mercredi 22 janvier 2025

Le discours de mes voeux à la population

 

Salutations

Mesdames et messieurs,

A St Pourçain pas de 49.3, pas de dissolution, pas de coups d’éclats au conseil municipal, la démocratie s’exerce tranquillement, sereinement loin du brouhaha médiatique et des combats des courants extrémistes tous plus hideux les uns que les autres. 

Quel triste spectacle depuis 2021, les élections présidentielles puis législatives et pire encore depuis la dissolution du 9 juin 2024.

Les gouvernements français successifs sont comme des canards sans tête qui continuent à courir sans savoir où ils vont, rejetés par chaque obstacle qu’ils rencontrent.

Des années d’errances budgétaires, aggravées par Emmanuel Macron ces 7 dernières années, la crise du COVID n’explique et n’excuse pas tout, les autres pays ont subi la même crise, mais ont su reprendre rapidement le chemin de la raison.

Le plus douloureux à entendre c’est quand des responsables politiques nationaux accusent les collectivités locales d’accentuer la dette publique.

En premier lieu, et sans vouloir vous donner un cours de comptabilité publique, vous devez savoir qu’une collectivité locale, commune, com-com, département, région, syndicat de communes etc... a l’obligation d’équilibrer son budget sans déficit.

En second lieu, si les collectivités locales peuvent financer leurs investissements grâce à l’emprunt, grâce à de l’endettement, en aucun cas elles ne peuvent financer du fonctionnement, les salaires, l’électricité, les fournitures par l’emprunt.

L’Etat aujourd’hui finance la totalité de ses budgets par l’emprunt, venant même à emprunter pour payer les intérêts de la dette.

En troisième lieu, l’INSEE nous dit que la dette des collectivités est passée de 32% en 1980 à 8% en 2023. Une baisse de 24% sur 43 ans et cette baisse continue.

Vous avez tous en tête la dette nationale d’un peu plus de 3400 milliards d’Euros, l’ensemble des collectivités représentent dans cette dette 250 milliards, seulement 7,5% de la dette nationale.

Mais je le répète ces 250 milliards sont en totalité voués à l’investissement, c’est-à-dire à la modernisation des collectivités, les lycées, les collèges, les écoles, les trains l’entretien du patrimoine et en totalité budgété avec un plan de remboursement auprès des banques qui ne manqueraient pas d’un rappel à l’ordre en cas de défaut de remboursement.

Ces milliards sont ce qui fait fonctionner la France, ceux qui passent commande auprès des entreprises, ceux qui créent des emplois.

Pour la commune de St Pourçain l’endettement est de 800€/hab, l’annuité est de l’ordre de 120€/hab, dont 75€/hab de capital et une charge financière représentant moins de 4% des charges totales de fonctionnement. Notre ratio de désendettement est de 4 ans, celui de l’Etat ne se chiffre même plus.

C’est bien entendu grâce à 8 années d’investissements pour la commune d’environ 1,5M€/an sans avoir contractualisé de nouveaux emprunts et donc un désendettement constant.   

Il faut par contre être juste sur le fait que l’Etat, même si les sommes diminuent, continue à subventionner les collectivités et donc le fait par de l’emprunt. En revanche l’Etat doit continuer à honorer ses dépenses de compensation de transfert de compétences au fur et à mesure des lois de décentralisation. En clair l’Etat s’est déchargé de certaines compétences aux collectivités, dont les communes, et doit reverser les sommes correspondant à ces compétences transférées et ce n’est pas de la dette supplémentaire car le plus souvent les collectivités gèrent mieux que l’Etat et fait faire des économies à l’Etat car les dotations sont rarement réactualisées de l’inflation.

Ce qui coûte de plus en plus cher et là de fait encore une fois par la faute de ceux qui nous gouvernent, ce sont l’explosion des normes, j’y reviendrai beaucoup dans mon discours.

C’est évidemment valable pour les collectivités, mais cela l’est aussi pour les entreprises et les particuliers.

Dans l’actualité, la loi ZFE (zone à faibles émissions) va obliger à chaque automobiliste qui voudra entrer dans les villes concernées à avoir une voiture de critère 1, c’est-à-dire que par exemple une voiture neuve type Ferrari ou Porsche neuves pourront entrer, tandis que les twingo ou 208 d’avant 2009 devront rester hors de ces villes.  Les gueux n’ont plus le droit d’entrer en ville sauf à changer pour une voiture récente.

C’est le cas aussi pour les logements ou les classes les plus socialement défavorisées devront coucher dehors plutôt que dans un appartement classé F ou G.

Je carricature à peine et cet abattement de normes jusqu’à la discrimination sociale dont la plupart ont une cause de politique écologiste dogmatique poussant à la décroissance.  

Mais quels sont les députés qui ont pu voter de telles aberrations ? 

Je vais revenir au contexte plus local et vous donnerai d’autres exemples, néanmoins vous l’avez compris nous sommes tributaires pour une bonne part des évolutions à venir de nos finances nationales.

Toutes les collectivités étant impactées, les subventions risquent d’être moins généreuses et par voie de conséquence risquent de retarder les investissements à prévoir.

Heureusement les finances de notre commune sont saines, bien au-delà des moyennes des communes de même taille, avec des marges de manœuvre possibles plus importantes s’il fallait les mobiliser.

