lundi 11 novembre 2019

Mon discours à l'occasion du 11 novembre 2019



Le 11 novembre 1918, à 5h10 du matin, dans un petit wagon isolé en pleine forêt de Compiègne, l’armistice était signé. Le même jour, à 11h, clairons et cloches sonnaient dans toute la France pour célébrer la fin de l’un des conflits les plus meurtriers de l’histoire de l’humanité.
Aucune région, aucune commune, aucun foyer n’a été épargné par le fléau de cette guerre totale.
1 million 500 000 soldats sont morts au champ d’honneur, laissant derrière eux des milliers de veuves et d’orphelins. 300 000 civils ont été tués. 1 million d’invalides et 15 000 « gueules cassées » regagnent alors les campagnes d’un pays dévasté et exsangue économiquement. La publicité actuelle autour de la privatisation de la Française des Jeux nous rappelle à ce sujet pourquoi la Loterie Nationale a été créée.
Nous avons le devoir de ne pas oublier !
Sur le front, sur les « champs tragiques » de Verdun, comme l’écrivait alors Clémenceau, 70% des soldats français se battent aux portes de l’Enfer, en affrontant seuls, sur une terre ravagée par 60 millions d’obus, les divisions allemandes lancées à l’assaut de leurs positions et les 1200 canons braqués sur eux. Progressivement, l’offensive allemande est enrayée, les territoires perdus sont reconquis, faisant de Verdun le symbole de la bravoure et de l’esprit de résistance des armées françaises.
Imagine-t-on seulement un instant le courage de ces hommes, leur abnégation pour la défense de notre pays, pour la défense de notre patrie.
Se souvenir, c’est non seulement rendre hommage à ces héros, mais c’est aussi, afin que leur sacrifice ne soit pas vain, défendre nos valeurs, s’engager et donner un sens à nos vies. Aujourd’hui, il nous appartient de passer cette mémoire à la génération suivante.
 « La mémoire est la vie, toujours portée par les groupes vivants (…) Elle est un phénomène toujours actuel, un lien vécu au présent éternel (…) Elle installe le souvenir dans le sacré ».
Alors que de puissantes forces de désintégration sont plus que jamais à l’œuvre dans la société française, alors que la République subit les assauts répétés des fanatiques et des extrémistes, la mémoire de la Grande Guerre nous enjoint à toujours raviver la flamme des valeurs qui animent la France depuis des siècles.
Le souvenir des soldats de la Grande Guerre est bien plus qu’un simple retour sur le passé : « Ce que les morts nous demandent, ce n’est pas de les plaindre, mais de les continuer (...) Ce qu’ils attendent de nous, ce n’est pas un sanglot, mais un élan », écrivait Pierre Brossolette.
Résister face à tout ce qui menace de fracturer la République, tel est l’enseignement que nous devons transmettre aujourd’hui.
Cette transmission c’est la tâche sans relâche du Souvenir Français, de ses membres, de tous ceux qui en son sein œuvrent pour que la flamme de la mémoire ne s’éteigne pas. Cette place que nous avons inaugurée il y a quelques instants, le Général Vernois ne devait pas se douter qu’il gagnerait ici à St Pourçain une bataille 101 ans après la fin de la guerre, la dernière pour lui, celle contre l’oubli.
Tout comme le caporal Nizier il y a quelques semaines, ces soldats tombés au champ d’honneur redeviennent grâce à vous des symboles, des modèles, des petits cailloux traçant notre chemin vers la fierté d’être français.
Je suis fier et le conseil municipal avec moi, d’avoir donné à St Pourçain un nom à un endroit de notre ville, par un soldat de notre ville.
Je salue d’autant plus votre action que je sais que vous l’exercez au-dessus de tout esprit partisan, seule la mémoire de ceux qui se sont battus vous importe, bien au-dessus de ce qui enferme ceux, dans le couloir restreint de la petitesse humaine. Les soldats dont je remercie leur présence aujourd’hui sont le symbole fort de la continuité républicaine vers l’unité de notre nation.
Grâce au Souvenir Français, Mon Général vous êtes aujourd’hui citoyen d’honneur de notre ville !

Vive la République, Vive la France !

vendredi 18 octobre 2019

Pour quelle vie en société?


Je suis pessimiste sur l’évolution des rapports humains en général et de notre capacité à vivre en société de manière civilisée tant le délitement est important et la perte de valeur se fait sentir.
Tout de suite un lecteur subjectif peut interpréter ces propos liminaires comme très réactionnaires.
Pourtant c’est avec l’appui d’exemples récents que j’affirme cela.
La remise en cause de la science, le buzz médiatique, le corporatisme, le communautarisme, la primeur du superflu sur l’essentiel, le manque d’honnêteté, sont autant de cancers qui nous rongent.
La protection de l’environnement devient une religion qui s’appuie sur des dogmes reniant tout le progrès permis par la science, comme la production d’énergie dont le nucléaire, comme les biotechnologies, comme la remise en cause globale de l’agriculture qui assure pourtant une sécurité alimentaire toujours en progrès et comme toute religion, des élans sectaires se développent en marge tels les mouvements spécistes. Les protecteurs politiques de l’environnement ne sont que les transformistes d’une gauche radicale prônant la décroissance et de fait le malheur de l’espèce humaine en prenant prétexte de vouloir sauver notre planète.
Je pense pourtant que les améliorations en matière environnementale viendront par la science, le progrès, l’intelligence et la bonne orientation d’une croissance normale et controlée.
Les collapsologues de tous poils dont les environnementalistes jouent sur la peur, aidés par des médias qui désormais ne vont plus au fond, mais surfent sur l’immédiateté et le gonflement du détail à la limite du ridicule.  L’affaire Dupont de Ligonèsse en a été l’exemple flagrant ridiculisant un système médiatique dont la course au buzz bafoua jusqu’à la règle élémentaire du journalisme de vérification des sources, bien relayé par les réseaux sociaux. J’ai eu à subir les affres de ce buzz médiatique dans un évènement récent, aiguillonné par des réseaux sociaux, déversoirs de rancune, de vengeance, de haine, basée sur une information tronquée issue d’un fonctionnaire en mal d’existence médiatique au prix d’enfreindre son devoir de réserve. Heureusement la presse locale, celle dont on croise les journalistes, sait prendre le recul et la vérification nécessaire à l’exercice du métier.
Ce qui me permet de rebondir sur les valeurs essentielles de la vie en société que sont l’honnêteté, la justice et la probité dont l’inverse deviennent trop souvent force de loi et prétexte à l’apitoiement cherchant forcément la cause comme une excuse. La diffusion médiatique prend alors par tous moyens, le malhonnête pour une victime faisant passer le juste et droit pour un bourreau.
Le corporatisme et le communautarisme ne deviennent alors que l’agglomération d’intérêts particuliers basés tout à la fois sur le dogme, le religieux, la défense de quelques-uns au dépend de l’immense majorité et d’un intérêt général tellement nécessaire.
Bref, la société se délite, les intérêts particuliers s’exacerbent, le dogme l’emporte sur la raison et le journal de 20h ou Facebook devient la loi qui s’impose dans la seconde.
Quelle peut être l’issue de tout cela, jusqu’où cela ira-t-il, est-ce que la virtualité sera le passage obligé des échanges au dépend des rapports humains ?
Je vis dans un monde politique, où bien qu’imparfait, le débat entre humains existe je ne voudrais pas que ce soit le crépuscule de notre civilisation.

