mardi 27 décembre 2022

Qui osera supprimer les villes?

 Nous courrons à la catastrophe faute de subir 40 années de défaut d’aménagement du territoire.

40 ans que tout est fait pour concentrer dans de grands centres urbains les centres de décisions économiques, les entreprises et forces vives de l’économie et la population qui va avec.

Les Michelin, Limagrain, Legrand sociétés multinationales ayant leur siège social en région ne sont plus que des marginaux dans un paysage économique concentré sur Paris, Lyon et quelques autres agglomérations.

A tel point qu’on ne vit plus dans ces mégapoles, on s’entasse, on s’agglutine à des coûts exorbitants, là où le m² habitable coûte plus cher que l’hectare dans les campagnes.

Inévitablement ces centres coagulent désormais toutes les crispations sociales, les communautés qui longtemps ont vécu côte à côte se font face à face. Les esprits s’échauffent, la violence monte, les tensions deviennent légions et les dégâts coutent des fortunes en réparation ou maintien en état.

Alors pour maintenir une paix sociale on fait des chèques, on aide, on subventionne l’inactivité, et puis on investit toujours plus dans ce puit sans fond de l’agrandissement de ces pôles urbains.

Tout cela est payé par de l’argent miracle, de la dette empruntée auprès de monarchies en pétrodollars dont les garants sont ceux de moins en moins nombreux qui paient des impôts plus qu’ils ne reçoivent d’aides. Cette dette qui ronge l’économie, qui hypothèque l’avenir, 47.000€ par habitant enfants et vieillards compris, ce qui fait cumulé plus de 3 milliards d’€, les chiffres sont affolants.

Cette dette qui n’a servi qu’à financer des constructions de plus en plus chères, des immeubles de plus en plus hauts, des moyens de circulation de plus en plus coûteux et de plus en plus saturés. Cette dette qui a servi à concentrer toujours plus de pollution tout en rejetant son mal sur des campagnes vidées devenues des déserts.

Il n’y a plus de trains que pour relier les grandes agglomérations entre elles, il en est de même pour les autoroutes ou pour les moyens de communication numériques.

Mêmes les lois et règlements sont devenues l’apanage du reflet de la vie urbaine faisant peser sur la ruralité des règles n’ayant aucun sens dans son contexte. Quelle application doit-elle faite à la loi Zéro Artificialisation Nette dans une commune délivrant 2 permis de construire par an alors qu’il disparait la surface d’un département tous les 5 ans sous l’agrandissement des grandes agglomérations.  

Une des solutions pour stopper la pollution, nos décideurs ont décidé de s’affranchir des énergies fossiles, sans se soucier qu’il existe bien d’autres sources de pollution bien plus actives et néfastes.

Mais personne ne se soucie de rembourser la dette à ceux qui nous livrent le pétrole et qui faute de vente risquent d’exiger leur dû….

Le dérèglement climatique pour une bonne part ayant sa cause dans la concentration urbaine va finir de faire exploser la vie en ville par ses privations, son manque d’autonomie vitale, ses contraintes qui vont devenir insupportables.

Pendant ce temps les campagnes se vident, se meurent, la valeur de l’immobilier devient secondaire tellement elle est basse, tout y est accessible pour l’essentiel mais tout y est difficile pour le virtuel si cher à l’urbain.

Alors il existe des solutions et la plus efficace s’appelle la répartition des richesses, de l’économie et de la vie sur les territoires.

Oui il est possible de trouver un terrain constructible pour 30€/m² au lieu de 500/m², oui il est possible de créer des lignes de train agréables entre nos petites villes plutôt que des lignes de métro bondées, sous terre et en panne ou en grève, oui il est possible d’accueillir des zones économiques sans prendre sur de bonnes terres agricoles en requalifiant de nombreuses friches industrielles, oui il est possible de créer des réseaux secs et humides dans les petites villes et entre les centres urbains à moindres coûts, oui il est possible de se nourrir localement et à moins cher, oui il est possible de vivre sans polluer et à moindre coût, oui il est possible de vivre sans s’endetter en créant de la richesse et même d’être solidaire avec son voisin, oui la ruralité peut-être une chance de revenir à une vie sociale heureuse plutôt que d’être l’exutoire des villes et le bouc émissaire à la pollution des urbains.