Quand je vois la valse des gouvernements, dignes des conseils de la 4e république et les difficultés que nous avons à mener les projets sur un temps qui nécessite des mois voire des années, encore une fois je ne vois pas comment notre pays pourra se sortir du marasme actuel avec une telle volatilité politique.  

Oui il faut du temps pour mener à bien des projets conséquents, oui une décision politique a besoin de temps pour arriver à sa conclusion. 

Je tiens à saluer tous ceux qui autour de moi, dans une concorde laborieuse, franche et efficace œuvre chaque jour et chacun dans son domaine à la conduite des réalisations, celles du quotidien comme celles au long cours.

Ce sont bien sûr les adjoints qui m’entourent avec qui nous restons en permanence en contact et au minimum deux à trois heures toutes les semaines tous ensemble.

Ce sont les membres du conseil municipal qui valident les grandes orientations et plus particulièrement ceux de la majorité qui participent activement à la vision que nous devons donner demain à St Pourçain. Je salue aussi les conseillers municipaux de l’opposition avec qui bien sûr nous ne pouvons être d’accord sur tout, mais qui votent à 90% les délibérations que nous proposons.

Et ce sont aussi bien sûr les personnels de notre commune qui dans un esprit de loyauté envers le service public et de conscience professionnels s’activent au quotidien chacun à leur poste et suivant leurs responsabilités à la mise en œuvre des politiques publiques au service des St Pourcinois.

J’associe aussi à ce stade les homologues élus et agents de la communauté de communes dans leurs rôles et fonctions similaires des compétences exercées pour le compte ou en complément de celles de la commune.

Que tous en soient grandement félicités et remerciés et je crois qu’on peut les applaudir. 

Je le disais c’est le temps qui est nécessaire à la réalisation des projets les plus ambitieux.

Le renouvellement de la toiture du service technique et son adjonction de panneaux photovoltaïques pour rendre la commune quasiment autonome en consommation électrique est un sujet qui occupe élus et techniciens depuis 18 mois sans qu’à ce stade nous ayons l’ombre, sans jeu de mot, d’une solution.

Enlever 2000m² de toiture amiantée et renforcer une charpente est devenue quelque chose que nos entreprises savent faire sur la méthode, mais qu’aucune ne veut prendre le risque d’effectuer.

Nous sommes exactement dans le même cas qu’un maire qui laisse envaser un fossé car il prendrait trop de risques au regard de la réglementation à le curer.

Les bureaux d’études, les entreprises regardent, viennent voir les bâtiments mais se désistent devant les difficultés qu’ils sont à peu près sûr de rencontrer.

Oui nous trouverons une solution, mais sans doute avec un coût qui dépassera les seuils de rentabilité de la production électrique.

C’est là qu’on voit qu’il vaut mieux construire du neuf que de réhabiliter ce qui existe. L’excès de normes condamne l’existant, les toitures amiantes, les vieilles voitures, les appartements non isolés au profit de la construction ou de l’acquisition du neuf. Alors que la consommation du foncier agricole est devenue un problème de souveraineté alimentaire, les normes incitent encore et toujours à prendre sur ce foncier. 

Autre exemple la cession de l’ancienne usine SAGEM à Paluet, que nous avons laissé partir et bien contents, pour une somme dérisoire à des entrepreneurs courageux qui parce qu’ils font les travaux par eux-mêmes pourront tout de même valoriser cette friche en une future salle de jeux pour les jeunes et les moins jeunes.

Les services des domaines de l’Etat n’ont pas manqué de nous reprocher de le quasi-donner, certes, c’est une surface conséquente en pleine ville. Mais il est très clair que sans cette solution, le coût de dépollution étant tellement prohibitif que la seule autre solution était de laisser pourrir l’ensemble avec un avenir certain mais non maîtrisable. 

J’ai d’autres exemples et je ne veux pas vous assommer, mais nous avons des cas de surcoût de 2000%

Comment peut-on expliquer une telle exagération des normes, comment des parlementaires peuvent-ils voter des réglementations aussi ubuesques et déconnectées de la réalité ? C’est là le résultat de 40 ans de décharge des responsabilités par ceux qui nous gouvernent, le risque 0, le principe de précaution, la déconnexion des réalités du terrain, protéger et éviter d’augmenter le coût de la santé.

La réalité c’est que malgré toutes ces précautions prises, notre système de santé est à la dérive et n’a jamais été si mal en point.

Je vais vous livrer un scoop : on finira tous par mourir, on sera sans doute tous guéris, incapables de ne plus rien faire et en bonne santé, mais on finira tout de même par mourir.   

Je sais que pour la plupart vous êtes confrontés aux mêmes difficultés normatives, mais imaginez que pour une collectivité c’est très souvent multiplié par 100.

La lenteur que parfois vous pouvez regretter dans l’avancée des projets est à 90% due à toutes ces normes à respecter et la surenchère des coûts qu’elles impliquent.

Je pourrais rajouter la lourdeur des marchés publics qui découragent les entreprises à répondre.

L’exemple le plus frappant et qui nous éclate à la figure est d’avoir pu restaurer la cathédrale de Paris en 5 ans par le simple fait d’une loi spéciale exonérant de toutes les normes et réglementations en vigueur.

Ainsi donc encore une fois, et tant mieux pour la cathédrale de Paris, il y a cet abîme entre Paris où tout est prioritaire et la province qui peut bien continuer de subir tous les excès normatifs.  