la e-lettre de septembre du conseiller régional


e-lettre de septembre

dimanche 29 septembre 2019

Mon discours lors du 17e hommage aux Bourbonnais tombés en Afrique du Nord




Monsieur le Président,
Madame la Préfète,
Mesdames et messieurs les parlementaires
Mesdames et messieurs les élus et vous toutes et tous amis par devoir ou par sympathie du monde des anciens combattants, merci d’être encore si nombreux aujourd’hui.

Ils étaient des Bourbonnais, 138, ayant perdu la vie dans cette guerre qui a mis très longtemps à en porter le nom.
Tombés pour la France au nord de ce continent africain qui depuis n’a cessé ses soubresauts vers la paix ou la démocratie, alors que c’était un bout de notre patrie, ils étaient jeunes, ils étaient les forces vives, ils étaient l’espoir de vivre dans un pays uni constitué sur plusieurs continents.
Mais leur vie s’est arrêtée au coin d’une rue, d’un champ, au bord d’un oued, d’une piste ou derrière un rocher.
Ces Bourbonnais reposent le plus souvent dans un petit coin de notre département, là où ils vivaient, souvent où ils étaient nés, alors qu’ils ne se connaissaient pas entre eux avant de partir.  
Mais en reconnaissance pour eux, pour leur dire combien ils comptaient pour nous et combien la France et notre Bourbonnais sont fiers, leurs noms sont rassemblés, tous gravés là dans cette pierre qui s’érige si majestueuse.
St Pourçain est fière de porter leur mémoire, St Pourçain est fière de les réunir sur ce monument et St Pourçain est fière que vous soyez tous présents ici ensemble encore cette année pour leur rendre hommage.
Ma génération qui n’a pas connu ce conflit sur les terres de notre pays veut aussi vous rendre hommage à vous qui en êtes revenus, combattants, harkis, familles de déracinés et qui pour beaucoup sont des membres actifs des associations qui militent pour le devoir de mémoire.
Permettez moi d’avoir une pensée en ce jour pour Jacques Chirac qui a été l’un des votre entre 1956 et 1957, basé à Souk-El Arba et qui en tant que président de la république a instauré le 5 décembre de chaque année comme une journée d’hommage national à tous ceux morts lors de ce conflit, sans préjuger des autres dates liées à cette guerre.
Dans l’enceinte de ce mémorial sont réunis tous ceux tombés aux champs de bataille, en 14 en 40, pour le conflit qui nous réunit ce jour et je souhaite que la place qui nous reste serve davantage à nous retrouver en leur mémoire qu’à ériger d’autres monuments. Il nous faut donc davantage des bâtisseurs de paix que des attiseurs de feu dans les conflits qui ne manqueront pas de venir.
Les mots aujourd’hui déchainent davantage de violence d’autant plus qu’ils sont colportés et amplifiés par les moyens modernes de communication, souvent de manière anonyme.
Ces jeunes gens tombés au champ de bataille, la défense de la nation chevillée au corps ont exécuté les ordres de leurs supérieurs et les décisions du pouvoir politique et démocratique.
Une bataille même dirigée par une démocratie reste une bataille qui laisse au sol des combattants et souvent des civils victimes directes ou collatérales.
Mais une bataille livrée par une démocratie et ici s’inscrit dans un devoir de défense, la défense de son peuple, la défense de la nation qui doit s’unir et ne faire qu’un derrière ceux qui se battent en son nom.
Ils ont été courageux, ils n’ont pas forcément eu le choix, ils l’ont payé de leur vie, le marbre pour toujours nous le rappelle avec force pour chacun comme un modèle pour les générations à venir.

jeudi 29 août 2019

Pourquoi je ne prendrai pas d'arrêté de 150 mètres



Je ne ferai pas partie de ces maires qui prennent des arrêtés interdisant l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse à moins de 150 mètres des maisons.
-Parce que ne cibler que les produits de synthèse exclue les produits dits « naturels » comme le cuivre, le soufre, le BT, l’huile de neem et tant d’autres produits bien plus nocifs pour la santé même en plein champ et souvent épandus à des quantités chiffrées par centaines de kilogrammes à l’hectare alors que les produits de synthèse le sont en grammes. D’ailleurs l’intoxication qui a eu lieu il y a quelques années près de Bordeaux à proximité d’une école l’était justement avec du cuivre
-Parce que le danger est bien davantage dans les maisons par l’emploi de tout un tas de produits ménagers très toxiques pour l’homme et en contact direct. Je veux parler de tous les produits d’entretien, des insecticides pulvérisés, des insecticides pour chiens et chats qui ont été retirés de l’agriculture car trop dangereux, des médicaments puissants perturbateurs endocriniens, des fumées de cuisson très cancérigènes, des fumées d'échappement des moteurs, la liste n’est pas exhaustive et à surtout ne pas mettre à proximité des champs ou des vaches pour ne pas les intoxiquer.
-Parce qu’à l’origine la France était rurale et c’est bien davantage la ville qui s’étend en accaparant des terres agricoles et les polluants avec du béton, du goudron ou tout autre produit néfaste pour la nature par l’agrandissement des villes et que la limite de 150 mètres ne cesserait d’être une limite qui repousserait toujours plus loin les terres agricoles tellement nécessaires pour nous nourrir  et assurer notre souveraineté alimentaire, comme les indiens ont été repoussés par les migrants venus d’Europe dans la constitution des Amériques.
-Parce que cette mesure pourrait avoir une volonté de dévaloriser la valeur des terres comprises dans cette limite pour en faire encore un peu plus un potentiel constructible à bas prix au dépend de l’outil de travail agricole et que la règle d’antériorité en urbanisme donne le privilège des droits à celui qui est là le premier.
-Parce que cette mesure est en complète contradiction avec l’épandage en pleines rues et au milieu des villes du sud de la France, d’insecticides luttant contre les moustiques par épandage sur terre et dans les airs.
La logique des maires qui prennent ces arrêtés voudrait au moins qu’ils s’en servent pour épandre les boues de station d’épuration ou enfouir les déchets ultimes, trop souvent épandus sur des terres agricoles en payant les agriculteurs pour qu’ils veuillent bien les accepter, ce qui n’est pas le cas à St Pourçain puisque nous avons fait le choix d’incinérer ces boues. Ici l’expansion urbaine se fait d’abord en bouchant « les dents creuses » justement pour éviter les mitoyennetés avec la production agricole, toujours sur des terres à faible valeur agronomique voire en friche et d’abord en privilégiant la densification ou la réhabilitation de l’ancien notamment en centre-ville. Je n’aurai pas besoin de signer de charte avec le monde agricole, car je pense sincèrement qu’il faut le protéger et lui donner les moyens de produire, et que c’est bien davantage dans l’aménagement du territoire par laquelle la solution passe plutôt que la concentration urbaine, privilégions l’utilisation de tout le bâti existant dans nos campagnes et donnons-lui les moyens de communiquer et de vivre autant que les grandes villes qui ne cessent de concentrer les hommes et les problèmes.

samedi 27 juillet 2019

L'eau quand il en manque...




