jeudi 30 avril 2020
dimanche 19 avril 2020
Quel film vivons nous?
Nous sommes le 12 mars 2020. Il est 21h05 et un film
débute à la télévision avec Bruce Willis comme acteur principal. L’histoire
raconte que la Chine a développé dans un laboratoire un virus mortel pour l’homme,
qu’un petit groupe de terroristes s’est emparé de ce virus en décidant de faire
chanter les grandes puissances internationales contre une rançon. Bruce Willis
en sauveur du monde court autour de la planète pour se saisir des fioles si
dangereuses avant la catastrophe planétaire touchant tous les pays. Nous allons
tous au lit à 22h45 rassurés par l’exploit de notre super héros qui en plein vol
a récupéré les fioles dans un avion fou sans pilote qui allait s’écraser sur la
Corée du Sud.
Le 13 mars au matin nous nous réveillons et là nous nous
apercevons que la déclaration du président de la république à la télévision la
veille, ce n’était pas un film. Nous sommes bien touchés par ce virus qui tue, 5
mois après que la Chine ait subi les premiers symptômes et que de l’Asie par le
Moyen-Orient ce virus attaque désormais l’Europe sans savoir où il s’arrêtera
ou pas.
C’est l’affolement généralisé, les hôpitaux sont
débordés, les morts se comptent en milliers et suivant que les pays soient
équipés ou non en moyens médicaux on meurt avant, ou dans l’hôpital.
Nul besoin de vous raconter un peu plus l’histoire nous
la vivons encore en ce moment confinés chez nous, c’est-à-dire privés de
liberté de mouvement parce que c’est le seul remède efficace que nous ayons
trouvé à ce jour.
Il viendra dans quelques mois le moment d’analyser ce qui
s’est passé et d’en tirer des conclusions.
Mais à chaud comme cela je suis effaré du manque d’anticipation
de ce genre d’épidémie pour l’homme alors que depuis des générations nous le
sommes pour les animaux d’élevage. 20 millions de vaches en France, 15 millions
de porcs, 8 millions d’ovins plus quelques millions de poules, bref nous arrivons
facilement à 50 millions d’animaux d’élevage et pour certains dans des
conditions très denses, ce qui permet une comparaison avec l’espèce humaine sur
presque tous les critères. Si par
malheur un élevage devait découvrir un virus contagieux les procédures existent,
sont d’une rigueur implacable et tout est mis en œuvre pour stopper la diffusion
de la maladie.
Cela passe inévitablement dans un premier temps par une
analyse de sang afin de détecter les animaux malades, les vétérinaires libéraux
et d’Etat sont formés à cela, disposent des équipements de protection et d’analyse
et chaque département dispose d’un laboratoire où les analyses sont exploitées
en moins de 24h. On confine alors l’élevage et on stoppe ainsi la maladie avant
qu’elle ne se répande plus loin. Alors pour l’espèce humaine et alors que depuis
des mois nous voyons se déplacer le virus du COVID19, nous sommes donc
prévenus, pourquoi n’avons-nous pas appliqué le même dispositif que pour les
animaux et procédé à des analyses systématiques quitte à utiliser les
laboratoires vétérinaires de chaque département ? l’Allemagne l’a fait et
cela semble efficace, le confinement n’aura duré que 15 jours alors que dans
les autres pays il est en moyenne de 2 mois. Cela signifie donc que nous avons pour l’espèce
humaine et malgré des milliards d’Euros investis chaque année dans nos
dispositifs de santé un manque de prévention et de détection des maladies
contagieuses, cela me laisse rêveur… Il est vrai qu’on ne cherche pas à
réanimer une poule en insuffisance respiratoire, mais on fera tout pour éviter
qu’elle y arrive ! Et à celui qui me dira que les animaux ne se déplacent pas
comme les humains je répondrai que beaucoup de maladies contagieuses des animaux
sont véhiculées et transmissibles par l’homme, et donc entre élevages ! En
la matière il me semble donc que nous ayons des progrès à faire.
