lundi 27 septembre 2021

Honneur aux 138 Bourbonnais morts en Afrique du Nord

 

Monsieur le Président,

Monsieur le Préfet,

Mesdames et messieurs les parlementaires

Officiers, Sous-Officiers, Hommes du rang

Mesdames et messieurs les élus et vous toutes et tous familles ou amis par devoir ou par sympathie du monde des anciens combattants. 

Alors que nous retrouvons un semblant de vie normale c’est pour honorer ceux qui l’ont perdu que nous sommes ici aujourd’hui.

Ces Bourbonnais nous ne les oublions pas et même l’an dernier peu nombreux nous ne les avons pas oubliés.

Partout dans notre département ils restent présents dans notre mémoire, mais à St Pourçain plus qu’ailleurs au cœur de notre ville matérialisé par ce monument et pour de longues années.

Aux 138 tombés au champ d’honneur, à leurs camarades ici présents, à leurs familles, à ceux qui n’ont pu nous rejoindre aujourd’hui, à ceux revenus mais que l’âge ou la maladie nous ont enlevé, j’exprime une fois encore ma reconnaissance, celle des St Pourcinois pour avoir été défendre sur une partie du sol français le maintien de notre république selon les lois de notre pays.

Ma génération qui n’a pas connu de guerre sur notre sol n’a pas à juger des décisions prises au cours de ces années de conflit et je laisse aux historiens le soin d’établir la vérité ou les vérités puisque nous voyons bien qu’il existe plusieurs interprétations des actions et des dates de cette époque.

Mais le devoir de mémoire n’est pas aidé lorsque les hommes qui se succèdent au pouvoir suprême de notre république, se mêlent de l’histoire par des décisions successives d’honorer les combattants à des dates différentes ou plus récemment de s’excuser envers les adversaires d’alors et en même temps de rendre hommage à ceux d’entre eux qui ont fait le choix de la France plutôt que de leur sol natal.

Je veux espérer pour ceux encore plus jeunes que moi et ceux qui viendront après, que les messages en faveur du souvenir, soient clairs pour être compréhensibles et dénués de toute interprétation partisane.

Car du passé nous avons besoin de son enseignement, afin d’éviter de répéter les mêmes erreurs, celles de se diviser et se battre, la tentation et les prétextes sont si forts et de plus en plus prégnants pour qu’au dialogue se substitue la violence, qu’à la paix se substitue la guerre.

Les extrêmes qui s’opposent dans leurs discours, finissent toujours par se retrouver dans les actes mettant en danger les démocraties, utilisant même contre elles les armes sensées les protéger.

Nous sommes heureux et fiers de nous retrouver ici chaque année et de ce marbre couché dont on couvre les corps après la mort, vous en avez fait un monument debout et vivant pour qu’il transmette votre mémoire à travers les générations.

Cette année la joie de nous retrouver ici ne sera pas complète, pour nous protéger, pour vous protéger l’amitié ne trinquera pas, acceptez que mes mots portent à chacun d’entre vous la force de la fraternité et se substitue par défaut, à ce vin d’honneur que nous aimons tous.

Je vous remercie.  

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