Dans le quotidien La Montagne de samedi en page 9 un article
intitulé « ne pas devenir une seconde Beauce ». Bernard Farinelli est
interviewé comme président de l’association 3B
(bocages, bouchures, Bourbonnais).
On espère donc que cet homme, que je ne connais pas
autrement que par ses écrits, est un agriculteur, un paysan qui vit de la terre
et qui taille ces haies qu’il défend tant, un travailleur de la terre qui
chaque jour est confronté au bonheur ou au malheur du bocage et qui fort de son
expérience peut porter une idée qui renforcera l’avis des ses pairs.
Il n’en est rien, Bernard Farinelli est un auteur, un
conférencier sur le thème de la ruralité et un cadre du Conseil Général du Puy
de Dôme. C’est un de ces théoriciens de la nature qui fort d’un bon salaire de
fonctionnaire et du produit de sa matière grise défend un patrimoine qu’il
croit lui appartenir. Je ne le vise pas lui personnellement mais il est le
reflet d’un groupe de la société proche des associations environnementalistes,
qui parce qu’ils observent quelque chose qui leur plait imaginent tout de suite
qu’ils en sont propriétaires. Nous assistons à la propriété du visuel. Ces gens font fi du droit de propriété inscrit dans la constitution
française et sont près à faire pression pour que des lois amoindrissent ce
droit inaliénable au profit d’un imaginaire intérêt général. Ils ne se soucient
en aucun cas de l’exploitant agricole qui est confronté chaque jour à la nature
et qui doit se battre avec des zones humides ou des marres qui amènent la
maladie sur ses animaux. Ils tiennent en aucun cas compte du réchauffement
climatique qui fait changer les modes de production et encore moins de l’économie
agricole qui en complète mutation subie les marchés et la mondialisation. Ils ne vivent que sur la nostalgie du passé, d'ailleurs tout leur raisonnement ne se fait que par rapport à l'histoire et les traditions.
Le bocage est quelque chose de merveilleux, fabuleux d’après
eux, mais ne se soucient pas du travail conséquent à entretenir sur des
exploitations que l’économie a rendue trop grande pour travailler sur de
petites parcelles. Il le dit d’ailleurs lui-même dans l’article, c’est un
ressentiment, nous n’avons pas de statistiques. A l’heure où chaque
agriculteurs est administrativement étouffé par une montagne de chiffre à
rendre chaque année à l’administration,
il existe des hommes qui sans aucune base ni chiffrée ni scientifique se
permettent de donner des leçons à ceux qui ont fait des années d'études pour avoir le droit d'exploiter. D’ailleurs
sur le blog de cette association le sondage cité dans l’article réunis plus de
60% de réponses émanant de cadres supérieurs et intellectuels, retraités ou
employés.
Pourquoi ce groupes de personnes qui ne représentent qu’eux-mêmes,
car je serais content de connaître les membres de l’association, les cotisations
et le financement, ne feraient ils pas mieux de faire du lobbysme sur l’Europe,
l’Etat ou les collectivités afin d’aider économiquement les agriculteurs à
garder ce paysage de bocage. Les agriculteurs ne sont pas des jusqu’au
boutistes, ils veulent vivre de leur métier et si des contraintes sont exigées
par la société elles doivent être compensées. Si une compensation de plus de
1000€ de l’hectare est apportée, et c’est le surcoût estimé aussi sérieusement
que les statistiques de l’association, je suis certain que les agriculteurs
garderont leurs haies et leurs petites parcelles. Les agriculteurs ne se
soumettront pas à des contraintes sans compensation, sinon ce ne sera plus les
haies qu’il faudra protéger mais les agriculteurs eux-mêmes. Et sans agriculteurs
je serais content de connaître le coût d’entretien des bocages par des
fonctionnaires du niveau de salaire de M.Farinelli, aux 35 heures bien sûr.
Il suffit que des fonctionnaires, des retraités ou des gens
avec des salaires confortables et parce que leur résidence secondaire est en
pleine campagne, viennent se permettre de donner des conseils voir des ordres à
ceux qui peinent à se servir un petit SMIC par mois. C’est la dictature des bien-pensant les poches pleines sur les
travailleurs les poches vides !
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