Vaste sujet sur un élément si essentiel à la vie qui peut être la cause du bonheur comme du malheur.
Je m’arrêterai au côté politique et particulièrement de sa gestion. Fort de plus de 30 ans d’implication dans différents organismes chargés de sa gestion tant sur la quantité que la qualité, car les deux côtés de sa gestion sont bien ceux-là.
Gérant l’assainissement à St Pourçain depuis 1995 et étant l’initiative de la seule station d’épuration traitant l’eau usée pour la rendre au milieu naturel au niveau de potabilité, que mes fonctions dans un syndicat d’eau potable et d’assainissement , siégeant dans deux SAGE, au comité de bassin Loire-Bretagne, au comité de gestion des barrages de Naussac et Villerest ou m’occupant au niveau régional de l’eau en agriculture, j’ai une vision assez large sur cet élément naturel connaissant bien le côté règlementaire et pratique de son utilisation, la sécheresse actuelle m’amenant à participer à des comités sur la gestion de crise.
La sécheresse que nous vivons est historique, j’ai connu celles de 1990 à 1992 où nous avons créé le syndicat des irrigants du Val d’Allier avec Jean-Louis Laurent et un groupe d’agriculteur, celle de 2003, celle de 2011, de 2015, 2018 et 2019.
A chaque fois que des évènements comme ceux-là se produisent on trouve un tas de gens qui ont un avis sur tout, des solutions à tout, mais qu’à la première pluie on n’écoute plus car ils sont passés à autre chose, surfant sur l’émotionnel ou l’actualité.
On sait très bien que beaucoup de guerres se déclenchent par le sujet de l’eau, il n’y a qu’à regarder du côté du Moyen Orient ou de l’Afrique et des régions où l’eau est rare pour que le moindre fil d’eau devienne objet de convoitise souvent par les armes. N’oublions pas non plus le droit d’eau très complexe en France par son histoire et son actualité, rien ne peut se faire sur ce sujet sans avoir à faire à une réglementation conséquente.
Dans nos contrées où nous ne sommes pas sensés en manquer pour le moment il est devenu un enjeu politicien, avec lequel certains se font élire sur des dogmes simplistes n’ayant pour la plupart jamais géré la moindre structure chargée de sa gestion.
Le changement climatique fait que les crises se rapprochent et ce n’est pas tellement sa quantité qui va manquer que sa répartition au long de l’année. Nous avons une myriade d’études et de projections qui démontrent que nous n’avons que deux solutions pour s’adapter à ce changement climatique.
Laisser faire, et dans ce cas il nous faut nous attendre à des déplacements de population pour laisser de vastes parties de l’Europe ouvertes à la désertification créant des espaces sans vie humaine qui seront, suivant les évènements, laissés tantôt aux proies des flammes tantôt à celles des inondations. Une étude récente portée par l’EPL Loire démontre parfaitement qu’en 2050 si rien n’est fait Clermont-Ferrand rentrera dans une zone semi-aride où il ne sera plus permis que de prendre 1 douche par semaine. Le SAGE Allier porte d’ailleurs une étude conséquente sur l’aspect quantitatif de la chaine des Puys.  Il faut s’attendre beaucoup plus souvent à avoir des restrictions d’eau tous les étés et les rivières comme la Sioule ou l’Allier asséchées. Bien plus que toute l’économie qui sera pénalisée c’est la vie locale qui devra se déplacer. Et ce n’est pas un scénario catastrophe que je décris là car nous aurons des périodes de fortes pluies pouvant déclencher des inondations très importantes.
Ou alors il y a aussi la solution de réagir de manière intelligente, sans passion et trouver des solutions globales qui partent du principe simple de la constitution de réserves et de son utilisation avec économie.
Faire de petites réserves personnelles ne résout rien et ne sert qu’à exacerber les esprits lors des crises en créant la différence entre ceux qui ont et ceux qui n’ont ou ne peuvent avoir.
Il convient donc d’accepter pour préserver un maximum de vie qu’elle soit humaine ou renforçant la biodiversité, de créer des réserves d’eau à l’échelle de bassins ou sous-bassins qui se rempliraient l’hiver pour être utilisée lors des périodes de pénurie. On peut toujours dire qu’on ne veut pas d’un barrage pour pas détruire la biodiversité locale, quand il n’y a plus d’eau dans une rivière la biodiversité disparait et parfois de manière irrémédiable.
On connait les émois qu’a créé Sivens, mais hormis un enjeu politicien c’est l’exemple même d’une zone vouée à la disparition de toute vie dans le bassin concerné.
En matière agricole il aurait été intelligent d’accepter des cultures génétiquement modifiées résistantes à la sécheresse, cela existe, mais le côté émotionnel sociétal l’emporte là aussi sur le côté rationnel et scientifique. Il existe aussi sur ce secteur le développement de plantes résistantes naturellement à la sécheresse ou des modes d’agriculture économes en eau, ou des modes d’irrigation performant, j’ai confiance au progrès technique mais sans l’irrigation aucune agriculture ne sera possible et encore moins l’élevage, il suffit de voir l’état des prairies cette année.
Il ne convient absolument pas de faire ce qui se fait en Arabie-Saoudite où dans des déserts gigantesques des pivots d’irrigation immenses irriguent des surfaces de maïs ou de luzerne avec de l’eau pompée à des centaines de mètre de profond pour alimenter des élevages de 10.000 vaches.
Je n’ai pas abordé l’aspect qualitatif qui là aussi pourrait occuper bien des mots mais lorsqu’il y a rareté, mécaniquement la qualité est étroitement liée.
En conclusion, sans passion et une fois qu’on a enlevé les Yaka-Faukon, les acteurs de l’eau peuvent trouver des solutions à long terme et je me réjouis que depuis peu de la base jusqu’au plus haut de l’Etat, ces idées font leur chemin et commencent à être acceptées jusqu’à leur mise en œuvre.
Dans l’Allier grâce à l’initiative de la Préfète, des services de l’Etat, du Conseil Régional et Départemental et de la Chambre d’Agriculture et d’acteurs locaux des réserves verront bientôt le jour dans le département pour que les paroles deviennent des actes.

mardi 4 juin 2019

Les Républicains et après...




