Ainsi donc après avoir attendu 15 jours que les hirondelles
veuillent bien quitter leur quartier d’été et en accord avec la LPO, la date
fixée du 20 août pour recommencer le chantier a été respectée. Cette date était
butoir par rapport à la rentrée des classes, car il nous semblait impensable de
faire cohabiter un chantier de démolition à 15m de l’entrée d’une école.
Donc lundi les engins ont reprit leur balai, mais la LPO s’est
re-manifesté pour venir voir ce qu’il en était de ces hirondelles, espèce
protégée. Mardi matin une délégation de la LPO de Clermont était donc sur place
et nous demandait de mettre une échelle à disposition pour inspecter les nids. En
début de matinée les gens de la LPO devant une grande quantité d’hirondelles
virevoltant autour du bâtiment demandent d’arrêter une nouvelle fois le
chantier, nous disant qu’au moins 5 nids sont en activité, et que le délai ne
serait pas de quelques jours mais de plusieurs semaines avant sa reprise. Après
discussion je leur propose de mettre une nacelle et un chauffeur à disposition
leur permettant de récupérer les hirondelles afin de les emmener dans un centre
de soin spécialisé, convenant tous que la rentrée scolaire était la condition
la plus importante vis-à-vis de la sécurité des enfants.
Une fois la nacelle sur place et les gens de la LPO
commençant le sauvetage, des agents de l’environnement fortement armés arrivent
sur le chantier et demandent l’interruption du chantier. Ils invoquent la
destruction d’une espèce protégée. Ils invoquent la loi et le fait de ne pas
avoir été prévenus. Je leur réponds qu’un permis de démolir a bien été visé par
la préfecture et que nous avons remplis toutes les formalités obligatoires. Ils
demandent à voir le responsable du service environnement de la ville. Je leur réponds
un peu ironiquement qu’une ville de 5000 habitants n’a pas de service
environnement. Après que les agents sur place, aient pris contact avec leur
supérieur, qu’ils se soient rendus compte d’un dysfonctionnement dans leur
service, et qu’effectivement la proximité d’une école ne pouvait retarder le
chantier, ils accordent sa reprise, mais en assurant qu’il y aurait une suite à
cette affaire.
Les gens de la LPO ayant fini leur travail ils ont récupéré
4 hirondelles dans un nid... les autres nids étaient vides... !
Voilà à quoi 3 bénévoles de la LPO, 2 agents du service de l’environnement,
3 agents techniques de la ville de St Pourçain, 3 employés de la société de
démolitions un peu perdus et un élu peuvent passer une matinée, bien occupés… !
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