Lorsqu’on parle pollution de l’eau, invariablement on montre
du doigt l’agriculture ou l’industrie. Mais sait on que le principal pollueur
est le simple particulier et les collectivités ? C’est pourtant bien la
réalité et le récent rapport du conseil général de l’Allier pour l’année 2013
révèle cette évidence.
En matière d’assainissement sur le département savons nous
que la pollution de nous tous représente 143.000 équivalent habitants soit 521
tonnes d’azote rejetée, l’équivalent de 52 semi-remorques d’engrais
agricole ?
Certes les équipements d’assainissement sont performants et
en sous capacité par rapport à la charge polluante à traiter, mais le problème
vient des réseaux qui collectent et transportent la pollution vers les stations
de traitement qui sont en mauvais état. Seulement 44% de la charge polluante
sera traitée, le reste s’évanouira dans la nature et viendra polluer le milieu
naturel et ceci rien que pour l’assainissement collectif, souvent à proximité
des cours d’eau puisque c’est là que sont les villes.
En matière d’assainissement individuel le constat est moins
catastrophique car la pollution est plus diffuse, mais 15 à 20% de ces
installations polluent clairement le milieu naturel.
Il y a les boues des stations d’épuration qui sont épandues
sur les terres agricoles, et si des analyses prouvent leur pouvoir fertilisant,
il n’empêche en rien de penser qu’il pourrait exister des inconnues quant à
leur contenu.
Ces chiffres ne sont qu’à l’échelle de l’Allier, un
département de 350.000 habitants, imaginez au niveau de la France et dans des
départements urbains ce que cette pollution peut représenter.
J’ai évoqué ici le cas de l’azote comme polluant, mais pour
le phosphore c’est pire et les micropolluants je n’en parle même pas.
Alors de temps en temps de remettre les pendules à l’heure
ça fait du bien. La pollution peut venir de l’agriculture ou de l’industrie,
souvent par de mauvaises manipulations tant la technique permet aujourd’hui
d’ajuster au plus près du besoin, mais elle vient bien davantage de nous tous
et du manque de moyens que nous mettons à résorber celle-ci.
Alors la presse ne le dira jamais, vous ne l’entendrez
jamais à la télévision, mais la vérité existe dans des rapports écrits qui ne
seront jamais diffusés car ils n’intéressent personne, et surtout pas ceux qui
la lisent ou la regardent.
Et au fait que fait l'ONEMA contre ces pollutions?
4 commentaires:
Bonjour,
Vous avez une lecture étonnante des rapports...
On peut déjà commencer par dire que comparer en valeur absolue la pollution de 65 M de personnes et de 500 000 exploitations agricoles n'est pas tout à fait correct (j'imagine que ds le 03 le rapport doit être approximativement le même!)
Ensuite on peut dire que tous les rapports sérieux de ces dernières années pointent régulièrement que "L’agriculture représente dans de nombreuses régions françaises et européennes la principale source de la pollution de l’eau, devant l’industrie ou les rejets urbains" :
- tout cela commence par la consommation d'eau (l’agriculture absorbe près de 50 % de l’eau consommée).
- puis ces données tirées d'études sérieuses (IFEN, CGEDD, inra...):
http://www.partagedeseaux.info/article15.html
http://www.eaufrance.fr/observer-et-evaluer/pressions-sur-les-milieux/rejets-et-pollution/
http://www.eaufrance.fr/observer-et-evaluer/pressions-sur-les-milieux/rejets-et-pollution/?id_article=59
Un rapport de l'inra indique ainsi que l'agriculture est le principal responsable de l'augmentation des concentrations en produits phytosanitaires dans le
milieu, le premier émetteur de la pollution azotée (participant
pour 65%) et le 2e émetteur de phosphore (20%).
- Tout cela alors que l'agriculture ne verse que 1,6 % des redevances contre plus de 85 % pour les particuliers et collectivités. Quid du principe pollueur/payeur ?
A ce sujet, le rapport Lesage remis il y a peu au premier ministre pointait : "Le financement de la politique nationale de l’eau est aussi à revoir. Actuellement, les ménages usagers assurent 86% du financement des agences de l’eau, contre 4% pour les agriculteurs, principaux pollueurs, et 10% pour les industriels. Il faut donc réformer la contribution financière des agriculteurs, en application du principe « pollueur-payeur ».
Le CGEDD dans un rapport de 2011 ne disait pas autre chose et indiquait " au moins cinquante-quatre milliards. C'est ce que coûte chaque année le traitement de l'eau pour éliminer les excédents de rejets polluants agricoles: engrais azotés et pesticides. Une facture particulièrement salée qui pèse notamment sur les ménages". A lire dans un journal que vous ne pourrez pas trouver trop écolo puisqu'il s'agit du Figaro.http://www.lefigaro.fr/environnement/2011/10/25/01029-20111025ARTFIG00377-le-cout-des-principales-pollutions-agricoles-de-l-eau.php
Sur le même sujet, un article intéressant même s'il provient d'une entité que vous devez abhorrer : www.fne.asso.fr/kb_file/LE35_page_8.pdf
Voilà pour rétablir quelque peu les choses...bien sûr il n'est pas dans mon idée de sous estimer les pollutions industrielles et urbaines mais de les relativiser et de ne pas sous estimer l'impact non négligeable de certaines pratiques agricoles sur la qualité de l'eau.
