samedi 27 décembre 2014
samedi 20 décembre 2014
Lettre au Père Noël
Cher Père Noël,
Cette année, j’ai été bien sage et j’ai fait tous mes devoirs. J’ai payé tous mes impôts, toutes mes taxes, rempli toutes mes déclarations sociales, environnementales et même celles qui étaient inutiles, longues et coûteuses. J’ai reçu les contrôleurs sur mon exploitation avec tact, je leur ai même payé le café pour les dédommager de la peine qu’ils s’étaient donnés pour me sanctionner. J’ai laissé bitumer certaines parcelles pour que les gens des villes aient de beaux supermarchés. J’ai fini la mise aux normes de mes bâtiments et j’ai oeuvré pour le bien-être de mes animaux. Et pour être sûr d’avoir bien fait tous mes devoirs, j’ai aussi accepté de représenter et défendre les intérêts de la profession agricole, de prendre tous les coups de trique de l’administration et de subir les griefs de mes concitoyens qui considéraient que je n’en faisais pas assez. Bref Père Noël, la liste est longue et croyez moi, je n’ai pas ménagé ma peine.
Alors, le 25 Décembre, au pied du sapin, je demande de la simplification administrative, des contrôleurs plus humains, moins de normes et plus de bon sens. Je demande une administration connectée aux réalités économiques et moins arrogante. Je demande aux agents de l'ONEMA de laisser leur arme au vestiaire et de venir nous conseiller en matière d'entretien des cours d'eau. Je demande à être rémunéré pour le travail que je réalise en tant que producteur mais aussi gestionnaire de l’espace agricole. Je rêve que mes voisins et les hommes politiques même locaux aiment l’agriculture et la voient comme une chance pour la France. Je demande une norme ‘bien être pour le paysan’. Mes cadeaux peuvent paraître exigeants Père Noël mais, au regard des devoirs que j’ai rempli, vous me devez bien ça.
Et pour faire bonne mesure, je commande aussi une tonne de solidarité et d’actions collectives. Sans elles, l’égoïsme et l’individualisme marqueront le pas, une fois de plus, au détriment du monde paysan. Je ne sais pas si je dois croire au Père Noël mais une chose est certaine, je crois en l’intelligence et la force du monde paysan.
Inspiré de Loïc Guines, Président de la FDSEA35
Cette année, j’ai été bien sage et j’ai fait tous mes devoirs. J’ai payé tous mes impôts, toutes mes taxes, rempli toutes mes déclarations sociales, environnementales et même celles qui étaient inutiles, longues et coûteuses. J’ai reçu les contrôleurs sur mon exploitation avec tact, je leur ai même payé le café pour les dédommager de la peine qu’ils s’étaient donnés pour me sanctionner. J’ai laissé bitumer certaines parcelles pour que les gens des villes aient de beaux supermarchés. J’ai fini la mise aux normes de mes bâtiments et j’ai oeuvré pour le bien-être de mes animaux. Et pour être sûr d’avoir bien fait tous mes devoirs, j’ai aussi accepté de représenter et défendre les intérêts de la profession agricole, de prendre tous les coups de trique de l’administration et de subir les griefs de mes concitoyens qui considéraient que je n’en faisais pas assez. Bref Père Noël, la liste est longue et croyez moi, je n’ai pas ménagé ma peine.
Alors, le 25 Décembre, au pied du sapin, je demande de la simplification administrative, des contrôleurs plus humains, moins de normes et plus de bon sens. Je demande une administration connectée aux réalités économiques et moins arrogante. Je demande aux agents de l'ONEMA de laisser leur arme au vestiaire et de venir nous conseiller en matière d'entretien des cours d'eau. Je demande à être rémunéré pour le travail que je réalise en tant que producteur mais aussi gestionnaire de l’espace agricole. Je rêve que mes voisins et les hommes politiques même locaux aiment l’agriculture et la voient comme une chance pour la France. Je demande une norme ‘bien être pour le paysan’. Mes cadeaux peuvent paraître exigeants Père Noël mais, au regard des devoirs que j’ai rempli, vous me devez bien ça.
Et pour faire bonne mesure, je commande aussi une tonne de solidarité et d’actions collectives. Sans elles, l’égoïsme et l’individualisme marqueront le pas, une fois de plus, au détriment du monde paysan. Je ne sais pas si je dois croire au Père Noël mais une chose est certaine, je crois en l’intelligence et la force du monde paysan.
Inspiré de Loïc Guines, Président de la FDSEA35
dimanche 14 décembre 2014
Histoire de crèche...
Cher Monsieur le Tribunal,
J'ai pris connaissance il y a quelques jours de votre décision d'interdire la crèche de Noël traditionnellement installée dans le hall du Conseil Général de la Vendée.
J'ai pris connaissance il y a quelques jours de votre décision d'interdire la crèche de Noël traditionnellement installée dans le hall du Conseil Général de la Vendée.
Quelle mouche vous a donc piqué ?
Vous avez fait des études je suppose. Peut-être savez vous donc que Noël vient du latin " Natalis" qui veut dire Naissance. Alors je vais vous livrer un secret que vous voudrez bien transmettre à vos confrères qui peut-être nagent avec complaisance dans la même ignorance que vous. La naissance dont-il est question est celle d'un certain Jésus de Nazareth né il y a un peu plus de 2000 ans. je dis ça parce qu'étant donné que vous n'avez pas interdit les illuminations de Noël, je suppose que vous ignoriez ce détail. Voyez-vous, Noel n'est pas l'anniversaire de la naissance du Père Noël ( je suis désolé si je casse ici une croyance ancrée en vous ) mais bien celle de ce Jésus. Interdire une crèche sans interdire toute manifestation publique de cette fête est aussi stupide que si vous autorisiez la fête de l'andouillette tout en interdisant la consommation d'andouillette le jour de la fête de l'andouillette.
La crèche c'est ce qu'on appelle une tradition. Et ne me faites pas croire, Monsieur le Tribunal, que le principe de la tradition vous est étranger. Sinon comment expliquer que les magistrats exercent leur métier dans un costume aussi ridicule si ce n'est parce qu'il est le fruit d'une tradition ?
Vous êtes un briseur de rêves Monsieur, vous êtes un étouffeur de sens. La crèche c'est Noël et Noël c'est la crèche. La crèche c'est aussi l'histoire d'une famille qui faute de droit opposable au logement est venue se réfugier dans une étable. C'est un signe d'espoir pour tous les sans logement. La crèche c'est aussi un roi arabe et un autre africain qui viennent visiter un juif. C'est un signe d'espérance et de paix en ces temps de choc de civilisations et de conflit au Moyen Orient. la crèche c'est aussi des éleveurs criant de joie et chantant dans une nuit de décembre. Connaissez vous beaucoup d'agriculteurs qui rigolent en cette période de crise? la crèche c'est un bœuf, symbole de la condition laborieuse de l'homme. Enfin, la crèche, c'est un âne, même si une rumeur court disant que cet âne a quitté la crèche en 2013 pour rejoindre le Tribunal administratif de Nantes.
Malgré le fait que vous allez sans doute, par souci de cohérence, vous rendre à votre travail le 25 décembre, je vous prie de croire, Monsieur le Tribunal, à l'expression de mes souhaits de bon et joyeux Noël.
Jean Pierre Santon
Vous avez fait des études je suppose. Peut-être savez vous donc que Noël vient du latin " Natalis" qui veut dire Naissance. Alors je vais vous livrer un secret que vous voudrez bien transmettre à vos confrères qui peut-être nagent avec complaisance dans la même ignorance que vous. La naissance dont-il est question est celle d'un certain Jésus de Nazareth né il y a un peu plus de 2000 ans. je dis ça parce qu'étant donné que vous n'avez pas interdit les illuminations de Noël, je suppose que vous ignoriez ce détail. Voyez-vous, Noel n'est pas l'anniversaire de la naissance du Père Noël ( je suis désolé si je casse ici une croyance ancrée en vous ) mais bien celle de ce Jésus. Interdire une crèche sans interdire toute manifestation publique de cette fête est aussi stupide que si vous autorisiez la fête de l'andouillette tout en interdisant la consommation d'andouillette le jour de la fête de l'andouillette.
La crèche c'est ce qu'on appelle une tradition. Et ne me faites pas croire, Monsieur le Tribunal, que le principe de la tradition vous est étranger. Sinon comment expliquer que les magistrats exercent leur métier dans un costume aussi ridicule si ce n'est parce qu'il est le fruit d'une tradition ?
Vous êtes un briseur de rêves Monsieur, vous êtes un étouffeur de sens. La crèche c'est Noël et Noël c'est la crèche. La crèche c'est aussi l'histoire d'une famille qui faute de droit opposable au logement est venue se réfugier dans une étable. C'est un signe d'espoir pour tous les sans logement. La crèche c'est aussi un roi arabe et un autre africain qui viennent visiter un juif. C'est un signe d'espérance et de paix en ces temps de choc de civilisations et de conflit au Moyen Orient. la crèche c'est aussi des éleveurs criant de joie et chantant dans une nuit de décembre. Connaissez vous beaucoup d'agriculteurs qui rigolent en cette période de crise? la crèche c'est un bœuf, symbole de la condition laborieuse de l'homme. Enfin, la crèche, c'est un âne, même si une rumeur court disant que cet âne a quitté la crèche en 2013 pour rejoindre le Tribunal administratif de Nantes.
Malgré le fait que vous allez sans doute, par souci de cohérence, vous rendre à votre travail le 25 décembre, je vous prie de croire, Monsieur le Tribunal, à l'expression de mes souhaits de bon et joyeux Noël.
Jean Pierre Santon
lundi 8 décembre 2014
Le vent tourne!