Je ne me suis pas exprimé depuis les élections européennes sur le contexte politique et particulièrement celui qui touche ma famille politique.
Après le score national des Républicains, la démission de Laurent Wauquiez était inévitable. Cela n'empêche pas que certaines villes "ont sauvé l'honneur" St Pourçain en faisant partie, avec un score très honorable et conforme aux prévisions, dans un match ou les deux premiers partis en tête ont voulu rejouer le troisième tour des élections présidentielles.
L’halali qui s’en est suivi à l’encontre du président des Républicains élus à 75% 2 ans auparavant ne m’étonne pas dans le contexte du marigot parisien et ce n’est pas le propre de ce parti.
Je regrette un positionnement trop identitaire du parti qui s’est éloigné du gaullisme, bien que le général Degaulle en son temps ait eu parfois des mots très durs sur ce sujet.
Macron est un bon stratège mais cela n’est pas étonnant car le clan qui l’a mis en place dispose de beaucoup de pouvoirs économiques et de la majeure partie de la presse nationale pour « éduquer » les gens dans leur vote. Je ne démords pas que ce président est mis en place pour la préservation des intérêts de quelques-uns. Certes il a entrepris quelques réformes courageuses, comme le droit du travail ou celle de la SNCF, mais l’essentiel n’y est pas et le pays continue à s’enfoncer dans l’abîme de la dette publique et des dépenses de fonctionnement qui le classe de plus en plus bas dans toutes les échelles européennes et mondiales et qui finira par nous emmener là où est l’Italie tant économiquement que politiquement. La Grèce s’en sort désormais par une mise sous tutelle de la BCE et du FMI. Le cancer continue de ronger la France par sa mauvaise gestion.
Pour autant je ne renonce pas à mes engagements politiques, il n’y a que trois ans que je suis adhérent aux Républicains et je ne suis pas de ceux qui quittent le navire à la moindre brise, par conviction avec mes idées forgées autour du travail et de la réussite et par loyauté envers mon président de Région qui est venu me chercher pour être élu avec lui. Nous faisons une très bonne politique au niveau régional et St Pourçain en bénéficie beaucoup, c’est plus de 2 millions d’Euros d’aides engagées depuis 3 ans que je suis élu sur notre commune et nous ne pourrions et pourrons faire sans ces aides pour tous les projets que nous avons à mener.
Les convictions et la loyauté sont des valeurs qui me sont chères, tout comme j’ai été loyal envers Bernard Coulon durant 23 ans pour le bon travail que nous avons fait sur St Pourçain parce qu’il m’a fait naître en politique, tant que nous sommes d’accord sur la ligne directrice et que cela reste dans les limites de ma conscience je n’ai aucune raison de tourner le dos à un homme qui fait du bon travail et je continuerai à siéger dans la majorité au conseil régional sous l’étiquette des Républicains.
Outre mon positionnement politique j’entends pleinement me consacrer au développement de St Pourçain et des St Pourcinois car au-delà des guerres politiques d’appareil ce sont bien les hommes sur le terrain qui font la différence et ma motivation reste intacte avec de très beaux projets dans les cartons !

lundi 27 mai 2019

Les élections européennes vues de St Pourçain



Il faut tirer quelques enseignements des élections qui viennent de se dérouler mais surtout ne pas en tirer de conclusions.
Ma première observation est un clivage grandissant, un fossé même entre la province, le rural et les grandes villes. C’est ce que je dénonce depuis très longtemps, ceux qui ont tout se permettent de voter utopiste ou philosophique tandis que ceux qui peinent ne peuvent que manifester leur désarroi, leur colère, leur manifestation d’abandon. La lutte des classes ne se fait plus entre les ouvriers et le patronat ou les libéraux mais entre ceux qui travaillent bien au-delà des heures légales, qui font des kilomètres avec leur voiture, qui bien que travaillant peinent à boucler les fins de mois, et une classe aisée habitant dans les villes ayant tout ce dont elle a besoin sous la main, le RN remplace le PC...
Cela se vérifie y compris au niveau le plus local, il suffit de regarder les communes rurales et les petites villes, la relativité existe aussi à ce niveau.
En outre le véritable changement est le parti macroniste se substituant à une partie de la droite et de la gauche, sinon les extrêmes et les verts font à peu près la même chose que les élections européennes antérieures.
St Pourçain ne faillit pas à cette règle, en premier avec une bonne participation, je me félicite tout de même du score de François Xavier Bellamy tout à fait logique et conforme aux prévisions, même si j’aurais préféré qu’il fût plus important et un Rassemblement National arrivé en deuxième position. La gauche toute rassemblée ne fait pas plus de 20%, En Marche fait un bon score mais équivalent à son score d’origine lors des présidentielles et législatives pas plus.
Ma deuxième observation est que cette échéance pourtant avec un enjeu européen a été rabaissée à un enjeu local.
Le résultat des élections est une perte d’influence caractérisée pour la France, moins de députés dans les partis influents, le PPE et le S&D, et une dispersion des partis arrivés en tête dans des groupes minoritaires. En outre aucune majorité n’est possible sans une alliance entre groupes ce qui signifie une très grande perte d’influence du parlement lui-même, qui sera empêtré dans la constitution de majorités au gré des amendements, laissant obligatoirement de côté l’efficacité sur le fond.
Il reviendra donc aux états de se mettre davantage d’accord entre eux et là aussi on sait que Macron est très isolé en Europe.
A défaut c’est donc la commission qui tranchera, au lendemain des élections où tout le monde se glorifie de la hausse de participation et pour certains de leurs résultats, le vrai résultat est justement l’inverse de la démocratie, avec un renforcement du pouvoir à des commissaires nommés.
Il conviendrait donc pour la France de placer un président de commission à sa main ce qui serait un moindre mal et Michel Barnier ferait sans doute un très bon candidat.

