Monsieur le Président,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et messieurs les
parlementaires
Officiers, Sous-Officiers,
Hommes du rang
Mesdames et messieurs les élus et vous toutes et tous familles ou amis par devoir ou par sympathie du monde des anciens combattants.
Alors que nous retrouvons
un semblant de vie normale c’est pour honorer ceux qui l’ont perdu que nous sommes
ici aujourd’hui.
Ces Bourbonnais nous ne
les oublions pas et même l’an dernier peu nombreux nous ne les avons pas oubliés.
Partout dans notre
département ils restent présents dans notre mémoire, mais à St Pourçain plus
qu’ailleurs au cœur de notre ville matérialisé par ce monument et pour de
longues années.
Aux 138 tombés au champ
d’honneur, à leurs camarades ici présents, à leurs familles, à ceux qui n’ont
pu nous rejoindre aujourd’hui, à ceux revenus mais que l’âge ou la maladie nous
ont enlevé, j’exprime une fois encore ma reconnaissance, celle des St
Pourcinois pour avoir été défendre sur une partie du sol français le maintien
de notre république selon les lois de notre pays.
Ma génération qui n’a pas
connu de guerre sur notre sol n’a pas à juger des décisions prises au cours de
ces années de conflit et je laisse aux historiens le soin d’établir la vérité
ou les vérités puisque nous voyons bien qu’il existe plusieurs interprétations
des actions et des dates de cette époque.
Mais le devoir de mémoire
n’est pas aidé lorsque les hommes qui se succèdent au pouvoir suprême de notre
république, se mêlent de l’histoire par des décisions successives d’honorer les
combattants à des dates différentes ou plus récemment de s’excuser envers les
adversaires d’alors et en même temps de rendre hommage à ceux d’entre eux qui
ont fait le choix de la France plutôt que de leur sol natal.
Je veux espérer pour ceux
encore plus jeunes que moi et ceux qui viendront après, que les messages en
faveur du souvenir, soient clairs pour être compréhensibles et dénués de toute
interprétation partisane.
Car du passé nous avons
besoin de son enseignement, afin d’éviter de répéter les mêmes erreurs, celles
de se diviser et se battre, la tentation et les prétextes sont si forts et de
plus en plus prégnants pour qu’au dialogue se substitue la violence, qu’à la
paix se substitue la guerre.
Les extrêmes qui
s’opposent dans leurs discours, finissent toujours par se retrouver dans les
actes mettant en danger les démocraties, utilisant même contre elles les armes
sensées les protéger.
Nous sommes heureux et
fiers de nous retrouver ici chaque année et de ce marbre couché dont on couvre
les corps après la mort, vous en avez fait un monument debout et vivant pour
qu’il transmette votre mémoire à travers les générations.
Cette année la joie de
nous retrouver ici ne sera pas complète, pour nous protéger, pour vous protéger
l’amitié ne trinquera pas, acceptez que mes mots portent à chacun d’entre vous la
force de la fraternité et se substitue par défaut, à ce vin d’honneur que nous
aimons tous.
Je vous remercie.
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