Dans le même temps il nous aura fallu 20 ans pour remonter l’orgue de notre église, je vous laisse apprécier par vous-même la comparaison. 

Oui je pense que bien au-delà des batailles politiques qui secouent la France actuellement, c’est davantage vers la simplification et la suppression de toutes ces agences, ces administrations qui passent leur temps à débiter des textes qui freinent les énergies et les volontés de tous ceux qui travaillent et qui ont envie d’améliorer leur quotidien et ceux de leurs compatriotes.

J’ai toujours été pour le cumul des mandats, député-maire, sénateur-maire permettrait par leur expérience d’éviter une bonne part de ces monstruosités et remettrait sans doute un peu de calme à l’Assemblée Nationale. 

Les travaux de l’école Berthelot vont aussi débuter cette année, mais avec une année de retard là encore par l’obligation d’études couteuses afin de justifier le bien fondé des travaux et de la protection de leur mise en œuvre.

Je ne peux pas là non plus m’éviter de m’exaspérer des normes et obligations autour des sanitaires, dans les écoles et du nombre de wc à prévoir en fonction des effectifs. Dans le cas des travaux de l’école berthelot ce sera 25% du coût total des travaux. Qui accepterait lors de la réfection d’une maison que les wc représentent 1/4 du coût des travaux ? 200.000€ pour refaire en totalité ces sanitaires. 

Et lorsque je vais à Paris dans les grandes administrations ou les ministères qui décident de toutes ces normes, je constate un seul wc pour plus de 100 personnes hommes, femmes, PMR tous confondus. Ils nous imposent ce qu’ils ne s’appliquent pas eux-mêmes. 

Je vous assure que nous dépensons une énergie sans faille à la réalisation de tous les projets auxquels tiennent les St Pourcinois, mais croyez bien que c’est un combat quotidien et que l’aboutissement parfois de petites réalisations est la victoire de grandes batailles. 

Nous continuons avec la même détermination à vouloir créer des logements sur St Pourçain, en centre-ville où avec notre partenaire Allier-Habitat nous rencontrons de grandes difficultés avec l’architecte des bâtiments de France.  Sur le quartier Paluet désormais que les travaux sont terminés, mais hélas là aussi les réglementations et les aides financières ont changé entre le début et la fin des travaux sur la création de logements neufs, ce qui nous amène à penser que la seule solution est de ne rien attendre de notre entourage et de réaliser par nous-même. Nous ne voulons pas créer des logements juste dans le seul but de la création, mais simplement parce que l’activité économique s’est développée, des emplois créés et qu’il faut obligatoirement les accompagner par des logements disponibles.

Nous étudions donc la possibilité de créer une société immobilière municipale, dont le but sera de construire des logements en appelant à nos côtés, des investisseurs, des banques, des particuliers dans un but de placement financier dont la municipalité serait le garant de ces fonds. J’aurai dans les semaines qui viennent l’occasion de faire une communication particulière sur ce sujet.

C’est là notre force de bonne gestion des finances communales et je veux insister sur ce point qui pour certains le voient comme un trophée inutile. Une bonne gestion, un excédent budgétaire, c’est une force de frappe considérable dans la volonté politique et les réalisations pour notre ville.

Quand vous devez attendre des financeurs pour réaliser, vous êtes à leur merci, vous êtes comme la feuille balloté par le vent de leurs décisions et au final vous finissez par tomber.

Oui la bonne gestion n’est pas le fruit du hasard, ce sont des décisions qui permettent une très grande liberté d’action, la liberté d’appliquer des volontés, une vision politique pour le développement de la ville.

Oui la constitution d’un budget ce sont des choix, des équilibres à trouver, une rigueur, une répartition équitable des dépenses et des économies à faire. Je rappelle dans ce sens que nous demandons aux utilisateurs des équipements municipaux d’être attentif aux économies d’énergie. Quand à 23h30 je suis obligé d’aller éteindre un gymnase resté allumé depuis 20h sans utilisateurs ce n’est pas normal. 

Heureusement il est parfois des moments heureux, comme cette fin d’année 2024 qui a vu devenir opérationnelle la maison des associations.

Il est nécessaire de faire encore quelques ajustements mais notre volonté est que cette maison soit un lieu de rencontre entre générations, entre diversité d’actions, tout a été pensé pour que les gens se croisent, se rencontrent, que la convivialité se fasse pour que les gens se parlent. Nous offrons aux associations un lieu central et unique pour renforcer le lien social entre tous, nous avons des idées pour que dans les espaces restant la jeunesse y trouve aussi une place importante et nous travaillons sur des projets en lien avec les modes de communication, j’y reviens un peu plus loin. 

Nous consacrons aussi beaucoup de temps et d’argent à l’entretien du patrimoine, les salles, les équipements sportifs, les voiries, les grands projets structurants ne doivent pas pénaliser l’existant dans les services qu’il rend à chacun d’entre vous dans ses activités personnelles et professionnelles.

Il y a aussi des projets sur la table et 2025 va être une année de construction pour St Pourçain 2030.

Nous avons commencé d’adapter le PLU pour le mettre en conformité avec les évolutions passées mais aussi pour l’adapter aux volontés politiques de développement économique.

Les plans du faubourg de Paris sont tirés, mais la tâche maintenant est de construire un plan de financement.

L’étude sur la transformation de la cour des Moines est lancée et va passer très prochainement dans la phase active de programmation avec tous ceux que cela peut intéresser.