Le vent tourne en matière d’environnement et des signes
encourageants dans le sens de notre combat voient le jour.
Les agriculteurs et d’une manière générale les ruraux
sont de plus en plus sensibles à notre discours en matière de défense de l’environnement
qui nécessite qu’on combatte les dogmes au profit de mesures pragmatiques où l’homme
garde toute sa place.
Les élus locaux rejoignent ce combat des agriculteurs
contre les fonctionnaires zélés qui ne savent parler d’environnement que par la
sanction et l’application brutale de la loi. Même les élus nationaux
comprennent nos actions et commencent à reconnaître que les lois votées vont
trop loin et qu’il faut sans doute penser à les réviser. Nos gouvernants, et
les fonctionnaires de Bruxelles reconnaissent aussi que des normes ubuesques et
déniées de tout sens de la réalité sont en vigueur et qu’il faut les revoir
pour coller au plus près de la réalité, c’est le cas par exemple des teneurs en
nitrates dans l’eau qui on le sait n’ont aucune action néfaste sur l’environnement
en deça de seuils très importants. De très nombreux contacts sont noués dans ce
sens en ce moment.
Les journalistes se font de plus en plus les porte-parole d’une écologie où l’homme doit être présent et prennent conscience de
la caricature portée depuis longtemps par des extrêmistes de l’environnement
dont ce sujet est un fonds de commerce électoral comme d’autres ont celui de l’immigration.
Les évènements récents comme le barrage de Sivens, les
inondations dans le sud de la France ramènent proche de nos idées la population
toute entière, celle qui vote, celle des citoyens qui se rendent compte souvent
à leur dépend qu’on leur raconte des mensonges taxés d’écologisme depuis plus
de 20 ans et que pour pouvoir continuer simplement à vivre sur notre planète il
faut certes protéger la nature mais aussi la dompter et nous protéger de ses
excès que ce soit la sécheresse ou les excès d’eau.
Les agriculteurs que nous sommes au contact quotidien de
la nature commençons à retrouver notre crédibilité comme spécialistes de
celle-ci aux dépends de ceux qui la voudrait bucolique du haut de leurs tours de
verre climatisées dans les grandes agglomérations.
Le procès dont j’ai été la victime, bien au contraire de
me faire passer pour un dangereux malfaiteur a déclenché un élan de solidarité
et de sympathie dont je ne réalise pas encore tant il s’étend bien au-delà du
seul monde agricole.
C’est sans doute ce qui est le plus important, avoir la
masse de la population acquise à notre cause, et ce n’est pas le rendu de trois
juges et d’une dizaine d’agents fonctionnaires qui pourra arrêter ce changement important dans
les mentalités de nos concitoyens en matière d’environnement.
Sur ce courant porteur nous allons créer très
prochainement une association de protection de l’environnement qui va fédérer
les agriculteurs, des élus, des chercheurs et surtout tous ceux qui veulent s’engager
pour une autre écologie, celle qui fait la même place à l’homme qu’à la faune
ou la flore et qui sera capable de porter ces idées dans toutes les instances
où il se discutera de protection de l’environnement afin de faire changer des
lois qui combattent la place de l’homme dans son environnement.
vendredi 14 novembre 2014
Une justice a été rendue entre la FNSEA03 et l'ONEMA
Ainsi donc la justice a été rendue dans l’affaire de la
manifestation du 30 septembre 2013 contre les locaux de l’ONEMA où j’étais
impliqué en tant que président de la FNSEA03 avec deux autres agriculteurs.
Nous savions que depuis des semaines l’Etat donne comme
consigne de sanctionner les manifestations syndicales, surtout celles
agricoles, à contrario il amnistie les leaders syndicaux ouvriers dans les
dégradations des établissements publics. Le tribunal a suivi partiellement les
réquisitions du procureur et bien plus que les sommes financières en jeu, c’est
le principe et la justification des peines qui sont surprenantes.
Ainsi le tribunal alloue 700€ de dommages et intérêts à l’ONEMA
au motif que la manifestation n’était pas déclarée ! Ainsi par
jurisprudence chaque citoyen pris dans une manifestation pourra désormais, en s’assurant
que la manifestation n’a pas été déclarée, demander aux organisateurs des
dommages et intérêts aux organisateurs. C’est un vrai job à développer, faire
les manifestations, se plaindre au tribunal et recevoir 700€ par plainte. Vu le
nombre de manifestations en France ça peut rapporter gros et c’est plus sûr que
le loto.
En effet hormis cette bizarrerie juridique au profit de l’ONEMA,
le reste des sanctions sont des amendes dont les juges guidés par leur
conscience ont prononcé leur verdict dans le but de marquer le coup, poussés par
le pouvoir en place et surtout de fortes pressions de la CGT de l’ONEMA depuis
le début de l’affaire qui n’est pas avare en tracts, courriers de plainte
envers l’employeur de ses agents.
C’est donc bien encore une fois l’ONEMA qui se trouve au cœur
de tout cela ne supportant pas qu’on puisse remettre en cause leur manière de
faire dans leur travail quotidien axé essentiellement sur la répression et
particulièrement des agriculteurs. J’en veux pour preuve que nombres d’assainissements
autonomes non-conformes voir sauvages aux yeux de tous qui ne sont jamais
inquiétés, il y a la police de l’eau des agriculteurs très ferme et la police
de l’eau du reste de la population beaucoup plus laxiste.
Nous avons d’ailleurs avant et après le 30 septembre 2013
demandé à plusieurs reprises de rencontrer les responsables locaux de l’ONEMA
ainsi que les procureurs directement au-dessus des agents de cette organisation
et nous attendons toujours… Preuve que le dialogue est bien fermé de ce côté-là.
La seule fois où nous avons rencontré un directeur de l’ONEMA, ses seules
paroles ont été de nous dire qu’il n’avait aucun pouvoir sur ses agents. Voilà
donc en république un Etat dans l’Etat.
Signalons aussi qu’à l’occasion de ce procès le procureur
de la république a demandé lors de l’instruction par deux fois au Préfet si il
avait reçu une déclaration de manifestation en toute méconnaissance du fait qu’en
zone gendarmerie, comme à St Pourçain, c’est à la mairie que doit se faire cette
formalité. Le juge n’a pas donc pu
savoir si la déclaration a été faite ou non puisque jamais le maire de St
Pourçain n’en a reçu la demande de la part du procureur. Cela n’a aucunement empêché
le juge de me condamner pour ce motif au profit de l’ONEMA, ce qui prouve bien
la volonté d’une sanction au profit de l’ONEMA, défendu au passage par un
avocat parisien lors du procès dont la plaidoirie a duré à peine 5 minutes s’embrouillant
dans les termes agricoles et ne sachant même pas la signification du sigle
ONEMA à la différence de notre avocat Maître Gard dont la plaidoirie de près d’une
heure a été étayée d’arguments construits.
Dans les fautes de forme on notera aussi que le procureur
a porté son argumentation en confondant le type de véhicule sali parlant d’un
Berlingo Citröen à la place d’une Mégane.
Ainsi donc malgré toutes ces erreurs dans l’instruction
de l’affaire nous avons été condamnés, pour avoir versé un seau de mélasse sur
une voiture, déchargé une remorque de fumier sur la voie publique dont le maire
de la ville n’a pas porté plainte et a même refusé de le faire enlever en
soutien, et ne pas avoir fait la déclaration de manifestation que personne n’a
jusqu’alors prouvé.
Que penser des petits voyous des banlieues relaxés après s’en être pris à des agents de la force publique, c’est la justice des villes
et celle des campagnes, je passe aussi sur les violences faites à la force
publique à l’occasion des manifestations contre le barrage de Sivens ou de
Notre Dame des Landes qui ne seront jamais poursuivies.
Par contre ce procès a été un formidable élan de soutien
et de fédération du monde rural autour de notre action. J’ai reçu et je reçois
encore beaucoup de messages dans ce sens par nombre d’agriculteurs, de leaders
syndicaux d’autres syndicats et de nombreux maires et élus locaux dont beaucoup
étaient même présents au procès. Je
ressens clairement une exaspération du monde rural à l’empilement des contraintes
et normes sur les activités en monde rural.
Une frontière est clairement en train de se créer entre
ceux qui font et appliquent la loi et ceux qui la subissent.
Ce procès aura pour effet de ne pas apaiser les choses
voir même de les exacerber, et sans un dialogue que j’appelle encore une fois
de mes vœux, la tension ne pourra pas redescendre dans les campagnes sur les
contrôles sans mettre en avant la pédagogie et la prévention par ceux qui
connaissent et sont chargés de faire appliquer la loi. Nous avons alerté les
pouvoirs publics nous attendons donc maintenant des réponses à nos demandes
sans illusion.
mercredi 12 novembre 2014
De François Hollande à Nabilla...
Quelle honte nous donne le monde politique en ce moment et
quelles que soient les tendances évidemment au niveau national mais aussi au
niveau plus local.
L’élection présidentielle donne souvent l’illusion que
nos concitoyens se passionnent enfin pour la politique eu égard à la
mobilisation et l’engouement pour les débats politiques en amont, et puis très
vite le soufflé redescend. Sans doute cet engouement est dû pour une bonne
part au spectacle donné et cette envie d’en découdre pour les deux candidats
finalistes motivant l’instinct primaire de l’électeur potentiel. D’autre part
les promesses rapidement non-tenues une fois l’élection passée, et le bris du
rêve que l’élection entretien n’apporte la déception qu’à la hauteur de l’illusion
portée.
On le voit l’homme politique outre le fait de mentir dans
le seul but de se faire réélire, fascine l’électeur puisque même le condamné
des pires malversations avec l’argent publique concédé par le contribuable, se
fait réélire jouant de son pouvoir de séduction naturel ou matériel.
