« Un agriculteur qui ne se plaint pas n’est pas un agriculteur ». Combien de fois ais-je entendu cette phrase et même de mes amis.
Et pourtant la réalité est bien là, les chiffres officiels sont tombés, tout comme le revenu des agriculteurs d’ailleurs, avec une baisse de 20% du revenu de ces derniers pour l’année 2008. Et cette moyenne cache bien des disparités. Avec –37% le secteur de fruits et légumes bat le record suivi des grandes cultures (-30%) ou l’élevage bovin (-24%). Seule hausse, et quelle hausse, +2% pour le secteur de la volaille.
L’explication est bien entendue la chute des prix des matières agricoles, les céréales passant de cours de 200€/T en 2007 à 130€/T en 2008, et le pire est sans doute à venir car les céréales à ce jour se négocient à 110€/T. De plus la réforme de la PAC décidée par l’Europe cet hiver, doit supprimer 30% des aides aux agriculteurs à partir de 2010, en « anticipant la hausse du cours des céréales » dixit nos grands dirigeants Bruxellois.
Mais l’explication vient aussi de la hausse des charges, +8% ! Alors que l’inflation est négative…
L’élevage bovin lui, subit pleinement les conséquences de la FCO, avec 20% en moins d’animaux à vendre, et à bas prix sur un marché à l’export qui joue avec la maladie comme moyen protectionniste.
Les fruits et légumes subissent la crise, et la moindre consommation de produits les plus chers dans le panier de la ménagère, concurrencés par les importations notamment d’Afrique du Nord.
Mais avez vous vu baissé les prix dans les grandes surfaces ???
Consommateurs, cherchez l’erreur !
Hormis en 2006 et 2007 ou l’augmentation des revenus agricoles avait été respectivement de 9 et 15%, 2008 fait suite à une baisse continue du revenu des agriculteurs depuis 1995 à raison d’une moyenne de 4% par an.
La pérennisation des exploitations agricoles existantes ne le doit qu’à la grande disparition de leur nombre.
Mais jusqu’où est on prêt à aller ? Un agriculteur par canton ? par département ?
La souveraineté de notre alimentation passe par un revenu décent aux agriculteurs, une juste rémunération de leurs produits, ce qui ne voudra peut être pas dire une augmentation des prix à la consommation, mais une réduction des marges des distributeurs.Consommateurs, citoyens, le choix est entre vos mains : ou une alimentation européenne garantie, ou une alimentation venant de loin par des pays qui peuvent du jour au lendemain « fermer le robinet » sur tel ou tel produit. L’agriculture est une industrie lourde à l’image des mines de charbon. Lorsque nous aurons perdu notre agriculture, plus jamais nous la retrouverons.
Et pourtant la réalité est bien là, les chiffres officiels sont tombés, tout comme le revenu des agriculteurs d’ailleurs, avec une baisse de 20% du revenu de ces derniers pour l’année 2008. Et cette moyenne cache bien des disparités. Avec –37% le secteur de fruits et légumes bat le record suivi des grandes cultures (-30%) ou l’élevage bovin (-24%). Seule hausse, et quelle hausse, +2% pour le secteur de la volaille.
L’explication est bien entendue la chute des prix des matières agricoles, les céréales passant de cours de 200€/T en 2007 à 130€/T en 2008, et le pire est sans doute à venir car les céréales à ce jour se négocient à 110€/T. De plus la réforme de la PAC décidée par l’Europe cet hiver, doit supprimer 30% des aides aux agriculteurs à partir de 2010, en « anticipant la hausse du cours des céréales » dixit nos grands dirigeants Bruxellois.
Mais l’explication vient aussi de la hausse des charges, +8% ! Alors que l’inflation est négative…
L’élevage bovin lui, subit pleinement les conséquences de la FCO, avec 20% en moins d’animaux à vendre, et à bas prix sur un marché à l’export qui joue avec la maladie comme moyen protectionniste.
Les fruits et légumes subissent la crise, et la moindre consommation de produits les plus chers dans le panier de la ménagère, concurrencés par les importations notamment d’Afrique du Nord.
Mais avez vous vu baissé les prix dans les grandes surfaces ???
Consommateurs, cherchez l’erreur !
Hormis en 2006 et 2007 ou l’augmentation des revenus agricoles avait été respectivement de 9 et 15%, 2008 fait suite à une baisse continue du revenu des agriculteurs depuis 1995 à raison d’une moyenne de 4% par an.
La pérennisation des exploitations agricoles existantes ne le doit qu’à la grande disparition de leur nombre.
Mais jusqu’où est on prêt à aller ? Un agriculteur par canton ? par département ?
La souveraineté de notre alimentation passe par un revenu décent aux agriculteurs, une juste rémunération de leurs produits, ce qui ne voudra peut être pas dire une augmentation des prix à la consommation, mais une réduction des marges des distributeurs.Consommateurs, citoyens, le choix est entre vos mains : ou une alimentation européenne garantie, ou une alimentation venant de loin par des pays qui peuvent du jour au lendemain « fermer le robinet » sur tel ou tel produit. L’agriculture est une industrie lourde à l’image des mines de charbon. Lorsque nous aurons perdu notre agriculture, plus jamais nous la retrouverons.
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