Il faut juste une volonté politique, des décisions courageuses, des exemples qui produisent des généralités, supprimer les couches administratives inutiles, redonner le pouvoir aux élus locaux y compris celui de légiférer localement et transférer les sommes gigantesques néfastes à l’agrandissement des villes en direction des campagnes.

Lorsque le bâtiment du gouvernement avec ses ministres sera implanté dans un département rural, dans une commune qui ne fera pas plus de 10.000 habitants, le commencement du retour à une vie faite de valeurs saines et équilibrées verra le jour avec à la clé les profits économiques pour tous, mais qui osera ?

Si cela ne se fait pas par acceptation et volontarisme, inévitablement c’est par force que cela reviendra mais à quel prix.   

mercredi 23 novembre 2022

Sommes nous au point de non-retour?

 

Chirac lors de la campagne électorale de 1995 avait parlé de fracture sociale pour expliquer les difficultés économiques d’alors.

A la veille de 2023 nous sommes à la veille d’un tsunami économique et social qui peut aller jusqu’au pire, pour la France et une grande partie du monde occidental.

Ceux qui veulent trouver des raisons simples pointeront du doigt le conflit russo-ukrainien.

La vérité est bien plus complexe et remonte à beaucoup plus d’années en arrière.

Nous allons subir 30 ans de déshérence politique, c’est-à-dire de politiques de non-décisions dans des domaines cruciaux, vitaux pour l’économie de notre pays.

30 ans que nos gouvernants politiques s’attachent à interpréter la surchauffe du thermomètre, à camoufler les conséquences plutôt que de chercher à réduire la source de chaleur.

30 ans que la dépense publique vient au secours de toutes les conséquences plutôt que d’investir solidement dans la résorption des causes.

Le dérèglement climatique n’est qu’un épiphénomène dans ce paysage dramatique, qui ne vient qu’exacerber les tensions bien plus fondamentales.

Tout cela parce que notre civilisation comme toutes celles qui nous ont précédées ont besoin d’un ou plusieurs dieux et que les religions sont venues comme toujours défier et assourdir la science.

Le dérèglement climatique qui doit une bonne part au cycle de la terre, même s’il est incontestable que l’homme y prend sa part, peut très facilement, mais très facilement se régler par des mesures dont la science a les clés.

L’épisode du COVID en est l’exemple le plus criant avec des vaccins découverts et administrés en 1 an par des nouvelles technologies, à ce jour la faim ou la grippe saisonnière tuent bien plus que le COVID, ont évité une épidémie mondiale et nous n’en retenons que les éléments de langage des complotistes sur quelques effets secondaires, alors que la science nous a sauvé.

Les OGM en 1992 ont été le révélateur de cette science conspuée, on a préféré laisser la place à des prêtres sacrifiant des offrandes sur l’autel de la démagogie et de la croyance.

La crise de la vache folle en 1996 devait tuer des millions de personnes, ils se comptent sur les doigts d’une main et par la faute de l’action humaine.

Le nucléaire devait rayer la population mondiale de la terre, depuis 60 ans un seul accident en 1986 une faute humaine, Fukushima n’ayant fait aucun mort.

Les pestes ou intoxications alimentaires du moyen âge très naturelles tuaient faute de la connaissance des médicaments quand ce n’était pas la famine, l’élévation de l’espérance de vie a commencé grâce à la science pour passer de 30 ans à 90 ans.

Depuis les années 2000, tout ce qui fait le progrès pour l’homme sur terre est devenu l’objet de méfiances, de combats religieux, l’évangile prônant la décroissance et le malthusianisme.

Aucun homme ayant des fonctions politiques n’ose aujourd’hui porter une parole différente, opposée s’appuyant sur la recherche, l’innovation, l’éducation et la transmissions du savoir.

L’école, l’université ne sont devenues qu’un clan corporatiste sclérosé par ses propres acquis au dépend de la transmission du savoir, parfois portant le discours de la religion décroissante, courbant le dos face à la médiocrité transmise par eux-mêmes aux enfants devenus parents, s’éloignant irrémédiablement des réalités du travail et de l’économie.   

