dimanche 19 mars 2017

Mon discours à l'occasion de la commémoration du 19 mars

Mesdames, messieurs,
Nous célébrons aujourd’hui le 55e anniversaire des accords d’Evian qui signés le 18 mars 1962 prenaient effet par un cessez-le feu officiel le 19 mars.
Certains d’entre vous y étaient et en gardent une cicatrice plus ou moins douloureuse, c’est pour cela que nous sommes là aujourd’hui, pour tenter de se souvenir et peut être continuer à faire le deuil de ces souffrances.
Mais beaucoup d’entre nous n’y étaient pas et ont une vague connaissance de ce conflit devenu depuis une guerre, le programme scolaire ne faisant qu’une petite place à cet épisode de notre histoire.
Histoire d’autant plus controversée que cette date choisie par un gouvernement s’y est vue opposer une autre date officielle,  le 5 décembre, par un autre gouvernement. Il est clair que la politique des partis l’a emporté sur la réalité de l’histoire puisque bien que signés ces accords n’ont pas mis fin à la guerre, des combats ont continué durant de longs mois encore sans que jamais réellement une date de fin ne soit constatée unanimement.
Le 3 juillet 1962 l’Algérie proclamait son indépendance officiellement sans doute à ce moment là on aurait pu dire que la guerre devenait une affaire factieuse mais non revendiquée par des Etats puisqu’aucun des deux concernés officiellement n’engageait des troupes d’armée régulière et se contentaient du maintient de l’ordre.
Quoiqu’il en soit à St Pourçain et sans doute nulle part ailleurs nous respectons les idées et convictions de chacun puisque nous célébrons le 19 mars, le 5 décembre et à la demande des anciens combattants de ces évènements nous avons rajouté une commémoration fin septembre de chaque année en souvenir des morts de l’Allier tombés lors des combats, avec l’ampleur que nous lui connaissons.
Personne donc ne pourra taxer la municipalité de parti pris, même si le pouvoir municipal tient à rester maître de la tenue de ces cérémonies par son pouvoir régalien, un courrier récent a été adressé au président du comité d’entente des anciens combattants à cet effet après concertations.
Il faut laisser l’histoire s’écrire par des historiens et tous ceux qui veulent bien s’intéresser au souvenir, en gardant le détachement nécessaire à l’apaisement des consciences.
La rancœur, le parti pris, le communautarisme ne servent qu’à aviver des conflits dont l’actualité nous sert chaque jour ses exactions, ses drames et une folie meurtrière dictée par un sectarisme exacerbé.
Que les commémorations quelles qu’elles soient servent à démontrer par l’expérience et le souvenir qu’aucune guerre, aucun conflit ne fait avancer les civilisations. Elles ne servent qu’à meurtrir ceux prit en otage qui ne cherchent que la paix et la quiétude dans l’immense tâche du progrès social.
Nos convictions ne doivent servir qu’à donner à notre pays une amélioration de ses conditions économiques sans prendre en otage la paix, gardons la maturité pour choisir la meilleure voie qui laisse de côté les extrêmes en tous genre.
La république permet à chacun d’exprimer des idées, que le souvenir des blessures des conflits passés subis par notre pays restent le prétexte de l’essentiel, la cohésion, l’unité nationale et la volonté de construire un monde meilleur pour nos concitoyens et nos enfants.


Je vous remercie.

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