En cette période où des élections se déroulent dans diverses
instances, l’égo des hommes fait des ravages destructeurs.
Certaines de ces élections se voient moins, sont moins
médiatisées, mais j’en reste le témoin attentif.
L’exemple le plus flagrant reste celui du choix du président
de l’UMP, qui voit s’affronter deux hommes dont la haute considération d’eux-mêmes
emmène un parti qui devrait être au service de ses militants et de leurs idées,
à la destruction, à l’automutilation.
Mais il n’est pas besoin de passer à la télévision pour
assister à des élections professionnelles ou syndicales vouées à l’échec par la
seule motivation des leaders à briller par eux-mêmes.
Le souci des fantassins dans ces batailles n’importe que peu ;
la défense de convictions, d’idées, l’amélioration du débat, le souci de l’intérêt
de la base ne passe qu’en second plan, même si c’en était la genèse.
Deux objectifs obsèdent ces leaders au choix ou concomitamment :
durer ou laisser une marque dans l’histoire.
Durer et gravir les échelons par tous les moyens, par tous
les arrangements, éventuellement par des compromissions pour briller et parfois
par l’appât du gain.
Laisser une marque dans l’histoire en se servant de l’organisation
gouvernée pour créer un fait marquant, un exploit personnel, une date et peu
importe si cette marque n’est pas partagée par la base et laisse des séquelles
par la division de celle-ci, et peu importe le déluge après eux.
Ces égos sont ravageurs, destructeurs, faisant se battre
entre eux des militants ou adhérents dont la seule motivation devient la
défense du chef, du leader maximo, celui qui capable de les galvaniser peut les
emmener à leur perte, à leur perte d’identité et de réflexion personnelle.
Après les batailles il ne reste alors au mieux des amertumes
et des rancœurs, au pire un champ de ruine jonché d’hommes divisés pour des
générations.
Ce phénomène existe depuis que l’homme existe et malgré l’intelligence
de plus en plus développée et l’expérience du passé rien n’y fait et l’histoire
se répète sans fin.
Une seule solution à cela est la limitation de l’exercice du
pouvoir dans le temps ! Ne pas laisser à l’homme le temps de se griser du
pouvoir, et ne laisser l’histoire qu’aux hommes providentiels c'est-à-dire un par
siècle.
Le jour ou l’intelligence de l’homme aura compris que l’égo se
nourrit du temps et son combat la réduction de celui-ci, la société tout entière
lui en sera reconnaissante.
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