mercredi 8 mai 2019

La e-lettre d'avril du conseiller régional


e-lettre d'avril 2019

Mon discours à l'occasion de la cérémonie du 8 mai




Le 8 mai1945, fut signé à Berlin l’acte solennel de capitulation sans condition de l’Allemagne nazie qui mettait fin à la seconde guerre mondiale. Ainsi s’achevait nombre d’années de terreur, de souffrance, de spoliation irréparable et de privations. Aujourd’hui, nous commémorons avec émotion le 74 -ème anniversaire de la victoire des forces alliées contre le nazisme et la barbarie. Comme chaque année, nous tenons à rendre hommage aux combattants héroïques, aux victimes de ces terribles années de guerre, à toutes celles et ceux qui ont risqué ou sacrifié leur vie pour que nous recouvrions notre liberté. Car, surgissant des profondeurs de la France, la résistance des anonymes, ces hommes et ces femmes ordinaires qui ont fait des choses extraordinaires, a grandi le pays : passeurs de frontières, saboteurs aux chemins de fer et dans les usines d’armement françaises, sauveurs de Juifs, les « Justes », combattants du Vercors et du Plateau des Glières et bien d’autres… Malgré le temps et les pages d’histoire qui nous ont dévoilé tous les ressorts de ce terrible moment du XXème siècle, nous ne pouvons et ne pourrons jamais comprendre ce qui a pu germer dans l’esprit des hommes, ce qui a rendu possible l’horreur totalitaire et concentrationnaire d’exister. Cette guerre qui a ravagé l’Europe durant six terribles années et qui se poursuivra durant de longs mois en Asie et dans le Pacifique, cette guerre-là fut sans précédent.
 Au conflit militaire entre Nations, s’est ajoutée une persécution volontaire et systématique de populations civiles, hommes, femmes, enfants, parce qu’ils étaient juifs, slaves, tsiganes, opposants politiques, syndicalistes ou homosexuels. Cette guerre fit plus de victimes civiles que de victimes militaires. La France pleure six cent mille morts, et compte des millions de personnes déplacées, sans abri ni ressources. Ce 8 mai nous rappelle donc que la paix, la démocratie, les valeurs républicaines, le respect de l’autre, la tolérance, sont des combats quotidiens et qu’à aucun moment nous ne devons baisser la garde, ni relâcher notre vigilance. Comme le disait le philosophe allemand Arthur Schopenhauer, « l’Histoire est au peuple ce que la Conscience est pour un homme. Un peuple qui oublie son histoire est un homme qui perd sa conscience ».
Aussi, pour ne pas perdre cette conscience, nous devons nous souvenir aujourd’hui, demain, toujours, de ce que signifie ce 8 mai 1945.
Le 9 mai, demain est la journée de l’Europe et dans quelques jours nous allons élire nos représentants au parlement européen. Cette Europe construite sur les ruines et les privations de cette guerre que nous commémorons aujourd’hui, cette Europe voulu par les anciens belligérants eux-mêmes 3 ans après l’armistice.
 Le 17 mars 1948 était signé le traité de Bruxelles entre la France, la Grande Bretagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique pour constituer l’Union Occidentale qui donnera en 1951 la Communauté Economique du Charbon et de l’Acier puis en 1957 le traité de Rome fondateur de l’Europe que nous connaissons.
De Gaulle, Adenauer, Schuman, Monnet, Faure, Spaak, Segni, Bech, Luns, Mayer, Malvestiti, Finet, Del Bo, et bien d’autres, autant de noms, autant de nationalités, autant de pays en guerre entre eux moins de 10 ans auparavant, surmontant les rancœurs et les haines pour construire la paix.
Notre pays subit des soubresauts et l’Europe des relents de nationalisme, ne nous laissons pas aller à la facilité, la paix est à construire chaque jour et particulièrement le 26 mai prochain.
Contribuons à renforcer cette Europe démocratique, pour une Europe forte et unie, pour une Europe économique, pour une Europe en paix.
Vive la République, Vive la France, Vive l’Europe !

lundi 29 avril 2019

Mon discours à l'occasion de la journée des déportés.




Mesdames et messieurs nous commémorons aujourd’hui la journée de la déportation, cette déportation dont nous avons entendu tout à l’heure les noms de ceux qui ne sont jamais revenus des camps, où l’idéologie nazie mettait tout en œuvre pour la destruction d’une partie de l’humanité.
Il y a près de 80 ans, résistants, patriotes, juifs, homosexuels et tous ceux qui ne correspondaient pas à l’idéologie nazie étaient entassés dans des wagons à bestiaux pour les camps de la mort, les tortures, les expériences médicales, les travaux au service de la puissance combattante pour terminer dans des charniers ou des fours crématoires.
C’était hier et cela fait partie de l’histoire moderne de notre humanité, nous en avons des traces écrites et visuelles, ce que l’homme a fait de pire reste imprimé dans la tête et les corps de ceux qui en sont revenus et sont toujours vivants, mais ces faits restent gravés pour tout jamais dans la pierre et le sol des lieux de mémoires qui aident à ce souvenir.
Et pourtant des camps existent toujours sur notre terre, en Afrique, en Asie, au Moyen Orient des dictatures enferment, violent, torturent toujours des minorités politiques ou religieuses.
L’homme ne peut se passer d’exprimer sa supériorité en humiliant ceux qu’il déteste, l’humiliation jusqu’à la mort.
Le témoignage que nous faisons chaque année doit servir la cause de l'humanité et de la compréhension réciproque entre les peuples.  Il doit aussi servir à notre jeunesse qui doit, en s'inspirant de cette tragédie et du courage de ceux qui ont souffert ou l'ont combattue, bâtir un monde de justice, de paix et donc de véritable sécurité.
Car il ne faut pas se tromper : Oublier ce n'est pas pardonner, oublier c'est assassiner une deuxième fois ceux qui ont été torturés, fusillés, déportés,  oublier c'est tout simplement adhérer aux idées criminelles, de ceux qui ont été la honte de la France.
Nous devons plus que jamais nous servir de notre histoire pour bien entendu ne jamais recommencer, mais bien plus encore construire les fondations de l’entente entre les civilisations entre les peuples, et bien plus près de nous entre les nations.
L’Europe doit être le garant de notre liberté et de la paix et il nous faut nous unir contre les démons qui ressurgissent ça et là mettant à mal notre cohésion et surtout nos valeurs.

Je voudrais terminer par ce poème de Louis Needermeyer, pasteur allemand, déporté.
Quand ils sont venus Chercher les communistes Je n'ai rien dit Je n'étais pas communiste
Quand ils sont venus Chercher les syndicalistes Je n'ai rien dit Je n'étais pas syndicaliste
Quand ils sont venus Chercher les juifs Je n’ai rien dit Je n'étais pas juif
Quand ils sont venus Chercher les catholiques Je n'ai rien dit Je n'étais pas catholique
Puis ils sont venus me chercher Et il ne restait plus personne Pour dire quelque chose.
                                            Dachau, 1942
Vive la République Vive la France

L'enregistrement de l'émission dimanche en politique




Dimanche en politique


samedi 20 avril 2019

Quand l'écologie est érigée en religion...



