Le Général De Gaulle avait très bien compris en composant la
constitution de notre république, la cinquième, que les élections devaient
permettre d’élire des hommes et de constituer des majorités d’idées pour
gouverner qui soit au-dessus des partis.
Malheureusement en France, mais comme dans toutes les
démocraties du monde, il est quasi-impossible de se faire élire sans l’adoubement
d’un parti. Etre de gauche ou de droite et défendre ses idées ne suffit que
très rarement pour se faire élire, tout simplement parce que le parti même le
plus proche de ses idées présentera un candidat en face pour une seule et
unique raison, la question financière. En effet le financement des partis
politiques depuis les affaires de financement occulte, se fait par l’Etat en
rapport du nombre de voix que remporte chaque parti aux élections nationales. Il
devient donc dans ce système primordial pour un parti de comptabiliser un maximum
de voix et donc d’avoir un maximum de candidats.
Certes ce système évite la corruption et les marchés publics
truqués, mais il produit un effet pervers par la constitution de partis
politiques puissants et le plus richement doté par l’Etat et donc objet de
guerres dans leur gouvernance. On l’a vu Ségolène Royale en 2007 bien que très
populaire avait fait le choix de ne pas s’appuyer sur le PS, ce n’est pas là la
seule raison de son échec, mais en partie.
Si nous considérons donc que les partis sont un mal
nécessaires à la vitalité de la démocratie il convient d’assainir leur
fonctionnement afin qu’ils soient aussi démocratiques que la république qu’ils
seront amenés à défendre.
Puisque les dirigeants politiques ne sont pas plus
responsables que des gamins dans une cour d’école, pourquoi ne pas faire en
sorte d’instituer la réciprocité d’organisation des renouvellements internes
par un parti opposé.
Ainsi lorsque le PS renouvelle ses cadres il confie à l’UMP
d’organiser les élections et réciproquement.
C’est vrai qu’il peut là aussi y avoir un travers à faire en
sorte que le parti organisateur favorise un candidat le moins dangereux
possible pour son propre candidat…
Peut être n’y a-t-il pas d’autres solutions que d’observer
le congrès de Reims pour le PS et le 18 novembre 2012 pour l’UMP.
Alors peut être aussi est il souhaitable que les partis s’exposent
régulièrement à des bouleversements qui aille dans le sens de la recomposition
politique.
Dans tous les cas, cela ne favorise pas l’image de la
politique, l’image des hommes politiques et donc le fonctionnement de la
démocratie confiée à ces hommes.
Comment alors ne pas accepter que les élections deviennent
davantage des modes d’expression de rejet ou de sanction davantage que d’acceptation
des idées.
Il existe sans doute une solution plus radicale mais que les
hommes politiques n’accepteront jamais de s’imposer. Le non-cumul des mandats
dans la quantité et dans le temps, couplé à une diminution drastique du
millefeuille des collectivités.
Réduisons à 3 collectivités la pyramide, communauté de
commune, région et nation et limitons le nombre d’élus dans chacune.
Ainsi les élus seront des professionnels le temps d’une
dizaine d’années maximum, ayant un statut, une rémunération, pouvant travailler
avec des équipes restreintes et compétentes.
On règle tout, le problème de la dette et du coût de
fonctionnement des différents niveaux, l’efficacité des élus et les partis
politiques qui deviennent alors accessoires.
Qui aura le courage de cela ?