samedi 6 octobre 2018

Le Sommet de l'Elevage, lieu d'exposition mais pas que...


Sommet de l'élevage 2014 - Cournon - Société Hippique ...
Le Sommet de l’élevage est un moment important pour l’agriculture régionale.
Bien sûr parce que cette exposition agricole est le lieu de concours pour les produits agricoles et particulièrement les animaux, mais aussi est un lieu d’exposition et l’occasion pour le monde agricole à faire des affaires, c’est le côté grand public agricole puisque ce salon est essentiellement ouvert aux professionnels.
C’est aussi l’endroit pour les institutions, des organismes publics ou encore des marques qui n’ont rien à vendre sur leur stand de démontrer leur savoir-faire, leurs compétences et leur rôle dans le monde agricole.
Ce qu’on voit moins c’est que le Sommet de l’élevage est le prétexte de rencontres, de réunions, d’officialisations et d’accords signés entre partenaires engageant souvent l’avenir de l’agriculture et sa destinée.
Il y a les rencontres informelles ou formelles autour d’un verre ou d’un repas qui permettent d’échanger entre responsables sur l’avenir de tel ou tel secteur. C’est ainsi que j’ai pu discuter avec Christiane Lambert présidente de la FNSEA de l’enjeu de l’eau, de son stockage et de l’irrigation suivant les différents territoires et particulièrement ceux de notre région. Des avancées prometteuses sont à venir et comme me l’a demandé Laurent Wauquiez ce sujet reste notre mobilisation régionale.
Il y a aussi des signatures d’accords qui vont changer et améliorer la vie des agriculteurs sans pour autant que ce soient des révolutions rapides, on le sait le monde agricole a besoin de temps, ne serait-ce que celui du rythme des saisons.
Le dévoilement de la marque 1886 est sans doute un virage important dans le monde agricole du Massif-Central. Cette marque est l’aboutissement d’un long travail et d’une ténacité sans faille des responsables agricoles voulant bien identifier et revaloriser les produits et particulièrement la viande du Massif-Central naturellement élevée à l’herbe. Afin d’accompagner les agriculteurs dans cette démarche les Régions et l’Etat ainsi que différents partenaires se sont associé et mis des moyens financiers pour faire aboutir cette démarche dans le seul but de revaloriser les produits agricoles de ce terroir.
La signature du Partenariat Recherche Innovation et Développement est aussi un élément déterminant de l’avenir de l’agriculture régionale. Cette signature est le travail de 18 mois de discussions entre le monde agricole et celui de la recherche pour aboutir à un modèle unique en France qui centralisera toute l’activité en la matière pour l’ensemble de la région.
Il réunit le monde agricole au travers de la Chambre Régionale d’Agriculture,  l’ACTA et les instituts professionnels, le monde de la recherche au travers de l’INRA, l’IRSTEA, Vetagro-Sup, l’ISARA, le monde de l’aval par l’ARIA et bien sûr l’Etat le Conseil Régional comme principaux financeurs.
Chaque filière sera représentée et fera remonter ses besoins en RID, tout comme les organismes de recherche et les financements seront attribués en fonctions de critères appuyant fortement sur l’intérêt entre filières, l’impact sur le plus grand nombre de producteur ou l’économie régionale ou encore une large diffusion. Le but est la concertation maximum entre acteurs et une efficience optimum des sujets de recherche. Une gouvernance régionale politique et technique est mise en place pour faire fonctionner l’ensemble.
Depuis le 5 décembre 2016 lors des assises de la RID qui a réunit plus de 200 personnes à Clermont-Ferrand, 4 axes ont été déterminés et un dispositif appelé Pôles d’Expérimentations agricoles Partenariales pour l’Innovation et le Transfert » (PEPIT’AURA) remplacera les Pôles d’Expérimentation et de Progrès qui fonctionnaient seulement sur la partie Rhône-Alpes.
Cela n’a pas fait de bruit mais c’est pourtant une avancée considérable sur ce secteur qui va éviter la dispersion des forces et au contraire leur réunion pour être encore plus fort pour trouver des nouveaux modèles pour notre agriculture régionale.
A la clé, j’espère pouvoir annoncer dans les semaines qui viennent un acte majeur dans ce secteur qui renforcera notre région comme ayant le leadership national de la RID agricole.
Mon objectif désormais est de faire admettre dans la négociation de la future PAC, de donner les compétences et crédits pour la RID au travers du 2e pilier.

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