L’assistanat social a pris le pas sur le goût du travail, de la récompense par l’effort, faisant croire que tout est dû et que toute difficulté n’a de solution que par la solidarité de ceux qui continuent à payer mais qui deviennent de moins en moins nombreux et même minoritaires.  

Le phénomène des gilets jaunes a commencé par le ras le bol de petits artisans et entrepreneurs individuels ne comptant pas leurs heures au travail, avant d’être repris par les extrémistes de tous poils qui ne voient la solution que par la violence.

L’assistanat social est devenu une industrie lourde, un secteur économique à part entière ayant ses propres services, jusqu’à se mesurer en % du PIB, c’est dire, gangrenant l’économie du travail en créant des réseaux d’activités parallèles, illicites mais très rémunérateurs, attirant tous les pauvres du monde entier emmenant avec eux leurs religions et leurs traditions, devenant de fait un poids électoral favorisant le cercle devenu vicieux de l’assistanat.

Le gouvernement en place plus que d’autres est l’apothéose de ce sytème, achetant la paix sociale à coup de chèques sur tous les problèmes sans indiquer qu’ils seront sans provision à terme mais, qui finiront par se payer très cher.

Les religions ancestrales cohabitent et se mêlent désormais avec les religions modernes dédiées à la protection de l’environnement et la décroissance dans des combats hétéroclites ayant tous la même volonté de la destruction de notre civilisation occidentale.

Des pays pauvres produisent et nous font parvenir les drogues les plus dures, des pays riches nous occupent avec des esclaves sportifs millionnaires animant les stades jusque sur nos écrans de télévision, que les moins aisés et les plus nombreux de chez nous consomment telles des parts de rêve payées par les aides sociales distribuées grassement, ces pays cachant derrière leur religion qu’ils nous imposent.

Les prêcheurs de l’apocalypse environnementale tiennent par la peur tous les autres et parfois les mêmes, sur le fondement que l’homme détruit la planète et qu’il est néfaste à la vie sur terre.

La prise d’otage de l’Airbus par le GIA en 1996, les attentats du Bataclan, les faucheurs d’OGM, l’attentat de Nice ou les destructeurs des bassines dans les Deux-Sèvres ont tous exactement l’objectif commun de notre destruction ou notre avilissement, même si les prétextes sont différents, toujours par la violence.

Nous avons abandonné notre économie car nous avons abandonné la science qui nous permettait de rester pionniers, imaginatifs et créateurs de richesses au profit d’autres peuples ayant cette soif à notre place, ceux-ci deviennent la tête et le cœur sur notre planète, en se souciant bien peu des religions environnementales et nous relarguant au rôle d’orifice permettant tous les exutoires.

Le COVID, la guerre en Europe, ne sont que de petites conséquences collatérales à notre laisser faire, par peur, par crainte du pire mais surtout, surtout par un manque de courage énorme de ceux à même de prendre des décisions pour guider les autres.

Depuis 30 ans la démocratie vole comme une feuille morte, que le vent des religions porte au gré des scrutins.

Je pense qu’hélas le point de non-retour est atteint, nul n’acceptera désormais chez nous de revenir à peiner, forcer, pour assurer son avenir, celui de ses enfants, préférant la facilité des accompagnements du « quoi qu’il en coûte » appliqués dans tous les domaines.

 Janvier par la hausse généralisée des coûts de l’énergie qui a subit les affres de la religion environnementale, va être le début d’une période terrible. Aucune économie structurée n’est capable en quelques semaines, quelques mois d’absorber des augmentations dépassant les 500%.

Nous avons abandonné une énergie propre, décarbonée, durable en puisant en son sein son bénéfice par des taxes, pour financer de l’énergie couteuse, carbonée, intermittente et avec une durée de vie moins longue que celle d’un homme, la religion environnementale ayant pris le dessus pour le pire de ce dernier.