Mais l’homme politique professionnel est le plus souvent hors-sol, déconnecté de la
réalité de la vie de ses électeurs et il
ne faut pas chercher que dans la
capitale pour en trouver dont les décisions d’autant plus faciles qu’elles se
prennent avec un argent devenu impersonnel mis à disposition sans compter
confortant un despotisme parfois peu éclairé et très souvent clientéliste ou
mis à disposition de la gloire de celui qui en dispose. La phrase du premier
personnage de l’Etat prononcée au cours d’une émission télévisée confirmant l’idée
que les dépenses ne coûtent rien puisque c’est l’Etat qui paie, consolide cette
idée à tous les niveaux des décisions plus ou moins collectives.
Ce n’est pas l’argent qui motive l’homme politique à
garder le pouvoir, mais justement c’est ce dernier qui l’enivre par le fait de
disposer de l’action par des mandants souvent conférés de manière impersonnelle,
même si un faible pourcentage d’électeurs demande des comptes à leur
mandataire.
Les élections des candidats des grands partis, ne sont qu’une
mascarade que je côtoie depuis plusieurs années, où les places sont distribuées
sur des critères ayant parfois des rapports consanguins avec des forces
parallèles, mais où quasiment jamais les qualités humaines ne sont les critères
de sélection. L’intégrité, l’honnêteté, les
qualités de bonne gestion, l’intérêt général, la franchise ne sont plus les
qualités requises dans des acensions politiques écrites sur des plans de
carrière que se fixent souvent même de jeunes élus ou candidats à l’être.
Les guerres de forme que se livrent devant nos yeux
chaque jour ces hommes politiques mis en valeur par une presse plus soucieuse
du scandale qui fait vendre que du débat d’idées engageant les générations
futures, relèguent au même plan un pays en faillite et une vedette de
téléréalité n’ayant comme atout que ses charmes, faillite économique, faillite
d’idées, faillite morale.
Mais l’électeur à la fois contribuable et spectateur de
ces pitoyables démonstrations en redemande, préférant bien davantage l’homme
politique flatteur et accordant quelques hochets, à celui qui dans le souci de
la préservation de la chose publique s’astreint à ne pas céder à la tentation
du laisser faire, jusqu’à conspuer l’un et l’autre de tous ses maux, incapable
d’accepter les remèdes si nécessaires à la préservation de l’avenir.
Il n’est pas anormal alors que les extrêmes politiques,
religieux ou représentant un quelconque dogme lié à notre environnement
matériel ne se fasse une place dans un monde devenu sans repère alimenté chaque
jour par un scandale quotidien.
L’homme politique s’est détaché depuis la création de la
5e république des valeurs qui l’ont fondée, détournant sans limite à
son profit ce pouvoir qui enivre mais auquel il faudra mettre des limites, et
parmi celle que je privilégie la limitation dans le temps me paraît la plus
efficace coupant les pates à des carrières infinies, mais qui pour bien
fonctionner devront s’adosser à des fonctionnaires désintéressés du pouvoir
électif.
La politique peut apporter encore des solutions à notre
civilisation à condition que comme l’argent ce soit redevenu un moyen et non un
but, pour la promotion des valeurs humaines. Je défendrai toujours cette idée
avec le réalisme qu’on fera tout pour m’éviter de la porter le plus loin
possible.
La mode est au cirque, à celui de la téléréalité, à celui
du journalisme nombriliste, à celui de
la politique et tant que le spectacle continue il vaut mieux être un bon clown
pour en faire partie.
dimanche 26 octobre 2014
Sioule-Biogaz continue pour injecter du biogaz.
Le projet de méthanisation pour injection du gaz dans le
réseau GRDF va enfin pouvoir se terminer et nous l’espérons arriver à produire
et commercialiser du gaz pour le début de l’année prochaine.
Pour terminer les travaux laissés à l’état d’abandon par
Méthajade nous avons retenu la société Arkolia qui se spécialise dans la
méthanisation par voie sèche, et qui nous a semblé réunir en son sein des
compétences élevées sur le sujet avec une approche très pragmatique des
problèmes à résoudre.
Arkolia assure pour notre compte une maîtrise d’œuvre en
travaillant la technique de méthanisation, en prodiguant des conseils et
recommandations et en élaborant les
plans techniques des travaux à réaliser. Ensuite nous gardons la complète
maîtrise du choix des entreprises et des travaux à réaliser que nous négocions
directement avec elles. Nous avons fait le choix de travailler avec trois
entreprises locales, SEH pour l’étanchéité, Vigilec pour tous les réseaux et
SAEM pour la partie électrique pneumatique et automatisme. Le confort de
travailler avec des entreprises locales est que le personnel est sur place avec
une disponibilité importante des responsables comme des ouvriers.
Il faut ajouter que Maison Bleue le constructeur du
bâtiment bien que subissant un impayé important de la part de Méthajade accepte
de collaborer pour travailler et apporter des modifications sur le bâtiment, il
en est de même de Prodéval pour la partie chaufferie et torchère et dont les
responsables de plus nous conseillent sur tout l’aspect de traitement du gaz.
Pour régler notre problématique azote, nous aurions pu
remplacer le purificateur par un PSA qui a l’avantage de trier aussi l’azote,
mais encore aurait il fallu que nous puissions revendre le purificateur
Air-Liquide, qui ne se vend pas facilement sur « Le bon coin » et
Air-Liquide ne voulant pas entendre parler de reprise ni de substitution par un
PSA.
Nous avons donc fait le choix de l’inertage par du CO2
que nous allons récupérer à la sortie du purificateur puisque le gaz entrant
dans le purificateur contient environ 45% de CO2 qui est rejeté dans l’atmosphère.
Ainsi à la fermeture de chaque garage après remplissage
nous allons chasser l’air avec le CO2 et donc plus d’air plus d’azote dans un
bâtiment qui aura été vérifié pour son étanchéité. Il en est de même à la fin
du cycle, nous chasserons le restant de gaz par du CO2 avant de le chasser lui-même
par de l’air pour ouvrir les garages. Au passage le procédé Methajade prévoyait
à la fin du cycle de chasser directement le gaz restant par de l’air. Imaginez
simplement que le mélange de l’air et du CH4 plus une petite étincelle pourrait
faire dans les garages. Heureusement que nous n’avons fonctionné que deux mois
par le manque de sérieux du procédé Méthajade.
Afin de récupérer le CO2 du purificateur Air-Liquide fera
une modification, obtenue non sans mal et moyennant finances, pour mettre un
système automatique commandé par la relation entre les deux automates.
L’automatisme de la méthanisation va être complètement
revu par une analyse fonctionnelle détaillée comprenant de nouveaux systèmes de
sécurités absents jusque là et qui a causé notamment l’explosion de la cuve à
percolât.
Une nouvelle cuve a été commandé pour remplacer celle
explosée avec des nouveaux systèmes de sécurité là aussi et la deuxième cuve
toujours en place sera modifiée en attendant d’être remplacée elle aussi.
Ce problème d’introduction d’air dans le gaz a été révélé
sur notre installation de la façon la plus criante, mais dans tous les projets
de méthanisation pour injection et quel que soit le procédé il est impératif d’être
vigilant sur l’étanchéité parfaite de tous les réseaux transportant le gaz en
amont du poste d’injection. Une simple microfuite sur un tuyau aspirant de l’air
et c’est immédiatement 1 à 2% d’azote introduit qui disqualifie la qualité du
gaz.
Il nous fait aussi résoudre le problème de l’abattement
de l’H2S qui dans le procédé Méthajade se faisait avec….de l’air… Le loup dans
la bergerie. Nous étudions des solutions par introduction de chlorure ferrique,
ou oxyde ferreux ou nitrate de calcium.
Parallèlement une procédure judiciaire est en cours sur
la responsabilité de Méthajade, son assurance et son dirigeant et l’expertise a
étudié la cause de l’explosion et le chiffrage pour plus de 600.000€ de
manquements, réserves et pertes d’exploitations par rapport au contrat signé avec Méthajade.
Nous espérons remettre en route l’installation avec les
modifications fin d’année.
Plus que jamais la méthanisation est une aventure et il
faut espérer que les charlatans qui opèrent dans ce secteur disparaissent pour
laisser la place aux seuls intervenants sérieux. Le tri se fera tout seul et il
a commencé…
jeudi 9 octobre 2014
Colère contre Moscovici!
Comment ne pas être en colère après ces hommes politiques
qui se foutent de nous et nous demandent des efforts alors qu’eux-mêmes ne
pensent qu’à leur intérêt.
La nomination de Moscovici comme commissaire européen est
un scandale ! Comment cet homme qui a été ministre des finances il y a
encore 6 mois avec des résultats économiques catastrophiques à son actif, ayant
proposé comme ministre, puis voté comme député un budget en dehors de tous les
critères de l’Europe, ces mêmes critères voulus et couché dans un traité signé
par la France, comment peut il prendre aujourd’hui les fonctions de commissaire
européen chargé de l’économie et justement chargé de faire respecter les
traités et règles européennes ?
Comment va-t-il demander à son successeur à Bercy ce que lui-même
s’est refusé à faire et pire encore a été négocier à Bruxelles un
assouplissement des règles européennes ?
Comment va-t-il demander à la Grèce, au Portugal de
devoir appliquer des mesures que lui-même s’est refusé à faire durant ses
fonctions de ministre de l’économie ?
Comment peut-il exercer des responsabilités européennes
alors qu’il n’avait pas de mots assez forts contre l’Europe économique ?
La réponse est que quand on se fait débarquer pour
incompétence au parti socialiste on obtient une promotion ! Et surtout on
passe comme pour Moscovici de 10.000€ de salaire mensuel à 28.000€.
