vendredi 18 octobre 2019

Pour quelle vie en société?


Je suis pessimiste sur l’évolution des rapports humains en général et de notre capacité à vivre en société de manière civilisée tant le délitement est important et la perte de valeur se fait sentir.
Tout de suite un lecteur subjectif peut interpréter ces propos liminaires comme très réactionnaires.
Pourtant c’est avec l’appui d’exemples récents que j’affirme cela.
La remise en cause de la science, le buzz médiatique, le corporatisme, le communautarisme, la primeur du superflu sur l’essentiel, le manque d’honnêteté, sont autant de cancers qui nous rongent.
La protection de l’environnement devient une religion qui s’appuie sur des dogmes reniant tout le progrès permis par la science, comme la production d’énergie dont le nucléaire, comme les biotechnologies, comme la remise en cause globale de l’agriculture qui assure pourtant une sécurité alimentaire toujours en progrès et comme toute religion, des élans sectaires se développent en marge tels les mouvements spécistes. Les protecteurs politiques de l’environnement ne sont que les transformistes d’une gauche radicale prônant la décroissance et de fait le malheur de l’espèce humaine en prenant prétexte de vouloir sauver notre planète.
Je pense pourtant que les améliorations en matière environnementale viendront par la science, le progrès, l’intelligence et la bonne orientation d’une croissance normale et controlée.
Les collapsologues de tous poils dont les environnementalistes jouent sur la peur, aidés par des médias qui désormais ne vont plus au fond, mais surfent sur l’immédiateté et le gonflement du détail à la limite du ridicule.  L’affaire Dupont de Ligonèsse en a été l’exemple flagrant ridiculisant un système médiatique dont la course au buzz bafoua jusqu’à la règle élémentaire du journalisme de vérification des sources, bien relayé par les réseaux sociaux. J’ai eu à subir les affres de ce buzz médiatique dans un évènement récent, aiguillonné par des réseaux sociaux, déversoirs de rancune, de vengeance, de haine, basée sur une information tronquée issue d’un fonctionnaire en mal d’existence médiatique au prix d’enfreindre son devoir de réserve. Heureusement la presse locale, celle dont on croise les journalistes, sait prendre le recul et la vérification nécessaire à l’exercice du métier.
Ce qui me permet de rebondir sur les valeurs essentielles de la vie en société que sont l’honnêteté, la justice et la probité dont l’inverse deviennent trop souvent force de loi et prétexte à l’apitoiement cherchant forcément la cause comme une excuse. La diffusion médiatique prend alors par tous moyens, le malhonnête pour une victime faisant passer le juste et droit pour un bourreau.
Le corporatisme et le communautarisme ne deviennent alors que l’agglomération d’intérêts particuliers basés tout à la fois sur le dogme, le religieux, la défense de quelques-uns au dépend de l’immense majorité et d’un intérêt général tellement nécessaire.
Bref, la société se délite, les intérêts particuliers s’exacerbent, le dogme l’emporte sur la raison et le journal de 20h ou Facebook devient la loi qui s’impose dans la seconde.
Quelle peut être l’issue de tout cela, jusqu’où cela ira-t-il, est-ce que la virtualité sera le passage obligé des échanges au dépend des rapports humains ?
Je vis dans un monde politique, où bien qu’imparfait, le débat entre humains existe je ne voudrais pas que ce soit le crépuscule de notre civilisation.