mardi 31 décembre 2019
mercredi 18 décembre 2019
lundi 11 novembre 2019
Mon discours à l'occasion du 11 novembre 2019
Le 11 novembre 1918, à 5h10 du matin, dans un petit wagon
isolé en pleine forêt de Compiègne, l’armistice était signé. Le même jour, à
11h, clairons et cloches sonnaient dans toute la France pour célébrer la fin de
l’un des conflits les plus meurtriers de l’histoire de l’humanité.
Aucune région, aucune commune, aucun foyer n’a été
épargné par le fléau de cette guerre totale.
1 million 500 000 soldats sont morts au champ d’honneur,
laissant derrière eux des milliers de veuves et d’orphelins. 300 000 civils ont
été tués. 1 million d’invalides et 15 000 « gueules cassées » regagnent alors
les campagnes d’un pays dévasté et exsangue économiquement. La publicité
actuelle autour de la privatisation de la Française des Jeux nous rappelle à ce
sujet pourquoi la Loterie Nationale a été créée.
Nous avons le devoir de ne pas oublier !
Sur le front, sur les « champs tragiques » de Verdun,
comme l’écrivait alors Clémenceau, 70% des soldats français se battent aux
portes de l’Enfer, en affrontant seuls, sur une terre ravagée par 60 millions
d’obus, les divisions allemandes lancées à l’assaut de leurs positions et les
1200 canons braqués sur eux. Progressivement, l’offensive allemande est
enrayée, les territoires perdus sont reconquis, faisant de Verdun le symbole de
la bravoure et de l’esprit de résistance des armées françaises.
Imagine-t-on seulement un instant le courage de ces
hommes, leur abnégation pour la défense de notre pays, pour la défense de notre
patrie.
Se souvenir, c’est non seulement rendre hommage à ces
héros, mais c’est aussi, afin que leur sacrifice ne soit pas vain, défendre nos
valeurs, s’engager et donner un sens à nos vies. Aujourd’hui, il nous
appartient de passer cette mémoire à la génération suivante.
« La mémoire est la
vie, toujours portée par les groupes vivants (…) Elle est un phénomène toujours
actuel, un lien vécu au présent éternel (…) Elle installe le souvenir dans le
sacré ».
Alors que de puissantes forces de désintégration sont
plus que jamais à l’œuvre dans la société française, alors que la République
subit les assauts répétés des fanatiques et des extrémistes, la mémoire de la
Grande Guerre nous enjoint à toujours raviver la flamme des valeurs qui animent
la France depuis des siècles.
Le souvenir des soldats de la Grande Guerre est bien plus
qu’un simple retour sur le passé : « Ce que les morts nous demandent, ce n’est
pas de les plaindre, mais de les continuer (...) Ce qu’ils attendent de nous,
ce n’est pas un sanglot, mais un élan », écrivait Pierre Brossolette.
Résister face à tout ce qui menace de fracturer la
République, tel est l’enseignement que nous devons transmettre aujourd’hui.
Cette transmission c’est la tâche sans relâche du
Souvenir Français, de ses membres, de tous ceux qui en son sein œuvrent pour
que la flamme de la mémoire ne s’éteigne pas. Cette place que nous avons
inaugurée il y a quelques instants, le Général Vernois ne devait pas se douter
qu’il gagnerait ici à St Pourçain une bataille 101 ans après la fin de la
guerre, la dernière pour lui, celle contre l’oubli.
Tout comme le caporal Nizier il y a quelques semaines,
ces soldats tombés au champ d’honneur redeviennent grâce à vous des symboles,
des modèles, des petits cailloux traçant notre chemin vers la fierté d’être
français.
Je suis fier et le conseil municipal avec moi, d’avoir
donné à St Pourçain un nom à un endroit de notre ville, par un soldat de notre
ville.
Je salue d’autant plus votre action que je sais que vous
l’exercez au-dessus de tout esprit partisan, seule la mémoire de ceux qui se
sont battus vous importe, bien au-dessus de ce qui enferme ceux, dans le
couloir restreint de la petitesse humaine. Les soldats dont je remercie leur
présence aujourd’hui sont le symbole fort de la continuité républicaine vers
l’unité de notre nation.
Grâce au Souvenir Français, Mon Général vous êtes
aujourd’hui citoyen d’honneur de notre ville !
Vive la République, Vive la France !
samedi 9 novembre 2019
vendredi 18 octobre 2019
Pour quelle vie en société?
Je suis pessimiste sur l’évolution des rapports humains
en général et de notre capacité à vivre en société de manière civilisée tant le
délitement est important et la perte de valeur se fait sentir.
Tout de suite un lecteur subjectif peut interpréter ces propos
liminaires comme très réactionnaires.
Pourtant c’est avec l’appui d’exemples récents que
j’affirme cela.
La remise en cause de la science, le buzz médiatique,
le corporatisme, le communautarisme, la primeur du superflu sur
l’essentiel, le manque d’honnêteté, sont autant de cancers qui nous rongent.
La protection de l’environnement devient une religion qui
s’appuie sur des dogmes reniant tout le progrès permis par la science, comme la
production d’énergie dont le nucléaire, comme les biotechnologies, comme la
remise en cause globale de l’agriculture qui assure pourtant une sécurité
alimentaire toujours en progrès et comme toute religion, des élans sectaires se
développent en marge tels les mouvements spécistes. Les protecteurs politiques
de l’environnement ne sont que les transformistes d’une gauche radicale prônant
la décroissance et de fait le malheur de l’espèce humaine en prenant prétexte
de vouloir sauver notre planète.
Je pense pourtant que les améliorations en matière
environnementale viendront par la science, le progrès, l’intelligence et la
bonne orientation d’une croissance normale et controlée.
Les collapsologues de tous poils dont les
environnementalistes jouent sur la peur, aidés par des médias qui désormais ne
vont plus au fond, mais surfent sur l’immédiateté et le gonflement du détail à
la limite du ridicule. L’affaire Dupont
de Ligonèsse en a été l’exemple flagrant ridiculisant un système médiatique dont
la course au buzz bafoua jusqu’à la règle élémentaire du journalisme de vérification
des sources, bien relayé par les réseaux sociaux. J’ai eu à subir les affres de
ce buzz médiatique dans un évènement récent, aiguillonné par des réseaux
sociaux, déversoirs de rancune, de vengeance, de haine, basée sur une information
tronquée issue d’un fonctionnaire en mal d’existence médiatique au prix
d’enfreindre son devoir de réserve. Heureusement la presse locale, celle dont
on croise les journalistes, sait prendre le recul et la vérification nécessaire
à l’exercice du métier.
Ce qui me permet de rebondir sur les valeurs essentielles
de la vie en société que sont l’honnêteté, la justice et la probité dont
l’inverse deviennent trop souvent force de loi et prétexte à l’apitoiement
cherchant forcément la cause comme une excuse. La diffusion médiatique prend
alors par tous moyens, le malhonnête pour une victime faisant passer le juste
et droit pour un bourreau.
Le corporatisme et le communautarisme ne deviennent alors
que l’agglomération d’intérêts particuliers basés tout à la fois sur le dogme,
le religieux, la défense de quelques-uns au dépend de l’immense majorité et
d’un intérêt général tellement nécessaire.
Bref, la société se délite, les intérêts particuliers
s’exacerbent, le dogme l’emporte sur la raison et le journal de 20h ou Facebook
devient la loi qui s’impose dans la seconde.
Quelle peut être l’issue de tout cela, jusqu’où cela
ira-t-il, est-ce que la virtualité sera le passage obligé des échanges au
dépend des rapports humains ?
Je vis dans un monde politique, où bien qu’imparfait, le
débat entre humains existe je ne voudrais pas que ce soit le crépuscule de
notre civilisation.
dimanche 29 septembre 2019
Mon discours lors du 17e hommage aux Bourbonnais tombés en Afrique du Nord
Monsieur le Président,
Madame la Préfète,
Mesdames et messieurs les
parlementaires
Mesdames et messieurs les
élus et vous toutes et tous amis par devoir ou par sympathie du monde des
anciens combattants, merci d’être encore si nombreux aujourd’hui.
Ils étaient des Bourbonnais, 138, ayant perdu la vie dans cette guerre qui a mis très longtemps
à en porter le nom.
Tombés pour la France au
nord de ce continent africain qui depuis n’a cessé ses soubresauts vers la paix
ou la démocratie, alors que c’était un bout de notre patrie, ils étaient
jeunes, ils étaient les forces vives, ils étaient l’espoir de vivre dans un
pays uni constitué sur plusieurs continents.
Mais leur vie s’est
arrêtée au coin d’une rue, d’un champ, au bord d’un oued, d’une piste ou
derrière un rocher.
Ces Bourbonnais reposent
le plus souvent dans un petit coin de notre département, là où ils vivaient,
souvent où ils étaient nés, alors qu’ils ne se connaissaient pas entre eux
avant de partir.
Mais en reconnaissance
pour eux, pour leur dire combien ils comptaient pour nous et combien la France
et notre Bourbonnais sont fiers, leurs noms sont rassemblés, tous gravés là
dans cette pierre qui s’érige si majestueuse.
St Pourçain est fière de
porter leur mémoire, St Pourçain est fière de les réunir sur ce monument et St
Pourçain est fière que vous soyez tous présents ici ensemble encore cette année
pour leur rendre hommage.
Ma génération qui n’a pas
connu ce conflit sur les terres de notre pays veut aussi vous rendre hommage à
vous qui en êtes revenus, combattants, harkis, familles de déracinés et qui
pour beaucoup sont des membres actifs des associations qui militent pour le
devoir de mémoire.
Permettez moi d’avoir une
pensée en ce jour pour Jacques Chirac qui a été l’un des votre entre 1956 et
1957, basé à Souk-El Arba et qui en tant que président de la république a
instauré le 5 décembre de chaque année comme une journée d’hommage national à
tous ceux morts lors de ce conflit, sans préjuger des autres dates liées à
cette guerre.
Dans l’enceinte de ce
mémorial sont réunis tous ceux tombés aux champs de bataille, en 14 en 40, pour
le conflit qui nous réunit ce jour et je souhaite que la place qui nous reste
serve davantage à nous retrouver en leur mémoire qu’à ériger d’autres
monuments. Il nous faut donc davantage des bâtisseurs de paix que des attiseurs
de feu dans les conflits qui ne manqueront pas de venir.
Les mots aujourd’hui
déchainent davantage de violence d’autant plus qu’ils sont colportés et amplifiés
par les moyens modernes de communication, souvent de manière anonyme.
Ces jeunes gens tombés au
champ de bataille, la défense de la nation chevillée au corps ont exécuté les
ordres de leurs supérieurs et les décisions du pouvoir politique et démocratique.
Une bataille même dirigée
par une démocratie reste une bataille qui laisse au sol des combattants et
souvent des civils victimes directes ou collatérales.
Mais une bataille livrée
par une démocratie et ici s’inscrit dans un devoir de défense, la défense de
son peuple, la défense de la nation qui doit s’unir et ne faire qu’un derrière
ceux qui se battent en son nom.
Ils ont été courageux, ils
n’ont pas forcément eu le choix, ils l’ont payé de leur vie, le marbre pour
toujours nous le rappelle avec force pour chacun comme un modèle pour les
générations à venir.
jeudi 29 août 2019
Pourquoi je ne prendrai pas d'arrêté de 150 mètres
Je ne ferai pas partie de ces maires qui prennent des
arrêtés interdisant l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse à
moins de 150 mètres des maisons.
-Parce que ne cibler que les produits de synthèse exclue les
produits dits « naturels » comme le cuivre, le soufre, le BT, l’huile
de neem et tant d’autres produits bien plus nocifs pour la santé même en plein
champ et souvent épandus à des quantités chiffrées par centaines de kilogrammes
à l’hectare alors que les produits de synthèse le sont en grammes. D’ailleurs l’intoxication
qui a eu lieu il y a quelques années près de Bordeaux à proximité d’une école l’était
justement avec du cuivre
-Parce que le danger est bien davantage dans les maisons par
l’emploi de tout un tas de produits ménagers très toxiques pour l’homme et en
contact direct. Je veux parler de tous les produits d’entretien, des
insecticides pulvérisés, des insecticides pour chiens et chats qui ont été
retirés de l’agriculture car trop dangereux, des médicaments puissants perturbateurs
endocriniens, des fumées de cuisson très cancérigènes, des fumées d'échappement des moteurs, la liste n’est pas
exhaustive et à surtout ne pas mettre à proximité des champs ou des vaches pour
ne pas les intoxiquer.
-Parce qu’à l’origine la France était rurale et c’est bien
davantage la ville qui s’étend en accaparant des terres agricoles et les
polluants avec du béton, du goudron ou tout autre produit néfaste pour la
nature par l’agrandissement des villes et que la limite de 150 mètres ne
cesserait d’être une limite qui repousserait toujours plus loin les terres agricoles
tellement nécessaires pour nous nourrir et
assurer notre souveraineté alimentaire, comme les indiens ont été repoussés par
les migrants venus d’Europe dans la constitution des Amériques.
-Parce que cette mesure pourrait avoir une volonté de
dévaloriser la valeur des terres comprises dans cette limite pour en faire
encore un peu plus un potentiel constructible à bas prix au dépend de l’outil
de travail agricole et que la règle d’antériorité en urbanisme donne le
privilège des droits à celui qui est là le premier.
-Parce que cette mesure est en complète contradiction avec l’épandage
en pleines rues et au milieu des villes du sud de la France, d’insecticides
luttant contre les moustiques par épandage sur terre et dans les airs.
La logique des maires qui prennent ces arrêtés voudrait au
moins qu’ils s’en servent pour épandre les boues de station d’épuration ou enfouir
les déchets ultimes, trop souvent épandus sur des terres agricoles en payant les
agriculteurs pour qu’ils veuillent bien les accepter, ce qui n’est pas le cas à St
Pourçain puisque nous avons fait le choix d’incinérer ces boues. Ici l’expansion
urbaine se fait d’abord en bouchant « les dents creuses » justement
pour éviter les mitoyennetés avec la production agricole, toujours sur des
terres à faible valeur agronomique voire en friche et d’abord en privilégiant
la densification ou la réhabilitation de l’ancien notamment en centre-ville. Je
n’aurai pas besoin de signer de charte avec le monde agricole, car je pense
sincèrement qu’il faut le protéger et lui donner les moyens de produire, et que
c’est bien davantage dans l’aménagement du territoire par laquelle la solution
passe plutôt que la concentration urbaine, privilégions l’utilisation de tout
le bâti existant dans nos campagnes et donnons-lui les moyens de communiquer et
de vivre autant que les grandes villes qui ne cessent de concentrer les hommes
et les problèmes.
samedi 27 juillet 2019
L'eau quand il en manque...
Vaste sujet sur un élément si essentiel à la vie qui peut
être la cause du bonheur comme du malheur.
Je m’arrêterai au côté politique et particulièrement de
sa gestion. Fort de plus de 30 ans d’implication dans différents organismes
chargés de sa gestion tant sur la quantité que la qualité, car les deux côtés
de sa gestion sont bien ceux-là.
Gérant l’assainissement à St Pourçain depuis 1995 et
étant l’initiative de la seule station d’épuration traitant l’eau usée pour la
rendre au milieu naturel au niveau de potabilité, que mes fonctions dans un
syndicat d’eau potable et d’assainissement , siégeant dans deux SAGE, au comité
de bassin Loire-Bretagne, au comité de gestion des barrages de Naussac et
Villerest ou m’occupant au niveau régional de l’eau en agriculture, j’ai une
vision assez large sur cet élément naturel connaissant bien le côté
règlementaire et pratique de son utilisation, la sécheresse actuelle m’amenant
à participer à des comités sur la gestion de crise.
La sécheresse que nous vivons est historique, j’ai connu
celles de 1990 à 1992 où nous avons créé le syndicat des irrigants du Val d’Allier
avec Jean-Louis Laurent et un groupe d’agriculteur, celle de 2003, celle de
2011, de 2015, 2018 et 2019.
A chaque fois que des évènements comme ceux-là se produisent
on trouve un tas de gens qui ont un avis sur tout, des solutions à tout, mais
qu’à la première pluie on n’écoute plus car ils sont passés à autre chose,
surfant sur l’émotionnel ou l’actualité.
On sait très bien que beaucoup de guerres se déclenchent
par le sujet de l’eau, il n’y a qu’à regarder du côté du Moyen Orient ou de l’Afrique
et des régions où l’eau est rare pour que le moindre fil d’eau devienne objet
de convoitise souvent par les armes. N’oublions pas non plus le droit d’eau
très complexe en France par son histoire et son actualité, rien ne peut se faire
sur ce sujet sans avoir à faire à une réglementation conséquente.
Dans nos contrées où nous ne sommes pas sensés en manquer
pour le moment il est devenu un enjeu politicien, avec lequel certains se font
élire sur des dogmes simplistes n’ayant pour la plupart jamais géré la moindre
structure chargée de sa gestion.
Le changement climatique fait que les crises se
rapprochent et ce n’est pas tellement sa quantité qui va manquer que sa
répartition au long de l’année. Nous avons une myriade d’études et de
projections qui démontrent que nous n’avons que deux solutions pour s’adapter à
ce changement climatique.
Laisser faire, et dans ce cas il nous faut nous attendre
à des déplacements de population pour laisser de vastes parties de l’Europe
ouvertes à la désertification créant des espaces sans vie humaine qui seront,
suivant les évènements, laissés tantôt aux proies des flammes tantôt à celles
des inondations. Une étude récente portée par l’EPL Loire démontre parfaitement
qu’en 2050 si rien n’est fait Clermont-Ferrand rentrera dans une zone semi-aride
où il ne sera plus permis que de prendre 1 douche par semaine. Le SAGE Allier
porte d’ailleurs une étude conséquente sur l’aspect quantitatif de la chaine
des Puys. Il faut s’attendre beaucoup
plus souvent à avoir des restrictions d’eau tous les étés et les rivières comme
la Sioule ou l’Allier asséchées. Bien plus que toute l’économie qui sera
pénalisée c’est la vie locale qui devra se déplacer. Et ce n’est pas un
scénario catastrophe que je décris là car nous aurons des périodes de fortes
pluies pouvant déclencher des inondations très importantes.
Ou alors il y a aussi la solution de réagir de manière intelligente,
sans passion et trouver des solutions globales qui partent du principe simple
de la constitution de réserves et de son utilisation avec économie.
Faire de petites réserves personnelles ne résout rien et
ne sert qu’à exacerber les esprits lors des crises en créant la différence
entre ceux qui ont et ceux qui n’ont ou ne peuvent avoir.
Il convient donc d’accepter pour préserver un maximum de
vie qu’elle soit humaine ou renforçant la biodiversité, de créer des réserves d’eau
à l’échelle de bassins ou sous-bassins qui se rempliraient l’hiver pour être
utilisée lors des périodes de pénurie. On peut toujours dire qu’on ne veut pas
d’un barrage pour pas détruire la biodiversité locale, quand il n’y a plus d’eau
dans une rivière la biodiversité disparait et parfois de manière irrémédiable.
On connait les émois qu’a créé Sivens, mais hormis un enjeu
politicien c’est l’exemple même d’une zone vouée à la disparition de toute vie
dans le bassin concerné.
En matière agricole il aurait été intelligent d’accepter
des cultures génétiquement modifiées résistantes à la sécheresse, cela existe,
mais le côté émotionnel sociétal l’emporte là aussi sur le côté rationnel et scientifique.
Il existe aussi sur ce secteur le développement de plantes résistantes
naturellement à la sécheresse ou des modes d’agriculture économes en eau, ou
des modes d’irrigation performant, j’ai confiance au progrès technique mais
sans l’irrigation aucune agriculture ne sera possible et encore moins l’élevage,
il suffit de voir l’état des prairies cette année.
Il ne convient absolument pas de faire ce qui se fait en
Arabie-Saoudite où dans des déserts gigantesques des pivots d’irrigation
immenses irriguent des surfaces de maïs ou de luzerne avec de l’eau pompée à
des centaines de mètre de profond pour alimenter des élevages de 10.000 vaches.
Je n’ai pas abordé l’aspect qualitatif qui là aussi
pourrait occuper bien des mots mais lorsqu’il y a rareté, mécaniquement la
qualité est étroitement liée.
En conclusion, sans passion et une fois qu’on a enlevé
les Yaka-Faukon, les acteurs de l’eau peuvent trouver des solutions à long
terme et je me réjouis que depuis peu de la base jusqu’au plus haut de l’Etat,
ces idées font leur chemin et commencent à être acceptées jusqu’à leur mise en œuvre.
Dans l’Allier grâce à l’initiative de la Préfète, des
services de l’Etat, du Conseil Régional et Départemental et de la Chambre d’Agriculture
et d’acteurs locaux des réserves verront bientôt le jour dans le département
pour que les paroles deviennent des actes.
dimanche 7 juillet 2019
mardi 4 juin 2019
Les Républicains et après...
Je ne me suis pas exprimé depuis les élections
européennes sur le contexte politique et particulièrement celui qui touche ma
famille politique.
Après le score national des Républicains,
la démission de Laurent Wauquiez était inévitable. Cela n'empêche pas que
certaines villes "ont sauvé l'honneur" St Pourçain en faisant partie,
avec un score très honorable et conforme aux prévisions, dans un match ou les
deux premiers partis en tête ont voulu rejouer le troisième tour des élections
présidentielles.
L’halali qui s’en est suivi à l’encontre du
président des Républicains élus à 75% 2 ans auparavant ne m’étonne pas dans le
contexte du marigot parisien et ce n’est pas le propre de ce parti.
Je regrette un positionnement trop
identitaire du parti qui s’est éloigné du gaullisme, bien que le général
Degaulle en son temps ait eu parfois des mots très durs sur ce sujet.
Macron est un bon stratège mais cela n’est
pas étonnant car le clan qui l’a mis en place dispose de beaucoup de pouvoirs
économiques et de la majeure partie de la presse nationale pour « éduquer »
les gens dans leur vote. Je ne démords pas que ce président est mis en place pour
la préservation des intérêts de quelques-uns. Certes il a entrepris quelques
réformes courageuses, comme le droit du travail ou celle de la SNCF, mais l’essentiel
n’y est pas et le pays continue à s’enfoncer dans l’abîme de la dette publique
et des dépenses de fonctionnement qui le classe de plus en plus bas dans toutes
les échelles européennes et mondiales et qui finira par nous emmener là où est
l’Italie tant économiquement que politiquement. La Grèce s’en sort désormais
par une mise sous tutelle de la BCE et du FMI. Le cancer continue de ronger la France
par sa mauvaise gestion.
Pour autant je ne renonce pas à mes
engagements politiques, il n’y a que trois ans que je suis adhérent aux
Républicains et je ne suis pas de ceux qui quittent le navire à la moindre
brise, par conviction avec mes idées forgées autour du travail et de la
réussite et par loyauté envers mon président de Région qui est venu me chercher
pour être élu avec lui. Nous faisons une très bonne politique au niveau régional
et St Pourçain en bénéficie beaucoup, c’est plus de 2 millions d’Euros d’aides engagées
depuis 3 ans que je suis élu sur notre commune et nous ne pourrions et pourrons
faire sans ces aides pour tous les projets que nous avons à mener.
Les convictions et la loyauté sont des
valeurs qui me sont chères, tout comme j’ai été loyal envers Bernard Coulon
durant 23 ans pour le bon travail que nous avons fait sur St Pourçain parce qu’il
m’a fait naître en politique, tant que nous sommes d’accord sur la ligne
directrice et que cela reste dans les limites de ma conscience je n’ai aucune
raison de tourner le dos à un homme qui fait du bon travail et je continuerai à
siéger dans la majorité au conseil régional sous l’étiquette des Républicains.
Outre mon positionnement politique j’entends
pleinement me consacrer au développement de St Pourçain et des St Pourcinois
car au-delà des guerres politiques d’appareil ce sont bien les hommes sur le
terrain qui font la différence et ma motivation reste intacte avec de très
beaux projets dans les cartons !
lundi 27 mai 2019
Les élections européennes vues de St Pourçain
Il faut tirer quelques enseignements des élections qui
viennent de se dérouler mais surtout ne pas en tirer de conclusions.
Ma première observation est un clivage grandissant, un
fossé même entre la province, le rural et les grandes villes. C’est ce que je
dénonce depuis très longtemps, ceux qui ont tout se permettent de voter
utopiste ou philosophique tandis que ceux qui peinent ne peuvent que manifester
leur désarroi, leur colère, leur manifestation d’abandon. La lutte des classes
ne se fait plus entre les ouvriers et le patronat ou les libéraux mais entre
ceux qui travaillent bien au-delà des heures légales, qui font des kilomètres
avec leur voiture, qui bien que travaillant peinent à boucler les fins de mois,
et une classe aisée habitant dans les villes ayant tout ce dont elle a besoin
sous la main, le RN remplace le PC...
Cela se vérifie y compris au niveau le plus local, il
suffit de regarder les communes rurales et les petites villes, la relativité
existe aussi à ce niveau.
En outre le véritable changement est le parti macroniste
se substituant à une partie de la droite et de la gauche, sinon les extrêmes et
les verts font à peu près la même chose que les élections européennes
antérieures.
St Pourçain ne faillit pas à cette règle, en premier avec une
bonne participation, je me félicite tout de même du score de François Xavier
Bellamy tout à fait logique et conforme aux prévisions, même si j’aurais
préféré qu’il fût plus important et un Rassemblement National arrivé en
deuxième position. La gauche toute rassemblée ne fait pas plus de 20%, En
Marche fait un bon score mais équivalent à son score d’origine lors des
présidentielles et législatives pas plus.
Ma deuxième observation est que cette échéance pourtant
avec un enjeu européen a été rabaissée à un enjeu local.
Le résultat des élections est une perte d’influence
caractérisée pour la France, moins de députés dans les partis influents, le PPE
et le S&D, et une dispersion des partis arrivés en tête dans des groupes
minoritaires. En outre aucune majorité n’est possible sans une alliance entre
groupes ce qui signifie une très grande perte d’influence du parlement lui-même,
qui sera empêtré dans la constitution de majorités au gré des amendements,
laissant obligatoirement de côté l’efficacité sur le fond.
Il reviendra donc aux états de se mettre davantage d’accord
entre eux et là aussi on sait que Macron est très isolé en Europe.
A défaut c’est donc la commission qui tranchera, au
lendemain des élections où tout le monde se glorifie de la hausse de participation
et pour certains de leurs résultats, le vrai résultat est justement l’inverse
de la démocratie, avec un renforcement du pouvoir à des commissaires nommés.
Il conviendrait donc pour la France de placer un
président de commission à sa main ce qui serait un moindre mal et Michel
Barnier ferait sans doute un très bon candidat.
mercredi 22 mai 2019
mercredi 8 mai 2019
Mon discours à l'occasion de la cérémonie du 8 mai
Le 8 mai1945, fut signé à
Berlin l’acte solennel de capitulation sans condition de l’Allemagne nazie qui
mettait fin à la seconde guerre mondiale. Ainsi s’achevait nombre d’années de
terreur, de souffrance, de spoliation irréparable et de privations. Aujourd’hui,
nous commémorons avec émotion le 74 -ème anniversaire de la victoire des forces
alliées contre le nazisme et la barbarie. Comme chaque année, nous tenons à
rendre hommage aux combattants héroïques, aux victimes de ces terribles années
de guerre, à toutes celles et ceux qui ont risqué ou sacrifié leur vie pour que
nous recouvrions notre liberté. Car, surgissant des profondeurs de la France,
la résistance des anonymes, ces hommes et ces femmes ordinaires qui ont fait
des choses extraordinaires, a grandi le pays : passeurs de frontières,
saboteurs aux chemins de fer et dans les usines d’armement françaises, sauveurs
de Juifs, les « Justes », combattants du Vercors et du Plateau des Glières et bien
d’autres… Malgré le temps et les pages d’histoire qui nous ont dévoilé tous les
ressorts de ce terrible moment du XXème siècle, nous ne pouvons et ne pourrons
jamais comprendre ce qui a pu germer dans l’esprit des hommes, ce qui a rendu
possible l’horreur totalitaire et concentrationnaire d’exister. Cette guerre
qui a ravagé l’Europe durant six terribles années et qui se poursuivra durant
de longs mois en Asie et dans le Pacifique, cette guerre-là fut sans précédent.
Au conflit militaire entre Nations, s’est
ajoutée une persécution volontaire et systématique de populations civiles,
hommes, femmes, enfants, parce qu’ils étaient juifs, slaves, tsiganes,
opposants politiques, syndicalistes ou homosexuels. Cette guerre fit plus de
victimes civiles que de victimes militaires. La France pleure six cent mille
morts, et compte des millions de personnes déplacées, sans abri ni ressources.
Ce 8 mai nous rappelle donc que la paix, la démocratie, les valeurs
républicaines, le respect de l’autre, la tolérance, sont des combats quotidiens
et qu’à aucun moment nous ne devons baisser la garde, ni relâcher notre
vigilance. Comme le disait le philosophe allemand Arthur Schopenhauer,
« l’Histoire est au peuple ce que la Conscience est pour un homme. Un peuple
qui oublie son histoire est un homme qui perd sa conscience ».
Aussi, pour ne pas perdre
cette conscience, nous devons nous souvenir aujourd’hui, demain, toujours, de
ce que signifie ce 8 mai 1945.
Le 9 mai, demain est la
journée de l’Europe et dans quelques jours nous allons élire nos représentants au
parlement européen. Cette Europe construite sur les ruines et les privations de
cette guerre que nous commémorons aujourd’hui, cette Europe voulu par les
anciens belligérants eux-mêmes 3 ans après l’armistice.
Le 17 mars 1948 était signé le traité de
Bruxelles entre la France, la Grande Bretagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la
Belgique pour constituer l’Union Occidentale qui donnera en 1951 la Communauté
Economique du Charbon et de l’Acier puis en 1957 le traité de Rome fondateur de
l’Europe que nous connaissons.
De Gaulle, Adenauer, Schuman,
Monnet, Faure, Spaak, Segni, Bech, Luns, Mayer, Malvestiti, Finet, Del Bo, et
bien d’autres, autant de noms, autant de nationalités, autant de pays en guerre
entre eux moins de 10 ans auparavant, surmontant les rancœurs et les haines
pour construire la paix.
Notre pays subit des soubresauts
et l’Europe des relents de nationalisme, ne nous laissons pas aller à la
facilité, la paix est à construire chaque jour et particulièrement le 26 mai
prochain.
Contribuons à renforcer
cette Europe démocratique, pour une Europe forte et unie, pour une Europe
économique, pour une Europe en paix.
Vive la République, Vive
la France, Vive l’Europe !
lundi 29 avril 2019
Mon discours à l'occasion de la journée des déportés.
Mesdames et messieurs nous commémorons aujourd’hui la
journée de la déportation, cette déportation dont nous avons entendu tout à
l’heure les noms de ceux qui ne sont jamais revenus des camps, où l’idéologie
nazie mettait tout en œuvre pour la destruction d’une partie de l’humanité.
Il y a près de 80 ans, résistants, patriotes, juifs,
homosexuels et tous ceux qui ne correspondaient pas à l’idéologie nazie étaient
entassés dans des wagons à bestiaux pour les camps de la mort, les tortures,
les expériences médicales, les travaux au service de la puissance combattante
pour terminer dans des charniers ou des fours crématoires.
C’était hier et cela fait partie de l’histoire moderne de
notre humanité, nous en avons des traces écrites et visuelles, ce que l’homme a
fait de pire reste imprimé dans la tête et les corps de ceux qui en sont
revenus et sont toujours vivants, mais ces faits restent gravés pour tout
jamais dans la pierre et le sol des lieux de mémoires qui aident à ce souvenir.
Et pourtant des camps existent toujours sur notre terre,
en Afrique, en Asie, au Moyen Orient des dictatures enferment, violent,
torturent toujours des minorités politiques ou religieuses.
L’homme ne peut se passer d’exprimer sa supériorité en
humiliant ceux qu’il déteste, l’humiliation jusqu’à la mort.
Le témoignage que nous faisons chaque année doit servir
la cause de l'humanité et de la compréhension réciproque entre les
peuples. Il doit aussi servir à notre jeunesse qui doit, en
s'inspirant de cette tragédie et du courage de ceux qui ont souffert ou l'ont
combattue, bâtir un monde de justice, de paix et donc de véritable sécurité.
Car il ne faut pas se tromper : Oublier ce
n'est pas pardonner, oublier c'est assassiner une deuxième fois ceux qui ont été
torturés, fusillés, déportés, oublier c'est tout simplement adhérer
aux idées criminelles, de ceux qui ont été la honte de la France.
Nous devons plus que jamais nous servir de notre histoire
pour bien entendu ne jamais recommencer, mais bien plus encore construire les
fondations de l’entente entre les civilisations entre les peuples, et bien plus
près de nous entre les nations.
L’Europe doit être le garant de notre liberté et de la
paix et il nous faut nous unir contre les démons qui ressurgissent ça et là
mettant à mal notre cohésion et surtout nos valeurs.
Je voudrais terminer par ce poème de Louis Needermeyer,
pasteur allemand, déporté.
Quand ils sont venus Chercher les communistes Je n'ai
rien dit Je n'étais pas communiste
Quand ils sont venus Chercher les syndicalistes Je n'ai
rien dit Je n'étais pas syndicaliste
Quand ils sont venus Chercher les juifs Je n’ai rien dit Je
n'étais pas juif
Quand ils sont venus Chercher les catholiques Je n'ai
rien dit Je n'étais pas catholique
Puis ils sont venus me chercher Et il ne restait plus
personne Pour dire quelque chose.
Dachau, 1942
Vive la République Vive la France
samedi 20 avril 2019
Quand l'écologie est érigée en religion...
Malraux aurait dit : « le XXIe siècle sera
religieux ou ne sera pas. » Même si ce n’est pas de lui, cette affirmation
se réalise tous les jours et alors que plus que jamais une grosse majorité de citoyens
se détourne de la religion chrétienne constituant les racines de notre pays,
beaucoup s’engouffrent dans de nouvelles religions constituées par des dogmes
puissants et souvent de manière irraisonnée alimentés par des gourous plus que
des dieux.
Je laisse de côté l’islamisme, car c’est une religion monothéiste
puisant son fondement sur les mêmes bases que la religion chrétienne, mais
alimentée par des despotes activistes se servant d’elle dans des buts politiques
de prédominance religieuse, en clair une guerre de religions.
Je veux davantage cibler des religions environnementales
refusant le raisonnement scientifique et les explications prouvées, mais raffermissant
des croyances portées par des gourous que sont les médias.
Le glyphosate en est l’exemple même. C’est un totem connu
universellement dont la science a prouvé à la quasi-unanimité son innocuité,
mais dont les médias ont décidé de porter une vindicte contre lui comme une
parole évangélique. Il existe 10.000 matières actives de synthèse ou naturelles
bien plus toxiques y comprit dans la nature même, mais c’est ce symbole qui a
été choisi et qui déchaine les foules autour de croyances refusant toute vérité
scientifique. Il entraine avec lui l’usage des produits de santé des plantes qui
ayant sauvé de la faim après la guerre tout l’occident, deviennent les grands
satans de l’agriculture moderne. Les gourous médiatiques les érigent en Lucifer
oubliant de dire que les épidémies d’intoxication alimentaire causées par l’ergot
par exemple, ou des plantes toxiques comme les coquelicots devenant même un
symbole de naturalité, le datura ou toutes sortes de champignons ne peuvent qu’être
combattues par la science et ses produits.
L’agriculture biologique devient comme la manne au désert
passant sous silence l’utilisation de produits certes naturels, mais néanmoins
des plus toxiques pour la nature et l’homme comme le cuivre, le soufre ou tout
autre métal lourds polluant les sols pour des générations, ou bien même
occultant les morts par ingestion directe de produits devenus toxiques. Tout ce
qui est naturel n’est pas forcément comestible.
Rien n’y fait, la croyance renforcée par les émissions médiatiques
diffusent une parole qui devient de vérité d’autant plus qu’elle sera portée
par des starlettes devenues prophètes, ayant reçu le saint esprit
environnemental.
Quelques associations s’engouffrent dans la brèche comme
autant de filiales de ces religions, se spécialisant sur des causes précises
comme les OGM, le combat des animaux d’élevage et leur mort ou la protection de
l’âme des arbres.
Le pouvoir politique a longtemps été l’apanage des ordres
religieux et même si aujourd’hui la séparation est écrite dans notre
constitution, dans la pratique les décisions politiques sont souvent issues de
ce nouveau pouvoir religieux environnementalisme.
L’homme a besoin de spiritualité, c’est dans sa
conscience et celle qu’il ne trouve plus dans des religions usées par 2000 ans
de pratique sans autre renouvellement que celle des hommes de foi, va chercher
ailleurs et avec les moyens de son temps.
Ne parle t’on pas de la messe quotidienne du journal de
13h ou de 20h ? Pour faire le lien avec un évènement récent, j’écoutais
lundi dernier avec effarement les commentaires de l’incendie de Notre Dame de
Paris par Barbara Hendrix ou Luc Plamondon devenu spécialistes de ce bâtiment
en feu au seul motif d’y avoir chanté ou écrit une comédie musicale à son
sujet. J’aurais aimé entendre l’avis de pompiers, de compagnons du bâtiment, d’architectes
des monuments historiques portant une parole de connaissances mais jusqu’à aujourd’hui
je ne les ai pas écoutés sur une grande chaîne à une heure de grande écoute.
Se détourner de la science au profit de croyances ne dure
qu’un temps, cela a été le fond de commerce du nazisme, de toutes les grandes
dictatures mais aussi de Galilée conspué par l’église romaine.
Les religions environnementalistes nous emmènerons aux
mêmes catastrophes, surtout quand une dose de malthusianisme s’y introduit, d’autant
plus que si de tout temps la nature a nourri l’homme, c’est le ventre plein et
repus que les gourous prônent la bonne parole dans une civilisation davantage
en quête de spiritualité que de nourriture.
L’homme devient de plus en plus intelligent mais cette
intelligence est battue par les croyances, comme au moyen âge seule l’éducation
pourra faire le tri de l’explicable et de l’inexplicable.
jeudi 11 avril 2019
mercredi 3 avril 2019
vendredi 8 mars 2019
mercredi 27 février 2019
Nous avons voté le budget pour St Pourçain.
J’ai voté hier soir le premier budget que j’ai présenté en
tant que Maire.
Ce budget j’ai pu le faire assez facilement avec l’excédent
de plus de 800.000€ dégagé sur le fonctionnement de la mairie et qui va servir
à investir dans les équipements nécessaires aux St Pourcinois. C’est donc grâce
à la bonne de gestion de Bernard Coulon et son équipe à laquelle j’appartenais
que nous pouvons aborder 2019 avec sérénité.
Ne pas se laisser dépasser par des dépenses de
fonctionnement est ma première priorité, comme je le fais au sein de la région
Auvergne-Rhône-Alpes, offrir le juste service à nos concitoyens sans exagération,
les sommes ainsi économisées serviront à investir et entretenir le patrimoine
de notre commune. J’invite par là aussi chacun à faire attention et ne pas
penser que rien n’est grave « c’est la commune qui paiera ». Mais la
commune ce sont vos impôts…. Eteindre les lumières dans les salles en partant,
éteindre le chauffage le cas échéant, appeler les services techniques à bon
escient et non juste pour le petit trou sur le trottoir qu’on peut boucher soit
même, ne pas laisser tomber un papier sur le domaine public et plein de petites
choses qui sans le savoir peuvent coûter très cher de manière induite, sans
oublier ceux qui « oublient » de payer la cantine ou l’assainissement.
Je ne parle pas des incivilités répréhensibles par la loi
qui seront punis à chaque fois que nécessaire.
Ma deuxième priorité est de financer nos projets avec un
maximum de subventions, je sais là où il faut aller les chercher et faire
coller nos projets avec les orientations de ceux qui distribuent ces
subventions, cela rentre aussi en ligne de compte dans le choix des
investissements car il ne faut pas alourdir la dette de la commune qui reste
conséquente et qui devra absorber les gros projets en cours et à venir.
Ainsi donc pour la
26e année consécutive nous avons voté un budget sans augmentation
des taux !
Comme quoi il est possible de faire, de faire bien, de
faire dans la qualité avec une gestion rigoureuse.
Les grands projets pour 2019 inscrits au budget et qui du
fait de leur ampleur s’étaleront jusqu’en 2020, ce sont une bibliothèque
médiathèque juste à côté d’où elle est pour utiliser ce vieux bâtiment que nous
ne pouvons et voulons pas démolir, les travaux de l’église avec la réfection de
l’emmarchement rue de Metz et le changement du système de chauffage afin qu’à
terme l’orgue classé puisse être remonté et la passerelle qui sera refaite car
devenue fragile.
Mais en 2019 ce sera aussi 2 courts de tennis qui seront
refaits, la fin des travaux route de Briailles qui coûtent tout de même près de
900.000€, la réfection de rues dans et hors la ville, un parcours de santé à la
Ronde et aux Cordeliers….
Bien sûr l’entretien des bâtiments notamment pour faire
des économies d’énergie et puis un peu d’équipements pour les services.
Nous n’oublions pas d’aider les associations, les commerces
et nous contribuons aux différents services départementaux comme celui de l’incendie.
Nous avons ces jours combien nos pompiers nous sont utiles.
Pour ajuster le budget d’assainissement nous augmentons
de 0,15€ le prix de la redevance, car l’an passé la sécheresse a obligé à de
fortes baisses de consommation et donc par ricochet les rentrées d’argent liées
à cette consommation.
Nous sommes inquiets sur l’hôtellerie de plein air dont
le budget peine à s’équilibrer plombé par des amortissements récents sur des
bâtiments pour certains datant des années 70 et largement amortis. Mais notre
trésorière publique très à cheval sur les textes nous a obligé à faire ce qu’aucun
de ses prédécesseurs n’avait fait, comment faire simple quand on peut faire compliqué,
le seul résultat c’est la mise en péril de cet équipement si nécessaire au
tourisme St Pourcinois.
Depuis ce matin toutes les équipes sont au travail pour
exécuter ce budget préparé de façon collégiale, en regrettant que l’opposition
ait voté contre ce budget, mais sans vraiment nous en donner les raisons ni d’apporter
d’autres orientations.
Je crois savoir que le camping émeut notre opposition, je
leur ai bien dit que si celle-ci trouvait une solution je dirai et j’écrirai
que c’est grâce à elle, cela ne me fait pas peur.
Merci à Christine Burkhardt et Marc Brochot pour la
constitution de ce budget et maintenant tous au travail !
dimanche 10 février 2019
Mon discours lors de la réception des entreprises de St Pourçain
« Le problème avec
les français c’est qu’ils n’ont pas de mot pour entrepreneur »
C’est une traduction de
l’humour anglais, mais une certitude c’est qu’entrepreneur est un mot inventé
par les français pour désigner ceux qui entreprennent, ceux qui prennent des
risques.
Et si vous êtes là ce soir
c’est parce que vous faites partie ou vous représentez ceux qui ont pris et
prennent toujours des risques, pour vous même, pour vos biens et surtout pour
vos personnels lorsque vous en employez.
L’entrepreneuriat c’est
répondre à une envie de création, une envie de dépassement de soi même, parfois
une aventure.
Cette motivation initiale
qui est souvent personnelle, n'est jamais simplement personnelle car quand on
veut faire un produit ou quand on veut créer un service en général on le fait
pour quelqu'un d'autre, qu’on ne connaît pas forcément encore, mais qui est
évidemment indispensable dans le process.
Et qu’on le fasse pour soi
ou pour d’autres on transforme forcément le monde, notre environnement et
particulièrement celui localement, dans lequel nous évoluons chaque jour.
Evidemment cela vous le
savez, nous le savons mais encore beaucoup trop de monde pensent qu’entreprise est un gros mot.
C’est pourtant le pari qui
a été fait à St Pourçain à l’initiative de Bernard Coulon de vous donner ces
moyens d’entreprendre, de vous réaliser et en même temps tous ceux qui
bénéficient de ces richesses créées sur notre territoire.
On peut donc saluer cette
osmose qui dure depuis 20 ans et qui permet l’épanouissement de près de 6000
personnes directement ou indirectement.
Vous représentez ici ce
soir les entrepreneurs aux grands noms depuis des dizaines d’années et
constituant de grands groupes, mais aussi ceux qui viennent de créer leur
entreprise unipersonnelle.
L’industrie lourde comme
la société de service ou la PME
La société capitalistique
comme la coopérative.
Je suis maire que depuis
quelques jours mais je suis aussi chef d’entreprise et surtout j’ai un passé
d’élu qui m’a permis de connaitre quelques fondateurs d’entreprises
florissantes sur St Pourçain.
Je voudrais sans faire
offense à d’autres, citer Armand Pauly qui a aussi et dès les années 60 eu le
courage de croire qu’en pleine campagne, au centre de la France, on pouvait
créer des entreprises à rayonnement national et international bien d’autres ont
suivi.
Je crois qu’à St Pourçain
mieux qu’ailleurs on aime les entreprises, d’abord par et pour tous ceux qui y
travaillent dans un état d’esprit de respect et de contribution personnelle au
développement économique d’un secteur dont le rayonnement dépasse très
largement les frontières de notre cité et même de notre région.
Mais les élus aussi aiment
les entreprises, Bernard Coulon a été celui qui a le plus démontré cette
affirmation et je vous confirme que c’est partagé par l’ensemble des élus de ce
secteur.
Vous le savez les
compétences en matière de développement économique sont depuis 2016 réparties
entre la communauté de communes et la région et si bien Bernard que moi-même
chacun dans notre rôle veillons à ce que cette compétence soit à votre service
et celui de tous ceux qui veulent entreprendre et continuer de développer
l’économie ici.
Plus que jamais nous
sommes mobilisés et à votre écoute pour vous faciliter la tâche, cette tâche
que nous vous savons difficile à mener, au moins localement nous ferons le
maximum pour que vous soyez accompagnés dans la croissance que nous souhaitons
tous.
Aussi je veux terminer en
vous disant merci, merci de la part des élus que je représente, merci de la
part des gens qui nous ont élu, merci pour ce que vous faites et qu’ensemble
nous allons tout mettre en œuvre pour que cette belle histoire continue.
J’aime cette
citation d’Henry Ford qui vous caractérise bien ce soir: Les deux
choses les plus importantes n'apparaissent pas au bilan de l'entreprise: sa
réputation et ses hommes.
Je vous remercie
dimanche 13 janvier 2019
Mon discours lors de mon élection comme maire de St Pourçain
Mesdames et messieurs les
conseillers, je mesure à cet instant la solennité et la responsabilité qui
désormais m’incombe.
Je veux tous vous
remercier de votre confiance et dire à l’opposition que je suis par nature un
démocrate qui respecte et respectera ceux qui ne pensent pas comme moi, d’autant
plus quand chacun fait l’effort de se comprendre et d’adhérer ensemble à
l’intérêt de notre cité.
Je suis désormais le maire
de tous les St Pourcinois et pas seulement le chef d’une majorité même si je
compte sur elle pour qu’ensemble nous continuions à faire progresser notre
ville vers toujours plus de prospérité.
Mes remerciements seront
en introduction et en conclusion pour Bernard Coulon, parce que si je suis ici
à cet instant c’est bien sûr grâce à lui, à ce jour de juillet 1994 où il m’a
appelé et si j’ai franchi tour à tour des étapes dans la vie politique jusqu’à
aujourd’hui, cela a toujours été avec son consentement, à sa demande ou par une
décision commune.
Mais je veux aussi
remercier quelques personnes sans qui je ne serais pas non plus là aujourd’hui.
Mes parents bien-sûr, mon
père qui m’a donné ce goût à la politique et dont j’aurais été fier qu’il me
voie aujourd’hui, ma mère dont l’éducation fait qu’au minimum je sois
aujourd’hui un garçon bien élevé, mais à qui je dois les valeurs du respect et
de la considération pour les autres. Ensemble ils m’ont inculqué le goût de
l’effort, du travail et de la remise en cause personnelle permanente.
Mon frère sans qui je ne
pourrais m’occuper des affaires des autres tandis qu’il continue souvent seul à
s’occuper des nôtres avec de grandes compétences professionnelles.
Mes proches souffrant de
mes absences et s’accommodant des contorsions de mon agenda.
Mais je veux aussi citer deux
personnes qui m’ont éduqué à la chose publique dans l’honnêteté, la probité et
l’intégrité.
M.Boudot qui m’a tout
appris des arcanes du fonctionnement des collectivités publiques, si
différentes en fonctionnement de l’entreprise privée dont je suis issu, mais
reproductibles qu’elles qu’en soient leur taille.
M.Virlogeux, je lui dois
la séparation des affaires privées et des affaires publiques, ne jamais prendre
une simple feuille de papier à la mairie pour son compte personnel ou la rendre
bien vite après.
Si par malheur je devais
bénéficier d’un quelque avantage de ma situation publique le rendre au
centuple. Le don de soi, de donner plus que de recevoir, de ne jamais attendre
de remerciement et de ne pas tirer une gloire de ce qui n’est engendré par la
normalité de la fonction.
Ce sont des modèles, de
grands hommes, dont la valeur morale surpasse par bien des voies les totems de
notre société, je leur dois pour beaucoup ce que je suis aussi.
Ce que certains me
reprochent comme une fermeté n’est en fait que de toujours vouloir mettre
l’intérêt général au-dessus de l’intérêt particulier. Le maire doit être le
garant de l’égalité de tous devant la loi qu’elle soit municipale ou nationale,
toute dérogation à cette règle pourrait être interprétée comme une faiblesse,
un privilège, je ferai toutefois mienne cette expression de mon prédécesseur de
fixer la largeur du trait du contour de la règle.
Si vous m’avez élu
aujourd’hui à 14 mois du renouvellement général des élections municipales ce
n’est pas pour en tirer la gloire d’avoir été un maire de St Pourçain, mais par
évidence et en accord avec mon groupe, je mènerai une liste à cette occasion.
Ce sera avec tous ceux qui voudront partager avec moi l’envie de continuer le
développement de notre ville tant du point de vue économique que de sa qualité
de vie.
Les améliorations, la
modernisation ne s’arrêtent jamais, il faut s’adapter, anticiper afin d’être
toujours prêt devant les échéances qu’on subit davantage qu’on ne choisit.
J’ai de la volonté pour
cette ville et ses habitants, j’ai envie qu’on y vienne vivre parce qu’on s’y
trouve bien, mais aussi parce que St Pourçain doit être le flambeau de valeurs
sur lesquelles nous nous retrouvions tous.
Celle du travail est une
évidence tant mon prédécesseur en a été l’acteur principal de son développement
au travers de la création d’emplois par l’implantation d’entreprises.
Celle de la vie en
société, de l’inclusion sociale au travers du monde associatif, on devra à St
Pourçain moins qu’ailleurs subir les difficultés de vivre grâce à la
contribution du plus grand nombre à la participation collective. Je réfléchis à des bonus même symboliques
pour ceux qui participeront à la vie associative locale.
La valeur de l’imagination
et de la créativité, car tout attendre de la providence devient incapacitant,
au contraire imaginer des solutions à chaque problème et si possible
collectivement, permet le progrès et le renforcement des cohésions.
« Seul on va plus vite,
ensemble on va plus loin. »
J’aime l’ordre, les choses
claires, l’honnêteté, la franchise, trop peut-être, et plus que tout je déteste
les intrigues et les coups bas, j’ai souvent dit que je préférais perdre avec
ma conscience pour moi que de gagner par compromission, même si à l’heure du
chacun pour soi, la flatterie paye davantage que la franchise. Je suis un homme
de convictions, un républicain, je déteste les extrêmes et s’ils posent souvent
les bonnes questions ils n’apportent jamais les bonnes réponses. Je suis issu du monde du travail et comme
beaucoup d’entre vous mes journées commencent tôt et finissent tard, je connais
parfaitement le goût de l’effort pour comprendre ceux qui le vivent et inciter
ceux qui n’ont pas cette chance, à la joie de la réussite.
Je rencontrerai dans les
jours qui viennent un grand nombre d’acteurs de la vie locale, avec Bernard
pour un certain nombre, St Pourçain est une communauté de vie où chacun y joue
un rôle, du plus petit au plus grand il aura droit à ma considération, j’aime
les gens, j'aime les St Pourcinois.
Je vais vous proposer quelques
modifications dans la façon de fonctionner, avec notamment la nomination d’une
conseillère déléguée supplémentaire pour un secteur qui est essentiel pour St
Pourçain, le commerce qui doit animer notre ville et la rendre vivante. C’est
un message fort que je veux envoyer aux commerçants et aux St Pourcinois.
Les conseils municipaux
seront à dates régulières et je veux remettre la commission d’appel d’offres en
service, cela va demander un peu d’anticipation mais davantage de transparence,
je veux partager des décisions ayant un impact sur notre environnement proche.
Au personnel de la mairie
je veux dire que mon modèle comme patron est la famille Michelin. Montrer le
chemin, savoir prendre les bonnes directions, considérer chacun à sa juste
place, l’équité et non l’égalité, la récompense de l’effort et du mérite,
l’exemplarité du patron qui avant d’arriver à la tête de l’exécutif a connu les
difficultés de chacun à son poste. Notre collectivité doit être au service des
St Pourcinois et les servir doit être la devise de chacun.
J’ai de grandes ambitions
pour notre ville qui s’inscriront pleinement dans la lignée que Bernard Coulon
a tracé depuis le virage de 1995.
Il a été un maire exceptionnel,
un bâtisseur, un visionnaire qui fait que St Pourçain est passé d’une petite
citée rurale et viticole à une ville prospère dont le vin est devenu son
ambassadeur au même titre que les produits de l’industrie et du commerce.
Le costume est grand, très
grand, mais même si je dois passer devant les électeurs pour le mettre à ma
taille, je tiens à ce qu’il reste celui qu’il a porté, celui qui chaque jour a
habillé durant 23 ans l’ambitieux maire pour sa ville.
C’est Jean Cluzel dans son
livre « Au service du Bourbonnais et de la France » qui parle le
mieux de Bernard Coulon : « Il a marqué son action en faisant usage
d’une ferme volonté toujours accompagnée du sourire. L’une de ses devises étant
« je pense qu’il faut suivre le parti du bon sens » »
Je deviens naturellement
aujourd’hui le porte-parole d’une population qui vous dis merci M. le Maire,
merci Bernard pour tout ce que vous avez fait, nous avons encore un peu besoin
de vous pour franchir quelques marches pour installer plus haut encore St Pourçain
dans le paysage Bourbonnais dont nous sommes si fiers, si vous l’acceptez nous
le ferons ensemble au moins jusqu’à la fin de ce mandat.
Dès la fin de ce conseil
mon premier geste sera pour mes prédécesseurs disparus et je vous inviterai à
me suivre au monument aux morts pour le dépôt d’une gerbe à leur mémoire, à
leur mérite, à leur contribution pour notre ville.
Le mandat de maire est le
préféré des français, j’ai l’intention que ce soit aussi le cas pour les St
Pourcinois.
Vive la République, vive
la France, vive St Pourçain.
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