Il existe des solutions de dernière minute, très peu, faibles, mais qui méritent d’être tentées en redonnant le pouvoir à l’échelon le plus local possible dans le but de reconstruire par la base l’essentiel pour exister, dans toutes les crises c’est l’échelon local qui a fait face et plutôt avec réussite. Le contact des élus avec la population dont ils sont issus, le monde associatif sont la seule chance pour remettre tout en ordre. C’est donc à ce niveau qu’il faut donner le maximum de marges de manœuvres s’appuyant sur des hommes et des femmes fiables, ayant l’envie et le dynamisme de sortir de cette situation, sinon comme les Egyptiens, les Grecs ou les Romains notre civilisation s’éteindra au profit d’une autre, peut être est-ce le cycle normal, ce sera alors aux historiens d’écrire nos pages, leur chance sera d’avoir en possession des hiéroglyphes lisibles de nos nombreuses pages de réseaux sociaux ayant  exacerbé tous les extrêmes de la nature humaine. 

lundi 3 octobre 2022

Nous vivrons en alimentation ce que nous vivons en électricité.

 Je me pose la question de savoir comment nos dirigeants politiques depuis 10 ans ont pu laisser s’installer un tel fiasco dans la gestion de l’énergie électrique au point de transformer la France excédentaire net en un pays déficitaire du niveau des pays en voie de développement.

Le coût de revient du kwh par le nucléaire est d’environ 0,20€/kwh, il est revendu sur le marché européen environ 0,42€/kwh. Jusque là on peut se dire c’est bien comme ça EDF peut faire 0,22€/kwh de bénéfices pour investir dans des nouvelles centrales nucléaires, plus propres, plus durables et entretenir celles vieillissantes. Ce serait trop simple évidemment car EDF ne peut pas revendre à 0,42€/kwh sur le marché intérieur, la France, elle est obligée de passer par le marché européen.

Mais comme la France est devenue déficitaire parce que depuis 10 ans Hollande et Macron ont entrepri de fermer 14 centrales nucléaires françaises, EDF (et les autres sociétés) doit racheter sur le marché européen jusqu’à 10€/kwh, vous lisez bien 1000 fois plus cher parce que l’Europe a décidé de baser le prix de l’électricité sur le prix du gaz ! Et par-dessus le marché il y a des taxes pour financer les éoliennes, panneaux solaires et méthanisation dont le prix de revient est 100 fois plus cher que le nucléaire pour rien produire.

Donc en résumé si demain on paye de 3 à 100 fois le prix du kwh (la différence étant payée par les impôts, le fameux bouclier) pour les consommateurs on peut dire un grand merci aux écologistes qui ont marchandé une poigné de voix électorales à gauche contre l’arrêt du nucléaire. Sans cette destruction de notre autonomie énergétique aucune guerre ni bouleversement mondial n’aurait d’impact sur notre facture électrique.

Mais il en est de même pour l’agriculture, nous en voyons encore peu les effets, mais très vite nous allons payer notre alimentation de plus en plus cher alors que dès la sortie de la 2eme guerre mondiale la mise en place de la Politique Agricole Commune a permis à l’Europe d’être autosuffisante et à des prix les plus bas du monde, parfois même tellement bas que les agriculteurs n’en vivent pas et ce qui a causé l’agrandissement et la disparition de 80% d’entre-eux. Mais le résultat c’est qu’on peut manger de tout et à pas cher, c’est le choix démocratique depuis 1957.

Sauf qu’aujourd’hui encore une fois les écologistes ont marchandé au prix de quelques voix la productivité de notre agriculture par des contraintes telles qu’il n’est plus possible de produire à un coût de revient correct. La France, premier pays exportateur depuis la création de l’Europe a chuté en 10 ans à la cinquième place.

Prenons quelques exemples : les œufs, sous pression des écologistes il n’est plus possible d’élever les poules pondeuses en cage. Résultat au bout de 5 ans après le vote de la loi 70% des œufs viennent d’hors de France par des poules élevées en cages. Et ce sont les œufs mais aussi toutes les préparations à base d’œufs et il y en a. Résultat augmentation de 65% du prix des œufs par le transport supplémentaire, les coût de production et d’alimentation en forte hausse etc..

Autre exemple : la moutarde. Mais plus généralement les graines des plantes de la même famille qu’on appelle oléoprotéagineux. Il devient impossible de les produire en Europe parce que la plupart des produits de santé de ces plantes (pesticides) sont interdits sous la pression des écologistes. Plus possible de combattre les maladies et insectes ravageurs. Et bien désormais on importe ces produits, la moutarde, le colza pour faire de l’huile, les lentilles, les haricots etc... qui sont cultivés avec les pesticides interdits chez nous et au gré des évènements climatiques et du prix mondial.