Fin 2025 un vrai programme sera prêt à être mis en œuvre par ceux qui seront élus en mars 2026 et qui pourront le reprendre ou non. 

A ce propos le journal local durant 15mn dans sa version numérique a titré que je ne me représenterai pas en 2026. Il est bien mieux informé que moi et rassurez-vous viendra le temps des décisions que je ne manquerai pas de vous faire savoir. 

Dans les projets qui vont se concrétiser, c’est la continuité du développement économique au niveau communautaire, des entreprises arrivent ou s’agrandissent, parce que le terreau ici est fertile. C’est en moyenne 150 emplois par an créés sur notre com-com et la mine de lithium à Echassières sera j’en suis sûr un vrai coup de boost pour tout notre territoire, il nous faudra être réactif pour saisir toutes les opportunités. Dans le rayon de St Pourçain l’impact sera fort au niveau de la sous-traitance dont nous devrons favoriser les implantations, dans le PLU nous travaillons à créer de nouvelles réserves foncières. 

Mais il faudra penser à occuper son temps libre, à se détendre et le maître d’œuvre de la piscine qui sera couverte est choisi, il n’a plus qu’à travailler. Nous avons réussi à nous mettre d’accord avec les services de l’Etat, que je remercie, pour admettre que les équipements sportifs et de loisir sans hébergement pouvaient être aménagés et agrandis lorsqu’ils existaient en zone inondable. Donc la piscine restera là où elle est mais sera agrandie, rénovée et le bassin principal couvert l’hiver et découvert l’été.

Là aussi c’est plus de 5 ans d’études, des discussions avec les services de l’Etat et des batailles avec les bureaux d’étude qui ne voulant pas respecter la volonté politique ont du se succéder.

Les plans du centre de loisirs sont sortis et nous passons au dossier de consultation des entreprises pour une mise en activité en 2026. Il sera implanté en face la com-com dans les anciens jardins EDF juste de l’autre côté du complexe sportif de la Moutte. 

Nous travaillons avec détermination sur le projet santé autour de Marie-Laval. Ce projet ne se limite pas à la seule rénovation du bâtiment historique. HCB va y construire un EPHAD de plus de 150 places, mais aussi des services médicaux en lien avec la maison de santé.

Nous avons à cœur de rénover le bâtiment historique et la communauté de communes a lancé une étude programmation qui a abouti début janvier. Nous savons désormais à quelle utilité pourra servir ce bâtiment. Ce seront des services médicaux et paramédicaux qui n’existent pas ou plus sur notre secteur. Ce sera un cabinet de radiologie, un laboratoire d’analyse, diverses spécialisations complémentaires de la maison de santé, sans doute des logements type résidence sénior etc…

C’est un vaste projet, plus de 20M€ au total qui seront investis sur cet espace, ce sera unique dans le département, c’est l’occasion de créer un vrai 4e pôle santé dans notre département, évidemment tous les financements ne sont pas acquis et c’est désormais notre tâche nous les élus d’arriver à boucler un plan global de financement.

Même si l’hélismur est souvent la dernière pierre à l’édifice d’un pôle de santé, grâce au Département et à l’Etat il est là 6 mois de l’année, j’espère le plus vite possible toute l’année et nous aurons tout en main pour la réussite sur le long terme, là aussi il faudra du temps, la continuité politique, les connaissances des rouages et des hommes est essentielle pour mener à terme de tels projets. 

Comme tous les ans et c’est là assez unique, je recevais en mairie les forces de sécurité pour un échange de vœux mardi dernier. La sécurité si elle est la responsabilité du maire, seul ne peut rien faire. Il peut s’appuyer sur les policiers municipaux, un réseau de caméras désormais opérationnelles, qui ensemble assurent la sécurité du quotidien, mais sans la gendarmerie, la justice, les pompiers et la protection civile un maire est impuissant, le maire n’a aucun pouvoir hiérarchique sur ces services. C’est pour cela que nous avons signé récemment une convention entre l’Etat représenté par Mme le Préfet, le procureur de Cusset et moi-même pour conforter l’unicité des pouvoirs en matière de sécurité. Nous entretenons des liens forts avec le SDIS et sa déclinaison locale toute comme avec la protection civile. Il est important qu’avec tous ces acteurs, nous parlions et nous agissions en parfaite harmonie et que nous soutenions ceux qui le font en plus comme volontaire pris sur leur temps libre et leur vie familiale. Ils sont les garants de notre savoir vivre ensemble dans les bons moments comme dans les mauvais. 

Des trentenaires reviennent de plus en plus travailler et habiter sur St Pourçain et les communes aux alentours. Ils le font bien souvent en ayant eu des expériences professionnelles assez loin et se rendent compte qu’au final que ce qu’ils cherchent dans leur vie personnelle ou professionnelle se trouve ici.

Nous avons donc une responsabilité forte à intéresser notre jeunesse, à l’éduquer, la former et lui donner toutes les chances et l’envie pour exprimer son talent sur notre territoire. 

En lien avec la communauté de communes et le centre social La Magic nous avons commencé à constituer un petit groupe créateur des buts auxquels ces jeunes aspirent.

Les nouveaux locaux de la maison des associations ou ceux libérés derrière La Poste doivent pouvoir leur permettre de se retrouver pour de nouvelles activités. Les jeunes sont très friands des nouveaux modes de communication, il faut donc les accompagner, leur faire comprendre les limites mais aussi leur donner la possibilité de s’exprimer.