Heureusement que je ne vote pas aujourd’hui sinon ma voix
aurait bien pu rejoindre celle des extrémistes….
dimanche 5 octobre 2014
Il faudra économiser...
François Fillon l’avait dit en 2008 « je suis à la tête
d’un état en faillite ». Alors que penser lorsque six ans plus tard la
dette atteint 2000 milliards d’Euros, que le taux de chômage atteint des
sommets et que tous les indicateurs économiques à force d’être au rouge depuis
si longtemps ont explosé.
L’état socialiste en place depuis 2012 n’a fait qu’aggraver
les choses par une conduite économique du pays à l’inverse de ce qu’il aurait
fallu faire, appliquant les vieilles règles du socialisme des années 80
dogmatiques et désuètes.
Après avoir rincé les citoyens français par des hausses
d’impôts tout azimut à un tel point que les rentrées fiscales se sont éteintes
naturellement, un revirement dans la politique vient de s’opérer entreprenant
enfin les économies si nécessaires au rétablissement de l’économie nationale.
Cela pourrait être enfin une bonne voie, sauf que les
économies au lieu de se faire sur le fonctionnement propre de l’Etat se fait
pour une grande part sur la baisse des dotations aux collectivités tout en
transférant encore plus de compétences, comme l’aménagement des rythmes
scolaires. La manœuvre est simple et très politicienne : l’état socialiste
diminue les dotations aux collectivités qui sont majoritairement à droite
depuis mars dernier afin que celles-ci si elles veulent garder toutes leurs
actions augmenteront les impôts. La baisse sera de 3,7 milliards par an soit
plus de 11 milliards sur la période 2015-2017 soit en moyenne une baisse de 2%
par an.
Pour la commune de St Pourçain qui a un budget de
fonctionnement de 5,3 millions d’Euros cela signifie une baisse des recettes de
110.000€ par an soit 330.000€ sur les trois ans à venir, sachant que pour 2014
la baisse a été de 50.000€ sans s’y attendre.
Les choses sont très claires, pour maintenir un budget
constant il faudra augmenter les impôts ou faire des économies considérables ou
les deux.
La reprise en régie de l’assainissement est la première
mesure significative en matière d’économies, mais sera loin de suffire.
La mutualisation entre communes notamment au sein de la
communauté de communes existante ou future avec l’éventuel rapprochement
d’autres communes ou communautés de communes sera aussi un passage obligé,
d’une part car l’Etat favorisera financièrement ces démarches mais d’autre part
car ce sera des moyens d’économiser à plusieurs.
Le budget 2015 et ceux à venir seront très difficiles à
faire et demanderont beaucoup de courage aux élus dans leurs choix et
inévitablement aura un impact sur la population.
La langue de bois ne sert à rien en la matière et il faut se
préparer à des moments difficiles, surtout qu’à la grande différence avec
l’Etat c’est que pour une collectivité il est impossible de financer le
fonctionnement par l’emprunt ou même voter un budget en déficit.
Il serait tellement plus agréable pour les élus de pouvoir
dire « ne vous inquiétez pas tout va bien, on continue comme avant on ne
touche à rien…. »
dimanche 21 septembre 2014
Je passe au tribunal à cause d'un gouvernement Kamikaze!
J’ai ainsi reçu avec deux de nos collègues une
assignation devant le tribunal correctionnel de Cusset pour des faits bénins
retenus à mon encontre lors de notre manifestation devant les locaux de l’ONEMA .
Epandage d’un seau de mélasse et déversement de fumier sur la voie publique
nous valent cette convocation.
C’est bien l’Etat et le gouvernement qui nous poursuit
puisque le maire de la ville n’a pas porté plainte et ainsi c’est le procureur
aux ordres du gouvernement et de Christiane Taubira qui veut nous donner une
leçon.
En tant que responsable syndical agricole je prends cela
comme une réelle provocation, un an après les faits et durant toute cette
période après avoir travaillé avec les services de l’Etat sur la rédaction d’un
guide de l’usage de la loi sur l’eau à destination des agriculteurs et de la proposition
d’une charte des contrôles.
Tout ce travail de concertation avec les services de l’Etat
dans un souci d’apaisement des deux côtés, et d’un travail constructif afin que
l’environnement soit protégé sans pénaliser l’activité agricole est remis en
cause par cette convocation devant le juge.
Faut-il que le gouvernement soit kamikaze pour rallumer
le feu alors que la crispation du monde agricole sur les sujets liés à l’environnement,
notamment au travers de l’extension des zones vulnérables et la directive
nitrate, est exacerbée et qu’il ne faudrait rien pour que tout explose comme à
Morlaix cette fin de semaine dernière.
C’est comme responsable syndical agricole et élu local chargé
des travaux sur ma commune que je prends cette convocation devant la justice.
Et serais-je traité avec la même mensuétude que la racaille des banlieues libérée
sur le champ après s’en être pris physiquement aux policiers ? Serais-je
relaxé comme les femen qui s’en sont pris aux monuments religieux en dégradant
le mobilier intérieur ?
Je suis prêt à assumer mes actes devant la justice, comme
défenseur des causes agricoles pour des hommes qui travaillent beaucoup pour
gagner peu, assommés par les contraintes administratives de leur métier, et
comme élu local au service de la population qui m’a élu où je ne compte pas mon
temps sur l’amélioration des infrastructures.
Les derniers orages nous donnent raison, et à défaut de
fossés curés et entretenus par les agriculteurs ou les communes, nous pouvons
nous attendre à de plus en plus de drames matériels et humains.
Alors que la justice de Mme Taubira se fasse mais elle
aura en face d’elle la masse des agriculteurs et des élus, ceux-là même dont la
seule justice qui vaille est celle des éléments naturels qui rythment leurs
actions et la préservation de leurs biens si chèrement gagnés.
jeudi 11 septembre 2014
la folie des normes pour justifier les zones vulnérables
Voilà l’exemple même de la folie administrative, de la
mise en place de normes qui ne servent strictement à rien qui coûtent des millions
d’Euro à ceux qui créent la richesse et donc les emplois.
La révision anticipée des zones vulnérables en France qui
va être décidée par le gouvernement va étendre des contraintes pour l’agriculture
sur des millions d’hectares et des milliers d’exploitants agricoles qui vont
devoir pour se mettre dans les normes, brider leur production et faire des
investissements colossaux pour perdre en productivité.
Tout est basé sur une concentration en nitrate dans les
eaux profondes et superficielles. Pour les eaux profondes il ne faut pas
dépasser 40 mg/l alors que la norme de potabilité est à 50 (sic) et que nous
savons tous désormais que cette norme n’a aucune incidence sur la santé, pire
même l’absence de nitrate prédispose le corps à une sensibilité accrue aux
cancers. Au passage un kilo de carottes apporte 2500mg/kg et de salade apporte 800mg/kg de nitrates…
Pour les eaux superficielles il ne faut pas dépasser
18mg/l pour soit disant limiter l’eutrophisation
et nous sommes dans un secteur où la forêt de Tronçais occupe une large part de
notre territoire et tous les qualitomètres qui entourent cette forêt indique
des teneurs autour de 25mg/l alors qu’il n’y a aucune activité humaine. Normal
la décomposition de la matière organique produite par les feuilles produisent
des nitrates. Donc en mettant cette norme à 18mg/l on veut faire en sorte que l’occupation
du territoire produise moins de nitrate qu’une forêt tri-centenaire. Combien de
mg/l de nitrates y avaient-ils lorsque toute la France était occupée de forets ?
Mais pire encore tous les rapports officiels comme le
très officiel rapport que je me suis procuré de la DREAL sur cette révision
anticipée affirme que ce ne sont pas les nitrates qui contribuent à l’eutrophisation
mais le phosphore !!
Voilà comment dans un monde de fou où les normes se
justifient par aucun fondement scientifique mais par la simple volonté d’un
petit chef de bureau soutenu par un politique incompétent, on va empêcher la
production et la croissance d’un secteur qui est le seul à apporter des devises
dans la balance du commerce extérieur.
Au passage l’Allemagne qui fait aussi partie de l’Europe
a décidé comme seule contrainte aux agriculteurs une limitation d’épandage à
210kg d’azote par hectare lorsque la France limite elle à 170kg/ha. Tout est
dit….
Et nous venons de recevoir des guides de conduite des
cultures validés par l’Etat demandant aux céréaliers de produire davantage de blés
de qualité avec plus de proteïnes pour l’exportation. Et vous savez comment on
fait des protéïnes dans le blé ? avec des nitrates !!
lundi 8 septembre 2014
Le Parti Socialiste conduit au Front National
La France sombre dans le marasme économique accompagné de
sa garniture de scandales autour du pouvoir en place.
L’expression de l’incompétence à son plus haut niveau, l’amateurisme
et les défauts de l’oisiveté font tous les jours les unes des journaux
nationaux, mais de plus en plus ceux des journaux étrangers faisant passer le
peuple que nous sommes pour des rigolos incapables de choisir nos gouvernants
et incapables de prendre les bonnes mesures de redressement du pays.
D’ailleurs comment pourrait on demander à ceux qui
apportent la richesse dans ce pays de faire des efforts quand ils deviennent
moins nombreux que ceux qui en profitent accompagnés par les décisions de
saupoudrage du pouvoir en place.
Comment peut-on demander des efforts à ceux qui
travaillent quand tous les jours ceux qui nous gouvernent montrent l’exemple qu’on
peut s’enrichir sans avoir besoin de le faire.
La gauche sociale a toujours été une anguille politique
dont le seul but n’est pas de faire progresser le pays mais de défendre des
castes et corporations aux frais de l’Etat.
