vendredi 26 novembre 2010

Nicolas Sarkozy dans l'Allier


Je faisais donc partie des 4 agriculteurs responsables professionnels invités par la présidence de la république pour accompagner Louis Salle lors de la visite de Nicolas Sarkozy sur son exploitation.
Nous avons accueilli le Président à sa descente de voiture, l’avons accompagné lors de la visite et avons tenté de discuter avec lui et les ministres l’accompagnant, Bruno Lemaire ministre de l’agriculture, Brice Hortefeux ministre de l’intérieur, le ministre des collectivités territoriales Philippe Richert.
La visite s’est déroulée très rapidement, mais outre ce fait, c’est surtout la présence d’une nuée de journalistes ou photographes qui empêchent toute relation avec le Président et les ministres. Ils forment autour de lui un cercle compact, bousculant, négligeant notre présence, mais prêts à saisir la moindre parole qui pourrait contredire le président. Même à la limite ces journalistes cachaient à l’illustre visiteur l’objet même de sa visite ou l’agriculteur le recevant.
Heureusement les personnes chargées de sa sécurité ou le préfet tentaient souvent de resserrer les liens entre les agriculteurs et le Président.
Il est impossible dans ces conditions de tenter toute discussion de fond sur des sujets agricoles, par manque de temps et de proximité. Tout juste avons nous pu glisser des notes écrites aux ministres ou à leurs conseillers.
Sur le fond, le Président semble avoir une parfaite connaissance des sujets, sans doute ses conseillers l’ont ils briefé avant, mais il connaît parfaitement les problèmes et annonce des solutions qui sont souvent celles proposées par la profession.
Lors de la table ronde qui s’en est suivie, il a très bien démontré qu’il pouvait parler sur tous les sujets, et sans notes devant lui. Il répond directement et précisément aux questions des intervenants, parfois avec humour, mais sans oublier qu’il est un chef politique représentant d’une famille politique.
Je ne vais pas aborder là tous les sujets qu’il a traité, mais ils sont souvent empreints de bons sens, et réalistes. Les solutions ou les perspectives d’avenir sont intéressantes voir alléchantes, il serait par contre bien que ce ne soit pas de simples paroles, fussent elles publiques, mais des annonces d’actes concrets qui puissent se réaliser rapidement.
Le Président semble apprécier à sa juste valeur le poids économique de l’agriculture et nous a paru déterminé à ne pas céder lors des différentes négociations, que ce soit au niveau européen ou mondial.
Il reconnaît de même un rôle d’occupation du territoire et de maintien du tissu rural à une grande partie de la population, travailleuse, et soucieuse de l’effort collectif.
En conclusion une visite de bonne tenue, avec un président au fait de la réalité, proposant des solutions, mais malheureusement sans pouvoir dialoguer, même lorsque les conditions pourraient s’y prêter, faut de temps et perturbé par des journalistes avides de la photo, de la petite phrase, du scoop qui occupera le journal de 13h ou de 20h.
Je voudrais retenir une phrase de Nicolas Sarkozy, « mes conseillers me pressent, mais moi j’aime prendre le temps de discuter avec vous ! » Alors M.le Président, revenez seul et avec du temps, et nous discuterons de tous les sujets, vous en sortirez plus forts et plus convaincu de défendre nos interet.

Aucun commentaire: