La fracture est immense entre plusieurs catégories de
français dont certains critères peuvent s’ajouter.
D’une manière générale cette fracture existe entre les
urbains et les ruraux, mais aussi entre les élites et le peuple et surtout
entre la plupart des hommes politiques et ceux qui votent.
Même si il est impossible de comparer ce qui vient de se
passer aux USA et ce qui pourrait se passer en France car beaucoup trop de
choses différent entre nos deux pays on peut constater simplement que ceux qui
nous gouvernent ne représentent de plus en plus mal ceux qui les élisent, et
qui de plus en plus ne les élisent plus par l’abstention.
La raison en est pourtant très simple, nos hommes
politiques sont en très grande majorité des professionnels de la politique qui
n’ont jamais eu d’autres soucis et de stress que de se faire élire tous les 5
ou 6 ans. Connaissez-vous un élu qui ne dort pas la nuit car il ne sait pas
comment équilibrer le budget de sa collectivité ? Peut être un maire d’une
commune de moins de 500 habitants et qui trouvera comme solution de réduire ses
déjà maigres indemnités, mais certainement pas un élu de collectivité plus
importante.
Ceux qui nous gouvernent font leurs études à Science-Po,
l’ENA ou quelques autres grandes écoles, puis commencent d’apprendre leur
métier dans les cabinets des présidents et enfin se font élire sur un
territoire plus ou moins difficile suivant le tempérament de chacun. Et puis il
y a aussi les fonctionnaires qui se lancent en politique avec leur place bien
gardée au chaud au cas où cela se passe mal.
Mais combien ont été artisans, commerçants, chefs d’entreprise,
de médecins, d’infirmières, d’agriculteurs, d’ouvriers et occupent des postes
importants au niveau politique ? Combien d’élus ont eut personnellement à
affronter le chômage tout en faisant vivre leur famille, ou a équilibrer
difficilement un compte d’exploitation, ou à négocier un marché capital pour la
survie de son entreprise et de ses employés, à se lever très tôt tous les
matins pour être au service de ceux qui les paient ?
Pire que cela, lorsque vous venez de la « société
civile » comme c’est mon cas, vos collègues élus vous regardent avec
étonnement voir condescendance, mais jamais avec admiration d’être capable de
mener de front le travail sur son entreprise et des fonctions électives. Au
Conseil Régional je vis des moments ubuesque lorsqu’à 16h une commission commencée
à 14h s’éternise un peu, des membres demandent de continuer un autre jour car
deux heures de réunion cela fait trop ou alors ils quittent la salle… Moi qui
monte sur ma moissonneuse batteuse à 11h pour en redescendre à 23h sans un seul
arrêt et qui doit tenir compte de la météo dans un agenda fixé souvent 15 jours
à l’avance.
Un collègue fonctionnaire élu m’a dit une fois « mais
pourquoi tu te casses la tête à continuer de travailler avec les indemnités que
tu touches ?» sans se soucier que si demain je ne suis plus élu je n’ai
même pas droit au chômage… Très souvent je suis pris pour un plouc, je ne fais
pas partie de la même caste.
Je n’aborderai même pas ici un point pourtant très
important qu’est la quantité et la qualité du travail que devrait fournir les
élus, car il y aurait aussi beaucoup à dire….
Les élections ressemblent de plus en plus à des fêtes
foraines où se multiplient les candidats tous professionnels de la politiques,
en quête d’un nouveau job ou du renouvellement de leur CDD, car en dehors de la
politique ils ne savent rien faire.
Voilà pourquoi Marine Lepen sera élue, parce que les
électeurs ont marre d’être les spectateurs de ces fêtes foraines qui ne
changent rien à leurs conditions de vie quotidienne.
Et pourtant je ne voterai pas Marine Lepen, car je sais
que son programme n’amène à rien et que surtout il y a toutes les solutions à
tous nos problèmes et que les électeurs sont prêts à les entendre et même les
appliquer ! Il suffit de leur montrer comment faire par l’exemple. L’exemplarité
des hommes politiques devrait être le critère de choix des électeurs afin d’une
juste représentativité des citoyens, associée à la limitation des mandats dans
le temps afin de ne pas faire de la politique un métier.
Les USA viennent d’élire Trump par le rejet des élites.
Lui qui n’a jamais exercé aucun mandat politique, même pas celui de maire d’une
commune de 1000 habitants se retrouvent à la tête de la première puissance
mondiale. Nous aurons Marine Lepen pour les mêmes raisons, alors qu’il
suffirait d’élire en France un chef d’entreprise exerçant un mandat local, il
doit bien y en avoir quelques un en France.
Les médias se sont trompés, les sondeurs se sont trompés,
les commentateurs se sont trompés, bref tous ceux qui vivent en parasite de la
politique se sont trompés, mais le peuple ne se trompe jamais.
Marine Lepen sera le symptôme de la maladie de notre
démocratie si nous ne cherchons pas à en réduire les causes. Et le premier
remède à administrer est de redonner le pouvoir au peuple travailleur, celui qu’on
appelle la société civile, de donner les manettes à ceux qui savent ce que c’est
que le vrai travail, celui qui enrichit
la France et créé des emplois notre prochain président devra être celui qui mise sur la libération du travail et de la création des richesses.
Il n’est pas trop tard il reste 4 mois pour un traitement
de choc, nécessaire et indispensable !