La vraie gauche, comme le parti communiste un temps, avait
le but de la production et de la création de richesses par le travail s’opposant
au capital, c’était une tâche noble non dénuée de sens et réaliste sous conditions. L’évolution du
travail de production vers le travail de service a tué cette gauche pour en
faire une gauche qui n’est ni plus ni moins qu’un grand syndicat.
Pourquoi les syndicats ne sont ils plus puissant en France,
tout simplement parce que le parti socialiste est le premier syndicat français
défendant des corporations agglomérées ayant toutes en commun de travailler
moins en gagnant davantage si possible payées par les productifs.
On retrouve donc dans ce parti politique tous les défauts
de ceux qui le composent et en premier l’inconscience des réalités, puisqu’au
final il y a toujours quelqu’un pour payer.
Nous allons devant de mauvais jours et la droite empêtrée
dans ses soubresauts de fonctionnement accompagnés par le manque d’idées et de
réformes économiques n’offre aucune alternance crédible.
Mitterrand a permis au Front National d’exister, Lionel
Jospin l’a ammené à la limite du pouvoir supprême et c’est Hollande qui le
fera, tous les trois ont en commun le parti socialiste.
Oui le Front National est aux portes du pouvoir comme le
dit le premier ministre socialiste mais c’est bien lui qui fera le portier !
dimanche 17 août 2014
Mon programme de gouvernement
Là où je suis on ne me demandera rien, par conséquent j’ai
la plus grande liberté à présenter un programme de gouvernance pour la France qui
pourrait remettre les choses en ordre économiquement et par conséquent redonner
l’apaisement et la confiance au peuple français.
Si je devais le faire, je ne ferais pas un programme avec
50 propositions ou 100 idées ou je ne sais quel inventaire chiffré qui ne fait
plaisir qu’à ceux qui les imaginent en sachant que rien ne pourra s’appliquer.
Au contraire et afin de rester crédible ce serait un programme
en cinq points et tous réalisables en quelques jours par leur décisions mais la
transformation du pays serait telle qu’il faudrait plusieurs années pour l’appliquer.
Première mesure une loi qui rende impossible aux
fonctionnaires de se présenter à des élections sauf communautaires. Et pas
besoin que cette loi fasse 120 pages et 2000 articles, juste 2 ou 3 articles.
Et bien sur dans cette loi sera marquée une impossibilité aux énarques de
prendre des fonctions politiques. Le Général
DeGaulle a créé l’ENA pour faire des serviteurs de l’Etat et non l’inverse.
Les fonctionnaires devront avoir le même statut que les militaires.
Deuxième mesure, toutes les entreprises publiques sont
transformées en coopératives qui s’autogèrent avec un abondement de l’Etat
limité dans le temps jusqu’à l’équilibre financier.
Il n’y a aucune raison que la SNCF par exemple ne vive que des subventions d’Etat, ce n’est pas un service publique, et là où il y
aurait nécessité comme par exemple en milieu rural l’Etat ou les collectivités
soumissionneront en payant auprès de la coopérative de transports.
L’Etat ne gardant comme compétence que la sécurité
intérieure et extérieure, la diplomatie, l’orientation des grandes politiques
comme l’éducation nationale, la justice, la santé, l’aménagement et la cohérence du
territoire national, mais évidemment
plus aucune compétence économique.
Troisième mesure réforme territoriales pour ne garder que
les communautés de communes, les régions et l’Etat. Tout le reste devra
fusionner en cinq ans. Ces collectivités auront des compétences claires,
distinctes, totales et une autonomie financière en rapport. Elles hériteront de
quasiment toutes les compétences autres que régaliennes gardées par l’Etat. Les élus gérant ces collectivités seront limités
en nombre, avec des indemnités conséquentes élues en même temps que les
candidats, mais n’ouvrant aucun droit ni à la retraite ni au chômage, avec un
mandat de 6 ans limité à trois mais ayant des pouvoirs étendus.
Quatrième mesure abrogation de toutes les lois depuis
1945, par une refonte complète des différents codes en ne retenant que celles
essentielles jugées par un comité des sages de 15 personnes de toutes tendances
politiques ayant un objectif limité fixé de lois et décrets acceptables.
Cinquième et dernière mesure, constitution d’un
gouvernement de 15 personnes toutes ayant une expérience réussie dans l’entreprise
en priorité ou dans la gestion d’une collectivité avec une indemnité de 50.000€
par mois durant 5 ans n’ouvrant aucun droit à retraite ni chômage. Ce
gouvernement sera issu d’un parlement de 250 députés et 125 sénateurs dont le
mandat sera limité à deux. Ces élus nationaux auront aussi une indemnité de
50.000€ par mois devant couvrir tous leurs frais et n’ouvrant à aucun droit ni
de retraite ni de chômage.
Alors je connais tout de suite la réponse de ce programme
par les élites : « simpliste » et surtout un vent de révolte
chez tous ceux qui détiennent un petit bout de pouvoir élus ou non. Mais les électeurs eux qu’en penseraient ils
s'ils avaient le choix ? Et l’Etat de délabrement de notre pays ne
nécessite-t-il pas un peu d’abnégation de la part de quelques milliers d’élus
au profit de 60 millions de français ? Ce programme ne pourra être
appliqué parce que la France est sclérosée par 13 millions de fonctionnaires
conservateurs de leur statut et 700.000 élus conservateur de leur pouvoir.
Mais ce programme va à contre courant de tous les
extrêmes car il met en place des pouvoirs élus forts chacun à leurs niveaux et
une intégration complète dans l’Europe en devenant un leader et un modèle
économique réussi.
Alors chiche et si on essayait ?
jeudi 14 août 2014
Au revoir Anne, tu étais une femme d'exception.
Je voudrais rendre hommage à une personne hors du commun qui
vient de disparaître à 43 ans laissant deux enfants de 7 et 5 ans.
Anne tu étais passionnée par la haute montagne, tu vivais d’ailleurs
à ses pieds dans les Hautes Pyrénées dans le petit village de Avezac Prat
Lahitte tout près de Lannemezan, cette
montagne qui pour toi était son ski en hiver et ses randonnées en été. Et c’est
cette montagne qui t’a gardé pour elle ce 19 juillet dernier, t’arrachant à
Thomas ton mari et deux petits enfants.
Quand je t’ai connue à l’âge de 16 ans alors que j’en
avais tout peine deux de plus que toi, dans ce lycée agricole de Marmilhat où
nous étions pensionnaires et avec une poignée de copains nous partagions le
tout petit peu de temps libre le soir entre deux études. Vraiment j’insiste sur le peu de temps libre
surtout pour toi qui faisais tous les soirs les deux études, qui continuais après l’extinction des lumières dans le
dortoir à la lumière de lampes portatives et le week-end lorsque tu ne rentrais
pas dans ta famille à Aurillac.
Qu’étais tu donc venu faire dans ce lycée agricole toi
dont le père était professeur en collège, ta mère en marge de la société dans
une caravane et tes sœurs avec lesquelles tes affinités n’étaient pas égales
entre toutes ?
Tu ne le savais d’ailleurs pas toi-même si ce n’est qu’une
envie du milieu agricole et de la nature que tu appréciais tant. Je me rappelle
ces lacunes dans ta formation de base, avec des rédactions de textes à peine
compréhensibles tant les fautes étaient pléthores, cet anglais balbutiant et les sciences des
techniques agricoles qui étaient du chinois pour toi.
Mais je me souviens qu’en deux ans à force de travail
acharné tu as obtenu ton bac D’ avec mention sans aucune faute dans les textes.
Je me souviens que tu as passé et obtenu le concours d’entrée en école d’ingénieur
de l’ISARA de Lyon. Quelle métamorphose tu avais réussi en si peu de temps
faisant l’admiration de tous au prix d’une vie quasi monacale. Je me souviens
que tu aimais faire du cheval, une de tes passions au centre équestre à côté du
lycée, je me souviens aussi que tu voulais apprendre le saxophone que j’essayais
de t’inculquer tout en t’apprenant le solfège les quelques soirs de libre.
Je me souviens de tes fous rires bruyants et incontrôlés,
je me souviens de la belle jeune fille que tu étais et qu’à vingt ans nous
essayions tous de te charmer sans succès. Je me souviens des quelques sorties libres sur
Clermont-Ferrand, je me souviens de mes 20 ans, de cette chemise que tu m’as
offerte et du prix que tu y avais mis payant une qualité qui fait que je la
porte toujours, alors que tu peinais à t'offrir deux cafés.
Ton diplôme d’ingénieur en poche du premier coup, avec
Jérôme que tu as connus dans cette école vous êtes allés travailler à Toulouse, et tu es rentrée à
Ecocert comme contrôleuse et particulièrement sur les vins biologiques. Tu
contentais alors ta sensibilité environnementale en travaillant sur l’agriculture
biologique dont tu croyais en l’essor.
Et puis la vie t’a accidenté, et tu as passé une période
dans la solitude avec la douleur et les
doutes, les souffrances jusque dans tes chairs, la médecine t’affirmant que tu
ne pourrais pas avoir d’enfants.
Tu as rencontré Thomas au cours de ce sport de montagne
qui te permettait d’évacuer tes soucis, qui est devenu ton mari et avec un bonheur
immense vous avez eu deux enfants. Là encore alors que tu n’y croyais plus une
révolution en toi a permis ce qui pour les sachants était impossible et que par
force et volonté tu as fais mentir. Tu as tenté, tout en préservant ton rôle de
mère, de passer le concours d’instituteur que tu as raté, mais avais tu vraiment la volonté d’aller dans cette direction, je n’en
suis pas sûr.