Désormais nous sommes déficitaires en œufs, volailles, mouton, légumineuses, légumes, fruits, il ne faudra donc pas s’étonner de voir les prix flamber sans qu’on puisse avoir aucune action.

Nous avons eu le même problème avec les masques pour le COVID, demain il faut s’attendre souvent à voir des rayons alimentaires vides suivant les arrivages de tel ou tel produit.

Sous prétexte de la préservation de l’environnement, on marche sur la tête, on va produire de l’électricité très cher avec du charbon qui pollue, on va importer des produits agricoles produits au bout du monde avec des pesticides interdits chez nous, avec un coût de transport exorbitant et si les asiatiques qui raflent tout sur le marché mondial nous en laissent, mettant à mal notre sécurité alimentaire.  

Non, c’est vrai les écologistes prônent la décroissance, le consommer moins, à grands coups de campagnes médiatiques grâce à des moyens informatiques qui conosmment de l’électricité au charbon et avec leurs smartphones fabriqués au bout du monde par des enfants, avec des terres rares extraites avec les moyens les plus polluants du monde. Quand vous payerez votre facture d’électricité, vos œufs, votre lait, vos pâtes, vos légumes secs, pensez à ces gentils écologistes qui font tout pour que vous consommiez moins et plus cher. La France sera bientôt un pays en voie de développement !

dimanche 31 juillet 2022

La sécheresse, l'eau et l'écologie.

 


Je vais vous parler sécheresse, eau et écologie.

Je risque d’être un peu long car difficile de traiter un si vaste sujet à la manière d’un tweet.

A la différence des écolos-bobos qui nous prodiguent leurs préceptes depuis le cœur des villes, bien bétonnées et imperméabilisées avec l’expérience des littératures toutes plus anxiogènes les unes que les autres, je pratique l’eau depuis 30 ans dans mon métier et 25 ans dans mes fonctions électives. A titre professionnel dans l’agriculture je suis irrigant et à titre électif, je m’occupe d’assainissement, d’eau potable depuis 25 ans et depuis plus de 10 ans de la gestion des bassins au travers de diverses instances telles le Comité de Bassin, les Schémas d’aménagement et de Gestion des Eaux de l’Allier et de la Sioule et diverses instances parallèles. Loin de vouloir faire étalage des fonctions que j’occupe, mais de mettre en parallèle la pratique et la théorie.

La sécheresse que nous subissons, une de plus, est la conséquence du dérèglement climatique constaté, mais pas anormal dans le long cycle de la terre qui depuis des millions d’années alterne réchauffement et refroidissement pour diverses raisons et celui actuel aggravé par l’activité humaine. Cela dit au passage nos écologistes toujours plus contradictoires ou soumis à des intérêts financiers portés par des puissances exportatrices de matières fossiles, parfois Russe, n’hésitent pas à favoriser l’électricité dans nos activités tout en combattant la production par le nucléaire ou l'hydraulique qui sont les modes de production les moins polluants.

Ainsi donc la sécheresse que nous vivons fait suite à plusieurs et devancent toutes celles à venir pour des dizaines d’années, une étude allant jusqu’en 2050 prévoit un dérèglement de la pluviométrie encore plus important. Je parle bien de dérèglement de la pluviométrie car ce que nous vivons cette année fait suite à une année pluvieuse excédentaire l’an dernier et un excès d’eau violent en juin dernier. Il a plu sur quelques jours entre 140 et 200mm ce qui représente entre 1400 et 2000m3 à l’hectare ou 140 à 200l/m². Une telle pluviométrie et avec une telle intensité a fait que 80% de cette eau est repartie à la mer, impossible pour les sols, les nappes et les zones humides de capter toute cette eau, sans parler des zones imperméabilisées. Ainsi donc forts de la pluviométrie exceptionnelle de l’an dernier et de gros coups d’eau jusqu’à maintenant, nous sommes incapables de garder seulement une petite partie de cette eau pour combattre la sécheresse.

La sécheresse ce n’est pas uniquement l’agriculture, c’est aussi l’eau potable, la défense incendie, les usines.
L’agriculture c’est notre alimentation et comme c’est important quand on voit les rayons vides des magasins.