La radio et la presse écrite restent la base de l’apprentissage pour communiquer sérieusement et au travers de Radio-Coquelicot et du nouveau magazine Agadon, avec ces professionnels il y a moyen de donner à des jeunes un mode d’occupation utile et intelligent, des contacts sont pris pour avancer sur des projets dans ce sens charge ensuite de les accompagner sur tous les modes modernes de communication, au milieu d’autres idées que nous favoriserons. Le conseil municipal jeune est une première pierre à cet édifice et je félicite les conseillers municipaux ainsi que ceux qui les encadrent pour leurs propositions constructives et bien davantage pour accepter cette initiation à la vie publique. 

Vous le savez à St Pourçain il se passe toujours quelque chose et nous avons vécu de grands moments en 2024.  Le critérium du Dauphiné durant deux jours sur notre secteur, les jeux olympiques communautaires et la venue de David Douillet, le triathlon de la Sioule, Vin scène, le festival et gourmand, le marché de Noël.

Tout cumulé ce sont des milliers de visiteurs qui sont venus parfois de très loin pour assister à ces évènements.

Ce sont des vitrines dont les St Pourcinois peuvent être fiers ! Fiers parce que ces évènements ont eu lieu grâce à eux, grâce aux bénévoles, grâce à tous ceux qui ont donné du temps. Mais les St Pourcinois peuvent être fiers aussi parce que tous ces gens venus de l’extérieurs sont généreux en compliments sur notre ville et même si quelques St Pourcinois grincheux, toujours les mêmes trouvent à redire sur d’ailleurs tous les sujets, c’est l’œil extérieur qui a le plus de valeur, c’est lui le plus objectif, le plus neutre. 

Alors comme vous êtes venus pour écouter mes vœux, je fais le vœu de l’espoir, j’ai beaucoup d’espoir car je crois que le rétablissement de notre pays viendra de la base ; des associations, des collectivités, des communes, le bon sens est là, nous savons travailler tous ensemble et nous collectons plus de réussites que d’échecs.

Je fais le vœu que le rétablissement national passe le temps d’un mandat non plus par l’Assemblée nationale devenue une carricature de la démocratie, mais par la constitution d’un conseil des maires auquel on donnerait le pouvoir législatif et exécutif. 

Je lance ici, devant vous, l’appel de St Pourçain, d’un grand sursaut républicain qui passe par la constitution d’un conseil des élus locaux chargés de gouverner la France !

Je laisse à chacun apprécier derrière cet appel la dose d’humour ou de sérieux qu’il constitue. 

Notre milieu associatif est dense, les bénévoles sont nombreux mais pas assez encore, c’est à nous, à vous de convaincre dans votre entourage des amis, des collègues, des connaissances de participer à la vie locale. Si vous êtes venus et nombreux ce soir c’est parce que la vie locale vous intéresse, ce que les romains appelaient la vie de la cité.

Il y a forcément des activités pour vous et vos amis et il y a forcément un poste d’administrateur dans une association.

Le conseil municipal seul ne peut rien, mais il doit être le catalyseur des initiatives et nous revendiquons ce rôle, nous l’assumons, à vous de rattraper la balle au bond.

C’est l’occasion de remercier et d’encourager toutes celles et ceux impliqués dans la vie associative, nous sommes devant vous pour vous entrainer, nous sommes à côté de vous pour vous soutenir et nous sommes derrière vous pour vous pousser s’il en était besoin.

Alors je fais ce vœu de prise de conscience collective et d’entrainement de tous à quelque niveau qu’il soit pour une grande dynamique autour des acteurs connus et à venir.

Pour paraphraser John Kennedy, ne demandez pas ce que St Pourçain peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez tous faire pour St Pourçain.

J’aurais pu encore vous parler de bien des choses, mais la réalité locale s’arrête toujours face au mur de la convivialité, c’est ce qui fait notre force, c’est ce qui fait notre atout, et à St Pourçain la convivialité c’est notre vin et ce qui l’entoure, je ne veux donc pas vous en priver plus longtemps. 

Il me reste à vous souhaiter une bonne année 2025 pleine de santé, l’envie de vous battre, l’envie de vous battre pour St Pourçain afin de gagner les batailles que nous livrons ensemble, bonne année à vous à vos familles et à tous ceux qui vous sont chers !

 Je vous remercie

mercredi 3 juillet 2024

Le tripatouillage en marche!

 

Les Français se sont mobilisés dimanche dernier pour les élections législatives, la participation record rivalise avec celle de 1981.

La situation de notre pays a donc réussi à faire retourner aux urnes près de 30% d’électeurs n’ayant plus voté depuis 2017 et tant mieux !

Mais alors que les Français ont voté pour exprimer une forte colère par les urnes, les responsables des partis, plutôt que d’entendre et de répondre sur le fond avec le combat de programmes contre programmes, préfèrent jouer au tripatouillage électoral, au barrage républicain ou au barrage du barrage, au désistement, à l’appel à voter qui ne fait que prendre les électeurs pour des imbéciles et faire retourner les 30% d’abstentionistes dans leur mutisme.  Tous ces apparatchiks risquent de ne pas être déçus dimanche prochain de leur surdité. Je ne fais pas partie des petits entendements d’arrière-boutique, de calculs sur l’avenir que le présent dément à chaque fois, à vouloir museler, canaliser l’électeur en colère, l’élection d’après est encore plus violente ou se termine dans la rue.