Nouveau changement de vie en décidant d’aller reprendre
une ferme de 4,5ha à côté de Lannemezan pour produire en agriculture biologique
des produits en vente directe, habitant une maison dans le dénuement total et
avec des moyens de communication rudimentaires. Thomas tout en gardant son
travail sur Toulouse s’organisait pour passer le plus de temps à côté de vos
deux enfants.
Et à force de travail là encore tu as réussi et fort de
cette réussite tu venais de créer un magasin franchisé biocoop à Lannemezan
avec 4 emplois, pour distribuer tes produits et ceux de tes collègues.
Ces quelques lignes ne peuvent pas résumer 25 ans de ta
vie et de nos échanges plus ou moins réguliers, elles témoignent juste de ta
vie d’exception. Ton départ si brutal laisse j’en suis sûr un vide immense et
une douleur incommensurable pour Thomas, Robin et Manon. Ton départ nous laisse
nous aussi les quelques amis toujours en relation avec toi sans voix et avec
une immense tristesse. Tu restes pour nous un exemple, un modèle de combat dans
la vie, une preuve que par la volonté et le travail tout est possible.
La vie est injuste, souhaitons que tu trouves la sérénité
dans la mort, et avec compassion nous disons à Robin et Manon : « Vous aviez vraiment une maman
exceptionnelle ».
mardi 5 août 2014
L'agriculture subit la même théorie que les 35h...
Ce n’est pas un scoop l’économie française va mal, même très
mal. Il y a saturation d’indicateurs dans le rouge dans tous les domaines dus à
une crise économique qui n’en finit pas, qui est la résultante du cancer de la
dette par la mauvaise gestion des hommes politiques depuis 1980, aggravée par
un pouvoir en place incompétent et prenant des décisions aux antipodes de ce qu’il
faudrait faire.
Toutes les réformes et actions entreprises par ce
gouvernement depuis 2012 ne font que plomber un peu plus l’économie française,
je citerais en vrac pour quelques exemples la suppression de la fiscalisation
des heures supplémentaires, les hausses tous azimuts des impôts, la loi Duflot
détruisant le marché du bâtiment etc… etc…
Inévitablement la spirale vicieuse qui entoure une économie
en récession est en marche avec son lot d’augmentation de la délinquance, de la
criminalité, des mouvements sociaux qui font peur aux touristes et dégradent le
tourisme, branche économique majeure dans notre pays.
Mais dans son entreprise de destruction, le gouvernement
n’en reste pas là. Il a décidé de détruire aussi l’un des seuls secteurs
économiques exportateurs et profitant à la balance du commerce extérieur, l’agriculture.
Alors que le ministre de l’agriculture n’a que le mot
simplification à la bouche, le deuxième qui vient derrière est agro-écologie.
Ce terme ne cache ni plus ni moins un catalogue de contraintes nouvelles
entourant l’activité agricole. Même la dernière réforme de la PAC qui va devenir un bras de levier formidable
pour l’économie agricole européenne, cette même réforme est entourée en France d’un
annuaire de contraintes décidées par des dirigeants bien français.
Le gouvernement est exactement en train de reproduire avec
l’agriculture ce qu’il a déjà tenté avec l’application des 35h, mesure qui a
participé très largement à détruire l’économie française et qu’aucun autre pays
n’a reproduit. Pendant ce temps là tous les autres pays de la planète développent
leur agriculture, par l’usage des biotechnologies, de l’agriculture de
précision, de la gestion et maîtrise de l’eau etc…
L’Allemagne a même mis l’agriculture en tête pour sa
transition énergétique en remplaçant le nucléaire par la méthanisation
agricole.
L’Afrique est en train de faire sa révolution agricole à
marche forcée sur des immensités de terres fertiles jusque là inexploitées, et
je ne parle ni de l’Europe centrale ni de l’Amérique du sud.
La Chine, l’Inde font de l’agriculture le secteur n°1 en
matière de développement économique.
Dans vingt ans il ne restera en France que 150.000
agriculteurs, dont le rôle principal sera d’entretenir les paysages français,
en produisant bon gré mal gré quelques productions assurant faiblement une autoconsommation
française destinée à nourrir la classe haute et moyenne, tandis que les classes
sociales dites défavorisées entretiendront leur obésité par des produits d’importation
douteuse achetés à bas prix pour calmer les humeurs sociales.
Alain Peyrefitte a écrit un livre devenu célèbre intitulé
« quand la Chine s’éveillera », c’est désormais chose faite, et j’attends
avec impatience un homme de courage qui écrira un programme qui pourrait s’intituler
« quand la France se réveillera ».
jeudi 31 juillet 2014
Moulins, le 31 Juillet 2014
COMMUNIQUE DE PRESSE
L’incompréhensible s’additionne au
surréalisme.
Alors
que l’an dernier l’Etat acceptait de déclasser 17 communes du département de la
zone vulnérable pour pollution par les nitrates, Ségolène Royal propose
désormais de classer 131 nouvelles communes, dont celles qui ont été déclassées
l’an dernier.
Le
travail conséquent des agriculteurs en matière d’amélioration de leurs
pratiques qui semblait porter ses fruits l’an dernier est ruiné désormais par
une décision politique incompréhensible.
Des
années de recherche, de solutions et
d’essais pour diminuer la pollution,
basées sur des alternatives techniques deviennent caduques par le seul
fait d’une décision au plus haut niveau de l’Etat sur aucun fondement
technique.
Le
surréalisme voit inclure une majorité de communes toutes dans le bocage, ne
comportant quasiment aucune cultures et encore plus de toutes les communes
supportant la forêt de Tronçais.
Cela
confirmerait que la forêt pollue davantage que la plaine de grande culture.
La
zone de montagne Bourbonnaise alimentant le val d’Allier au niveau de Vichy,
sera elle aussi classée en zone vulnérable, laissant à penser que les zones de
captage des eaux du bassin de Vichy servant au thermalisme et la mise en
bouteille seraient polluées par les nitrates au moins par la réglementation.
Les
agriculteurs n’en peuvent plus de ces atermoiements, ces contraintes chaque
jour nouvelles sur le fait du prince, de cette pression qui est faite sur
l’économie des exploitations et qui ruine toute possibilité d’innovation et de
développement.
Nous
demandons instamment au Préfet et aux parlementaires de tout mettre en œuvre
pour revenir au zonage de 2012 qui l’était sur des bases techniques et prouvées
scientifiquement.
Sans
cela ce sera plus de 1000 exploitations agricoles qui seront mises en péril.
Contacts:
Emmanuel
FERRAND: 06.73.69.41.98
Mickaël
RANDOIN: 06.60.70.51.92
mercredi 16 juillet 2014
Radiographie de la méthanisation en France.
Le développement de la méthanisation en France ne sera pas
celui des discours volontaristes des élus, qui ressemblent dans ce domaine bien
plus à de l’activisme gesticulatoire qu’à la mise en pratique de mesures concrètes.
En effet pour méthaniser il faut trois conditions
essentielles réunies en même temps. Le débouché de l’énergie et du digestat, l’approvisionnement
en intrants et le capital à investir.
Pour le débouché de l’énergie il existe deux possibilités
que sont la production d’électricité ou de gaz. Dans le dernier cas il faut un
réseau en capacité d’absorption suffisante à proximité de l’unité de
méthanisation et être capable de produire du gaz de qualité et on le sait
maintenant la voie sèche discontinue n’est pas la mieux adaptée pour cela. Ce
qui de fait élimine une grande partie des régions françaises qui produisent
davantage de fumier que de lisier, ce dernier étant essentiellement restreint à
la Bretagne. Pour la production d’électricité la condition en France est de
valoriser la chaleur en plus de l’électricité. Il y aura toujours par ci par là
quelques serres, séchage de bois, piscine ou autres installations à chauffer
mais pas en quantité suffisante pour écluser la chaleur qui ira avec le développement
voulu de la méthanisation.
Ensuite il faut valoriser les digestats et se posera l’énorme
problème des digestats provenant de déchets ménagers, boues de station d’épuration
ou tout autre déchet industriel. Les filières agroalimentaires refusent
désormais dans leur cahier des charges la production de céréales sur des
parcelles ayant reçue ce genre d’épandage. De plus la directive nitrate et la
réglementation française restreignent considérablement les conditions d’épandage dans
le milieu naturel. On connaît désormais des projets d’unité de méthanisation
qui ne verront pas le jour faute de plan d’épandage.
L’approvisionnement en intrants est aussi la clé de la
construction d’une unité de méthanisation et là encore la France s’attache un
boulet aux pieds en limitant la production de cultures dédiées. Or les déchets
industriels méthanisables font déjà pour la plupart l’objet de contrat de
récupération par les majors en matière d’élimination des déchets qui ont bien
compris là le filon rentable.
De plus il ne faut pas s’imaginer que la ressource est
inépuisable et lorsque deux ou trois gros projets portés par des industriels
verront le jour par département on peut penser que la source sera tarie.
Le gros du gisement pourrait être les déchets agricoles
sur les fermes type fumier ou lisier mais ayant un faible pouvoir méthanogène.
Enfin il faut pour réussir un projet de méthanisation du
capital, beaucoup de capital et si les banques prêteront environ 60% de la
somme sur un projet viable il n’en reste pas moins qu’il faut trouver les 40%
restants. Et plus le projet est important plus les sommes sont importantes.
