dimanche 29 novembre 2009

Week-end Musical






C'est un week-end très musical que nous venons de vivre. Samedi soir concert de l'Harmonie Commentryenne dans l'église de Commentry qui avait invité pour cette occasion l'Harmonie de St Pourçain, et c'est dans une église bondée par près de 300 personnes ainsi qu'un parterre de personnalités tels le député de la circonscription, les conseillers généraux du canton et de ceux limitrophes, le maire et son conseil municipal et les maires des communes environnantes que les deux orchestres chacun leur tour puis ensemble ont interprêté des oeuvres variées et difficiles.



Dimanche concert avec l'Orchestre d'Harmonie de Vichy à l'Opéra rempli par plus de 1000 personnes pour écouter deux concertos de piano accompagnés par l'orchestre ainsi qu'une symphonie de James Barnes qui ont ravi le public averti vichyssois.



Prochain concert, celui de l'Harmonie de St Pourçain le 12 décembre en l'église Ste Croix pour fêter à son tour Ste Cécile la patronne des musiciens devant je l'espère aussi une église pleine de mélomanes.



mercredi 25 novembre 2009

Seront nous trop nombreux?


Depuis quelques mois des articles de fond de la part d’organisations mondiales ou de personnes réputées sérieuses m’inquiètent.
En effet tous ces articles ont un point commun, ils mettent en avant le fait que l’accroissement de la population sur notre planète est un danger pour la planète elle même et l’humanité tout entière.
Bien sur il y a les malthusianistes qui prônent la régulation naturelle par les épidémies, les famines ou autres guerres afin de contenir la population mondiale.
Il y a aussi les partisans de la décroissance, souvent proches des courants altermondialistes ou écologistes radicaux, qui mettent en priorité la protection de l’environnement comme point crucial et expliquant que l’homme est un anachronisme de la nature, ou encore d’autres extrémistes divers et variés.
Des noms qui ne vous diront rien, donc je ne les citerai pas, de personnes qualifiées ou dont les paroles pèsent dans le concert mondial, faisant partie d’organisations telles l’ONU, la FAO, le FMI ou des organisations moins connues, expriment des doutes sur le sujet, même si ces personnes parlent à titre personnel et d’experts et jamais au titre de l’organisation qu’ils représentent.
Néanmoins les paroles de ces gens pèsent et renforcent les positions des courants extrêmes prônant la régulation de la population.
Mon avis est que l’accroissement de la population en tant que tel n’est pas un problème pour plusieurs raisons. Ce qui risque par contre de poser problème c’est la répartition de cette population sur la planète. En effet la nourriture et l’eau sont réparties inégalement sur notre globe et ce sont les pays qui en ont le moins qui voient accroître leur population le plus. Ceci lié corrélativement à la répartition des richesses, et par voie de conséquence l’accès à l’éducation qui est à mon sens la seule possibilité de parer à ces inégalités et de faire varier la répartition géographique. Ainsi donc les moyens qui seront investis dans l’éducation joueront un grand rôle dans cette répartition et favoriseront la maîtrise du développement et la création de richesses.
Outre ces facteurs je suis optimiste sur l’accroissement de la population. En effet l’augmentation du niveau de vie des parties les plus peuplées de la planète amène de ce fait les populations à l’éducation et au raisonnement de la natalité, de l’amélioration des soins, du raisonnement de l’alimentation ainsi que le remplacement de l’homme par la machine dans les tâches les plus pénibles et donc la diminution du besoin en calories.
La FAO annonce que la planète peut nourrir jusqu’à 12 milliards d’humains et nous n’en sommes qu’à 6,7 milliards, il y a donc de la marge.
Et puis à ceux qui restent persuadés que nous serons bientôt trop nombreux je réponds que la science n’a pas dit son dernier mot et qu’elle est capable de résoudre quasiment tous les problèmes de notre planète à la condition qu’on veuille bien lui faire confiance et la laisser expérimenter.
L’intelligence de l’homme, sa capacité à s’adapter et à trouver des solutions, grâce à l’éducation et la recherche doit permettre à l’humanité toute entière de continuer son développement dans l’harmonie la plus complète.

samedi 14 novembre 2009

Fusion Limagrain Domagri (2)




