Nous avions raison, M. Bayrou...
Malgré vos accusations, les urnes ont confirmé nos sondages !
Je suis le président discret d'une entreprise très visible. Diriger un institut de sondages exige flegme et sang-froid, tant il semble convenu que chaque campagne électorale aura désormais sa séquence anti-sondeurs, aussi paradoxale qu'injuste, approximative et infondée.
J'aurais presque fini par en prendre un parti résigné et rester silencieux si vous n'aviez délibérément choisi, M. Bayrou, de pousser vos arguments à notre encontre jusqu'aux portes de la diffamation. De plus, l'accusation ne vient pas cette fois-ci des extrêmes. Je peux comprendre quels furent votre désarroi et votre surprise en cette avant-veille d'élection : TNS Sofres aura été le seul institut à avoir publié des chiffres clairs, illustrant une dynamique électorale qui vous était défavorable, et dont vous avouerez qu'elle s'est amplifiée et a été largement confirmée par les urnes. Mais en quoi sommes-nous coupables d'avoir été les plus clairvoyants ?
Vos déclarations ont été sans équivoque : " Il y a des gens qui possèdent des instituts de sondage, il y a des gens qui gouvernent les instituts de sondage par les marchés qu'ils leur donnent, il y a des gens qui se font les chefs d'orchestre des sondages ", " Je dirai tout ce que je sais des sondages et des manipulations. Et je dirai qui et je dirai comment... J'ai des informations (...), ceci est poussé. Ce n'est pas pour constater un mouvement. C'est pour faire naître un mouvement. Il y des moments où les sondages sont des armes. Et ils servent aux puissants pour essayer d'éviter ce qu'ils ne veulent pas... "
En résumé, vous nous accusez de modifier sciemment les résultats de nos sondages, pour favoriser les puissants en échange de contrats. Et vous deviez révéler les informations que vous détenez à propos des prétendues manipulations de nos sondages.
Au-delà de l'invective personnelle adressée à Brice Teinturier lors de l'émission " A vous de juger " sur France 2, vous avez publiquement jeté la suspicion sur une entreprise dont je m'honore tous les jours de l'éthique et de la rigueur professionnelle.
JAMAIS PRIS EN DÉFAUT
Depuis plus de quarante-cinq ans, des milliers de clients du monde entier nous font confiance, chaque jour, pour leur délivrer des résultats et des analyses objectifs, rigoureux et impartiaux. A supposer que vous ne nous fassiez pas le crédit de la déontologie, que serions-nous allés sacrifier ce capital confiance pour quelques sondages publiés qui ne pèsent qu'à peine 1 % dans nos activités ?
Nous faisons partie d'un groupe international, présent dans plus de cent pays, coté aux Bourses de Londres et de New York. Nos actionnaires sont multiples, connus, n'ont rien de mystérieux ; et nos dirigeants ne regardent que de très loin la vie politique française.
TNS Sofres, leader français des études, est régulièrement audité, développe les plus hauts standards de qualité, et n'a jamais été pris en défaut, depuis sa création, sur des questions de déontologie ou de respect des règles communes à notre profession. Aucun des dirigeants de notre société ne bénéficie, en plus du contrat de travail qui le lie à TNS Sofres, d'une activité " personnelle " de conseiller ou de consultant auprès d'un média, d'un parti politique ou du gouvernement.
Nous accuser publiquement de falsifier volontairement les résultats de nos sondages est donc totalement faux et scandaleux. Vous nous aviez donné rendez-vous après le scrutin afin de révéler les preuves de notre éventuelle corruption. Vous nous avez contactés dès lundi 8 juin afin de nous indiquer que vous vous étiez " trompé ". J'en prends acte et en déduis que vous reconnaissez que les accusations portées contre TNS Sofres étaient sans fondements.
Il est temps désormais que s'établisse une relation plus mature entre les hommes politiques, les médias et les instituts de sondages. Pour le plus grand bien de la vie politique. M. Bayrou, il existe des pays sans sondages, je ne vous souhaite pas d'y vivre.
