jeudi 3 mai 2012

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On ne peut pas dire que ce débat ait fait avancer les choses. Hollande a été sur de lui, répondant à égalité, cernant bien les dossiers et ne laissant aucun doute sur ses connaissances. Sarkozy a bien maîtrisé ses arguments et a démontré qu’il était un président ayant une très bonne connaissance de la situation.

A la différence de Royal, Hollande a démontré qu’il pouvait devenir président de la république et qu’il pouvait avoir la stature de la tâche. Il a démontré qu’il pouvait être à égalité avec Sarkozy qui lui n’a plus besoin de prouver qu’il sait être un président à la hauteur de cette tâche. Le bémol que je pourrais dire est sur le dossier international et européen un peu juste pour le candidat socialiste. Je trouve Hollande un peu plus léger, mais c’est normal car Sarkozy a baigné dedans et subi toutes les crises que nous venons de vivre et pas lui.

La vraie différence entre les deux est plus foncièrement sur les différentes politiques. Il est très clair  que Sarkozy veut appliquer une politique plus réaliste, plus pragmatique, moins utopiste et bien conscient des difficultés de notre pays. Il veut remettre le travail en centre des préoccupations et les valeurs qui vont avec. La réduction de la dette est SA priorité, et le rétablissement de la France son seul objectif.

Hollande est beaucoup plus évasif et comme un jeune garçon qui est devant un nouveau jouet, ferait n’importe quoi et promet n’importe quoi pour obtenir ce jouet. Il n’a cessé d’énumérer des mesures, des actions dépensières et intenables que lui-même sait sans doute qu’il ne pourra pas tenir et que sorti de l’euphorie de l’élection, s’il il gagne, devra revoir à la baisse.

Ce sont donc deux politiques différentes, celle de Hollande me rappelle trop les politiques appliquées par ses amis socialistes grecs, anglais ou espagnols et qui ne peuvent que conduire un peu plus notre pays dans l’abîme dans lequel il se trouve déjà.

Ce sont donc davantage sur les différences de politiques que les français doivent se déterminer, sur le fond plus que sur la forme.

Mais dans notre société si matérialiste et si attaché à ce qui brille et reluit, j’ai bien peur que nos concitoyens ne se prononcent plus sur la forme que sur le fond.

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