Mais si dimanche prochain aucune majorité ne se dégage quel gouvernement aurons-nous pour diriger la France ? Allons-nous continuer le cirque à l’Assemblée Nationale que nous connaissons depuis 1 ans pendant encore 1,2 ou 3 ans ?

Pour ma part je ne me vois pas voter ni pour Yannick Monnet, ni pour Anne-Marie Thès.

Le candidat du PCF a voulu faire une alliance en 2022 au sein de la NUPES avec un attelage politique composé notamment d’une extrême gauche qui s’est révélée antisémite, bafouant les règles de la démocratie, n’ayant aucune tenue à l’Assemblée Nationale et associé aux écologistes qui soutiennent « les soulèvements de la terre » et tout un tas d’ONG écoterroristes ayant le souhait de détruire notre système agricole. Fort de cette expérience malheureuse il renouvelle sa candidature en 2024 au sein du Nouveau Front Populaire présentant ailleurs en France des candidats fichés S ou voulant « casser du flic », des candidats antisémites déclarés ouvertement et il pourrait participer lundi à une majorité ayant pour premier ministre Mélenchon, il faut avoir le courage de ses alliances, la bonhomie ne fait pas tout.  Tout cela je ne peux l’admettre et je ne suis pas le seul, c’est d’ailleurs pour cette raison que son chef Fabien Roussel a été battu dès le premier tour, dans une circonscription à gauche depuis 1967.

Son indépendance ou celle de son parti aurait sans doute permis ma voix.  

Je ne voterai pas pour Anne-Marie Thès, elle représente un parti ou figure encore des membres séditieux, qui défend un programme inapplicable et puis tout simplement je ne la connais pas et je ne vote pas pour un hypothétique premier ministre mais pour un ou une députée.  

Mais je n’oublie pas non plus qu’en 2015 et en 2021 toute la gauche, y compris la plus modérée, à l’occasion de la campagne électorale des Régionales nous traitait « d’ultra droite » et de fascistes autour de Laurent Wauquiez.

Depuis nous avons vu où se situe le fascisme et l’antisémitisme, notre majorité régionale a conforté son poids politique en 2021 en faisant reculer et l’extrême droite et l’extrême gauche, outre le fait que peu doutent désormais de la politique bénéfique sur notre Région de la présidence de Laurent Wauquiez et sa majorité à laquelle j’appartiens. C’est la démonstration qu’une vraie politique de droite républicaine est possible et qu’elle fait reculer les extrêmes !

L’extrême gauche à vouloir cataloguer d’extrême droite tout ce qui est à droite, Parti Socialiste compris, ne peut venir nous donner des leçons de morale politique.  

J’incite donc les électeurs à venir encore plus nombreux dimanche prochain, les abstentionistes d’avant 2024 à continuer de se mobiliser et nous montrer quelle majorité ils veulent, ils ont raison de se mobiliser !

Pour ma part en tant qu’élu local je travaillerai aussi bien avec Yannick Monnet qu’Anne-Marie Thès une fois que l’un ou l’autre sera élu.

mardi 11 juin 2024

Anatomie d’une chute prévisible.


Inévitablement nous courrons vers une catastrophe démocratique avec l’arrivée des extrêmes au pouvoir. Ce sera sans doute l’extrême droite quoique l’extrême gauche n’est pas en reste et eux deux captent désormais plus de 60% des intentions de vote, la majorité n’est donc pas loin.

A quoi doit on cette poussée qui est la traduction du rejet par les électeurs, d’une grande part des dirigeants politiques en France mais aussi en Europe et d’une manière générale en occident.

Voilà ma petite opinion après plus de 30 ans de vie politique d’élu local, au contact de tous les niveaux politiques du plus simple, la commune, au plus élevé l’Europe.

Je participe mais à un niveau modeste et surtout observe la classe politique que je côtoie.

La situation de délabrement tant moral qu’économique de nos pays vient de deux facteurs essentiels.

Le premier est que la démocratie pour fonctionner a besoin de majorité, mais à contrario le plus souvent ce sont les minorités qui font loi.  Elles le font soit en étant bruyante et donnant l’impression d’être majoritaire, c’est le cas le plus souvent des manifestations syndicales ou des partis minoritaires mais qui s’organisent de façon semblable au combat syndical. Le bruit attirant systématiquement les caisses de résonnance comme la presse ou les réseaux sociaux, le pouvoir politique tremble face à ce que sont en réalité le plus souvent quelques personnes exubérantes et entrainées.

Soit en se rendant indispensable pour constituer une majorité. C’est ainsi qu’un parti de quelques pourcents viendra constituer une majorité aux côtés d’un parti très important à qui il manque quelques voix. On assiste alors au faiseur de roi, le parti minoritaire monnaye ses quelques pourcents à raison de 1000 fois leur valeur pouvant même aller jusqu’à faire changer de politique les tendances les plus majoritaires. Comme exemple, les partis écologistes ne vivant que par l’expression de la peur de totems à défendre, ont fait changer bien des majorités afin d’obtenir l’abandon de l’énergie nucléaire.

Je n’ose parler des compromissions religieuses pour plaire à un électorat communautaire.

Le second plus grave n’est possible que par la couardise des hommes politiques qui acceptent ces compromissions. Et pourquoi acceptent-ils ces compromissions ? Parce que désormais la majorité des hommes politiques dans des collectivités importantes et à plus forte raison au niveau national sont tous des hommes politiques professionnels.