Ensuite une fois la pandémie passée comment poursuit-on
la vie et comment reprend-on une activité normale ? Car cette inactivité
de deux mois laisse des traces aussi mortelles que la maladie elle-même je veux
parler des conséquences économiques qui peuvent tuer aussi. Tuer ceux qui vont
se trouver sans activité et donc sans revenu. Là encore l’Allemagne qui était
déjà dans une bonne forme économique, grâce à l’arrêt très court de son activité
va bien moins sentir ce passage difficile que notre pays qui va accumuler une
dette colossale. J’écoute chez quelques gauchisants qu’il suffit d’effacer la
dette. Mais la dette si elle est effacée ce seront les petits épargnants qui
vont le subir en perdant leurs économies et sans doute une part de leur revenu.
Car les banques ne prêtent jamais que ce que les épargnants placent chez elles.
Ou bien c’est de la dette étrangère et je doute que les créanciers effacent
cette dette sans contrepartie, c’est-à-dire une part de notre souveraineté.
Notre président de la république a indiqué que nous
sommes en guerre et si effectivement nous le sommes et qu’il faille
reconstruire le pays ce ne se fera pas sans efforts collectifs et sans revenir
sur des avantages acquis dans les années grasses et riches. Quand j’écoute
certains syndicats dans un égoïsme exacerbé exiger non seulement de ne rien
défaire mais pire d’aider davantage encore par des aides sociales c’est-à-dire payées
par l’impôt, je me dis seulement mais qui va payer l’impôt puisque sans
activité pas d’impôts. Et si pas d’impôts plus de fonctionnaires non plus.
Je suis inquiet car si tous ne font pas d’efforts nous
irons inévitablement vers un divorce entre ceux qui payent et ceux qui
reçoivent, les premiers ne pouvant plus, les seconds ne recevant plus, cela se
termine par la montée des extrêmes déjà si proches du pouvoir, 1929, 1932, les
causes n’étaient pas tout à fait les mêmes mais le résultat s’est terminé de la
même façon.
J’espère juste que nos concitoyens, TOUS nos concitoyens vont
prendre la mesure de la sinistralité et dans un sursaut patriotique vont accepter
de travailler davantage, travailler pour relever la France car nous n’avons pas
trouvé meilleurs moyens pour produire des richesses que de travailler.
Mon inquiétude n’est pas tant sur les modalités de la
sortie du confinement qui sont un détail, que sur la mentalité de tous ceux qui
vont ou pas retrouver une activité économique. Quand je lis, vois, entends,
ressens tous ceux que le confinement arrange et seraient prêts à aller jusqu’après
les vacances estivales pour reprendre le travail sous le prétexte de la
sécurité sanitaire, je me dis quelle différence avec l’Allemagne, la Norvège,
la Suède et quelle inconscience égoïste alors que nos personnels soignants n’ont
jamais arrêté de travailler avec le virus en permanence dans leur environnement
le plus proche. Ces personnels tous ou presque payés par nos impôts, qui va les
payer si collectivement nous n’avons plus d’activité et donc plus d’impôts. Il
ne s’agit pas juste de les applaudir le soir à 20h mais de continuer à les
assurer de moyens financiers importants pour notre santé.
Je crains des moments difficiles et si je pouvais être
entendu pour que d’une manière équitable, demain nous soyons capables de
terminer ce film et de se réveiller dans un pays en pleine santé économique
avec des gens en pleine santé physique.
mardi 14 avril 2020
lundi 13 avril 2020
Le syndicalisme local des fonctionnaires dans toute sa splendeur...
Voilà ce que j’ai reçu mercredi en pleine crise de
COVID19 de la part de la section CGT des employés communaux. Lisez bien, aucune
revendication d’ordre municipal, des revendications sur les retraites, on me
parle du gouvernement, je n’en fais pas partie à ce que je sache, mais
par-contre un préavis de grève sur la totalité du mois d’avril. J’ai
fait faire le tour des agents pour connaitre leur position, aucun n’est
gréviste même pas les adhérents, sauf 2 ou 3 qui ne répondent pas à la question.
Quand le syndicalisme de quelques-uns se fourvoie et devient le prétexte d’un
combat politique local…. Je laisse juge chacun de l’opportunité et du niveau de
responsabilité de ce préavis à un moment où notre pays traverse un des pires
moments de son histoire et que des millions d’employés du secteur privé sont au
chômage et payés partiellement.
jeudi 2 avril 2020
Votre maire vous parle
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