Pour finir, une petite question quant à la lecture de vos derniers articles : feriez-vous une fixation sur l'Onema ? Je constate que pratiquement tout vos articles citent cet organisme...Attention à vous, il ne faudrait pas que cela tourne au trouble obsessionnel !!!
C'est dommage que pour un commentaire si étayé, l'auteur n'ait pas le courage de donner son nom...
Sur le fond je conteste partiellement ces rapports et ces affirmations qui sont souvent tronquées, et basées sur des statistiques. Les lecteurs de mon blog s'apercevront vite que j'affirme mes dires sur des cas concrets que je connais bien et justement je me garde bien d'extrapoler à des niveaux que je ne maîtrise pas. Affirmer tous ces chiffres du niveau national alors que je ne peux les vérifier ne m'intéresse pas et sont en décalage avec mon article sur le département, où par contre j'attends la contestation à ce niveau là si il doit y en avoir une. Pourquoi pas parler de la pollution sur la lune par exemple.
Quant à l'ONEMA, tant que tout le monde n'aura pas bien compris leur inutilité voir leur pouvoir de nuisance dans notre société, je ne cesserai de les combattre en prouvant comme je l'ai fais dans la mise en oeuvre de la STEP à St Pourçain que le vrai pouvoir écologique n'est pas aux mains de soldats arme à la ceinture par la répression, mais aux mains des élus par le volontarisme.
Pour information:
Extrait du Que choisir de ce jour sur la pollution de l'eau :
"• L’agriculture, principale source de pollutions : à elles seules, les pollutions dues aux activités agricoles représentent, encore et toujours, la première cause de pollution de l’eau, 63 % des non conformités. Ainsi plus de 900 000 consommateurs, situés notamment dans les zones d’agriculture intensive du quart Nord-Est de la France, boivent une eau contaminée en pesticides, en nitrates ou en sélénium. Par exemple à Berck dans le Pas-de-Calais ou à Coulommiers en Seine-et-Marne."
Voici donc pour remettre du contexte mais sans jeter l'anathème sur qui que ce soit...juste des faits !
Bonjour,
comment peut on savoir si la pollution vient des agriculteurs, des particuliers ou collectivités alors qu'ils utilisent les mêmes produits? Comment après lectures des analyses peuvent ils (IFEN, CGEDD, INRA)pointer du doigt les agriculteurs?
Alors que le particulier achète en grande surface (EXEMPLE)un anti-puceron dont si l'on regarde au dos on peut y voir le nom de la substance active. Et quand il arrive chez lui il n'a aucune notion du dosage alors comme ce produit à une faible efficacité il en rajoute encore et encore ...)
Ensuite, trouvez vous nécessité à désherber les poteaux électriques ou téléphoniques que ce soit en ville ou à la campagne? Et dont la dose ... ou la la ... vous seriez choqué ... Le salarié embauché en CDD pour entretien des parcs et jardins d'une ville; quand on lui demande de désherber un contour ou n'importe quoi ; pensez vous qu'il connait les dosages ou qu'il y a une personnes pour lui faire les dosages? Sa c'est dans les films...
Je défend les agriculteurs car leurs compétences en matière de dosage est clairement supérieures à un particulier et aux collectivités.
Ces études ne montrent rien du tout car les produits phyto et engrais sont exactement les mêmes qu'utilisent les particuliers et les collectivités.
Et si les firmes créeraient des produits efficaces dès la première pulvérisations le particulier ne serait pas obligé d'en rajouté, les agriculteurs ne changeraient pas de matière actives pour une autre. Si les collectivités formaient les salariés...
Il ne faut pas faire d'analyse dans les cours d'eau mais à proximité des lieux de productions tout en comparant les quantités produites et les productions qui en ressort. Car un particulier produit pour lui et sa famille et un agriculteur combien de personnes nourrit il?
Si vous voulez détruite l'agriculture française où va-t'on chercher nos fruits et légumes ? A l'étranger? Essayez!!!! Et analyser les fruits et légumes vous verrez. Et faites un tour dans les cours d'eau et dans les exploitations étrangères. Je pense que vous seriez doublement choqué.
Mais si vous voulez continué à détruite l'agriculture française vous faites non pas un pas en avant mais 10 pas en arrière. Vous parlez sans savoir. Qu'attendez vous particulier, firmes ... pour faire un tour dans les exploitations mais pas pour une heure ou deux mais une semaine ou un mois pour voir la réalité des choses avant de parler sans savoir.
Pour voir la réalité des choses. L'agriculture a énormément évolué!!! Elles respectent de très très nombreuses contraintes. Et à contrario on coupe des arbres nous faire une zones industrielles ou une autoroutes ou des RÉSIDENCES!!! N'y a t'il pas assez de maisons ou d'usines vacantes????
UN BON FRANCAIS AIME NE PAS SE FAIRE CHIER!!! Et en plus de sa CRITIQUER SANS REGARDER DEVANT LE PAS DE SA PORTE.
Regardez la réalité des choses.
OUVREZ LES YEUX!!!
Sinon FOUTEZ NOUS LA PAIX ET LAISSEZ NOUS TRAVAILLER!!!
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