La plupart sortent des mêmes grandes écoles, si bien qu’il devient difficile de les distinguer de leurs homologues qui eux choisissent la fonction publique ou le journalisme et tous deviennent élus après être passés par les cabinets des exécutifs des collectivités ou de l’Etat. Arrivés en place ils cooptent à leur tour des membres de cabinets qui deviendront des élus, le cercle ne s’arrête jamais jusqu’à la limite de la consanguinité.

Mais combien ont réellement travaillé ? combien ont été chef d’entreprise, artisan, agriculteur, employé, combien savent ce que c’est que de déposer un bilan, de remplir les milliers de page de dossiers administratifs, d’organiser des équipes, des chantiers, quels sont ceux qui comme patron auront baissé leur salaire pour sauver leur entreprise et ses salariés ? Parce que non-content d’occuper des places électives ils embauchent encore plus de fonctionnaires pour assoir leur pouvoir qui fabriquent encore plus de normes et contraintes administratives. La France a le plus de fonctionnaires par habitant, a la plus grosse dette publique avec des services publiques qui fonctionnent de plus en plus mal, alors pour résoudre le problème ils embauchent encore plus de fonctionnaires et augmentent les impôts ou taxes pour les payer. Et quand cela ne suffit pas ils créent des collectivités sans en supprimer bien entendu. C’est ainsi qu’en 2002 une couche supplémentaire a été rajoutée avec les communautés de communes ou d’agglomérations, embauchant des milliers de fonctionnaires pour faire….ce qui se faisait déjà !

 60.000 fonctionnaires ont été embauchés en 2023 !

On assiste alors depuis 40 ans à une lâcheté politique qui ne refuse jamais rien, qui laisse filer en asseyant son pouvoir sur des collectivités toujours plus pléthoriques.

Le plus flagrant reste le monde de la santé, pour lequel une filière administrative a été créée de toute pièce et sa progression en effectifs a augmenté de 15% en 10 ans !

Tandis que les soignants sont restés stables ! Qui a pu concéder de telles erreurs, quelles décisions politiques ont pu amener à un tel gaspillage d’argent, d’énergie et de temps. On voit malheureusement le résultat par le délabrement de notre système de santé qui a été un des plus performant au monde.

Le pouvoir politique professionnel est un immense clan qui d’ailleurs fait bien sentir à celui qui n’en vient pas que sa légitimité des urnes ne vaut pas la sienne, car celui qui pour vivre ou par passion garde son métier n’est considéré que comme un homme politique amateur et son avis compte souvent qu’à moitié. Il doit se battre le double des élus professionnels qui eux peuvent user de réseaux entre eux constitués dans les fameuses écoles.

La répartition des responsabilités ne se fait pas en fonction des compétences, ni de l’expérience, encore moins du travail et des résultats obtenus, mais en fonction du rang dans le professionnalisme politique. Les fauteuils pour les professionnels, les strapontins pour les amateurs.

En outre la plupart, forts d’un statut de fonctionnaire, ont un privilège incommensurable de pouvoir retourner dans leur corps d’attache en cas de défaite électorale !

Au Parlement fini les artisans, les agriculteurs, les médecins, il n’y a plus que des députés qui exercent par observation ou par procuration de la vie des autres.

Le Parlement comporte 4,5% d’employés alors que la population française en compte 26,2%, 1,4% d’ouvriers alors que la population française en compte 19,1%, mais par contre 70% de cadres supérieurs alors que la population française n’en compte que 21,6%. Tous les partis lors des élections se targuent de représenter les couches populaires et travailleuses en envoyant au Parlement 70% de professionnels de la politique, qui ne savent pas ce que c’est que de peiner à finir les fins de mois, ou n’ayant jamais investi leur propre argent dans une entreprise.

Leur problème n’est donc pas de résoudre les problèmes des Français mais surtout de se faire réélire et c’est valable dans tous les partis.

La principale occupation des cabinets politiques sont les arrangements politiques. C’est la forme plus que le fond qui les intéresse, les ententes, les alliances, les mariages et les divorces et quel qu’en soit le prix quitte à tuer ses propres amis politiques pour garder sa place ou prendre la leur.

Une réunion pour organiser la prochaine élection sera toujours plus importante à leurs yeux qu’une réunion sur un dossier de fond à laquelle sera envoyé en collaborateur.

D’ailleurs ces hommes politiques « professionnels » sont compétents dans tous les domaines. Un jour dans le domaine de la santé, le lendemain dans l’agriculture, le jour d’après dans les transports, ce qui compte c’est d’occuper un poste.

J’ai connu Louis Mermaz ministre de l’agriculture qui avait été tour à tour ministre des relations avec le parlement, puis de l’agriculture, puis des transports, puis de l’équipement et ne rêvez pas, aujourd’hui cela existe toujours avec les hommes politiques contemporains et pas qu’au niveau national.

La passion de défendre une cause de la vie contemporaine n’est pas leur motivation, j’en ai même connu qui se moquaient avec dédain en privé du secteur qu’ils étaient censés représenter ou défendre…

Les décisions courageuses, souvent radicales et toujours impopulaires ne sont pas leur priorité.  Repousser, faire prendre la décision par un collègue ou transférer à une agence composée de fonctionnaires reste la meilleure façon d’exercer leurs responsabilités.

