vendredi 15 avril 2016

Assemblée plénière région Auvergne-Rhône-Alpes, une pantalonade de l'opposition



C’est à une assemblée plénière ubuesque à laquelle nous avons assisté le 14 avril dernier.
Une fois que la présidente du CESER a lu son rapport, l’opposition à l’exception du groupe écologiste, a quitté la salle au mépris du débat démocratique.
La raison ? Pas assez de temps pour étudier les documents du budget envoyés trop tard. On notera au passage que le CESER a eu le même délai et pourtant a rendu son avis. Une autre raison ? Des documents pas assez complets. Il est vrai que sous l’ancienne mandature la présentation du budget nécessitait 980 pages pour la région Rhône-Alpes et 1400 pages pour la région Auvergne alors que le budget de l’Etat présenté à l’Assemblée Nationale est regroupé dans un document de moins de 300 pages. Ainsi en ayant bien veillé à signer les feuilles de présence le matin avant de rentrer les élus pourtant indemnisés pour faire cette mission ont quitté la salle avec force vociférations.
Le groupe Front National a fait de même et se trompant est même revenu avant le vote du budget et donc est ressorti de la salle constatant le manque de cohérence de son attitude.
Nous avons assisté à une pièce de théâtre, à l’exemple même de tout ce que les électeurs reprochent au monde politique, le manque de sérieux, la démonstration de la petite politique au mépris de la démocratie.
Mais quelle réelle motivation cachait cette débâcle en rase campagne?
En réalité les groupes politiques rentrés dans l’opposition ont fui l’historique de leur gestion calamiteuse et clientéliste. Je pourrais faire une litanie de chiffres tous les plus accablants les uns que les autres. D’ailleurs nous attendons avec impatience les quatre rapports de la Cour des comptes sur la gestion de l’ancienne mandature.
Juste un seul fait : si la gestion de la région Auvergne-Rhône-Alpes avait conservé le mode de fonctionnement de l’ancienne majorité, la région était en faillite en 2020 !
Mais bien plus, c’est une politique clientéliste qui était appliquée avec une somme de plus de 150€/habitant pour Bourg en Bresse, dont le maire était le vice-président, aux finances alors que la moyenne était de 94 €/habitant dans le reste de la région.
Que dire des largesses offertes aux élus du conseil régional au travers des associations parallèles pour plusieurs millions d’Euros. 
Bizarrement en fin d’après-midi alors que le budget était voté par la majorité, les élus de l’opposition sont revenus en salle en apportant nombre d’amendements sur les rapports à l’ordre du jour, pourtant communiqués en même temps que le budget.
Comment des électeurs peuvent faire encore confiance à des femmes et des hommes politiques qui bafouent le débat démocratique et qui n’ont pour seul but de toucher leurs indemnités en gesticulant comme pour justifier une fonction qu’ils n’honorent plus.

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