On parle souvent de l’Allemagne en matière de
méthanisation, mais la différence avec
la France c’est que ce premier a décidé d’arrêter la production d’électricité
par le nucléaire et de tout reporter sur les énergies renouvelables dont la
méthanisation. Mais pour réussir ce challenge l’Allemagne ne s’est mis aucune
contrainte ! Aucune contrainte en matière de production de cultures
dédiées, un rachat de l’électricité élevé sans tenir compte de la chaleur, des
normes d’injection gaz très souples et peu contraignantes etc…
Comme d’habitude en France lorsqu’on veut développer de
nouveaux projets, on commence par limiter toutes les possibilités, encadrer au
maximum par une réglementation démesurée en espérant que malgré cela le
développement soit démesuré, mais si possible sans gagner trop d’argent non
plus…
La méthanisation va sans doute se développer en France,
mais il y aura beaucoup de projets et beaucoup moins de réalisations faute des
conditions ci-dessus réunies. La meilleure preuve est le grand chamboulement
qui a commencé avec le rapprochement des bureaux d’étude et sociétés qui
construisent ces unités qui d’ici trois ou quatre ans ne seront qu’une dizaine
en France faute d’avoir pu toutes, et elles sont nombreuses, porter des projets
viables en nombre
samedi 12 juillet 2014
L'orchestre d'Amsterdam en concert à St Pourçain
Hier avait lieu à St Pourçain à l’initiative de l’association
des amis de l’orgue et de l’église un concert fabuleux et gratuit de l’orchestre
d’Amsterdam.
Le public ne s’y était pas trompé puisque l’église était
pleine et l’acoustique magnifique de celle-ci a pu mettre en valeur qui pour un
orchestre présenté comme composé d’amateurs peut faire pâlir bien des
orchestres professionnels.
La netteté des traits des violons dans la valse de
Masquerade suite de Khatchatourian ne trompe pas surtout dans la marche
harmonique qui dans la plupart des orchestres devient rapidement une bouillie
cachée par les autres pupitres.
Toutes les pièces musicales ont brillé par le contraste
des nuances et des tempi. Des pianos à la limite de l’audition et des forte que
les cuivres généreux faisaient trembler les statues sur leur socle.
Pas un soliste ne s’est senti couvert par les autres
pupitres en soutien, laissant passer le solo à sa juste place sonore. Des fins
de morceaux gardant jusqu’au point d’arrêt la fermeté dans le tempo, ne se
laissant pas aller par la nonchalance, défaut le plus souvent des orchestres.
Une justesse quasi parfaite de l’orchestre réajustée sans
honte entre chaque pièce, préférable à l’audition, que beaucoup d’orchestres ne
prennent pas la peine de faire par fierté.
L’enchainement des descentes des bois dans le scherzo de
la symphonie du nouveau monde à la quasi perfection ne permettant presque pas
le discernement du passage de la flûte à la clarinette au cor anglais.
J’ai trouvé dans ce concert tout ce que j’apprécie de la
musique à savoir l’exagération en tout. Des nuances du plus piano au plus fort,
des tempi des plus retenus au plus allant, du contraste, de la vie.
Je pense que l’orchestre le partageait aussi à voir la
joie sur le visage des musiciens plutôt que l’habitude triste des musiciens d’orchestre
et sans doute aussi un dynamisme du chef Jacob Slagter qu’il faisait partager à
ses musiciens.
Un chef donnant le tempo, conduisant l’orchestre, précisant
chaque départ à chaque pupitre ou chaque soliste, par des gestes précis par une
battue claire et efficace parfois quelque peu exagérée, mais tranchant là aussi
avec la plupart des chefs reproduisant au rabais des geste convenus lors des
répétitions laissant paraître une grande lassitude.
Juste une respiration du cor anglais dans la symphonie du
nouveau monde qui m’a semblé mal placée et un final de cette même symphonie où
on sentait les cuivres sur les dents.
Hier soir nous avons eu la preuve que des musiciens
amateurs sont capables de faire bien et même mieux que des musiciens
professionnels en laissant en plus transparaitre la joie de le faire.
J ai écouté jusque là bien des orchestres professionnels
avec beaucoup moins de qualité musicale et dans des lieux bien plus prestigieux
et en ayant payé fort cher ma place.
Orchestre d’Amsterdam revenez quand vous voulez !
jeudi 3 juillet 2014
Baisse du revenu agricole, pas seulement...
Les gros titres de la presse n’auront retenu qu’un seul
chiffre en matière de revenu agricole, celui d’une baisse de 20% sur l’année
2013.
Mais il faut approfondir davantage pour s’apercevoir que
ce chiffre, bien qu’inquiétant, révèle pour la France un malaise plus important
et pas simplement pour les agriculteurs français.
Cette baisse de revenu comme d’habitude cache des
disparités importantes qu’il faut relativiser en fonction de la branche d’activité
même si la France reste un grand pays agricole au sein de l’Europe.
La vérité est que le revenu agricole retrouve un niveau
de 2009 c'est-à-dire avant l’application du bilan de santé de la PAC, ce qui
est très inquiétant car l’application de la réforme de la PAC 2015 va
clairement assécher les aides aux productions rémunératrices ce qui aura pour
effet de faire baisser davantage ce revenu dans les années à venir.
Le revenu agricole globalement sur 15 ans diminue et
passe en dessous du revenu moyen des français.
Ce qui est aussi alarmant c’est que bien qu’en baisse,
pour obtenir ce revenu les agriculteurs ont du décapitaliser ce qui est très
mauvais pour l’avenir, mais qui est à l’image de l’économie française.
La balance du commerce extérieur agricole reste avec l’aéronautique
la seule excédentaire à près de 11 milliards, mais stagne reflétant une baisse
de production.
Au niveau européen le revenu agricole baisse que très
légèrement d’un peu plus de 1%, mais la France se trouve à l’avant dernier rang
juste avant l’Estonie qui n’est pas vraiment un pays agricole ni par sa taille
ni par ses productions, du jamais vu !
Les Pays-Bas, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Hongrie et
tant d’autres voient leur revenu agricole progresser entre 5 et 10%. L’Allemagne
elle aussi accuse une baisse mais bien moins importante que la France toutefois
révélatrice de cette économie en changement.
L’agriculture était jusqu’alors un secteur en pointe et
dont la productivité ne cessait de croitre, le revenu 2013 démontre que l’inversement
de cette tendance est en cours et sera accentuée sans nul doute par l’application
de la réforme de la PAC.
L’excès de normes, de contraintes pèsent sur la
production agricole et outre le manque de revenu que cela occasionne et
occasionnera, la baisse de la production avec une population qui augmente ouvre
un boulevard pour des pays en fort développement agricole qui produiront et
nous livreront des produits sans garantie de qualité mais à un prix défiant la
concurrence dans nos supermarchés avides de prix bas.
L’agriculture française et européenne est à un tournant
de son histoire, j’ai peur que ce ne soit ni pour le bien des agriculteurs, ni
pour celui de nos concitoyens.
dimanche 29 juin 2014
Transport scolaire et baisse des dépenses
Le transport scolaire intra-muros sera supprimé à la
rentrée. Celui-ci a été créé lors de l’agrandissement du pont Charles De Gaulle
en 1986 et avait deux défauts majeurs.
Le premier est qu’il coûtait cher, environ 35.000€ par an
et le second est qu’il ne servait qu’à des familles habitants toutes à moins d’1km
de l’école et pour certaines à 300 mètres.
En clair tous les élèves habitants dans les écarts ou en
dehors de la ville ne bénéficiaient pas de ce service et ceux qui habitaient le
plus près étaient desservis.
L’adoption des nouveaux rythmes scolaires auraient
augmenté de 25% le coût de ce service en rajoutant une journée de plus et cela
ne devenait plus tenable en plus du coût de la réforme à la charge de la
commune même si une participation est demandée aux familles.
C’est donc un conseil municipal à l’unanimité (majorité
et opposition) qui a décidé de cette suppression de service alors que justement
le contrat avec le transporteur arrivait à échéance cet été et qui ne concernait que 60 enfants.
Il est à noté que cela concerne uniquement les élèves de
maternelle et de primaire, le service de transport du conseil général lui
continue de fonctionner.
D’une manière générale le budget communal devient de plus
en plus difficile à boucler par la baisse considérable des compensations et
aides de l’Etat de la même manière celles des autres collectivités locales. La
commune de St Pourçain sans augmenter les impôts a ainsi perdu plus de 100.000€
sur son budget de fonctionnement depuis 5 ans.
Pour l’avenir si nous ne voulons pas augmenter les impôts
il n’y aura donc que trois solutions, augmenter la population pour augmenter la
base des entrées fiscales, transférer un maximum de compétences à la communauté
de communes, ou diminuer les dépenses de la commune.
Nous avons entrepris une révision du PLU afin de
favoriser la venue de nouveaux habitants et deux lotissements vont voir
rapidement le jour, nous travaillons sur la mutualisation d’achat et des
services au sein de la communauté de communes, mais nous envisageons aussi la
réduction des dépenses d’autant plus que l’Etat transférera des compétences
nouvelles aux communes.
La prise en régie du service d’assainissement s’inscrit
aussi dans cette politique afin de maîtriser au maximum les coûts pour arriver
à une baisse des dépenses pour les citoyens.
Nous n’augmenterons pas les impôts car ceux qui en payent
sont largement mis à contribution par l’Etat et les autres collectivités qui
tous ne manquent pas de recourir à ce seul moyen.
Si nous allons tout faire pour augmenter les recettes, il
faudra sans doute dans les années à venir s’attendre aussi à une baisse des
dépenses.
Gérer la commune en bon père de famille et ne pas
dépenser davantage que ce qu’on gagne !
mardi 17 juin 2014
Sioule-Biogaz, projet d'injection de biogaz (suite)
Il est temps de vous donner quelques nouvelles de notre
projet de méthanisation et de l’avancement des travaux de la SARL Sioule-Biogaz
en vue de l’injection de gaz dans le réseau GrDF.
Si nous sommes restés quelques peu silencieux depuis mon
dernier post c’est que tout ne s’est pas vraiment passé comme prévu.
