Je suis pessimiste sur l’évolution des rapports humains
en général et de notre capacité à vivre en société de manière civilisée tant le
délitement est important et la perte de valeur se fait sentir.
Tout de suite un lecteur subjectif peut interpréter ces propos
liminaires comme très réactionnaires.
Pourtant c’est avec l’appui d’exemples récents que
j’affirme cela.
La remise en cause de la science, le buzz médiatique,
le corporatisme, le communautarisme, la primeur du superflu sur
l’essentiel, le manque d’honnêteté, sont autant de cancers qui nous rongent.
La protection de l’environnement devient une religion qui
s’appuie sur des dogmes reniant tout le progrès permis par la science, comme la
production d’énergie dont le nucléaire, comme les biotechnologies, comme la
remise en cause globale de l’agriculture qui assure pourtant une sécurité
alimentaire toujours en progrès et comme toute religion, des élans sectaires se
développent en marge tels les mouvements spécistes. Les protecteurs politiques
de l’environnement ne sont que les transformistes d’une gauche radicale prônant
la décroissance et de fait le malheur de l’espèce humaine en prenant prétexte
de vouloir sauver notre planète.
Je pense pourtant que les améliorations en matière
environnementale viendront par la science, le progrès, l’intelligence et la
bonne orientation d’une croissance normale et controlée.
Les collapsologues de tous poils dont les
environnementalistes jouent sur la peur, aidés par des médias qui désormais ne
vont plus au fond, mais surfent sur l’immédiateté et le gonflement du détail à
la limite du ridicule. L’affaire Dupont
de Ligonèsse en a été l’exemple flagrant ridiculisant un système médiatique dont
la course au buzz bafoua jusqu’à la règle élémentaire du journalisme de vérification
des sources, bien relayé par les réseaux sociaux. J’ai eu à subir les affres de
ce buzz médiatique dans un évènement récent, aiguillonné par des réseaux
sociaux, déversoirs de rancune, de vengeance, de haine, basée sur une information
tronquée issue d’un fonctionnaire en mal d’existence médiatique au prix
d’enfreindre son devoir de réserve. Heureusement la presse locale, celle dont
on croise les journalistes, sait prendre le recul et la vérification nécessaire
à l’exercice du métier.
Ce qui me permet de rebondir sur les valeurs essentielles
de la vie en société que sont l’honnêteté, la justice et la probité dont
l’inverse deviennent trop souvent force de loi et prétexte à l’apitoiement
cherchant forcément la cause comme une excuse. La diffusion médiatique prend
alors par tous moyens, le malhonnête pour une victime faisant passer le juste
et droit pour un bourreau.
Le corporatisme et le communautarisme ne deviennent alors
que l’agglomération d’intérêts particuliers basés tout à la fois sur le dogme,
le religieux, la défense de quelques-uns au dépend de l’immense majorité et
d’un intérêt général tellement nécessaire.
Bref, la société se délite, les intérêts particuliers
s’exacerbent, le dogme l’emporte sur la raison et le journal de 20h ou Facebook
devient la loi qui s’impose dans la seconde.
Quelle peut être l’issue de tout cela, jusqu’où cela
ira-t-il, est-ce que la virtualité sera le passage obligé des échanges au
dépend des rapports humains ?
Je vis dans un monde politique, où bien qu’imparfait, le
débat entre humains existe je ne voudrais pas que ce soit le crépuscule de
notre civilisation.