dimanche 31 mars 2013

Je réagis!


Dans le quotidien La Montagne de samedi en page 9 un article intitulé « ne pas devenir une seconde Beauce ». Bernard Farinelli est interviewé comme président de l’association 3B  (bocages, bouchures, Bourbonnais).
On espère donc que cet homme, que je ne connais pas autrement que par ses écrits, est un agriculteur, un paysan qui vit de la terre et qui taille ces haies qu’il défend tant, un travailleur de la terre qui chaque jour est confronté au bonheur ou au malheur du bocage et qui fort de son expérience peut porter une idée qui renforcera l’avis des ses pairs.
Il n’en est rien, Bernard Farinelli est un auteur, un conférencier sur le thème de la ruralité et un cadre du Conseil Général du Puy de Dôme. C’est un de ces théoriciens de la nature qui fort d’un bon salaire de fonctionnaire et du produit de sa matière grise défend un patrimoine qu’il croit lui appartenir. Je ne le vise pas lui personnellement mais il est le reflet d’un groupe de la société proche des associations environnementalistes, qui parce qu’ils observent quelque chose qui leur plait imaginent tout de suite qu’ils en sont propriétaires. Nous assistons à la propriété du visuel. Ces gens font fi du droit de propriété inscrit dans la constitution française et sont près à faire pression pour que des lois amoindrissent ce droit inaliénable au profit d’un imaginaire intérêt général. Ils ne se soucient en aucun cas de l’exploitant agricole qui est confronté chaque jour à la nature et qui doit se battre avec des zones humides ou des marres qui amènent la maladie sur ses animaux. Ils tiennent en aucun cas compte du réchauffement climatique qui fait changer les modes de production et encore moins de l’économie agricole qui en complète mutation subie les marchés et la mondialisation. Ils ne vivent que sur la nostalgie du passé, d'ailleurs tout leur raisonnement ne se fait que par rapport à l'histoire et les traditions.
Le bocage est quelque chose de merveilleux, fabuleux d’après eux, mais ne se soucient pas du travail conséquent à entretenir sur des exploitations que l’économie a rendue trop grande pour travailler sur de petites parcelles. Il le dit d’ailleurs lui-même dans l’article, c’est un ressentiment, nous n’avons pas de statistiques. A l’heure où chaque agriculteurs est administrativement étouffé par une montagne de chiffre à rendre chaque année à l’administration, il existe des hommes qui sans aucune base ni chiffrée ni scientifique se permettent de donner des leçons à ceux qui ont fait des années d'études pour avoir le droit d'exploiter. D’ailleurs sur le blog de cette association le sondage cité dans l’article réunis plus de 60% de réponses émanant de cadres supérieurs et intellectuels, retraités ou employés.
Pourquoi ce groupes de personnes qui ne représentent qu’eux-mêmes, car je serais content de connaître les membres de l’association, les cotisations et le financement, ne feraient ils pas mieux de faire du lobbysme sur l’Europe, l’Etat ou les collectivités afin d’aider économiquement les agriculteurs à garder ce paysage de bocage. Les agriculteurs ne sont pas des jusqu’au boutistes, ils veulent vivre de leur métier et si des contraintes sont exigées par la société elles doivent être compensées. Si une compensation de plus de 1000€ de l’hectare est apportée, et c’est le surcoût estimé aussi sérieusement que les statistiques de l’association, je suis certain que les agriculteurs garderont leurs haies et leurs petites parcelles. Les agriculteurs ne se soumettront pas à des contraintes sans compensation, sinon ce ne sera plus les haies qu’il faudra protéger mais les agriculteurs eux-mêmes. Et sans agriculteurs je serais content de connaître le coût d’entretien des bocages par des fonctionnaires du niveau de salaire de M.Farinelli, aux 35 heures bien sûr.
Il suffit que des fonctionnaires, des retraités ou des gens avec des salaires confortables et parce que leur résidence secondaire est en pleine campagne, viennent se permettre de donner des conseils voir des ordres à ceux qui peinent à se servir un petit SMIC par mois. C’est la dictature des bien-pensant les poches pleines sur les travailleurs les poches vides !

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