Le 28 mai dernier j’écrivais un post sur la fusion Limagrain Domagri, et je vous disais que j’en réécrirai un plus tard. Outre le fait que ce post a attiré beaucoup de commentaires, que je remercie d’enrichir le débat, nous sommes à la veille des assemblées de section et je trouve le moment opportun pour donner mon avis.
C’est sans doute un peu prétentieux de ma part, mais après tout c’est mon blog, issu d’une formation Limagrain qui nous a instruit pour en faire et s’en servir, et les dirigeants de Limagrain et Domagri s’étant largement exprimés dans la presse locale et nationale sur le sujet je n’enfreins donc aucun secret.
Limagrain tient une place toute particulière sur mon exploitation puisque 80% de l’assolement hors prairie est en contrat Limagrain, et pour une très grosse part en semence. De plus c’est un attachement sentimental, presque passionnel, à cet outil que des gens avant nous ont réussi à construire, une fabuleuse coopérative, partie de rien en 1942, hissée au 4e rang mondial des semenciers, dont le pouvoir très démocratique reste aux mains des agriculteurs de Limagne, dont j’en suis adhérent et dans laquelle je mets tout mon cœur et mon travail pour participer maintenant à la continuité de cette histoire humaine.
Mon handicap étant de me trouver sur l’exploitation la plus au Nord du périmètre de la coopérative, je suis éloigné de tout et bien sur des discussions qui peuvent se faire au gré des rencontres chez les différents fournisseurs. Toutefois je m’attache à rester le mieux informé possible.
Ce projet de fusion appelle chez moi plusieurs réflexions et surtout beaucoup de questions dont j’espère avoir les réponses lors des assemblées de section.
Ma première réflexion est qu’effectivement il est nécessaire de créer un pôle coopératif régional auvergnat fédérant l’agriculture de notre région.
La seconde est que les semenciers ne doivent pas perdre le pouvoir sur une coopérative qui pourrait faire partie de ce pôle mais dont la principale activité est la semence, je veux parler de Limagrain.
La troisième est que nous avons eu des réunions d’information sur le sujet mais jamais un vrai débat entre les adhérents de Limagrain, les propositions étant bien arrêtées par le conseil d’administration, ce qui pourrait provoquer les adhérents de Limagrain à voter « oui » ou « non » à la fusion in fine, comme seul moyen d’expression.
La quatrième est que le revenu de mon exploitation dépend de manière vitale à la pérennité de la production de semence en Limagne et des dividendes produits par les filiales du groupe, surtout avec la fluctuation des cours des matières premières agricoles et la diminution programmée des aides européennes.
La cinquième est que la presse annonce la fusion faîte, ( numéro du journal Agrodistribution de novembre) sans tenir compte de l’avis des adhérents qui n’ont pas encore ratifié le projet.
La sixième est que toute la puissance de Limagrain et le poids financier que représente cette coopérative s’est construit au fil des ans grâce à la semence et aux producteurs de maïs semence qui n’ont cessé et ne cessent d’investir dans leur coopérative.
La septième est que le Président de Limagrain, Pierre Pagesse, est agriculteur, grand président, visionnaire d’un charisme international, qui a su hisser Limagrain là où il est dans le paysage semencier et économique mondial, pour lequel j’ai un immense respect et qui inspire la confiance.
Aussi ces réflexions appellent chez moi plusieurs questions :
Si Pierre Pagesse a su conduire le navire d’une main de maître depuis toutes ces années qu’en adviendra t’il après son départ dans trois ans, et surtout après la fusion avec 21 administrateurs dont une bonne part ne seront pas semenciers ? La gestion de la future coopérative ne sera t’elle pas l’objet de conflits internes entre semenciers, non semenciers, céréaliculteurs, éleveurs ? Pourquoi dans le remplacement d’un administrateur semencier à la prochaine assemblée générale on commence par nous proposer un non-semencier ?
En cas de fusion est-ce que la priorité sera toujours les investissements dans les outils semenciers au niveau local, national et international ?
Si la fusion se fait comment se fera la répartition des dividendes de 600 agriculteurs aujourd’hui à 4000 demain ? Est-ce que les contrats de semence seront partagés entre tous les adhérents de la nouvelle structure? (Il semble qu’un administrateur de Domagri ait dit que ce serait possible) Que représenteront les 450 semenciers de Limagrain au sein des 3500 exploitations ? La production de semence ne deviendra t’elle pas marginale?
Quelle est l’assurance statutaire que dans les futures assemblées générales, et malgré la règle mathématique un homme = une voix, les semenciers bien que représentant le poids économique le plus important, ne perdent pas le pouvoir au sein de la future structure ?
Quel nombre de délégués seront des semenciers au sein des 64 délégués représentant 4000 agriculteurs ?
Pourquoi ne pas faire un rapprochement progressif dans le temps entre toutes les structures coopératives auvergnates par des alliances dans des outils communs sans perdre chacune ses particularités ? N’y a t’il pas d’autres solutions que la fusion pour travailler ensemble sans que chacun perde son identité et le cœur de son métier?
L’idée de cette fusion entre Limagrain et Domagri a commencé il y a un an, n’est ce pas un peu précipité pour une telle modification du paysage coopératif auvergnat ?
Est-ce que la fusion apportera un plus aux adhérents de Limagrain ?
Toutes ces questions m’inquiètent et à ce jour sont sans réponse. Est il donc possible de donner un accord à la fusion sans réponse sérieuse à ces questions ? Faut il refuser la fusion pour se donner plus de temps ?
Chaque adhérent, je pense doit être capable d’apprécier l’impact de la fusion sur son exploitation en mieux ou en moins bien, et la force de notre coopérative est la démocratie.
A chacun de saisir son destin et à voter en son âme et conscience pour orienter la politique de la coopérative Limagrain.

