dimanche 15 avril 2012

Réfléchissons bien...

Le 4 octobre 2009 Géorgios Papandréou conduit le parti
socialiste Grec à la victoire avec 49% des suffrages, il obtient la majorité
absolue et est investi premier ministre.
Toute sa campagne aura été basée sur le rejet du pouvoir en
place, de droite, et de la politique d’austérité menée par cette majorité. Les
promesses étaient l’embauche de fonctionnaires, le maintien de l’age de la
retraite, et l’augmentation du pouvoir d’achat. Deux ans plus tard on connaît la
suite, baisse des salaires des fonctionnaires et des retraites, augmentation
des impôts, augmentation de deux points de la TVA, et diminution drastique des
investissement publics, Papandréou devant la révolte de son peuple doit
démissionner et implorer l’Europe de venir au secours de son pays en faillite.
Le 9 mars 2008 José Luis Zapatéro gagne les élections en Espagne
à la tête du parti socialiste se succédant à lui-même élu une première fois
comme premier ministre Espagnol en 2004.
Sa première mesure est une régularisation massive des sans-papiers
avec la désapprobation de l’Europe. Mais sur le plan économique, il bloque 50%
du remboursement de la dette des ménages dans leur remboursement des prêts
immobiliers, il subventionne les entreprises embauchant des chômeurs,
maintien l’age de la retraite, et applique une politique forte de la relance
par la consommation. Trois ans plus tard, l’Espagne rongée par la
dette est au bord de la faillite.
Au Portugal le 12 mars 2005 le premier ministre socialiste
José Socrates est élu avec une large majorité et réélu le 27 septembre 2009
gouverne avec une majorité variable, s’appuyant tantôt sur le parti centriste,
tantôt sur le parti Communiste, le bloc de Gauche et les Verts. C’est de ces
partis qu’il essuie plusieurs fois des censures à l’assemblée nationale,
déjouées grâce à ses alliés au centre. Le 23 mars 2011 une dernière motion de
censure lui fait perdre la majorité et le pousse à la démission.
Méditons bien ces trois exemples européens à notre porte de
maison. Tous ces gouvernements ont été élus sur des promesses intenables et un
rejet des majorités de droite en place conduisant des politiques de
rétablissement de ces pays.
Certes Berlusconi en Italie est de droite, mais est il un
dirigeant politique fiable ou un touche à tout soucieux de s’enrichir
personnellement ? Et puis l’Italie n’est pas dans l’état économique des
trois pays cités plus haut.
Souvenons nous comment en France François Hollande risque d’être
élu, avec quelle majorité et avec quelles promesses.
Dans une semaine nous voterons, encore une fois imaginez que
vous glissez un billet de 100€ dans l’urne et souciez vous de savoir comment
cet argent sera utilisé.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oui, réfléchissons et rappelons nous bien les promesses et les actions du candidat des patrons du CAC 40 en train de se remaquiller en candidat du peuple à l'hôtel Crillon. Comparaison n'est pas raison, chaque pays a ses spécificités, ses régimes parlementaires et ses problèmes. Plutôt que de comparer les hommes, il serait plus cohérent de comparer les pays du pourtour méditerranéen et leurs habitants à ceux de l'Europe du Nord. Comparer bêtement les dirigeants ? Alors comparons : Sarkozy, G.-W Bush, Poutine... il y a des points communs là aussi !