En effet depuis fin décembre lorsque nous avons chargé le
premier garage, Méthajade a commencé à présenter des signes de faiblesse suite
au dépôt de bilan de la maison mère Solar Ener Jade.
Ainsi les relations avec Frédéric Delesquen sont devenues
tendues car les engagements contractuels devenaient de moins en moins respectés.
Le retard sur la production de gaz s’accroissait, l’installation ne se
terminait pas et mêmes des éléments pourtant réglés par facturation n’étaient
pas installés au point que nous avons commencé à lister des réserves et des
manquements échangés bien sûr par courriers recommandés.
Fin février les documents contractuels signés par
M.Delesquen ou ses fondés de pouvoir n’étaient plus du tout respectés et
toujours pas de production de gaz pour la commercialisation faute de connaître la
quantité et la qualité de ce gaz.
Arriva ce qui devait arriver Méthajade a déposé son bilan
le 5 mars.
La période qui s’est écoulée ensuite a été mise à profit
par les employés de Méthajade pour finir avec les moyens du bord et tester la
qualité du gaz produit, malheureusement un gros problème s’est avéré que
Méthajade ne semblait pas avoir pris en compte malgré les spécification du gaz
connues et imposées par GrDF, à savoir une quantité d’azote trop importante dans
le biométhane ne permettant pas sa commercialisation. Cette quantité d’azote est
due pour une part au défaut d’étanchéité du bâtiment et à l’introduction d’air
lors du chargement et déchargement des garages. Si pour faire tourner des
moteurs en cogénérations cette quantité d’azote est moins grave quoique
provocant une usure plus rapide du moteur, en injection dans le réseau de GrDF
c’est interdit.
L’azote ne pouvant être éliminé lors de la purification
il faut donc trouver un moyen de l’éliminer lors de la méthanisation.
Mais nous n’avons pas eu le temps de finir les essais car
le 12 mars nous avons refusé la réception de l’unité que souhaitait Frédéric
Delesquen à cause de pas moins de 33 réserves et 11 manquements dont certaines
mettant en cause la nature même du projet.
Faute de moyens financiers par son dépôt de bilan Méthajade
n’a à partir de ce jour pas pu suivre le fonctionnement de l’unité qui tournait
à plein régime sans valorisation du gaz.
Et le 23 mars faute de surveillance une cuve à percolât a
explosé. Immédiatement nous avons prévenu M.Delesquen et le lundi avons fait de
même avec son assurance COVEA-RISK, son courtier en assurance O2A à Nantes, l’administrateur
judiciaire l’étude Dolley à Nantes sans qu'aucun de ces protagonistes ne bougent le petit doigt
malgré un accident sur installation classée au titre de l’environnement.
Et pour cause en contactant l’assurance celle-ci nous a
appris que Frédéric Delesquen n’avait jamais souscrit les assurances
contractualisées avec nous et que nous avons même payées.
Ainsi depuis le 23 mars l’unité est arrêtée et des
contacts sont en bonne voie avec des repreneurs de notre chantier pour le
réparer et le terminer.
Bien entendu nous entreprenons des suites judiciaires à l’accident,
voir les malfaçons contre tous ceux qui n’ont pas respecté leurs engagements.
Il faut par contre tirer des enseignements de cette
situation. Un soutien sans faille du Crédit Agricole, de même de GrDF, de
GDF-Suez, d’Air-Liquide et de l’ADEME qui prend bien en compte cette
problématique azote.
Que malgré un dossier blindé juridiquement de notre part,
un sentiment d’impuissance envers des contractants qui ne respectent ni leurs engagements
ni leur parole.
Que l’injection du biogaz n’est pas un parcours de santé
par des normes de qualité du gaz les plus drastiques au monde rendant difficile
la production de gaz produite par des matières vivantes et par nature
évolutives. Il est complètement différent d’extraire du gaz fossile dont la
quantité est gigantesque et de qualité constante par rapport à des unités de
méthanisation petites en comparaison et dont l’approvisionnement est aussi
varié que le nombre de projet.
Les études des projets à l’avenir devront non seulement
évaluer le pouvoir méthanogène des intrants mais aussi leur potentiel en
éléments ou gaz non désirables dans les spécifications de GrDF.
On voit beaucoup de projet se bâtir sur la méthanisation
de déchets alimentaire, il faut savoir qu’une seule orange dans une unité de
méthanisation peut polluer le gaz en COV (composés organiques volatils) et le
rendre impropre à l’injection sans traitement préalable, et les exemples sont
nombreux comme cela.
Sans doute que l’injection de gaz par le procédé de
méthanisation a de beaux jours devant elle, mais il faudra obligatoirement ou
trouver des purifications efficaces et totales ou un assouplissement de la
réglementation, sinon il y aura beaucoup de projets mais peu d’élus.
Enfin nous allons dans les semaines à venir étudier les
différentes propositions de finir notre projet et nous retiendrons l’entreprise
qui nous apportera les meilleurs garanties de production au coût le plus proche
du montant initial prévu.
vendredi 13 juin 2014
Limagrain, après la fusion la scission
Le conseil d’administration de Limagrain proposera le 30
juin en assemblée générale extraordinaire de se séparer de l’activité « élevage »
de la coopérative moyennant la création d’une Société Anonyme conjointe avec
Sanders. Ainsi donc tous les adhérents n’étant liés que par l’activité élevage à
Limagrain perdront le statut d’adhérent pour prendre celui de client de la
nouvelle SA.
Ce doit être un des cas rare en France qu’une coopérative
se sépare volontairement d’une partie de ses adhérents, sans doute les plus
nombreux, et par là même de la couverture économique des deux tiers du
département du Puy de Dôme.
Mais cette situation était inévitable après la fusion
avec Domagri il y a 5 ans au premier juillet 2009.
En effet les arguments repris par le conseil d’administration
et son président sont exactement les mêmes que ceux que j’avançais alors que j’étais,
avec près d'un tiers des adhérents de Limagrain de l’époque, contre la fusion
telle qu’elle nous était présentée. Voir mes articles sur ce blog au printemps
2009.
A tel point que le Président lui-même lors de la dernière
assemblée de section de jeudi dernier reconnaissait ouvertement que la position
défendue par ces agriculteurs était sans doute la bonne et que l’histoire leur
donnait raison.
Hormis le plaisir d’entendre cela, c’est aussi un enseignement
à tirer sur le fait que des adhérents peuvent ne pas avoir les mêmes solutions
pour régler des problèmes identiques et que toutes les voix et idées sont
bonnes à entendre. Il ne sert à rien en cas de désaccord avec le conseil d’administration
que ce dernier marginalise les adhérents ayant une position différente, voire même fasse une « chasse à la sorcière » en évinçant des
responsabilités ces mêmes agriculteurs. N’oublions pas qu’un adhérent a été
écarté de la candidature au conseil d’administration, pourtant sollicité par ce
dernier, pour la raison de ne pas être en accord avec la position du conseil d’administration
et qu’un administrateur a été « révoqué » pour la même raison.
Mais revenons au fond du problème et la constatation que
la coopérative n’a pas sur régler le problème d’intégration et adhésion active
à une nouvelle coopérative généraliste départementale.
Il faut aussi être honnête et reconnaître que les
adhérents des zones d’élevage ne sont pas impliqués dans cette nouvelle
coopérative et n’ont jamais usé de leur droit de parole lors des assemblées de
sections qui rassemblaient que très peu d’agriculteurs.
Je pense que lors de la fusion la création d’une SICA
avec la possibilité de statuts très souples permettait de solutionner quasiment
tous les problèmes, de mélanger statuts privés et coopératifs et de laisser les
adhérents coopérer à la hauteur de leur volonté dans ces zones atypiques par
leur rattachement à une coopérative semencière à la base.
Je pense que c’était
possible c’était la solution défendue par un groupe d’agriculteur, mais je
pense que c’est toujours possible !
La solution de tout remettre au statut privé est une
renonciation du pouvoir coopératif et un manque d’imagination des dirigeants de
la coopérative.
Outre le fait que l’ancien président de Domagri est
président régional de la fédération des coopératives et membre du bureau de
Limagrain, je ne sais pas comment va-t-il accepter cette décision le 30 juin
prochain tout en cautionnant une campagne de promotion réussie en faveur du
statut coopératif.
Ceci m’amène à douter de la compétence de certains
membres du conseil d’administration, du choix fait dans le recrutement de ces
mêmes administrateurs et de préférer le privilège de durer dans la fonction
plutôt que d’émettre un avis différent qui fait souvent la richesse de la
construction de grandes œuvres surtout lorsqu’elles allient, comme c’est le cas
dans la coopération, l’humain à l’économie. On sait très bien que le système de
désignation et d’élection par des sections est une protection infinie pour
celui dont le but est de durer.
Une sage et bonne solution à mon avis à résoudre bien des
problèmes dans la gouvernance d’une coopérative de la taille de Limagrain
serait une durée limitée des mandats que j’estime à douze années. Cela aurait l’avantage
d’éviter la sclérose et l’usure du pouvoir, l’évitement de se constituer une
carrière, l’abnégation de sa conscience pour durer dans un mandat dont la fin
est définitivement connue, la mise à profit de compétences variées, la
possibilité de faire partie du conseil à tout âge et surtout l’expression d’une
démocratie vivante. De plus la limitation de la durée du mandat permettrait d’associer
continuité de l’esprit des fondateurs et apport d’idées nouvelles.
Cette fusion et cette scission on le voit auraient pu par
l’imagination d’idées différentes trouver d’autres solutions par le système
coopératif en conciliant tous les avis dans un but constructif.
Sachons tous en tirer l’enseignement que tant qu’une
solution privilégiant la coopération n’a pas été trouvée dans le cadre de la
coopérative nous remettions l’ouvrage sur le métier.
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