dimanche 1 novembre 2009

L'hypocrise continue!


Malgré les discours des hommes politiques, les campagnes électorales favorisant l’émergence des partis écologistes, et sur le soi-disant avis des consommateurs sur du refus de consommer des aliments à base de cultures OGM, les produits des cultures modifiées vont continuer à être importés en Europe.
En effet la commission européenne vient d’autoriser pour 10 ans l’importation de 3 variétés de maïs OGM à destination de la consommation animale et la transformation alimentaire, mais interdites en cultures en Europe.
Cela attire deux réflexions de ma part. La première est que les distorsions vont continuer en permettant d’importer du maïs OGM de pays tiers, et donc produits à bien moindre coût qu’en Europe, pendant qu’on continue à interdire la culture des ces même maïs en Europe. Donc on va continuer à faire manger à nos animaux des millions de tonnes de ces maïs ainsi que de les incorporer dans des préparations alimentaires (mayonnaises, condiments, plats cuisinés…) et par conséquent continuer, nous humains, à en consommer directement ou indirectement comme cela se fait depuis plus de 10 ans.
Ainsi à part brimer les agriculteurs européens et leur mettre un poids de plus à la jambe, rien n’empêche de consommer des OGM, c’est pourtant là le principal arguments des anti-OGM.
Ma deuxième réflexion est qu’il est impossible lors de la récolte du maïs de différencier en lots traçables par variétés de maïs, et surtout aux USA où la traçabilité n’existe pas, et où toutes les variétés produites sont OGM. Ainsi à moins d’analyses fortes onéreuses, il sera impossible dans les importations de savoir si ce sont bien les variétés autorisées qui rentreront par pleins bateaux en Europe. Et par voie de conséquence sous couvert de ces trois variétés autorisées, se sont toutes les variétés produites OGM ou non qui pourront être importées, mettant nulles et sans effet les analyses d’innocuité sur les variétés autorisées. Un véritable cheval de Troie !
Il me semble qu’une forte proportion de députés écologistes ont été élus lors des dernières élections européennes, et le premier d’entre eux, le leader de la contestation des OGM, José Bové, devenu Vice-président de la commission agricole au parlement européen, rien que ça.
Si tout cela n’est pas la preuve que les OGM sont un combat politique et dogmatique alors je n’y comprends plus rien. José Bové et ses amis, élus sur le combat de l’environnement et de l’opposition aux cultures OGM, cautionnant la décision favorable de l’exécutif européen sur l’importation des cultures OGM !
Je le répète à longueurs de post sur ce blog, les OGM ne sont que le prétexte à un combat politique sans fondement scientifique. Le seul argument étant d’agiter des chiffons rouges pour faire peur et faire croire qu’une fois élus le problème se résoudra.
D’ailleurs sur ce sujet le silence de José Bové est assourdissant !