Le Sommet de l’élevage est un moment important pour l’agriculture
régionale.
Bien sûr parce que cette exposition agricole est le lieu de
concours pour les produits agricoles et particulièrement les animaux, mais
aussi est un lieu d’exposition et l’occasion pour le monde agricole à faire
des affaires, c’est le côté grand public agricole puisque ce salon est essentiellement
ouvert aux professionnels.
C’est aussi l’endroit pour les institutions, des
organismes publics ou encore des marques qui n’ont rien à vendre sur leur stand
de démontrer leur savoir-faire, leurs compétences et leur rôle dans le monde
agricole.
Ce qu’on voit moins c’est que le Sommet de l’élevage est
le prétexte de rencontres, de réunions, d’officialisations et d’accords signés
entre partenaires engageant souvent l’avenir de l’agriculture et sa destinée.
Il y a les rencontres informelles ou formelles autour d’un
verre ou d’un repas qui permettent d’échanger entre responsables sur l’avenir
de tel ou tel secteur. C’est ainsi que j’ai pu discuter avec Christiane Lambert
présidente de la FNSEA de l’enjeu de l’eau, de son stockage et de l’irrigation
suivant les différents territoires et particulièrement ceux de notre région.
Des avancées prometteuses sont à venir et comme me l’a demandé Laurent Wauquiez
ce sujet reste notre mobilisation régionale.
Il y a aussi des signatures d’accords qui vont changer et
améliorer la vie des agriculteurs sans pour autant que ce soient des
révolutions rapides, on le sait le monde agricole a besoin de temps, ne
serait-ce que celui du rythme des saisons.
Le dévoilement de la marque 1886 est sans doute un virage
important dans le monde agricole du Massif-Central. Cette marque est l’aboutissement
d’un long travail et d’une ténacité sans faille des responsables agricoles
voulant bien identifier et revaloriser les produits et particulièrement la
viande du Massif-Central naturellement élevée à l’herbe. Afin d’accompagner les
agriculteurs dans cette démarche les Régions et l’Etat ainsi que différents
partenaires se sont associé et mis des moyens financiers pour faire aboutir
cette démarche dans le seul but de revaloriser les produits agricoles de ce
terroir.
La signature du Partenariat Recherche Innovation et Développement
est aussi un élément déterminant de l’avenir de l’agriculture régionale. Cette
signature est le travail de 18 mois de discussions entre le monde agricole et
celui de la recherche pour aboutir à un modèle unique en France qui
centralisera toute l’activité en la matière pour l’ensemble de la région.
Il réunit le monde agricole au travers de la Chambre
Régionale d’Agriculture, l’ACTA et les
instituts professionnels, le monde de la recherche au travers de l’INRA, l’IRSTEA,
Vetagro-Sup, l’ISARA, le monde de l’aval par l’ARIA et bien sûr l’Etat le
Conseil Régional comme principaux financeurs.
Chaque filière sera représentée et fera remonter ses
besoins en RID, tout comme les organismes de recherche et les financements
seront attribués en fonctions de critères appuyant fortement sur l’intérêt
entre filières, l’impact sur le plus grand nombre de producteur ou l’économie
régionale ou encore une large diffusion. Le but est la concertation maximum
entre acteurs et une efficience optimum des sujets de recherche. Une
gouvernance régionale politique et technique est mise en place pour faire
fonctionner l’ensemble.
Depuis le 5 décembre 2016 lors des assises de la RID qui
a réunit plus de 200 personnes à Clermont-Ferrand, 4 axes ont été déterminés et
un dispositif appelé Pôles d’Expérimentations agricoles Partenariales pour l’Innovation
et le Transfert » (PEPIT’AURA) remplacera les Pôles d’Expérimentation et
de Progrès qui fonctionnaient seulement sur la partie Rhône-Alpes.
Cela n’a pas fait de bruit mais c’est pourtant une avancée
considérable sur ce secteur qui va éviter la dispersion des forces et au
contraire leur réunion pour être encore plus fort pour trouver des nouveaux
modèles pour notre agriculture régionale.
A la clé, j’espère pouvoir annoncer dans les semaines qui viennent
un acte majeur dans ce secteur qui renforcera notre région comme ayant le
leadership national de la RID agricole.
Mon objectif désormais est de faire admettre dans la négociation
de la future PAC, de donner les compétences et crédits pour la RID au travers
du 2e pilier.
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