Malraux aurait dit : « le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. » Même si ce n’est pas de lui, cette affirmation se réalise tous les jours et alors que plus que jamais une grosse majorité de citoyens se détourne de la religion chrétienne constituant les racines de notre pays, beaucoup s’engouffrent dans de nouvelles religions constituées par des dogmes puissants et souvent de manière irraisonnée alimentés par des gourous plus que des dieux.
Je laisse de côté l’islamisme, car c’est une religion monothéiste puisant son fondement sur les mêmes bases que la religion chrétienne, mais alimentée par des despotes activistes se servant d’elle dans des buts politiques de prédominance religieuse, en clair une guerre de religions.
Je veux davantage cibler des religions environnementales refusant le raisonnement scientifique et les explications prouvées, mais raffermissant des croyances portées par des gourous que sont les médias.
Le glyphosate en est l’exemple même. C’est un totem connu universellement dont la science a prouvé à la quasi-unanimité son innocuité, mais dont les médias ont décidé de porter une vindicte contre lui comme une parole évangélique. Il existe 10.000 matières actives de synthèse ou naturelles bien plus toxiques y comprit dans la nature même, mais c’est ce symbole qui a été choisi et qui déchaine les foules autour de croyances refusant toute vérité scientifique. Il entraine avec lui l’usage des produits de santé des plantes qui ayant sauvé de la faim après la guerre tout l’occident, deviennent les grands satans de l’agriculture moderne. Les gourous médiatiques les érigent en Lucifer oubliant de dire que les épidémies d’intoxication alimentaire causées par l’ergot par exemple, ou des plantes toxiques comme les coquelicots devenant même un symbole de naturalité, le datura ou toutes sortes de champignons ne peuvent qu’être combattues par la science et ses produits.
L’agriculture biologique devient comme la manne au désert passant sous silence l’utilisation de produits certes naturels, mais néanmoins des plus toxiques pour la nature et l’homme comme le cuivre, le soufre ou tout autre métal lourds polluant les sols pour des générations, ou bien même occultant les morts par ingestion directe de produits devenus toxiques. Tout ce qui est naturel n’est pas forcément comestible.
Rien n’y fait, la croyance renforcée par les émissions médiatiques diffusent une parole qui devient de vérité d’autant plus qu’elle sera portée par des starlettes devenues prophètes, ayant reçu le saint esprit environnemental.
Quelques associations s’engouffrent dans la brèche comme autant de filiales de ces religions, se spécialisant sur des causes précises comme les OGM, le combat des animaux d’élevage et leur mort ou la protection de l’âme des arbres.
Le pouvoir politique a longtemps été l’apanage des ordres religieux et même si aujourd’hui la séparation est écrite dans notre constitution, dans la pratique les décisions politiques sont souvent issues de ce nouveau pouvoir religieux environnementalisme.
L’homme a besoin de spiritualité, c’est dans sa conscience et celle qu’il ne trouve plus dans des religions usées par 2000 ans de pratique sans autre renouvellement que celle des hommes de foi, va chercher ailleurs et avec les moyens de son temps.
Ne parle t’on pas de la messe quotidienne du journal de 13h ou de 20h ? Pour faire le lien avec un évènement récent, j’écoutais lundi dernier avec effarement les commentaires de l’incendie de Notre Dame de Paris par Barbara Hendrix ou Luc Plamondon devenu spécialistes de ce bâtiment en feu au seul motif d’y avoir chanté ou écrit une comédie musicale à son sujet. J’aurais aimé entendre l’avis de pompiers, de compagnons du bâtiment, d’architectes des monuments historiques portant une parole de connaissances mais jusqu’à aujourd’hui je ne les ai pas écoutés sur une grande chaîne à une heure de grande écoute.
Se détourner de la science au profit de croyances ne dure qu’un temps, cela a été le fond de commerce du nazisme, de toutes les grandes dictatures mais aussi de Galilée conspué par l’église romaine.
Les religions environnementalistes nous emmènerons aux mêmes catastrophes, surtout quand une dose de malthusianisme s’y introduit, d’autant plus que si de tout temps la nature a nourri l’homme, c’est le ventre plein et repus que les gourous prônent la bonne parole dans une civilisation davantage en quête de spiritualité que de nourriture.
L’homme devient de plus en plus intelligent mais cette intelligence est battue par les croyances, comme au moyen âge seule l’éducation pourra faire le tri de l’explicable et de l’inexplicable.

mercredi 27 février 2019

Nous avons voté le budget pour St Pourçain.


J’ai voté hier soir le premier budget que j’ai présenté en tant que Maire.
Ce budget j’ai pu le faire assez facilement avec l’excédent de plus de 800.000€ dégagé sur le fonctionnement de la mairie et qui va servir à investir dans les équipements nécessaires aux St Pourcinois. C’est donc grâce à la bonne de gestion de Bernard Coulon et son équipe à laquelle j’appartenais que nous pouvons aborder 2019 avec sérénité.
Ne pas se laisser dépasser par des dépenses de fonctionnement est ma première priorité, comme je le fais au sein de la région Auvergne-Rhône-Alpes, offrir le juste service à nos concitoyens sans exagération, les sommes ainsi économisées serviront à investir et entretenir le patrimoine de notre commune. J’invite par là aussi chacun à faire attention et ne pas penser que rien n’est grave « c’est la commune qui paiera ». Mais la commune ce sont vos impôts…. Eteindre les lumières dans les salles en partant, éteindre le chauffage le cas échéant, appeler les services techniques à bon escient et non juste pour le petit trou sur le trottoir qu’on peut boucher soit même, ne pas laisser tomber un papier sur le domaine public et plein de petites choses qui sans le savoir peuvent coûter très cher de manière induite, sans oublier ceux qui « oublient » de payer la cantine ou l’assainissement.
Je ne parle pas des incivilités répréhensibles par la loi qui seront punis à chaque fois que nécessaire.
Ma deuxième priorité est de financer nos projets avec un maximum de subventions, je sais là où il faut aller les chercher et faire coller nos projets avec les orientations de ceux qui distribuent ces subventions, cela rentre aussi en ligne de compte dans le choix des investissements car il ne faut pas alourdir la dette de la commune qui reste conséquente et qui devra absorber les gros projets en cours et à venir.
Ainsi donc pour la 26e année consécutive nous avons voté un budget sans augmentation des taux !
Comme quoi il est possible de faire, de faire bien, de faire dans la qualité avec une gestion rigoureuse.
Les grands projets pour 2019 inscrits au budget et qui du fait de leur ampleur s’étaleront jusqu’en 2020, ce sont une bibliothèque médiathèque juste à côté d’où elle est pour utiliser ce vieux bâtiment que nous ne pouvons et voulons pas démolir, les travaux de l’église avec la réfection de l’emmarchement rue de Metz et le changement du système de chauffage afin qu’à terme l’orgue classé puisse être remonté et la passerelle qui sera refaite car devenue fragile.
Mais en 2019 ce sera aussi 2 courts de tennis qui seront refaits, la fin des travaux route de Briailles qui coûtent tout de même près de 900.000€, la réfection de rues dans et hors la ville, un parcours de santé à la Ronde et aux Cordeliers….
Bien sûr l’entretien des bâtiments notamment pour faire des économies d’énergie et puis un peu d’équipements pour les services.
Nous n’oublions pas d’aider les associations, les commerces et nous contribuons aux différents services départementaux comme celui de l’incendie. Nous avons ces jours combien nos pompiers nous sont utiles.
Pour ajuster le budget d’assainissement nous augmentons de 0,15€ le prix de la redevance, car l’an passé la sécheresse a obligé à de fortes baisses de consommation et donc par ricochet les rentrées d’argent liées à cette consommation.
Nous sommes inquiets sur l’hôtellerie de plein air dont le budget peine à s’équilibrer plombé par des amortissements récents sur des bâtiments pour certains datant des années 70 et largement amortis. Mais notre trésorière publique très à cheval sur les textes nous a obligé à faire ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait fait, comment faire simple quand on peut faire compliqué, le seul résultat c’est la mise en péril de cet équipement si nécessaire au tourisme St Pourcinois.
Depuis ce matin toutes les équipes sont au travail pour exécuter ce budget préparé de façon collégiale, en regrettant que l’opposition ait voté contre ce budget, mais sans vraiment nous en donner les raisons ni d’apporter d’autres orientations.
Je crois savoir que le camping émeut notre opposition, je leur ai bien dit que si celle-ci trouvait une solution je dirai et j’écrirai que c’est grâce à elle, cela ne me fait pas peur.
Merci à Christine Burkhardt et Marc Brochot pour la constitution de ce budget et maintenant tous au travail !

