Malraux aurait dit : « le XXIe siècle sera
religieux ou ne sera pas. » Même si ce n’est pas de lui, cette affirmation
se réalise tous les jours et alors que plus que jamais une grosse majorité de citoyens
se détourne de la religion chrétienne constituant les racines de notre pays,
beaucoup s’engouffrent dans de nouvelles religions constituées par des dogmes
puissants et souvent de manière irraisonnée alimentés par des gourous plus que
des dieux.
Je laisse de côté l’islamisme, car c’est une religion monothéiste
puisant son fondement sur les mêmes bases que la religion chrétienne, mais
alimentée par des despotes activistes se servant d’elle dans des buts politiques
de prédominance religieuse, en clair une guerre de religions.
Je veux davantage cibler des religions environnementales
refusant le raisonnement scientifique et les explications prouvées, mais raffermissant
des croyances portées par des gourous que sont les médias.
Le glyphosate en est l’exemple même. C’est un totem connu
universellement dont la science a prouvé à la quasi-unanimité son innocuité,
mais dont les médias ont décidé de porter une vindicte contre lui comme une
parole évangélique. Il existe 10.000 matières actives de synthèse ou naturelles
bien plus toxiques y comprit dans la nature même, mais c’est ce symbole qui a
été choisi et qui déchaine les foules autour de croyances refusant toute vérité
scientifique. Il entraine avec lui l’usage des produits de santé des plantes qui
ayant sauvé de la faim après la guerre tout l’occident, deviennent les grands
satans de l’agriculture moderne. Les gourous médiatiques les érigent en Lucifer
oubliant de dire que les épidémies d’intoxication alimentaire causées par l’ergot
par exemple, ou des plantes toxiques comme les coquelicots devenant même un
symbole de naturalité, le datura ou toutes sortes de champignons ne peuvent qu’être
combattues par la science et ses produits.
L’agriculture biologique devient comme la manne au désert
passant sous silence l’utilisation de produits certes naturels, mais néanmoins
des plus toxiques pour la nature et l’homme comme le cuivre, le soufre ou tout
autre métal lourds polluant les sols pour des générations, ou bien même
occultant les morts par ingestion directe de produits devenus toxiques. Tout ce
qui est naturel n’est pas forcément comestible.
Rien n’y fait, la croyance renforcée par les émissions médiatiques
diffusent une parole qui devient de vérité d’autant plus qu’elle sera portée
par des starlettes devenues prophètes, ayant reçu le saint esprit
environnemental.
Quelques associations s’engouffrent dans la brèche comme
autant de filiales de ces religions, se spécialisant sur des causes précises
comme les OGM, le combat des animaux d’élevage et leur mort ou la protection de
l’âme des arbres.
Le pouvoir politique a longtemps été l’apanage des ordres
religieux et même si aujourd’hui la séparation est écrite dans notre
constitution, dans la pratique les décisions politiques sont souvent issues de
ce nouveau pouvoir religieux environnementalisme.
L’homme a besoin de spiritualité, c’est dans sa
conscience et celle qu’il ne trouve plus dans des religions usées par 2000 ans
de pratique sans autre renouvellement que celle des hommes de foi, va chercher
ailleurs et avec les moyens de son temps.
Ne parle t’on pas de la messe quotidienne du journal de
13h ou de 20h ? Pour faire le lien avec un évènement récent, j’écoutais
lundi dernier avec effarement les commentaires de l’incendie de Notre Dame de
Paris par Barbara Hendrix ou Luc Plamondon devenu spécialistes de ce bâtiment
en feu au seul motif d’y avoir chanté ou écrit une comédie musicale à son
sujet. J’aurais aimé entendre l’avis de pompiers, de compagnons du bâtiment, d’architectes
des monuments historiques portant une parole de connaissances mais jusqu’à aujourd’hui
je ne les ai pas écoutés sur une grande chaîne à une heure de grande écoute.
Se détourner de la science au profit de croyances ne dure
qu’un temps, cela a été le fond de commerce du nazisme, de toutes les grandes
dictatures mais aussi de Galilée conspué par l’église romaine.
Les religions environnementalistes nous emmènerons aux
mêmes catastrophes, surtout quand une dose de malthusianisme s’y introduit, d’autant
plus que si de tout temps la nature a nourri l’homme, c’est le ventre plein et
repus que les gourous prônent la bonne parole dans une civilisation davantage
en quête de spiritualité que de nourriture.
L’homme devient de plus en plus intelligent mais cette
intelligence est battue par les croyances, comme au moyen âge seule l’éducation
pourra faire le tri de l’explicable et de l’inexplicable.
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