Evidemment lorsque les élections approchent les cabinets tournent à plein régime, les éléments de langage fusent, les beaux discours que les électeurs veulent entendre se déclament quitte à être en contradiction les uns à la suite des autres, l’empathie règne, les convictions se forgent au gré des rencontres qui ne durent que jusqu’au premier tour des élections, quitte à les renier pour accéder au second tour.

C’est comme cela qu’au pouvoir, exercent des professionnels de la politique qui emmènent le pays dans l’abîme du déficit budgétaire et de l’endettement et les collectivités dans les hausses d’impôts bien aidés par leurs cabinets composés de jeunes futurs élus sans expérience qui les guident.

Ils n’endossent jamais aucune responsabilité dans les mauvaises décisions politiques en trouvant toujours un facteur ayant gêné leur action ou en changeant les règles pour se disculper.

La Macronie est la carricature de ce système, lui-même, Attal, Philippe, Borne, Lemaire n’ont jamais eu d’autres emplois que la politique et ce sont bien eux qui ont explosé la dette du pays.

Certes il y a bien ici ou là quelques contres exemples, surtout chez les femmes d’ailleurs, qui ont adopté des lignes de conduite stables et exercent leur mandat par conviction, ceux-là généralement ont des résultats probants et peu cumulent tous les défauts, mais ce qui serait inconcevable pour un artisan de ne pas équilibrer des comptes par exemple, est tout à fait acceptable pour un professionnel de la politique qui changera les règles pour mieux perdurer.

Il manque à la politique les gens de la vraie vie, ceux qui ont exercé un métier et qui peuvent le reprendre en cas de défaite.

Il manque le réalisme, le calme et la patience de la province à l’inverse de Paris et ses banlieues dans l’agitation permanente. Napoléon était Corse, Charles de Gaulle de Lille et ils ont marqué la France.

Beregovoy, Sarkozy ne faisaient pas partie de cette caste et ont dû arracher avec les dents les responsabilités qu’ils ont exercé, contre vents et marrées avec le dédain de leurs homologues. L’un l’a payé de sa vie, conspué par la presse si attachée « au système » l’autre le paye encore par l’acharnement judiciaire des juges majoritairement à gauche qui lui font payer de les avoir comparés à des petits pois.

Il faudra aussi s’interroger sur les pouvoirs des juges jusque dans les instances suprêmes de la République qui vont jusqu’à mettre en cause et détourner les lois votées par les députés.

Il manque l’humilité dans l’exercice du pouvoir, le besoin d’écouter les conseils des gens d’expérience, la nécessité de la remise en cause permanente des décisions prises.

La démocratie possède ses cycles et nous arrivons à la fin d’un qui aura consacré la politique comme un métier Et quand on voit en plus le partisanisme des écoles comme Science-Po ou certaines universités, comment ne pas imaginer demain le chaos transporté dans les fonctions exercées.

Pourquoi la très grande majorité des collectivités de tailles moyennes sont bien gérées ? Simplement parce qu’elles ne le sont pas par des professionnels de la politique, mais par des agriculteurs, des chefs d’entreprise, des artisans, des commerçants, des médecins, des gens qui par ailleurs exercent un métier.

Je rappelle au passage que dans le code des collectivités locales, exercer une fonction élective doit se faire de manière bénévole et que les indemnités sont là pour compenser une perte de salaire d’activité.

Ce cycle comme tous finira par l’arrivée des extrêmes au pouvoir, pas grâce à eux, mais par la faute d’années de reniement et de compromission par tous ceux qui ont gouverné loin de la réalité, jusqu’à la chute prévisible. Ils ne résoudront d’ailleurs rien mais auront permis d’être le défouloir démocratique le temps d’un instant.

Bien sûr qu’il y a des solutions !

Elles passent par l’impossibilité pour les élèves sortant des grandes écoles d’exercer un mandat durant un minimum de 15 ans et avant d’avoir exercé un métier, une profession dans la fonction publique. Appliquer aux élèves qui ont bénéficié d’une haute formation payée par l’Etat le système imposé aux militaires me semble normal.

Et si jamais pendant cette période de 15 ans un de ces élèves voulait absolument exercer un mandat il devrait démissionner de la fonction publique et de tous ses avantages.

Il est nécessaire de pouvoir cumuler en même temps plusieurs mandats mais avec des limites dans le temps. Deux à trois mandats de suite me semblent nettement suffisants pour imprimer une politique. Cela permet en outre de prendre des décisions parfois difficiles sans le souci de la réélection.

Il est indispensable aussi de revoir les lois sur les conflits d’intérêts qui paralysent la bonne gestion et les négociations utiles à celle-ci.

Cela passe aussi par un renforcement de la cour des comptes avec des sanctions d’inégibilité et pécuniaires personnelles très fortes pour ceux qui en profiteraient à titre personnel.

Enfin il faut surtout la politique par l’expérience. L’expérience de la réussite professionnelle…

Bien plus qu’un changement de politique de droite de gauche ou de nulle part c’est un changement par le retour de la démocratie par la représentation directe du peuple, celui qui produit, celui qui créé la richesse…

Le chaos est à notre porte, favorisée par l’intelligence et l’instruction et je finirai par cette citation de Montesquieu sans doute trop souvent proclamée mais qui plus que jamais est d’actualité au sens du paysan et son pays : « J'aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers. »