dimanche 10 février 2019

Mon discours lors de la réception des entreprises de St Pourçain



« Le problème avec les français c’est qu’ils n’ont pas de mot pour entrepreneur »
C’est une traduction de l’humour anglais, mais une certitude c’est qu’entrepreneur est un mot inventé par les français pour désigner ceux qui entreprennent, ceux qui prennent des risques.
Et si vous êtes là ce soir c’est parce que vous faites partie ou vous représentez ceux qui ont pris et prennent toujours des risques, pour vous même, pour vos biens et surtout pour vos personnels lorsque vous en employez.
L’entrepreneuriat c’est répondre à une envie de création, une envie de dépassement de soi même, parfois une aventure.
Cette motivation initiale qui est souvent personnelle, n'est jamais simplement personnelle car quand on veut faire un produit ou quand on veut créer un service en général on le fait pour quelqu'un d'autre, qu’on ne connaît pas forcément encore, mais qui est évidemment indispensable dans le process.
Et qu’on le fasse pour soi ou pour d’autres on transforme forcément le monde, notre environnement et particulièrement celui localement, dans lequel nous évoluons chaque jour.
Evidemment cela vous le savez, nous le savons mais encore beaucoup trop de monde pensent qu’entreprise est un gros mot.
C’est pourtant le pari qui a été fait à St Pourçain à l’initiative de Bernard Coulon de vous donner ces moyens d’entreprendre, de vous réaliser et en même temps tous ceux qui bénéficient de ces richesses créées sur notre territoire.
On peut donc saluer cette osmose qui dure depuis 20 ans et qui permet l’épanouissement de près de 6000 personnes directement ou indirectement.
Vous représentez ici ce soir les entrepreneurs aux grands noms depuis des dizaines d’années et constituant de grands groupes, mais aussi ceux qui viennent de créer leur entreprise unipersonnelle.
L’industrie lourde comme la société de service ou la PME
La société capitalistique comme la coopérative.
Je suis maire que depuis quelques jours mais je suis aussi chef d’entreprise et surtout j’ai un passé d’élu qui m’a permis de connaitre quelques fondateurs d’entreprises florissantes sur St Pourçain.
Je voudrais sans faire offense à d’autres, citer Armand Pauly qui a aussi et dès les années 60 eu le courage de croire qu’en pleine campagne, au centre de la France, on pouvait créer des entreprises à rayonnement national et international bien d’autres ont suivi.
Je crois qu’à St Pourçain mieux qu’ailleurs on aime les entreprises, d’abord par et pour tous ceux qui y travaillent dans un état d’esprit de respect et de contribution personnelle au développement économique d’un secteur dont le rayonnement dépasse très largement les frontières de notre cité et même de notre région.
Mais les élus aussi aiment les entreprises, Bernard Coulon a été celui qui a le plus démontré cette affirmation et je vous confirme que c’est partagé par l’ensemble des élus de ce secteur.
Vous le savez les compétences en matière de développement économique sont depuis 2016 réparties entre la communauté de communes et la région et si bien Bernard que moi-même chacun dans notre rôle veillons à ce que cette compétence soit à votre service et celui de tous ceux qui veulent entreprendre et continuer de développer l’économie ici.
Plus que jamais nous sommes mobilisés et à votre écoute pour vous faciliter la tâche, cette tâche que nous vous savons difficile à mener, au moins localement nous ferons le maximum pour que vous soyez accompagnés dans la croissance que nous souhaitons tous.
Aussi je veux terminer en vous disant merci, merci de la part des élus que je représente, merci de la part des gens qui nous ont élu, merci pour ce que vous faites et qu’ensemble nous allons tout mettre en œuvre pour que cette belle histoire continue.
J’aime cette citation d’Henry Ford qui vous caractérise bien ce soir: Les deux choses les plus importantes n'apparaissent pas au bilan de l'entreprise: sa réputation et ses hommes.

Je vous remercie

dimanche 13 janvier 2019

Mon discours lors de mon élection comme maire de St Pourçain



Mesdames et messieurs les conseillers, je mesure à cet instant la solennité et la responsabilité qui désormais m’incombe.
Je veux tous vous remercier de votre confiance et dire à l’opposition que je suis par nature un démocrate qui respecte et respectera ceux qui ne pensent pas comme moi, d’autant plus quand chacun fait l’effort de se comprendre et d’adhérer ensemble à l’intérêt de notre cité.  
Je suis désormais le maire de tous les St Pourcinois et pas seulement le chef d’une majorité même si je compte sur elle pour qu’ensemble nous continuions à faire progresser notre ville vers toujours plus de prospérité.

Mes remerciements seront en introduction et en conclusion pour Bernard Coulon, parce que si je suis ici à cet instant c’est bien sûr grâce à lui, à ce jour de juillet 1994 où il m’a appelé et si j’ai franchi tour à tour des étapes dans la vie politique jusqu’à aujourd’hui, cela a toujours été avec son consentement, à sa demande ou par une décision commune.

Mais je veux aussi remercier quelques personnes sans qui je ne serais pas non plus là aujourd’hui.
Mes parents bien-sûr, mon père qui m’a donné ce goût à la politique et dont j’aurais été fier qu’il me voie aujourd’hui, ma mère dont l’éducation fait qu’au minimum je sois aujourd’hui un garçon bien élevé, mais à qui je dois les valeurs du respect et de la considération pour les autres. Ensemble ils m’ont inculqué le goût de l’effort, du travail et de la remise en cause personnelle permanente. 
Mon frère sans qui je ne pourrais m’occuper des affaires des autres tandis qu’il continue souvent seul à s’occuper des nôtres avec de grandes compétences professionnelles.
Mes proches souffrant de mes absences et s’accommodant des contorsions de mon agenda.

