce traitement ou les stations qui n’en sont pas équipées, c’est la « sortie clarif » qui veut dire sortie après le clarificateur qui rejette dans le milieu naturel.

Il y a beaucoup plus d’analyses en 2017 car nous avons décidé de faire porter les analyses sur plus de 300 molécules depuis cette date.

A noter que l’AMPA est issue de la dégradation du glyphosate mais ici c’est davantage la dégradation des lessives, car il n’y a pas ou peu d’épandage de glyphosate en ville et c’est désormais interdit.

On voit aussi très bien que le passage en station pour certaines molécules reconcentre la matière active et il est tout à fait probable sans traitement tertiaire d’avoir plus de pollution en sortie qu’en entrée.

Ces analyses ne sont pas inclues dans un protocole scientifique établi, mais elles sont le reflet au moment de l’analyse de la vie normale de tous les jours sans choisir particulièrement de jour mais en évitant que ce soit par temps sec ou de grosses pluviométries et des conséquences de l’activité humaine sur notre environnement.  Nous continuerons chaque année de faire ces analyses pour étoffer notre banque de données.
La conclusion est vraiment de démontrer que l’activité humaine pollue avec parfois des produits dangereux, que certains comme les médicaments pour le cœur ou le diabète sont difficilement inévitables, qu’il convient donc d’avoir des traitements éliminant le rejet en milieu naturel surtout quand dans le cas d’une station le rejet est sur un seul point avec une dilution plus ou moins faible.