Malgré vos accusations, les urnes ont confirmé nos sondages !
Je suis le président discret d'une entreprise très visible. Diriger un institut de sondages exige flegme et sang-froid, tant il semble convenu que chaque campagne électorale aura désormais sa séquence anti-sondeurs, aussi paradoxale qu'injuste, approximative et infondée.
J'aurais presque fini par en prendre un parti résigné et rester silencieux si vous n'aviez délibérément choisi, M. Bayrou, de pousser vos arguments à notre encontre jusqu'aux portes de la diffamation. De plus, l'accusation ne vient pas cette fois-ci des extrêmes. Je peux comprendre quels furent votre désarroi et votre surprise en cette avant-veille d'élection : TNS Sofres aura été le seul institut à avoir publié des chiffres clairs, illustrant une dynamique électorale qui vous était défavorable, et dont vous avouerez qu'elle s'est amplifiée et a été largement confirmée par les urnes. Mais en quoi sommes-nous coupables d'avoir été les plus clairvoyants ?
Vos déclarations ont été sans équivoque : " Il y a des gens qui possèdent des instituts de sondage, il y a des gens qui gouvernent les instituts de sondage par les marchés qu'ils leur donnent, il y a des gens qui se font les chefs d'orchestre des sondages ", " Je dirai tout ce que je sais des sondages et des manipulations. Et je dirai qui et je dirai comment... J'ai des informations (...), ceci est poussé. Ce n'est pas pour constater un mouvement. C'est pour faire naître un mouvement. Il y des moments où les sondages sont des armes. Et ils servent aux puissants pour essayer d'éviter ce qu'ils ne veulent pas... "
En résumé, vous nous accusez de modifier sciemment les résultats de nos sondages, pour favoriser les puissants en échange de contrats. Et vous deviez révéler les informations que vous détenez à propos des prétendues manipulations de nos sondages.
Au-delà de l'invective personnelle adressée à Brice Teinturier lors de l'émission " A vous de juger " sur France 2, vous avez publiquement jeté la suspicion sur une entreprise dont je m'honore tous les jours de l'éthique et de la rigueur professionnelle.
JAMAIS PRIS EN DÉFAUT
Depuis plus de quarante-cinq ans, des milliers de clients du monde entier nous font confiance, chaque jour, pour leur délivrer des résultats et des analyses objectifs, rigoureux et impartiaux. A supposer que vous ne nous fassiez pas le crédit de la déontologie, que serions-nous allés sacrifier ce capital confiance pour quelques sondages publiés qui ne pèsent qu'à peine 1 % dans nos activités ?
Nous faisons partie d'un groupe international, présent dans plus de cent pays, coté aux Bourses de Londres et de New York. Nos actionnaires sont multiples, connus, n'ont rien de mystérieux ; et nos dirigeants ne regardent que de très loin la vie politique française.
TNS Sofres, leader français des études, est régulièrement audité, développe les plus hauts standards de qualité, et n'a jamais été pris en défaut, depuis sa création, sur des questions de déontologie ou de respect des règles communes à notre profession. Aucun des dirigeants de notre société ne bénéficie, en plus du contrat de travail qui le lie à TNS Sofres, d'une activité " personnelle " de conseiller ou de consultant auprès d'un média, d'un parti politique ou du gouvernement.
Nous accuser publiquement de falsifier volontairement les résultats de nos sondages est donc totalement faux et scandaleux. Vous nous aviez donné rendez-vous après le scrutin afin de révéler les preuves de notre éventuelle corruption. Vous nous avez contactés dès lundi 8 juin afin de nous indiquer que vous vous étiez " trompé ". J'en prends acte et en déduis que vous reconnaissez que les accusations portées contre TNS Sofres étaient sans fondements.
Il est temps désormais que s'établisse une relation plus mature entre les hommes politiques, les médias et les instituts de sondages. Pour le plus grand bien de la vie politique. M. Bayrou, il existe des pays sans sondages, je ne vous souhaite pas d'y vivre.
Denis Delmas
Président de TNS Sofres
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