Mettre en opposition la méchante irrigation sur d’immenses surfaces et le gentil jardinier qui collecte partiellement son eau de pluie, c’est mettre en opposition une agriculture capable de nourrir plusieurs dizaines de personnes par hectare avec 300mm d’irrigation sur tout un été, contre un jardinier nourrissant 2 à 4 personnes avec l’équivalent de 3000mm par hectare. Oui, l’INRAE a fait de nombreuses études prouvant qu’un hectare de maïs consommait en irrigation 300mm/ha, un hectare de maraichage 3000mm/ha et un maraichage sous serres 13000mm/ha.

Jusque dans les années 90 la France a créé des barrages, sur l’Allier Naussac est le dernier construit et grâce à lui permet de soutenir l’étiage (l’écoulement) tout l’été. Qui penserait à supprimer ce barrage aujourd’hui ? Il fait suite à Villerest qui soutient la Loire et les deux conjugués permettent un approvisionnement en eau sur tout l’été même par fortes sécheresses. Oui mais voilà depuis 1990, d’une part la population a augmenté, surtout dans les villes, l’économie avec et les sécheresses estivales s’accentuent.

Le courant écologiste en permanence minoritaire mais bruyant, n’a pas permis la construction ni de Chambonchard sur le Cher ni de Serre de la Farre sur la Loire, on en paye aujourd’hui les conséquences par le prix de la compromission politicienne.  Chaque année le Val d’Allier, grâce à la vision brillante des hommes politiques depuis 40 ans qui ont construit l’interconnexion des réseaux d’eau sur notre département, permet d’alimenter Montluçon et la vallée du Cher grâce à l’exportation de 650.000m3. Sans cela Montluçon n’existerait plus.

Ainsi donc le barrage de Chambonchard n’a pas pu voir le jour, mais ironiquement grâce au barrage de Naussac, Montluçon a de l’eau à grands frais et au détriment du bilan carbone.

Le stockage de l’eau devient donc une des solutions pour subvenir aux sécheresses à venir. Le stockage naturel de l’eau en premier grâce aux zones humides qu’il faut préserver. Mais là aussi les écologistes font du mal au milieu naturel. Ces derniers veulent absolument préserver les forêts notamment dans les montagnes ce qu’on appelle les têtes de bassin. Le problème c’est que l’expansion de la forêt se fait au détriment des zones humides, les assèche et diminue leur capacité de stockage. Il faudrait pour préserver les zones humides aider l’élevage qui permet de garder des zones « ouvertes » en prairie, mais garder l’élevage veut aussi dire manger la viande que les écologistes combattent aussi car l’élevage émettrait des gaz à effet de serre et combattre les loups et les ours qui détruisent l’élevage, autre tabou écologique qui préfère le loup et la viande de synthèse à l’eau indirectement.

Il faut reconstituer le stockage de la neige qui ne tombe plus et qui était un stockage naturel d’eau sur ces zones humides en montagne. Il faut donc gérer les zones humides pour une capacité maximum notamment en hiver.

Mais on n’échappera pas au stockage artificiel, par des retenues de moyennes tailles multi-usages dans les vallées et les plaines et sans doute la construction de grands barrages capables de retenir à l’image de Villerest et Naussac plusieurs millions de m3 d’eau prélevés en hiver quand l’eau ne manque pas. Sur le bassin Adour-Garonne d’ici 2030 (c’est demain) il va manquer par an 1,5 milliards de m3 rien que pour l’alimentation en eau potable, principalement pour Toulouse, Montpellier et Bordeaux.

Bien sûr que l’économie d’eau est essentielle dans la politique de gestion, mais qui est prêt à supprimer toutes les piscines ? supprimer l’export de l’eau en bouteille ? ne plus laver les moyens de transport ? ne plus arroser les pelouses et espaces verts ? et ne plus prendre qu’une douche et faire une machine à laver par semaine ? C’est pourtant ce que préconise l’étude explore 2050 si on n’augmente pas la ressource en eau, c’est-à-dire son stockage.

Seules, les économies ne seront pas possibles même s’il convient de rendre les réseaux d’eau potable moins fuyards, l’irrigation plus performante et les process industriels utilisateurs en circuit fermé.

