samedi 20 avril 2019

Quand l'écologie est érigée en religion...



Malraux aurait dit : « le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. » Même si ce n’est pas de lui, cette affirmation se réalise tous les jours et alors que plus que jamais une grosse majorité de citoyens se détourne de la religion chrétienne constituant les racines de notre pays, beaucoup s’engouffrent dans de nouvelles religions constituées par des dogmes puissants et souvent de manière irraisonnée alimentés par des gourous plus que des dieux.
Je laisse de côté l’islamisme, car c’est une religion monothéiste puisant son fondement sur les mêmes bases que la religion chrétienne, mais alimentée par des despotes activistes se servant d’elle dans des buts politiques de prédominance religieuse, en clair une guerre de religions.
Je veux davantage cibler des religions environnementales refusant le raisonnement scientifique et les explications prouvées, mais raffermissant des croyances portées par des gourous que sont les médias.
Le glyphosate en est l’exemple même. C’est un totem connu universellement dont la science a prouvé à la quasi-unanimité son innocuité, mais dont les médias ont décidé de porter une vindicte contre lui comme une parole évangélique. Il existe 10.000 matières actives de synthèse ou naturelles bien plus toxiques y comprit dans la nature même, mais c’est ce symbole qui a été choisi et qui déchaine les foules autour de croyances refusant toute vérité scientifique. Il entraine avec lui l’usage des produits de santé des plantes qui ayant sauvé de la faim après la guerre tout l’occident, deviennent les grands satans de l’agriculture moderne. Les gourous médiatiques les érigent en Lucifer oubliant de dire que les épidémies d’intoxication alimentaire causées par l’ergot par exemple, ou des plantes toxiques comme les coquelicots devenant même un symbole de naturalité, le datura ou toutes sortes de champignons ne peuvent qu’être combattues par la science et ses produits.
L’agriculture biologique devient comme la manne au désert passant sous silence l’utilisation de produits certes naturels, mais néanmoins des plus toxiques pour la nature et l’homme comme le cuivre, le soufre ou tout autre métal lourds polluant les sols pour des générations, ou bien même occultant les morts par ingestion directe de produits devenus toxiques. Tout ce qui est naturel n’est pas forcément comestible.
Rien n’y fait, la croyance renforcée par les émissions médiatiques diffusent une parole qui devient de vérité d’autant plus qu’elle sera portée par des starlettes devenues prophètes, ayant reçu le saint esprit environnemental.
Quelques associations s’engouffrent dans la brèche comme autant de filiales de ces religions, se spécialisant sur des causes précises comme les OGM, le combat des animaux d’élevage et leur mort ou la protection de l’âme des arbres.
Le pouvoir politique a longtemps été l’apanage des ordres religieux et même si aujourd’hui la séparation est écrite dans notre constitution, dans la pratique les décisions politiques sont souvent issues de ce nouveau pouvoir religieux environnementalisme.
L’homme a besoin de spiritualité, c’est dans sa conscience et celle qu’il ne trouve plus dans des religions usées par 2000 ans de pratique sans autre renouvellement que celle des hommes de foi, va chercher ailleurs et avec les moyens de son temps.
Ne parle t’on pas de la messe quotidienne du journal de 13h ou de 20h ? Pour faire le lien avec un évènement récent, j’écoutais lundi dernier avec effarement les commentaires de l’incendie de Notre Dame de Paris par Barbara Hendrix ou Luc Plamondon devenu spécialistes de ce bâtiment en feu au seul motif d’y avoir chanté ou écrit une comédie musicale à son sujet. J’aurais aimé entendre l’avis de pompiers, de compagnons du bâtiment, d’architectes des monuments historiques portant une parole de connaissances mais jusqu’à aujourd’hui je ne les ai pas écoutés sur une grande chaîne à une heure de grande écoute.
Se détourner de la science au profit de croyances ne dure qu’un temps, cela a été le fond de commerce du nazisme, de toutes les grandes dictatures mais aussi de Galilée conspué par l’église romaine.
Les religions environnementalistes nous emmènerons aux mêmes catastrophes, surtout quand une dose de malthusianisme s’y introduit, d’autant plus que si de tout temps la nature a nourri l’homme, c’est le ventre plein et repus que les gourous prônent la bonne parole dans une civilisation davantage en quête de spiritualité que de nourriture.
L’homme devient de plus en plus intelligent mais cette intelligence est battue par les croyances, comme au moyen âge seule l’éducation pourra faire le tri de l’explicable et de l’inexplicable.

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