Mais je veux aussi citer deux personnes qui m’ont éduqué à la chose publique dans l’honnêteté, la probité et l’intégrité.
M.Boudot qui m’a tout appris des arcanes du fonctionnement des collectivités publiques, si différentes en fonctionnement de l’entreprise privée dont je suis issu, mais reproductibles qu’elles qu’en soient leur taille.
M.Virlogeux, je lui dois la séparation des affaires privées et des affaires publiques, ne jamais prendre une simple feuille de papier à la mairie pour son compte personnel ou la rendre bien vite après.
Si par malheur je devais bénéficier d’un quelque avantage de ma situation publique le rendre au centuple. Le don de soi, de donner plus que de recevoir, de ne jamais attendre de remerciement et de ne pas tirer une gloire de ce qui n’est engendré par la normalité de la fonction.
Ce sont des modèles, de grands hommes, dont la valeur morale surpasse par bien des voies les totems de notre société, je leur dois pour beaucoup ce que je suis aussi.

Ce que certains me reprochent comme une fermeté n’est en fait que de toujours vouloir mettre l’intérêt général au-dessus de l’intérêt particulier. Le maire doit être le garant de l’égalité de tous devant la loi qu’elle soit municipale ou nationale, toute dérogation à cette règle pourrait être interprétée comme une faiblesse, un privilège, je ferai toutefois mienne cette expression de mon prédécesseur de fixer la largeur du trait du contour de la règle.

Si vous m’avez élu aujourd’hui à 14 mois du renouvellement général des élections municipales ce n’est pas pour en tirer la gloire d’avoir été un maire de St Pourçain, mais par évidence et en accord avec mon groupe, je mènerai une liste à cette occasion. Ce sera avec tous ceux qui voudront partager avec moi l’envie de continuer le développement de notre ville tant du point de vue économique que de sa qualité de vie.
Les améliorations, la modernisation ne s’arrêtent jamais, il faut s’adapter, anticiper afin d’être toujours prêt devant les échéances qu’on subit davantage qu’on ne choisit.

J’ai de la volonté pour cette ville et ses habitants, j’ai envie qu’on y vienne vivre parce qu’on s’y trouve bien, mais aussi parce que St Pourçain doit être le flambeau de valeurs sur lesquelles nous nous retrouvions tous.  
Celle du travail est une évidence tant mon prédécesseur en a été l’acteur principal de son développement au travers de la création d’emplois par l’implantation d’entreprises.
Celle de la vie en société, de l’inclusion sociale au travers du monde associatif, on devra à St Pourçain moins qu’ailleurs subir les difficultés de vivre grâce à la contribution du plus grand nombre à la participation collective.  Je réfléchis à des bonus même symboliques pour ceux qui participeront à la vie associative locale.
La valeur de l’imagination et de la créativité, car tout attendre de la providence devient incapacitant, au contraire imaginer des solutions à chaque problème et si possible collectivement, permet le progrès et le renforcement des cohésions.
« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »

J’aime l’ordre, les choses claires, l’honnêteté, la franchise, trop peut-être, et plus que tout je déteste les intrigues et les coups bas, j’ai souvent dit que je préférais perdre avec ma conscience pour moi que de gagner par compromission, même si à l’heure du chacun pour soi, la flatterie paye davantage que la franchise. Je suis un homme de convictions, un républicain, je déteste les extrêmes et s’ils posent souvent les bonnes questions ils n’apportent jamais les bonnes réponses.  Je suis issu du monde du travail et comme beaucoup d’entre vous mes journées commencent tôt et finissent tard, je connais parfaitement le goût de l’effort pour comprendre ceux qui le vivent et inciter ceux qui n’ont pas cette chance, à la joie de la réussite.

Je rencontrerai dans les jours qui viennent un grand nombre d’acteurs de la vie locale, avec Bernard pour un certain nombre, St Pourçain est une communauté de vie où chacun y joue un rôle, du plus petit au plus grand il aura droit à ma considération, j’aime les gens, j'aime les St Pourcinois. 

Je vais vous proposer quelques modifications dans la façon de fonctionner, avec notamment la nomination d’une conseillère déléguée supplémentaire pour un secteur qui est essentiel pour St Pourçain, le commerce qui doit animer notre ville et la rendre vivante. C’est un message fort que je veux envoyer aux commerçants et aux St Pourcinois.
Les conseils municipaux seront à dates régulières et je veux remettre la commission d’appel d’offres en service, cela va demander un peu d’anticipation mais davantage de transparence, je veux partager des décisions ayant un impact sur notre environnement proche.

Au personnel de la mairie je veux dire que mon modèle comme patron est la famille Michelin. Montrer le chemin, savoir prendre les bonnes directions, considérer chacun à sa juste place, l’équité et non l’égalité, la récompense de l’effort et du mérite, l’exemplarité du patron qui avant d’arriver à la tête de l’exécutif a connu les difficultés de chacun à son poste. Notre collectivité doit être au service des St Pourcinois et les servir doit être la devise de chacun.

J’ai de grandes ambitions pour notre ville qui s’inscriront pleinement dans la lignée que Bernard Coulon a tracé depuis le virage de 1995.
Il a été un maire exceptionnel, un bâtisseur, un visionnaire qui fait que St Pourçain est passé d’une petite citée rurale et viticole à une ville prospère dont le vin est devenu son ambassadeur au même titre que les produits de l’industrie et du commerce.
Le costume est grand, très grand, mais même si je dois passer devant les électeurs pour le mettre à ma taille, je tiens à ce qu’il reste celui qu’il a porté, celui qui chaque jour a habillé durant 23 ans l’ambitieux maire pour sa ville.
C’est Jean Cluzel dans son livre « Au service du Bourbonnais et de la France » qui parle le mieux de Bernard Coulon : « Il a marqué son action en faisant usage d’une ferme volonté toujours accompagnée du sourire. L’une de ses devises étant « je pense qu’il faut suivre le parti du bon sens » »
Je deviens naturellement aujourd’hui le porte-parole d’une population qui vous dis merci M. le Maire, merci Bernard pour tout ce que vous avez fait, nous avons encore un peu besoin de vous pour franchir quelques marches pour installer plus haut encore St Pourçain dans le paysage Bourbonnais dont nous sommes si fiers, si vous l’acceptez nous le ferons ensemble au moins jusqu’à la fin de ce mandat. 

Dès la fin de ce conseil mon premier geste sera pour mes prédécesseurs disparus et je vous inviterai à me suivre au monument aux morts pour le dépôt d’une gerbe à leur mémoire, à leur mérite, à leur contribution pour notre ville.
Le mandat de maire est le préféré des français, j’ai l’intention que ce soit aussi le cas pour les St Pourcinois.

Vive la République, vive la France, vive St Pourçain.