Le stockage artificiel devra se faire sous deux formes principales, quelques grands barrages alimentant les fleuves par un soutien géré sur les années et des retenues de moyennes tailles, quelques milliers de m3, afin de pallier le court terme dans ses différentes utilisations.

On peut comparer deux rivières distantes d’à peine quelques kilomètres dans un même bassin, la Sioule et la Bouble, l’une soutenue par le barrage des Fades, l’autre sans soutien. En cas de sécheresse c’est la continuité écologique dans la Sioule et c’est l’assec, la mort de toute biodiversité dans la Bouble.

En outre ces grands barrages fournissent une électricité complètement décarbonée, on ne peut plus verte et stockable par la réserve en eau que le barrage contient.

Le Canada qui est un des pays ayant le plus d’eau sur son territoire a maillé le pays de grands barrages qui régulent et produisent de l’électricité de manière continue sans subir les aléas du vent ou du soleil.

Le Lac du Der, lac complètement artificiel dans la Haute Marne est devenu la plus grande zone humide écologique d’Europe de 48km² et 350 millions de m3, alors que sa création en 1967 a été initiée pour l’alimentation en eau de Paris.

Les barrages sont au détriment de quelques hectares noyés, la solution de la vie sur terre, celle des hommes mais aussi celle de toute la biodiversité.

Et plus en aval il convient de constituer au gré des zones utilisatrices (plaines agricoles, zones urbaines, zones économiques, zones touristiques) des réserves de moyennes tailles pour assurer la consommation d’eau localement en puisant sur les excédants hivernaux qui le plus souvent inondent avec beaucoup de dégâts des villes entières.

Il faudra réutiliser l’eau usée sortant des stations d’épuration, ce qu’on appelle la « réu », comme c’est déjà le cas à Clermont Ferrand où la totalité de l’eau de la STEP sert à irriguer 1500ha de la plaine de Limagne l’été après avoir été stockée et dépolluée par les rayons UV dans de grands bassins tout l’hiver. Ou comme à St Pourçain l’eau qui sort de la STEP, traitée à l’ozone de qualité eau potable.

Le BRGM, qui est une référence mondiale dans l’étude et l’utilisation des ressources naturelles terrestres vient dans un épais rapport affirmer que les « bassines » (réserves d’eau artificielles) si contestées dans les deux sèvres, amélioraient le stockage dans les nappes phréatiques et même le fonctionnement du Marais Poitevin.

Il y a aussi la possibilité des plantes génétiquement améliorées résistantes à la sécheresse, combattues là aussi par les écologistes.

Les solutions passent toutes par la recherche, la science, l’expérimentation et le progrès, j’en suis convaincu.  

Il est vrai que j’ai entendu dans de hautes instances de la bouche même de ces écologistes que nous étions trop nombreux sur terre, quand le malthusianisme est la boussole, la vie devient vite contradictoire avec la nature dont ils favorisent aussi la destruction.

Si nous sommes trop nombreux sur terre, je ne les empêche pas de montrer l’exemple.

Les écologistes avec leurs thèses antitout, avec leurs solutions de retour à la nature comme un jardin d’Eden, par leur dogme et leurs incantations détruisent la nature, détruisent la vie et empêche toute adaptation, tout progrès.

Il y aurait encore beaucoup à dire, évidemment ce texte ne fait pas peur, il n’est pas effrayant, il n’a donc peu de chance de faire de grands échos si vous avez eu le courage de le lire jusqu’au bout, mais outre le fait de remettre l’église au milieu du village, il apporte des solutions, ces solutions dont on reproche si souvent aux hommes politiques de ne pas apporter.

Hélas actuellement lorsque le bout d’une décision politique est prise elle devient difficile à mettre en œuvre, freinée par une administration de l’eau vérolée par des militants écologistes activistes rongeant de l’intérieur l’application par le système.  

Lorsque dans notre pays, sur ce sujet comme sur d’autres, les majorités constituées réussiront à faire loi par -dessus les crieurs d’apocalypse, nous aurons fait un progrès, un seul, celui de faire avancer notre pays vers la modernité et l’adaptation au climat qui change.

mardi 12 juillet 2022